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Enseignants pensant à la reconversion?


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Posté(e)

Ce fil est très touchant...

Personnellement, je pense aussi que la fatigue physique liée à ce métier et surtout le fait qu'elle soit totalement reniée et occultée par la hiérarchie (y compris jusqu'au Ministère) joue un grand rôle dans le processus qui mène au burn-out dans l'EN.

Après tout, les instituteurs étaient anciennement classés dans le catégorie active des fonctionnaires d'Etat, ce qui permettait d'accéder à la retraite plus tôt. Cette particularité a disparu avec la création du corps de PE (et la revalorisation salariale qui l'a accompagnée) mais le métier, lui, n'a pas changé (ou plutôt si mais pas en bien !).

On est bien souvent épuisé après une journée de classe avec les enfants et il faut quand même continuer : corrections, préparations pour la journée suivante, ce qui amène ce sentiment de "jamais fini" et sape le moral...

+1

Le discours culpabilisateur joue aussi un rôle dans le déclenchement du burn out. Apprendre à se préserver est primordial et devrait être évoqué dès le passage en formation initial pour éviter des situations dramatiques, comme celle que tu as vécue Petitejujue, et qui sont beaucoup plus fréquentes qu'on ne le croit, quelque soit notre ancienneté.

Posté(e)

Ce fil est très touchant...

Personnellement, je pense aussi que la fatigue physique liée à ce métier et surtout le fait qu'elle soit totalement reniée et occultée par la hiérarchie (y compris jusqu'au Ministère) joue un grand rôle dans le processus qui mène au burn-out dans l'EN.

Après tout, les instituteurs étaient anciennement classés dans le catégorie active des fonctionnaires d'Etat, ce qui permettait d'accéder à la retraite plus tôt. Cette particularité a disparu avec la création du corps de PE (et la revalorisation salariale qui l'a accompagnée) mais le métier, lui, n'a pas changé (ou plutôt si mais pas en bien !).

On est bien souvent épuisé après une journée de classe avec les enfants et il faut quand même continuer : corrections, préparations pour la journée suivante, ce qui amène ce sentiment de "jamais fini" et sape le moral...

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Le discours culpabilisateur joue aussi un rôle dans le déclenchement du burn out. Apprendre à se préserver est primordial et devrait être évoqué dès le passage en formation initial pour éviter des situations dramatiques, comme celle que tu as vécue Petitejujue, et qui sont beaucoup plus fréquentes qu'on ne le croit, quelque soit notre ancienneté.

Tout à fait d'accord... POurquoi tant d'enseignants dans cette situation, et si tôt dans leur parcours professionnel? Ce métier tue à petit feu...

Posté(e)

Pour moi, tout va très bien sauf... que je ne supporte plus les cris d'enfants, la musique forte, les sifflets etc

J'ai besoin de grand calme quand je rentre chez moi. Je suis quand même un peu "bousillée" nerveusement.

Posté(e)

Tu enseigne depuis combien de temps Katarina ?

Pour ma part, 16 ans et je me sens au "bout du bout" physiquement et nerveusement ...... Ca s'est vraiment dégradé quand j'ai eu mes propres enfants (5 ans et 3 ans et demi) .... là ça a été le bouquet final !!! :unsure:

Posté(e)

Tu enseigne depuis combien de temps Katarina ?

Pour ma part, 16 ans et je me sens au "bout du bout" physiquement et nerveusement ...... Ca s'est vraiment dégradé quand j'ai eu mes propres enfants (5 ans et 3 ans et demi) .... là ça a été le bouquet final !!! :unsure:

Vingt ans d'enseignement et 14 ans d'hôpital psychiatrique (soignante, je précise, bien que ...0098.gif)

J'étais jeune maman de trois enfants quand j'étais dans le médical, et bien qu'on dise que le métier d'infirmière est méritant (contrairement à celui de ces fainéants d'enseignants), j'étais bien moins fatiguée que maintenant. A l'hôpital, on était une équipe, on pouvait se reposer sur un collègue quand on avait un problème. A l'école, on est tout seul et incompris la plupart du temps. Malgré cela, je ne reviendrai pas à l'hôpital car les horaires sont déstabilisants et incompatibles avec une vie familiale heureuse. Il faudrait peu de choses pour vivre mieux le métier de prof : le respect, mais c'est sans doute trop demandé puisque nous ne sommes pas respectables.

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Je vois que j'ai de la chance, beaucoup de chance, d'avoir une équipe sur qui je peux me reposer et vice-versa. Nous sommes dans une école difficile, sans le soutien mutuel que nous nous apportons, ça pèterait je pense.

Posté(e)

Je vois que j'ai de la chance, beaucoup de chance, d'avoir une équipe sur qui je peux me reposer et vice-versa. Nous sommes dans une école difficile, sans le soutien mutuel que nous nous apportons, ça pèterait je pense.

Oh oui, c'est super important ! Moi aussi, j'ai fonctionné pendant très longtemps avec une super équipe. Il y avait des hauts et des bas car j'ai vu passer beaucoup de personnel, mais dans l'ensemble, on se tenait les coudes face aux parents et c'était rassurant.

Posté(e)

Bon, je ne sais pas si vous allez pouvoir m'aider mais cette année je me suis inscrite par correspondance en L1 de psychologie. J'ai tardé un peu à recevoir mes cours car j'ai hésité la formation étant sur Rennes... je trouvais que c t loin... Mais je me suis finalement inscrite.

En parallèle jai continué à travailler tant bien que mal en tant que ZIL (prof remplaçante) à 100 km de mon domicile en étant à mi temps...
C t pas facile mais j'ai tenu le coup...pas trop le choix... mais de fil en aiguille je puisais sur mes forces et tirais sur la corde... Depuis semaine dernière je suis affectée jusqu à la fin de l'année à 1h30 de route sans autoroute et 1h avec ( et je travaille une fois sur deux le mercredi ( école passée à 4 jours et demi oblige...)
J'ai perdu la motivation totale...j'ai eu la gastro jeudi dernier, mise en arrêt et la semaine suivante je devais reprendre mais jétais tellement mal je me suis rendue chez le docteur et là j'ai fondu en larmes, j'ai dit que j'étais à bout, que j'en avais marre... Le médecin m'a dit que là c t pas à prendre à la légère et m'a prescrit un traitement antidépresseur...il m'a ordonné de le prendre...Bon je sais c'est pas sérieux mais j'ai pas voulu j'ai encore envie de me prouver que je peux réussir avec votre aide et en reprenant des forces...je prends quand même un anxiolytique STRESAM pour diminuer mes angoisses mais cela m'endort ...pas super mais mieux que RIEN....
J'ai parcouru du chemin et je sais que prendre des antidépresseurs ne résolvera en rien mes problèmes...au contraire cela va les camoufler , les endormir et ils ressurgiront un jour encore plus graves ....Aujourd'hui, je suis tiraillée entre deux décisions et je voulais votre précieux avis.
Soit me mettre en arrêt mais ce qui veut dire que quand je vais retourner bosser je vais devoir affronter le regard des gens vais je supporter cela ? Ou retourner bosser, en étant fragile physiquement ( je mange peu) et moralement...gérer 30 élèves je ne m'en sens pas la force...Que faire? Un psychiatre m'avait dit un jour qu'il ne faut pas arrêter de bosser, que c'est encore pire, et que ça va pas me redonner confiance en moi...je vais ruminer et ressasser...
Dans le cas ou je serai en arrêt il est vrai que je pourrai bosser à fond mes exams qui sont dans 3 semaines...je dois aller à Rennes pour passer mes exams de premier semestre...(donc je resterai pas à rien faire...)Aussi, si je suis en arrêt encore faut il que mon docteur soit ok, et j'aurai besoin de vous pour le convaincre...
Je ne sais plus quoi faire... je veux pas être faible, je veux être forte mais me préserver quand même...j'ai besoin de vous...

MErci énormément pour la réponse sincère que vous me donnerez selon les données que vous avez ...

Posté(e)

oh non ne vas pas bosser dans un tel état de fatigue, morale, psychique, physique... n'écoute pas ce psychiatre, ils ne sont pas tous bons... après un arrêt on a les idées plus au clair, on est reposé. on s'en fiche du regard des autres. que celui qui n'a jamais connu de fragilité dans son boulot te jette la première pierre. on a toujours l'impression que les autres s'en sortent mieux, mais ce n'est pas toujours vrai.

parfois c'est quand on s'arrête qu'on y voit clair. tu sauras si tu veux vraiment retourner en classe ou passer tes exams de psycho, et ce choix en dira long je crois.

mille fois courage. écoute-toi.

Posté(e)

Moi, je serais plutôt d'avis à ce que tu résistes, l'année n'est plus si longue, mais il est vrai que tes conditions de travail sont assez abominables. Personne ne te dira rien, pas devant toi en tout cas, alors tu t'en fiches de ce que pensent les autres. C'est toi seule qui peux savoir ce que tu veux faire de ta vie. Ecoute ton coeur.

Posté(e)

Le problème, ce sont les trajets. Je trouve que tu prends trop de risques, mais je ne suis pas médecin.

Courage. :clover:

Posté(e)

Je pensais à me mettre en disponibilité mais en savez vous un peu plus à ce sujet? J'ai vu un post là dessus mais surtout pour rapprochement de conjoint...moi c différent... C'est le côté financier qui m'inquiète...

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