JBB Posté(e) 5 février 2010 Posté(e) 5 février 2010 Notre "clientèle" à mon avis n'est pas "faite" pour les "programmmes"... Le poids des mots (inclusion, intégration) signifiant pour certains que puisqu'ils vont dans des classes normales, ils peuvent faire et avoir les mêmes résultats que les élèves lambdas, augure des désillusions... Une partie (la plus intéressante je trouve) des personnes qui défendent l'inclusion ne la défendent pas telle qu'elle est utilisée par le législateur pour les CLIS. Et justement, le poids des programmes, des évaluations, du "cursus-type" comme le dit bien Daniel Calin est néfaste à la prise en compte de rythmes différents. Ne rendez pas l'entière notion de "inclusion" responsable de l'usage qu'en fait notre gouvernement, qui est décidément très fort pour diviser et tourner les gens les uns contre les autres. Vous évoquez toutes deux le "plaisir" pour des élèves, d'être dans une classe spé, mais qui s'en préoccupe ? Etre pris en compte, travailler à son rythme et savoir dire qu'on a fait des progrès sans la pression du résultat et des autres, c'est pas "évaluable"... JBB je suis tout à fait d'accord avec vous. Là est bien l'essentiel de l'inclusion, qui est problématisable de mon point de vue de la façon suivante : comment mettre en œuvre les principes que vous énoncez ici en limitant le plus possible la ségrégation - qui est un risque qu'il ne faut pas voiler- ? Voici le point de vue d'un obscur instit de base qui a toujours "fait" avec les moyens et les "clients" qu'on lui a refilé. (30 ans de perf, puis maintenant de clad dont vous dénoncez par ailleurs le glissement de "clientèle" mélangeant allègrement le cerveau proche du petit pois, l'agité, le bien gentil, le capable de faire, le "mal tombé" dans le "choix" de sa famille etc etc). L'enseignement spé a été par certains côté un "laboratoire d'essai" pour des élèves avec qui rien ne "marchait". Ces classes n'ont jamais fonctionné avec les objectifs qui leur avaient été assignés. La réintégration dans des classes normales était le but avoué pour les CLAD,séjour d'un an maxi. Je me suis retrouvé avec une clientèle un peu plus triée qu'en perf après transformatin des perfs en CLAD, mais certains élèves avaient des retards de 2 à 3 ans par rapport à la classe d'âge, des "réputations" de pénibles caractérisées... Mission impossible d'un point de vue scolaire et si l'on ajoute les refus de prise en charge psy, ortho etc, des conditions de vie familiales désastreuses... Une vraie catastrophe... Donc ils restent chez moi, 20 à 30% de réintégration avec des résultats honorables. Pour les autres, je ne suis pas sûr que l'inclusion ou même l'ancienne intégration ne soit pas synonyme d'un bon vieux "vernissage pédagogique" où l'élève est certes là physiquement, mais n'y comprend rien, fait semblant et attend l'heure de la sortie. Pour ces élèves qui ont leur propre rythme de travail, des difficultés de langage, obnubilés par leurs problèmes perso qu'on ne peut pas imaginer qu'ils trouvent leur compte, noyés dans la masse d'une "classe normale". Je ne suis pas sûr que matériellement on puisse les faire travailler "à leur niveau" (individualisation à 25/classe) et je doute de l'efficacité des "aménagements" qui peuvent véritablement masquer(si l'on sait y faire) la réalité du travail des élèves... La problématique des collègues est celle-ci, avec les programmes tels qu'ils sont définis hier par cycles, maintenant par classe, peut-on faire autre chose avec ces élèves-là lorsqu'ils sont en grande difficulté ? Il me semble qu'il faut que ces élèves soient sacrément armés et motivés pour s'apercevoir qu'ils "font du CE2" dans un CM2, autant pour "l'estime de soi" (dont on ne parle plus), que pour résister au défaitisme face aux écarts grandissants et aux regards des autres et ne pas sombrer dans une "pénibilité chronique" en classe. Bref, je trouve que ces débats sur des mots sont bien éloignés des réalités du terrain, les classes spés n'ont été que ce qu'on en a fait. Pour ma part, je revois souvent nombre d'anciens clients, leur famille qui n'ont pas été "mécontents" de trouver un endroit où on les a pris en compte, remarqué les "progrès" réalisés, et où ils étaient contents de venir. N'oublions pas que ce sont de véritables "pièces uniques", que nous avons été de véritables "artisans", que les relations personnelles nouées avec eux (dont la connaissance d'embrouilles familiales dépassant l'entendement) sont aussi importantes que ce qu'on leur a appris... Le "on était bien, on a bien rigolé, j'ai toujours ce qu'on a fait en poterie, tu te rappelles quand..." les réussites dans leurs métiers quand de grands gaillards me font l'honneur d'une visite à l'école à parfois la trentaine passée, font me demander si ça n'était pas le club med, ça n'y ressemblait pas un peu... Il est évident que je ne suis pas un modèle ni un donneur de leçons, je ne travaille "qu'avec" de grands "récalcitrants" scolaires, la réussite pour tous, ça n'a pas été le cas avec certains élèves, mais si le mot inclusion fait la même chose que "ma" classe de perf, puis de CLAD, je "signe". Un dernier mot, perf, puis clad ont disparu, mais les clients sont restés, bien cachés, devenant "visibles" lorsqu'ils explosent par exemple à l'école, vous comprenez donc pourquoi je me méfie des idées et réformes "de bon aloi" proposées lorsqu'On n'a plus un sou vaillant pour les appliquer (y compris pour les aides extérieures CMPP) et que ... surtout "On" a jamais montré un enthousiasme terrible pour ce qui se faisait avant et qui aurait pu mieux marcher... Finalement nos points de vue ne sont peut-être pas si éloignés que ça. JBB
JeanLatreck Posté(e) 5 février 2010 Posté(e) 5 février 2010 Pour les autres, je ne suis pas sûr que l'inclusion ou même l'ancienne intégration ne soit pas synonyme d'un bon vieux "vernissage pédagogique" où l'élève est certes là physiquement, mais n'y comprend rien, fait semblant et attend l'heure de la sortie. Pour ces élèves qui ont leur propre rythme de travail, des difficultés de langage, obnubilés par leurs problèmes perso qu'on ne peut pas imaginer qu'ils trouvent leur compte, noyés dans la masse d'une "classe normale". Je ne suis pas sûr que matériellement on puisse les faire travailler "à leur niveau" (individualisation à 25/classe) et je doute de l'efficacité des "aménagements" qui peuvent véritablement masquer(si l'on sait y faire) la réalité du travail des élèves... La problématique des collègues est celle-ci, avec les programmes tels qu'ils sont définis hier par cycles, maintenant par classe, peut-on faire autre chose avec ces élèves-là lorsqu'ils sont en grande difficulté ? Il me semble qu'il faut que ces élèves soient sacrément armés et motivés pour s'apercevoir qu'ils "font du CE2" dans un CM2, autant pour "l'estime de soi" (dont on ne parle plus), que pour résister au défaitisme face aux écarts grandissants et aux regards des autres et ne pas sombrer dans une "pénibilité chronique" en classe. JBB J'ai une CLIS dans mon école: nous venons de "réintégrer" à plein temps dans cette CLIS une élève qui ne supportait plus (et ceci de façon dramatique) son "intégration" dans une classe "ordinaire" (avec un maître, certes non spécialisé, mais qui intègre des élèves de CLIS depuis de nombreuses années, et avec de belles réussites). Quand il n'y aura plus de telles structures, ou que les CLIS seront devenus des "plateaux techniques" chargés de l'aiguillage des parcours, que deviendront ces élèves ? Seront-ils condamnés, malgré les discours qui prétendent le contraire, à la déscolarisation? Où se situe alors la "ségrégation" ?
Boogie44 Posté(e) 6 février 2010 Posté(e) 6 février 2010 Pour les autres, je ne suis pas sûr que l'inclusion ou même l'ancienne intégration ne soit pas synonyme d'un bon vieux "vernissage pédagogique" où l'élève est certes là physiquement, mais n'y comprend rien, fait semblant et attend l'heure de la sortie. Pour ces élèves qui ont leur propre rythme de travail, des difficultés de langage, obnubilés par leurs problèmes perso qu'on ne peut pas imaginer qu'ils trouvent leur compte, noyés dans la masse d'une "classe normale". Je ne suis pas sûr que matériellement on puisse les faire travailler "à leur niveau" (individualisation à 25/classe) et je doute de l'efficacité des "aménagements" qui peuvent véritablement masquer(si l'on sait y faire) la réalité du travail des élèves... La problématique des collègues est celle-ci, avec les programmes tels qu'ils sont définis hier par cycles, maintenant par classe, peut-on faire autre chose avec ces élèves-là lorsqu'ils sont en grande difficulté ? Il me semble qu'il faut que ces élèves soient sacrément armés et motivés pour s'apercevoir qu'ils "font du CE2" dans un CM2, autant pour "l'estime de soi" (dont on ne parle plus), que pour résister au défaitisme face aux écarts grandissants et aux regards des autres et ne pas sombrer dans une "pénibilité chronique" en classe. JBB J'ai une CLIS dans mon école: nous venons de "réintégrer" à plein temps dans cette CLIS une élève qui ne supportait plus (et ceci de façon dramatique) son "intégration" dans une classe "ordinaire" (avec un maître, certes non spécialisé, mais qui intègre des élèves de CLIS depuis de nombreuses années, et avec de belles réussites). Quand il n'y aura plus de telles structures, ou que les CLIS seront devenus des "plateaux techniques" chargés de l'aiguillage des parcours, que deviendront ces élèves ? Seront-ils condamnés, malgré les discours qui prétendent le contraire, à la déscolarisation? Où se situe alors la "ségrégation" ? Un des problèmes avec le mot "handicap" (désolé, en ancien obscur AVS-i et actuel obscur étudiant je reste sur ces mots, qui comptent je pense plus qu'on ne peut le croire spontanément), c'est qu'il est très très polysémique. Il ne fonctionne pas sans épithète (physique, mental, sensoriel, etc.), et même avec c'est insuffisant pour se faire une idée précise. Ce caractère unificateur a eu, en ce qui concerne notre sujet, une première conséquence, et non des moindres : les première indignations parentales vis-à-vis du fait que les enfants handicapés ne pouvaient pas être scolarisés à l'école ordinaire sont historiquement situés sur le segment du handicap strictement physique, moteur, c'est à dire avec des enfants qui, IMC ou avec d'autres problèmes, avaient toutes leur potentialités intellectuelles. Leur action a été forte, dans l'ensemble des pays industriels (d'ailleurs la notion d'inclusion provient d'associations nors-américaines de déficients moteurs qui dans les années 1970 ont milité pour une dé-ségrégation dont ils s'estimaient victimes). Et plutôt couronnée de succès, dans le sens où leur lobbying a été entendu par des instances supra nationales commes l'ONU, l'UNESCO puis l'OCDE, qui ont ensuite relayés par des publications incitatives à l'endroit des Etats. On a là une des plus importantes matrices du phénomène de l'intégration-inclusion scolaire. Le caractère englobant et unificateur du mot handicap a permis que la lutte des associations de personnes déficientes motrices (et des luttes isolées de parents d'enfants déficients moteurs) rejaillissent et profitent aussi sur l'ensemble des autres segments de déficience. Après tout, ce sont tous des personnes "handicapés"... les mots déterminent pas mal de choses, comme vous voyez, et pas mal de réalités "de terrain". De mon point de vue, une des sources des problèmes rencontrés aujourd'hui dans la mise en oeuvre de cette politique, outre le fait que les préconisations "sociales" des UNESCO, ONU et OCDE rentrent en total contradictions avec celles, régaliennes et économiques, des OMC, FMI et autres (ce qui fonde le caractère d'injonction paradoxale de cette politique "impossible"), est que le monde du handicap a toujours eu une frontière mouvante en ce qui concerne la déficience intellectuelle, et qu'il a ainsi toujours eu affaire avec la grande difficulté scolaire (et sociale) et des "troubles d'apprentissages" comme on dit, divers et variés. La politique de scolarisation des enfants handicapés c'est une politique catégorielle qui fonctionne sur une catégorie pas du tout stable, et probablement pas du tout stabilisable. Ainsi, dans les marges de la catégorie de "handicap", c'est encore plus boiteux qu'ailleurs. Je postule que la majorité des problèmes se rencontrent avec les enfants qui ne relèvent pas spécifiquement d'une déficience - mais dites moi si je me trompe. L'imaginanire social relatif au handicap est centré sur la déficience motrice (voir le logo...), alors même que la prévalence des handicaps dans la population montre qu'elle est extrêmement minoritaire. Les chiffres de la DGESCO que j'ai obtenu du bureau ASH pour mon travail de l'année dernière présentait plus de 60% d'enfants présentant ce qu'ils nomment des "déficiences intellectuelles, troubles mentaux et troubles du langage" (sacré sac n'est-ce pas). Il faudrait voir ce que le terme de 'handicap' (qui est depuis la loi de 2005 défini dans la loi, ce que la loi de 1975 n'avait pas fait...) a de pertinent pour l'ensemble de cette population. je suis en train d'enquêter auprès d'AVSi pour la poursuite de mon travail de master 2 cette année. Ce que j'observe c'est qu'il y a beaucoup d'enfants accompagnés qui ont une dyslexie, une dysphasie, ou autre dys-... mais est-ce que c'est vraiment une déficience ? Il me semble qu'on pourrait dire qu'on assiste à un glissement important : la difficulté scolaire se trouve poussée vers les terres du handicap, de la déficience, et c'est là je pense un élément très préjudiciable, parce qu'il justifie la suppression des RASED au profit de création de poste d'AVS.. et tout ce qui va avec ce qui vous révolte. Qu'en pensez-vous ?
Goëllette Posté(e) 6 février 2010 Posté(e) 6 février 2010 Je pense qu'effectivement, les élèves qui bénéficient d'AVS ne sont pas tous des élèves qui seraient allés en CLIS s'il y avait eu des places. Donc qu'on trouve que leur intégration dans les "classes banales" leur est profitable n'est pas étonnant, et ce n'est pas le coeur de la discussion. Il y a handicap et handicap : Avoir un élève malentendant dans sa classe angoisse certes, un peu, l'enseignant , mais bien moins qu'un élève handicapé mental ou ayant de graves troubles du comportement, ceux-là même qui fréquentent les CLIS et qu'on menace de nous réintégrer (réinclure) dans nos classes banales. Je suis désolée d'être terre à terre, de ne pas pouvoir mettre de beaux mots savants pour exprimer la réalité des classes, mais le point central de tout ce débat est bien : Comment cela se passera-t-il vraiment dans les écoles ? Et à partir de ça : Qui a à y gagner ? Qui y perdra. Que peut-on faire pour que tout le monde y gagne ?
tartinette Posté(e) 6 février 2010 Posté(e) 6 février 2010 Il ya 2 CLIS pour enfants malentendants dans mon école. Cette année, bien qu'ayant refusé d'intégrer d élèves en maths où j'ai déjà 29 élèves dont 5 en grande difficulté, j'en intègre 2 lors d'un décloisonnement en anglais où je n'ai que 27 élèves ...+ elles deux 29 donc. Pour l'une cela se passe très bien. Elle profite de l'enseignement, apprécie ce moment où elle est considérée "comme les autres", a des résultats très satisfaisants et se lance même à l'oral en anglais car sa prononciation approximative ne l'est guère plus (approximative) que celle en anglais de certains élèves de la classe entendants. Pour l'autre, c'est une catastrophe : elle entend vraiment mal (même si je la mets au premier rang, ce qui relègue un des élèves entendants contre le mur du fond vue l'exiguité de la pièce), a du beaucoup de mal à faire les exercices où il faut écouter et exécuter une consigne en même temps ...Elle est mal à l'aise. Elle ne retire que peu de choses de l'enseignement. Et je ne vois vraiment pas quoi faire pour l'aider .... Cependant, elle ne dérange absolument pas la classe. Alors, l'intégration, à petites doses pour certains oui. L'inclusion massive pour tous dont certains qui en plus de n'en tirer aucun bénéfice perturberaient l'apprentissage des autres ....non. A 20 par classe et 2 adultes, je ne serasi aps contre essayer (et encore je ne suis pa ssûre à ce que j'ai lu sur ce post que ce soit la solution), avec nos effectifs actuels et ceux qui se profilent et une indigence de moyens humains, ....non !
alainl Posté(e) 11 février 2010 Auteur Posté(e) 11 février 2010 Lu sur "Profession Education" cette réponse de Jean-Louis Garcia , président de la fédération des APAJH ( Association pour Adultes et Jeunes Handicapés) , à la question suivante : " Les Clis ont changé de dénomination, le I qui signifiait Intégration est devenu Inclusion , est-ce un symbole important ? Oui, car cela veut dire que c'est la société qui doit s'adapter au handicap, c'est le sens d'inclusion , et non la personne en situation de handicap qui doit faire l' effort car la société ne change pas, c est l'intégration. D ailleurs , il serait positif que les élèves en situation de handicap aient beaucoup plus d'enseignants en situation de handicap devant eux pour leur donner une image d'avenir . " Ca me rappelle mes débuts dans l'EN au début des années 80 , comme remplaçant dans une ENP de Seine et Marne ... Un de mes collègues souffrait de dysplasie de la hanche ... cela ne lui a pas posé de problèmes pour assurer son service comme éducateur en internat pendant 3 ans et n'en a pas posé non plus à notre administration ... jusqu'au jour où, après qu'il ait obtenu son CAP sa titularisation lui a été refusée au motif qu'en cas d'incendie il ne pourrait pas assurer l'évacuation de ses élèves ... tout s'est bien terminé et après un recours du syndicat il a pu quand même être titularisé , mais bon ... j'ose espérer que les mentalités ont évolué ... mais je n'en suis même pas sûr ...
deborahchocolat Posté(e) 13 février 2010 Posté(e) 13 février 2010 Je suis en formation CAPA sh cette année et toutes ces discussions me remuent bp. Mon mémoire traite justement des différentes formes de scolarisations ... A l'iufm, on parle de scolarisations partagées, les formateurs se refusent à parler d'inclusion et le mot intégration dérape encore souvent. J'ai un ami qui m'aide à rédiger mon mémoire et il me conseille d'être très diplomate le jour de la soutenance !! Ce que je fais cette année n'est pas de l'inclusion, c'est une forme d'intégration et je sors les rames de 15 mètres je peux vous l'assurer... Petite question au passage (à laquelle j'ai une idée de réponse mais je voulais avoir vos avis) : est-ce qu'un élève de classe ordinaire peut bénéficier de tps à autre de moments dans la clis pour des activités de lecture ou de maths ? Merci et quel débat très intéressant !! Merci à vous
JBB Posté(e) 13 février 2010 Posté(e) 13 février 2010 Je suis en formation CAPA sh cette année et toutes ces discussions me remuent bp. Mon mémoire traite justement des différentes formes de scolarisations ... A l'iufm, on parle de scolarisations partagées, les formateurs se refusent à parler d'inclusion et le mot intégration dérape encore souvent. J'ai un ami qui m'aide à rédiger mon mémoire et il me conseille d'être très diplomate le jour de la soutenance !! Ce que je fais cette année n'est pas de l'inclusion, c'est une forme d'intégration et je sors les rames de 15 mètres je peux vous l'assurer... Petite question au passage (à laquelle j'ai une idée de réponse mais je voulais avoir vos avis) : est-ce qu'un élève de classe ordinaire peut bénéficier de tps à autre de moments dans la clis pour des activités de lecture ou de maths ? Merci et quel débat très intéressant !! Merci à vous Ca me semble être plutôt du ressort du maître E... quand il y en a un ... Ta question pose bien les limites de l'individualisation- différenciation- personnalisation des apprentissages dans les classes dites "normales" pour des élèves en (très)grande difficulté. JBB
deborahchocolat Posté(e) 13 février 2010 Posté(e) 13 février 2010 Il y a en effet un maître E dans l'école, mais la politique de la circo est de "s'occuper' des enfants de cycle 2 en priorité. En gros, un élève de cycle 3 qui ne sait pas lire ... voyez où je veux en venir ... Je pensais qu'il fallait au moins une notification de la MDPH, élève en attente d'une scolarisation en CLIS. Mais on m'a dit que cette "intégration" (dslée pour le terme employé) pouvait se faire dans le cadre d'un décloisonnement. Cette question me turlupine, j'intègre cet élève mais est-ce légal au fond ?? Merci JBB
JBB Posté(e) 13 février 2010 Posté(e) 13 février 2010 Il y a en effet un maître E dans l'école, mais la politique de la circo est de "s'occuper' des enfants de cycle 2 en priorité. En gros, un élève de cycle 3 qui ne sait pas lire ... voyez où je veux en venir ... Je pensais qu'il fallait au moins une notification de la MDPH, élève en attente d'une scolarisation en CLIS. Mais on m'a dit que cette "intégration" (dslée pour le terme employé) pouvait se faire dans le cadre d'un décloisonnement. Cette question me turlupine, j'intègre cet élève mais est-ce légal au fond ?? Merci JBB Qui dit MDPH, dit dossier, PPS... ou orientation en Clis, à mon avis l'année est déjà bien entamée pour "conclure"... Ne fais rien sans en parler aux parents, parce qu'ils risquent de ne pas "apprécier"... Surtout si c'est le seul CM2 à se "retrouver" en Clis... Je pense qu'un tel apprentissage (la lecture) devrait, si l'on veut avoir (peut-être) des résultats, demande un temps certain, au delà de ce que tu peux lui proposer... mais c'est mieux que rien... C'est avec ces élèves là que je me demande si inclusion et intégration sont nécessaires, suffisantes et efficaces. A+ JBB
anneso Posté(e) 14 février 2010 Posté(e) 14 février 2010 Notre IEN est OK sur le principe d'un tel type de décloisonnement . On a failli tester avec une élève de CM1 mais ça aurait été trop compliqué de lui faire rattraper ensuite ce qui se passe dans sa classe..... Quant a "venir dans la CLIS", la moitie des CE1 et CE2 de mon école le font régulièrement pour une activité de lecture pendant que ma collègue prend la moitie de mes élèves en Art Pla.
Goëllette Posté(e) 14 février 2010 Posté(e) 14 février 2010 Ce genre de décloisement est effectivement très intéressant et à copier.
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