LouisBarthas Posté(e) 9 juillet 2010 Posté(e) 9 juillet 2010 Je ne pense pas que les voies directes et indirectes aient été inventées pour justifier les méthodes globales ou mixtes. Il s'agit simplement d'un modèle théorique cognitif, qui permettait d'expliquer les différences de performance entre lecteur débutant et lecteur expert. Ce n'était qu'un modèle théorique, pas une "vérité". Comme tout modèle, il est destiné a être "cassé" ou modifié au fur et à mesure de l'avancement des neurosciences. Malheureusemet, alors qu'on a montré maintenant qu'il est faux, gràce aux nouvelles méthodes d'imagerie, on continue à l'enseigner. La vOiE "DiREcTe" n'eST qu'Une AuTOmatiSAtion de la VOie INDIreCTe, et si vous pouvez lire ces derniers mots sans trop de problèmes, c'est bien parce que vous ne vous basez pas sur l'image photographique du mot. Mais alors, pourquoi les polémiques sont-elles si violentes ? Pourquoi se fait-on parfois, de manière absurde, traiter de réactionnaire, de pétainiste, de nostalgique du XIXe siècle. Qu' y a-t-il derrière tout ça ? Lors de ma deuxième année d'enseignement au début des années 80, j'ai eu un CP. Dans l'école, il n'y avait que Daniel et Valérie que je trouvais vieillotte et inadaptée. Il venait juste de sortir une méthode entièrement globale, si je me souviens bien : "Lecture en fête". Je la trouvais belle, moderne, poétique, les textes et les dessins me plaisaient. Je n'avais pas d'argent pour la classe à l'époque et j'ai été tenté d'acheter une collection complète de ma poche parce que je pensais que mes élèves en profiteraient bien, mais je n'avais pas non plus d'argent personnellement et puis un collègue ZIL m'a traité de fou de vouloir payer de mes deniers des livres de classe ! Si une méthode globale était bonne, je l'adopterais. Je n'ai pas de préjugés réactionnaire, pétainiste ou nostalgique, ça n'a rien à voir. Alors pourquoi cette violence des attaques ?
LouisBarthas Posté(e) 9 juillet 2010 Posté(e) 9 juillet 2010 Je pense qu'il y a quand même pas mal de choses qu'on perçoit globalement. Je me souviens avoir pris des cours de lecture rapide, où on nous apprenait à contrôler nos "points de fixation" de l'œil : mon œil ne se fixe qu'une fois par ligne pour une colonne de journal, deux ou trois fois pour une ligne de livre standard, mais beaucoup plus si je dois lire un texte en anglais, ou un texte juridique... ou un texte écrit en novlangue pédagogo ! D'ailleurs, c'est bien parce qu'on ne lit pas toutes les lettres qu'on ne voit pas facilement les fautes de frappe, ou les mots incongrus. Tout ça pour dire que le fait qu'à mon sens il y a ait vraiment des phénomènes de perception globale des mots pour les lecteurs experts ne doit pas conduire à mener une pédagogie en fonction ! Rikki, tu es pleine de bon sens et je t'admire, j'aimerais travailler avec toi... Mais non, même la lecture experte n'est pas globale, c'est une illusion. Voici, de manière résumée, ce qu'en disait le Dr G. Wettstein-Badour, qui a beaucoup oeuvré pour les enfants victimes des mauvaises méthodes de lecture ("Le cerveau, cet inconnu des pédagogues", Eyrolles, 2006) : La reconnaissance des lettres nécessite une analyse visuelle fine dont seule est capable la macula, située au centre de la rétine. Elle analyse la forme, la position dans l'espace, la longueur d'onde, les contrastes de chaque point qu'elle explore et transmet au cerveau les résultats de son analyse. Le champ maculaire ne doit pas être confondu avec le champ visuel qui couvre toute la portion d'espace qui peut se projeter sur l'ensemble de la rétine. Le champ maculaire ne peut analyser qu'un très petit nombre de lettres (2 à 4 selon les individus et les calligraphies). Aucun entraînement ni aucune technique pédagogique ne peut modifier la dimension de la surface couverte par la macula. La vision fine exigée par la lecture nécessite donc un déplacement de l'oeil, nommé saccade oculaire. Le champ à explorer dans la lecture est couvert par la succession des saccades oculaires. Chaque saccade nécessite un très grand nombre d'ordres de stimulations et d'inhibitions donnés par les circuits impliqués dans cet acte moteur. Or, rien ne peut modifier la vitesse avec laquelle l'oeil se déplace pendant la saccade d'un point à un autre. Par contre, la durée de l'arrêt de l'oeil sur sa cible dépend de la qualité de l'information que le cerveau retire de cette pause. Des neurones "poseurs" entrent en action pour prolonger l'immobilisation de l'oeil tant que le cerveau n'a pas extrait une information suffisante de ce qu'il voit. Il peut même y avoir un retour en arrière de l'axe du regard pour tenter un nouvel essai de découverte de la signification si les éléments observés ne sont pas identifiés. L'inhibition du mouvement de l'oeil est levée dès qu'une compréhension suffisante est extraite de la pause oculaire. L'oeil peut alors se centrer sur l'objectif suivant. Donc, toute technique d'apprentissage qui facilite la compréhension des éléments visuels accélère le déblocage de la saccade ultérieure. Cela signifie que la fluidité et la vitesse de la lecture sont directement liées à la rapidité de compréhension par le cerveau du contenu visuel de chaque pause oculaire. Or, répétons-le : la surface couverte par le champ maculaire est limitée (et calculable mathématiquement). Et la macula analyse les lettres. Les meilleurs lecteurs n'ont donc pas une image globale du texte et lisent comme tout le monde "lettre à lettre" mais utilisent le moins le contexte pour découvrir le sens des mots car ils sont capables de traiter rapidement et correctement l'information. Le temps d'arrêt de l'oeil sur le texte est moins long parce qu'ils ont appris à traiter vite et bien l'information. Ce qui est manifestement ton cas. Addendum : Je me demande si le fait que le champ maculaire ne peut pas analyser plus de 2 à 4 lettres à la fois n'expliquerait pas l'importance de la syllabe dans la construction des mots et l'apprentissage raisonné de la lecture.
Pascalinou Posté(e) 9 juillet 2010 Posté(e) 9 juillet 2010 Je ne pense pas que les voies directes et indirectes aient été inventées pour justifier les méthodes globales ou mixtes. Il s'agit simplement d'un modèle théorique cognitif, qui permettait d'expliquer les différences de performance entre lecteur débutant et lecteur expert. Ce n'était qu'un modèle théorique, pas une "vérité". Comme tout modèle, il est destiné a être "cassé" ou modifié au fur et à mesure de l'avancement des neurosciences. Malheureusemet, alors qu'on a montré maintenant qu'il est faux, gràce aux nouvelles méthodes d'imagerie, on continue à l'enseigner. La vOiE "DiREcTe" n'eST qu'Une AuTOmatiSAtion de la VOie INDIreCTe, et si vous pouvez lire ces derniers mots sans trop de problèmes, c'est bien parce que vous ne vous basez pas sur l'image photographique du mot. Mais alors, pourquoi les polémiques sont-elles si violentes ? Pourquoi se fait-on parfois, de manière absurde, traiter de réactionnaire, de pétainiste, de nostalgique du XIXe siècle. Qu' y a-t-il derrière tout ça ? Lors de ma deuxième année d'enseignement au début des années 80, j'ai eu un CP. Dans l'école, il n'y avait que Daniel et Valérie que je trouvais vieillotte et inadaptée. Il venait juste de sortir une méthode entièrement globale, si je me souviens bien : "Lecture en fête". Je la trouvais belle, moderne, poétique, les textes et les dessins me plaisaient. Je n'avais pas d'argent pour la classe à l'époque et j'ai été tenté d'acheter une collection complète de ma poche parce que je pensais que mes élèves en profiteraient bien, mais je n'avais pas non plus d'argent personnellement et puis un collègue ZIL m'a traité de fou de vouloir payer de mes deniers des livres de classe ! Si une méthode globale était bonne, je l'adopterais. Je n'ai pas de préjugés réactionnaire, pétainiste ou nostalgique, ça n'a rien à voir. Alors pourquoi cette violence des attaques ? C'est pas à moi qu'il faut demander ça !!! Je n'arrive pas à comprendre. Il semble que certains préfèrent le pendule aux neurosciences... Pourquoi pas tant que ce choix n'implique que soi-même, mais quand c'est toute une classe de gamins qui trinquent, ça me dérange beaucoup plus.
Pascalinou Posté(e) 9 juillet 2010 Posté(e) 9 juillet 2010 La vOiE "DiREcTe" n'eST qu'Une AuTOmatiSAtion de la VOie INDIreCTe, et si vous pouvez lire ces derniers mots sans trop de problèmes, c'est bien parce que vous ne vous basez pas sur l'image photographique du mot. Je peux... mais ça me demande environ 2 fois plus de temps que de lire le même texte écrit "normalement" ! Bien sûr, mais ça s'entraine très facilement et rapidement. Quand au caractère automatique de la lecture, c'est comme la conduite d'une voiture: ça semble tellement évident qu'on ne se rappelle plus la procédure non-automatique des toutes premières leçons de conduite (et ça marche même pour le vélo Rikki).
Pascalinou Posté(e) 9 juillet 2010 Posté(e) 9 juillet 2010 Pascalinou, je me suis peut-être mal expliquée. Au départ, je ne voulais pas une méthode idéovisuelle pour tous, mais juste pour les élèves sourds profonds. Avec pour idée qu'ils pouvaient apprendre à lire le français sans passer par le français parlé, mais par la LSF (dans un projet non-oraliste). En effet, je me disais que n'étant pas dans la possibilité d'avoir une conscience phonologique pourquoi s'évertuer à leur faire faire du BA-ba. C'est comme si on essayait de faire différencier les couleurs à un aveugle, non ? Ben pas tout à fait car il y a la lecture labiale, et les sourds profonds sont bien meilleurs que les entendants en lecture labiale. Les sourds peuvent aussi avoir une image "phonémique" du mot, mais c'est une image somato-sensorielle (le geste qu'il faut faire avec la bouche pour produire tel son, le geste que je vois sur la bouche de mon interlocuteur chaque fois qu'il prononce un mot commençant par mmmm par ex). La LPC permet de faire la différence entre les sosies labiaux, et peut permettre l'apprentissage de la lecture en Français. En fouillant sur internet, tu trouveras le témoignage d'une sourde profonde qui a appris à lire très tard gràce à la LPC, et dont la langue maternelle est la LSF. Si tu regardes les geste de BM, ils sont faits de manière à faire ressentir les éléments qu'un sourd ne peut pas entendre: la nasalité par exemple, ou le voisement. LA méthode idéovisuelle fonctionne pour une banque finie de mots, mais trouve vite ses limites, car il est beaucoup plus difficile pour un sourd de "craquer le code" tout seul, en se s'appuyant que sur des indices visuels. Les débuts seront probablement plus rapides avec la méthode ideovisuelle, mais tu ne les équiperas pas "pour la vie". Enfin, tes élèves ont probablement un gros suivi orthophonique: pourquoi ne pas en discuter avec l'orthophoniste ?.
adelaideaugusta Posté(e) 10 juillet 2010 Posté(e) 10 juillet 2010 Je suis cent pour cent d'accord avec tout ce que dit Louis Barthas : nous avons les mêmes références, celles de madame Wettstein-Badour, qui, hélas, nous a quittés récemment. Je me suis beaucoup intéressée à l'IRMf, qui a fait faire à la médecine et à la chirurgie des progrès foudroyants, y compris au niveau du cerveau, "cet inconnu des pédagogues". Dans ses références bibliographiques, elle cite de nombreux auteurs américains, non traduits en français, en particulier les deux prix Nobel cités par Louis Barthas. La méthode "idéo-visuelle", si chérie en France, qui laisse chaque année sur le carreau des dizaines de milliers d'enfants, et surtout ceux de classes défavorisées, ce qui est parfaitement injuste, a commencé ses ravages au début du vingtième siècle aux Etats-Unis où elle a engendré des dizaines de millions d'illettrés. Le grand professeur américain plus que centenaire Jacques Barzun dénonce cette situation dramatique dans un livre hélas non traduit, mais abondament cité dans le célèbre (ou qui devrait l'être) livre de Liliane Lurçat : "La destruction de l'enseignement élémentaire et ses penseurs". Pourquoi ne regardons-nous pas ce qui se passe autour de nous ? Pourquoi les maîtresses de CP qui utilisent des méthodes qui laissent des enfants sur le bord du chemin ne tentent-elles pas de se remettre en question ? C'est vraiment un problème crucial pour un pays et son avenir. D'évoquer la méthode Crocolivre (et sa dérivée)de Jean-Emile Gombert, me rend malade. Voici ce que ma petite-fille avait à lire au mois de novembre, en CP : « Ludovic ne veut pas aller à l'école. C’est Mardi matin. Ludovic est à table. Il ne peut pas avaler son chocolat. Il se plaint : -J'ai mal au ventre! -Tu as mangé trop de tarte aux prunes hier, dit sa maman. -Tu n'es pas malade!, dit son papa (.....)N'oublie pas ton livre de lecture! Ce n'est pas la tarte aux prunes, qui donne mal au ventre à Ludovic. Non, c'est l'école! (Sic) Le Mardi, Madame Tulipe, la maîtresse, fait relire au tableau toute la leçon de lecture. (....Une petite camarade, Julie, lui donne dans la cour, en voyant sa pâleur, un lutin porte-bonheur. La maîtresse arrive....) Ludovic baisse la tête. Il se sent de plus en plus mal. La lecture va commencer. (....) -Ludovic, au tableau!, dit la maîtresse. Il se lève; ça alors, il n'a plus peur! Il a le lutin de Julie dans la main. Il lit et relit tout seul la leçon de lecture. » Dans cette classe, trois petites filles avaient appris à lire en GS, ma petite-fille avec moi, les deux autres avec la soeur aînée et une maman. Les autres enfants ont eu bien du mal à s'en sortir, j'en suis certaine ! J'approuve, bien entendu, ce que dit Akwabon, qui a l'expérience de dizaines d'années de réussite avec TOUS ses élèves. Un collègue de ma fille institutrice en ZEP, et qui a pris le CP à sa suite, disait à une jeune enseignante frais émoulue de l'IUFM, et qui doit prendre le CE1 à la rentrée : "Ce n'est pas facile, le CE1, tu en auras un certain nombre qui ne savent pas lire. Enfin, ils ont encore deux ans pour apprendre..." Ma fille m'a dit : "Je crois qu'elle aura un CP !" Adélaïde.
Louisine31 Posté(e) 11 juillet 2010 Posté(e) 11 juillet 2010 Pascalinou, je me suis peut-être mal expliquée. Au départ, je ne voulais pas une méthode idéovisuelle pour tous, mais juste pour les élèves sourds profonds. Avec pour idée qu'ils pouvaient apprendre à lire le français sans passer par le français parlé, mais par la LSF (dans un projet non-oraliste). En effet, je me disais que n'étant pas dans la possibilité d'avoir une conscience phonologique pourquoi s'évertuer à leur faire faire du BA-ba. C'est comme si on essayait de faire différencier les couleurs à un aveugle, non ? Ben pas tout à fait car il y a la lecture labiale, et les sourds profonds sont bien meilleurs que les entendants en lecture labiale. Les sourds peuvent aussi avoir une image "phonémique" du mot, mais c'est une image somato-sensorielle (le geste qu'il faut faire avec la bouche pour produire tel son, le geste que je vois sur la bouche de mon interlocuteur chaque fois qu'il prononce un mot commençant par mmmm par ex). La LPC permet de faire la différence entre les sosies labiaux, et peut permettre l'apprentissage de la lecture en Français. En fouillant sur internet, tu trouveras le témoignage d'une sourde profonde qui a appris à lire très tard gràce à la LPC, et dont la langue maternelle est la LSF. Si tu regardes les geste de BM, ils sont faits de manière à faire ressentir les éléments qu'un sourd ne peut pas entendre: la nasalité par exemple, ou le voisement. LA méthode idéovisuelle fonctionne pour une banque finie de mots, mais trouve vite ses limites, car il est beaucoup plus difficile pour un sourd de "craquer le code" tout seul, en se s'appuyant que sur des indices visuels. Les débuts seront probablement plus rapides avec la méthode ideovisuelle, mais tu ne les équiperas pas "pour la vie". Enfin, tes élèves ont probablement un gros suivi orthophonique: pourquoi ne pas en discuter avec l'orthophoniste ?. Pascalinou, sans doûte parle-tu du témoignage de Marie-Thérèse Abbou ? Je suis d'accord quant au fait que le méthode idéovisuelle a de grosses limites. C'est d'ailleurs pour ça que je suis venue ici. Si tu fais toi aussi une recherche, tu trouveras également de nombreux témoignages de sourds, dont on a forcé la démutisation et qui ont été fortement perturbés par l'enseignement oraliste, comme si l'on allait à l'encontre de leur nature profonde. Bien sûr que je vais m'appuyer sur le travail des othophonistes quand je serai en contact avec eux. J'ai d'ailleurs opté pour la méthode BM et couplée avec l'imprégnation syllabique. En attendant, je suis venue discuter de mes interrogations (et non de mes affirmations) sur le forum. Par ailleurs, je lis ce que je trouve sur la surdité et l'entrée dans l'écrit (site de l'AFL, éditions du cnefei...). Je prends tous les points de vue et je me fais mon avis. Amaurie
Pascalinou Posté(e) 11 juillet 2010 Posté(e) 11 juillet 2010 Pascalinou, sans doûte parle-tu du témoignage de Marie-Thérèse Abbou ? Je suis d'accord quant au fait que le méthode idéovisuelle a de grosses limites. C'est d'ailleurs pour ça que je suis venue ici. Si tu fais toi aussi une recherche, tu trouveras également de nombreux témoignages de sourds, dont on a forcé la démutisation et qui ont été fortement perturbés par l'enseignement oraliste, comme si l'on allait à l'encontre de leur nature profonde. Je connais bien le problème de la démutisation, en grande partie liée aux pratiques inadmissibles qu'ont connu les sourds (et probablement certains parents de tes élèves) il n'y a pas si longtemps, ou dans certaines écoles,les mains étaient attachées pour les empècher de pratiquer la LSF. C'est bien pour celà que j'ai insisté sur la notion de bilinguisme, et du statut de la LSF en tant que langue vivante. L'apprentissage de l'écrit en Français ne doit surtout pas aller contre la LSF, mais avec elle, et peut certainement s'en nourrir, surtout en compréhension. Il ne s'agit pas de démutiser, il s'agit d'apprendre à lire.
armor Posté(e) 12 juillet 2010 Posté(e) 12 juillet 2010 Je recherche des témoignages sur "un monde à lire" ma collègue l'utilise et m'en a fait une "pub d'enfer" !!! j'aimerais avoir d'autres témoignages. Bonjour, J'ai utilisé cette année 'un monde à lire' en Cp (la méthode et les fichiers élèves étaient déjà commandés quand je suis arrivée dans l'école...). C'est, à mon avis, une méthode pour de bons élèves. Personnelement, je ne renouvelle pas, pour plusieurs raisons : - c'est une méthode 'clef en mains' (lecture + découverte du monde) et, de ce fait, c'est très lourd et peu ouvert à la vie de la classe, de l'école - c'est dommage en niveau double : les CE1 avaient déjà fait la DDM... donc pas de vie de classe, toujours des activités séparés pour le CP et les CE1 - le niveau des CP qui arrivent est très différent... et plus bas... et il me semble que la méthode ira trop vite pour eux... A part cela, si tu cherches du 'clef en mains', c'est très bien : Le guide détaille tout et il n'y a plus qu'à appliquer. (Moi cela ne me convient pas !)
gironde Posté(e) 12 juillet 2010 Posté(e) 12 juillet 2010 Concernant Croque-lignes, le début du guide pédagogique est en ligne : http://www.nathan.fr/catalogue/catalogue_detail_enseignants.asp?ean13=9782091220345 IL est très détaillé, et je le trouvais assez rassurant pour une débutante. J'ai passé plusieurs jours à éplucher tout ce qui se disait sur les méthodes de lecture, le forum bien sûr mais également les analyses des sites des inspections départementales, j'ai croisé les infos, et j'ai abandonné l'idée de choisir Croque-lignes, notamment car personne ne l'a encore utilisé et que pour mon premier CP je ne voulais pas prendre le risque. Je ne voulais pas non plus prendre Gaffi (même si c'est la méthode qu'il y a dans la classe) car il manque tout l'aspect compréhension de texte, que j'aurais donc dû construire à côté et comme l'année prochaine j'ai un double niveau + direction de 6 classes + inspection pour ma deuxième année d'enseignement j'essaie au maximum d'alléger mon travail de préparation. J'ai donc opté pour un manuel le plus complet possible d'après ma petite analyse : A l'école des albums, et comme l'école n'a pas suffisamment de sous, je vais payer de ma poche les albums ... comme quoi l'histoire se répète Louis Barthas .... Je vous dirai comment ça se passe. je complèterai avec un travail d'écriture à côté et des fiches de travail sur les sons si nécessaire (notamment pour le travail en autonomie). merci en tout cas pour toutes ces analyses, ça m'impressionne les passions que déchaîne ce débat sur les méthodes de lecture.
LouisBarthas Posté(e) 13 juillet 2010 Posté(e) 13 juillet 2010 Je connais bien le problème de la démutisation, en grande partie liée aux pratiques inadmissibles qu'ont connu les sourds (et probablement certains parents de tes élèves) il n'y a pas si longtemps, ou dans certaines écoles,les mains étaient attachées pour les empècher de pratiquer la LSF. "Maître, qui sont ces gens ensevelis dans ces tombeaux, qui poussent des soupirs si douloureux ?" Dante, Enfer, IX, 123-125
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