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Je suis en total désaccord avec mes collègues partisans d'un départ "global" dans l'apprentissage de la lecture.

Aucun scientifique médecin spécialiste du cerveau n'y est favorable. La majeure partie des enseignants le sont parce qu'ils ont été formés dans les IUFM à cet effet.

Je suis instituteur depuis 25 ans et j'ai vécu l'effondrement du niveau d'écriture-lecture chez les enfants, sensible à partir des années 90 et flagrant depuis les années 2000.

La plupart des élèves qui arrivent en cours moyen lisent mal, certains très mal. On rencontre maintenant des illettrés.

L'idée sur laquelle s'appuient ces méthodes à départ "global" est que les mots peuvent être lus comme des images, comme celles de la télévision par exemple. Or W. R. Sperry, prix Nobel de médecine en 1981, a démontré que les images et les mots ne sont pas traités par les mêmes hémisphères du cerveau, c'est-à-dire qu'il ne leur applique pas le même mode de traitement.

Il est impossible d'apprendre à lire sans connaître le code, et la lecture courante des adultes reste toujours une lecture qui décompose les mots en syllabes et en lettres. Les mots ne sont jamais lus comme des images, même par un adulte.

Le recours massif aux orthophonistes, accompagné de diagnostics inconsidérés et péremptoires de dyslexie, est la marque d'un mauvais enseignement de la lecture. La dyslexie en tant que maladie est extrêmement rare. On catalogue à tort comme dyslexiques des élèves qui ont des difficultés à "lire" globalement des phrases et des mots alors qu'en réalité ils maîtrisent mal le code alphabétique.

Lorsque j'ai fait le CP avec la méthode alphabétique Léo et Léa, tous mes élèves ont réussi les évaluations nationales de lecture-écriture qui se sont déroulées à l'époque au tout début du CE1. Certains de mes élèves avaient acquis une lecture courante aussi rapide et fluide que celle d'un adulte bon lecteur.

Je vous transmets des liens qui vous permettront d'aider au mieux votre enfant au long de cette année. Un mauvais apprentissage de la lecture est extrêmement difficile à rattraper ensuite. Aucune des méthodes de rééducation du langage (type Borel-Maisonny ou Chassagny) n'utilise de procédure "globalisante".

Pour aider leur enfant, je recommande aux parents l'utilisation d'une méthode Boscher que l'on trouve facilement. Et surtout, il faut apprendre à lire et à écrire en même temps.

Voici les liens :

Léo et Léa

DR WETTSTEIN-BADOUR

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tous mes élèves ont réussi les évaluations nationales de lecture-écriture qui se sont déroulées à l'époque au tout début du CE1.

C'était en quelle année ?

Posté(e)
tous mes élèves ont réussi les évaluations nationales de lecture-écriture qui se sont déroulées à l'époque au tout début du CE1.

C'était en quelle année ?

Rentrée 2006.

Posté(e)

Autant pour moi, j'avais pas souvenir de ça. D'ailleurs ça a été vite abandonné...

Une seule fois donc en début de ce1.

Posté(e)

J'utilise la méthode chut je lis depuis l'année dernière. Elle m'avait été recommandée par une conseillère pédagogique reconnue au niveau de l'apprentissage de la lecture. Tous mes cp de l'année dernière savaient lire à la fin de l'année. Cette année, j'ai décidé de reprendre cette méthode qui je trouve, offre des outils de différenciation pour les élèves 'en difficulté' comme pour les élèves plus avancés. Je prends le départ de la méthode comme une mise en route du 'métier' de CP, où les élèves apprennent à se repérer dans le temps scolaire, dans l'espace classe, s'approprient le codage et la présentation des exercices, apprennent à gérer leur matériel et ma présence ou non à leur côté pendant des temps déterminés. Une fois cette base bien assise, nous entrons pleinement dans l'apprentissage de la lecture, qui correspond 'étrangement' aux premières séances de syllabique....

Alors oui, j'aime cette entrée en matière 'en douceur'. D'autant que mes CP font partie d'une classe à double niveau, et que donc ils sont amenés à devenir rapidement autonomes.

La partie globale de la méthode est clairement intitulée de la GS au CP et oui, c'est une période de transition.

J'ai pu constaté l'année dernière leur envie de lire, leur envie de découvrir les épisodes suivants, de découvrir un nouvel album. Les lecteurs plus à l'aise ont rapidement pu lire des paragraphes entiers tous seuls. Ce qui a enrichi les séances de compréhension.

Maintenant, je n'ai pas 25 ans d'expérience. Mais j'ai pris le parti de faire confiance à l'avis d'une personne spécialisée et qui elle a plus de 30 ans d'expérience dans l'apprentissage de la lecture, et qui m'a toujours prodigué d'excellents conseils en la matière. Il me parait néanmoins évident que si j'avais constaté de grosses difficultés persistantes, j'aurai migré vers quelque chose de plus simple. D'ailleurs, j'ai parfois trouvé certaines séances de vocabulaire ou d'étude de la langue un peu ambitieuses.

Posté(e)

Des petits mots comme ''et'', ''c'est'', ''mais'', s'ils ne sont pas appris en global, ne seront sus qu'en fin d'année. D'où l'importance du global en début d'année, pour ces petits mots primordiaux. Si on regarde les méthodes qui commencent en global (le syllabique arrive quand même bien vite, il ne faut pas s'en inquiéter!) ce sont souvent ces mots-là qui sont dans les 1ères pages !

Mais si le syllabique n'arrive que tard, je comprends l'inquiétude des parents :cry: il faut donc voir avec les autres parents de l'an passé s'ils ont bien su lire, ça peut rassurer !

Posté(e)

euh.... attention... là on n'est pas dans le semi global. Il s'agit d'une semaine et demi de mise en route. Ensuite la méthode est syllabique... Et puis zut à la fin, on a quand même la liberté pédagogique! On est quand même loin de ribambelle pour ne citer qu'elle. Il y a beaucoup de code, et elle est complète. L'année dernière j'en ai parlé avec mes collègues qui avaient eu du cycle 2 pendant des années ( j'ai de la chance d'être dans une école entourée de collègues d'expérience, PEMF ou non). Ils m'ont dit qu'elle leur paraissait très bien, qu'elle ressemblait fort à ce qu'ils faisaient alors. Et oui, ce sont tous des adeptes du syllabique. Maintenant, je me la suis appropriée, je suis à l'aise avec, et mes élèves de l'année dernière se sont régalés. Même mon petit N, qui a eu beaucoup de mal avec le décodage encodage. Il lisait de façon fluide à la fin de l'année et avait une bonne compréhension. Par contre, M, qui lisait couramment en début d'année, grâce à une méthode syllabique vue à la maison, avait beaucoup de mal avec la compréhension. Je ne me sens pas de faire BM ou les alpha, c'est mon choix. Chaque enfant est différent, et ce que j'apprécie, ce sont toutes les pistes de différenciation offertes avec cette méthode. Bon, maintenant je suis convaincue, et peut être subjective. Mais j'assume mon choix.

Et pour finir, ma belle soeur orthophoniste la trouve aussi très bien, même si certains sons sont un peu rapidement vu ( je l'avais déjà vu l'année dernière et j'avais pris le parti de les faire en plusieurs séances.)

Posté(e)

Je suis tout à fait d'accord avec Apo. Les évaluations CP (celles de 2008 photocopiées) commençant mundi, je me laisse encore une petite semaine pour commencer Le Loup. J'ai tourné les pages avec les parents pendant la réunion de rentrée et ils ont paru tout à fait enchanté de la méthode et la présentation du livre. Le plaisir de lire est là du début à la fin, avec une grande variété de thèmes ; les histoires sont aussi le point de départ des beaucoup d'activités en DDM et en AV.

Je j'en profite pour féliciter Apo pour son blog tout à fait complet et varié ! :applause:

Posté(e)

bonjour et merci pour toutes les réponses,

en fait c'est surtout que je me demandais si je m'y prenais bien ...

du coup maintenant je le fais lire et je lui demande de mettre son doigt en dessous du mot qu'il lit au fur et à mesure

de ce que j'ai pu lire j'ai compris que j'avais appris en syllabique :blush:

Posté(e)

Je ne sais pas si c'est le cas pour cette méthode, mais il y a parfois des étiquettes avec les mots globaux, dans les deux écritures, et vous pouvez les lui faire lire dans le désordre, en insistant sur le début du mot, le nombre de lettres, ...

Faites-lui "écrire" des phrases avec ces mots.

Au fur et à mesure des sons vus, vous pouvez les lui faire retrouver dans les mots des étiquettes, en utilisant des couleurs.

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Les mots ne sont jamais lus comme des images, même par un adulte.

Je pensais justement le contraire, nous ne décomposons pas les mots mais d'un coup d'œil nous les reconnaissons. La preuve il existe des "jeux" ou les mots sont à écris à l'envers, ou bien il manque des lettres etc. et on arrive très bien à les lire, car on les reconnait.

On ne déchiffre que devant un mot inconnu.

Sinon pour en revenir au questionnement de la maman, mon fils est en cp, et pour éviter de lire les yeux en l'air, il faut qu'il pointe chaque mot lu exactement (c'est d'ailleurs là que l'enfant ralentit sa diction car il fait plus attention), ensuite lui demander où est le mot pour ? pas ? je ? tu ? chocolat ?

C'est la méthode Grand large qu'il a .

Invité vudici
Posté(e)

Les mots ne sont jamais lus comme des images, même par un adulte.

Je pensais justement le contraire, nous ne décomposons pas les mots mais d'un coup d'œil nous les reconnaissons. La preuve il existe des "jeux" ou les mots sont à écris à l'envers, ou bien il manque des lettres etc. et on arrive très bien à les lire, car on les reconnait.

On ne déchiffre que devant un mot inconnu.

Sinon pour en revenir au questionnement de la maman, mon fils est en cp, et pour éviter de lire les yeux en l'air, il faut qu'il pointe chaque mot lu exactement (c'est d'ailleurs là que l'enfant ralentit sa diction car il fait plus attention), ensuite lui demander où est le mot pour ? pas ? je ? tu ? chocolat ?

C'est la méthode Grand large qu'il a .

Non, non, nous déchiffrons bien les mots connus, seulement ce déchiffrage se fait non seulement tellement vite que cette démarche nous est inaccessible, mais encore en parallèle et non en série, ce qui fait que nous arrivons à lire même si une lettre manque ou s'il y a inversion. Pour un mot inconnu, nous en revenons au déchiffrage " en série" du débutant. Aucun mot n'est reconnu par "image globale", sauf chez les très jeunes enfants qui n'ont encore aucune idée du rôle de l'alphabet; ce n'est pas le même hémisphère cérébral qui reconnaît les images, alors que la zone cérébrale utilisée pour la lecture experte et celle du débutant qui déchiffre se recouvrent (elle se réduit seulement avec l'apprentissage).

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