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Posté(e)

Bonjour,

Je débute alors je ne donnerai pas un avis par expérience mais pour les parents qui se posent des questions sur comment accompagner son enfant le petit livre "Apprendre à lire à l'école" de Rolang Goigoux et Sylvie Cèbe est très clair pour s'y retrouver dans le dédale de l'apprentissage de la lecture. Et ils expliquent bien la différence entre mémoire photographique des mots (à éviter) et mémoire orthographique (privilégiée dans les méthodes à début global).

Pour éviter que votre enfant ne répète par coeur au lieu de lire demander lui aussi de lire des mots au hasard dans le texte. C'est aussi un peu normal qu'il le connaisse par coeur : ils ont dû le répéter entre 20 et 30 fois pendant la journée! (j'éxagère à peine).

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Invité mufab
Posté(e)

Les mots ne sont jamais lus comme des images, même par un adulte.

Je pensais justement le contraire, nous ne décomposons pas les mots mais d'un coup d'il nous les reconnaissons. La preuve il existe des "jeux" ou les mots sont à écris à l'envers, ou bien il manque des lettres etc. et on arrive très bien à les lire, car on les reconnait.

On ne déchiffre que devant un mot inconnu.

Sinon pour en revenir au questionnement de la maman, mon fils est en cp, et pour éviter de lire les yeux en l'air, il faut qu'il pointe chaque mot lu exactement (c'est d'ailleurs là que l'enfant ralentit sa diction car il fait plus attention), ensuite lui demander où est le mot pour ? pas ? je ? tu ? chocolat ?

C'est la méthode Grand large qu'il a .

Non, non, nous déchiffrons bien les mots connus, seulement ce déchiffrage se fait non seulement tellement vite que cette démarche nous est inaccessible, mais encore en parallèle et non en série, ce qui fait que nous arrivons à lire même si une lettre manque ou s'il y a inversion. Pour un mot inconnu, nous en revenons au déchiffrage " en série" du débutant. Aucun mot n'est reconnu par "image globale", sauf chez les très jeunes enfants qui n'ont encore aucune idée du rôle de l'alphabet; ce n'est pas le même hémisphère cérébral qui reconnaît les images, alors que la zone cérébrale utilisée pour la lecture experte et celle du débutant qui déchiffre se recouvrent (elle se réduit seulement avec l'apprentissage).

Moi aussi je pense sensiblement comme doubleR.

Vudici, je comprends bien, je crois, ton explication : les mots ne sont pas des "images", et ne sont donc pas traîtés comme telles par le cerveau.

Néanmoins, le fait est : leur reconnaissance est immédiate, soit lorsque l'on a atteint un niveau "expert", soit, pour le débutant, quand il s'agit de mots (ou de syllabes) très fréquent(e)s.

D'un point de vue de l'apprentissage, même s'il est absolument nécessaire de passer par la combinatoire, je pense qu'il est également important de tenir compte de cet autre mode de lecture, puisqu'ils co-existent dans les faits, et que l'objectif est bien d'amener les enfants à une reconnaissance la plus immédiate possible d'un maximum de mots. (Le déchiffrement systématique, lourd à gérer, se faisant au détriment du sens).

De même, je ne comprends pas que l'on puisse "déchiffrer" le "-er" à la fin d'un mot comme "enfer" ou "amer", vs "aimer", puisqu'il nous faut en mémoire l'ensemble du mot pour pouvoir le lire.

Non, non, nous déchiffrons bien les mots connus, seulement ce déchiffrage se fait non seulement tellement vite que cette démarche nous est inaccessible

Bon je termine. Encore quelque-chose qui me chiffonne dans le terme "déchiffrage", c'est qu'il sous-entend (je crois) la vocalisation (ou sub..., je ne connais pas trop le terme exact), c'est-à-dire la transcription des graphèmes en phonèmes. Or j'ai l'impression que la lecture experte court-circuite cette étape : les mots renvoient immédiatement à un sens, et non à des sons. :sweatingbullets: ouf !

C'est un avis d'absolue non-spécialiste. :blush: Mais que ces débats intéressent ! :smile:

Invité mufab
Posté(e)
Il serait impossible d'écrire, avec notre alphabet, des mots dont on ne connaît pas le son.

Mais comment expliquer que la surdité n'empêche pas de lire et d'écrire ?

(Les gestes qui transcrivent les sons ?)

Invité vudici
Posté(e)

Les mots ne sont jamais lus comme des images, même par un adulte.

Je pensais justement le contraire, nous ne décomposons pas les mots mais d'un coup d'œil nous les reconnaissons. La preuve il existe des "jeux" ou les mots sont à écris à l'envers, ou bien il manque des lettres etc. et on arrive très bien à les lire, car on les reconnait.

On ne déchiffre que devant un mot inconnu.

Sinon pour en revenir au questionnement de la maman, mon fils est en cp, et pour éviter de lire les yeux en l'air, il faut qu'il pointe chaque mot lu exactement (c'est d'ailleurs là que l'enfant ralentit sa diction car il fait plus attention), ensuite lui demander où est le mot pour ? pas ? je ? tu ? chocolat ?

C'est la méthode Grand large qu'il a .

Non, non, nous déchiffrons bien les mots connus, seulement ce déchiffrage se fait non seulement tellement vite que cette démarche nous est inaccessible, mais encore en parallèle et non en série, ce qui fait que nous arrivons à lire même si une lettre manque ou s'il y a inversion. Pour un mot inconnu, nous en revenons au déchiffrage " en série" du débutant. Aucun mot n'est reconnu par "image globale", sauf chez les très jeunes enfants qui n'ont encore aucune idée du rôle de l'alphabet; ce n'est pas le même hémisphère cérébral qui reconnaît les images, alors que la zone cérébrale utilisée pour la lecture experte et celle du débutant qui déchiffre se recouvrent (elle se réduit seulement avec l'apprentissage).

Moi aussi je pense sensiblement comme doubleR.

Vudici, je comprends bien, je crois, ton explication : les mots ne sont pas des "images", et ne sont donc pas traîtés comme telles par le cerveau.

Néanmoins, le fait est : leur reconnaissance est immédiate, soit lorsque l'on a atteint un niveau "expert", soit, pour le débutant, quand il s'agit de mots (ou de syllabes) très fréquent(e)s.

D'un point de vue de l'apprentissage, même s'il est absolument nécessaire de passer par la combinatoire, je pense qu'il est également important de tenir compte de cet autre mode de lecture, puisqu'ils co-existent dans les faits, et que l'objectif est bien d'amener les enfants à une reconnaissance la plus immédiate possible d'un maximum de mots. (Le déchiffrement systématique, lourd à gérer, se faisant au détriment du sens).

De même, je ne comprends pas que l'on puisse "déchiffrer" le "-er" à la fin d'un mot comme "enfer" ou "amer", vs "aimer", puisqu'il nous faut en mémoire l'ensemble du mot pour pouvoir le lire.

Non, non, nous déchiffrons bien les mots connus, seulement ce déchiffrage se fait non seulement tellement vite que cette démarche nous est inaccessible

Bon je termine. Encore quelque-chose qui me chiffonne dans le terme "déchiffrage", c'est qu'il sous-entend (je crois) la vocalisation (ou sub..., je ne connais pas trop le terme exact), c'est-à-dire la transcription des graphèmes en phonèmes. Or j'ai l'impression que la lecture experte court-circuite cette étape : les mots renvoient immédiatement à un sens, et non à des sons. :sweatingbullets: ouf !

C'est un avis d'absolue non-spécialiste. :blush: Mais que ces débats intéressent ! :smile:

Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. D'après les chercheurs en neuro-sciences comme José Morais ou Stanislas Dehaene, le processus de lecture experte est un déchiffrage ( = reconnaissance des lettres qui composent le mot) très rapide et en parallèle (avec des unités syntaxiques intermédiaires). Jamais nous n'utilisons l'image du mot, sa silhouette, pour le reconnaître, sans quoi nous ne pourrions lire cE qUi SuIt eT ne rEspECte pAs lA caSse HaBituElle. Si le mot est connu à l'oral et non à l'écrit ( cas fréquent durant l'apprentissage), l'identification des lettres actives d'abord sa représentation auditive puis sa représentation sémantique. Si le mot est déjà connu à l'écrit, les deux représentations s'activent simultanément. C'est ce que l'imagerie médicale du cerveau nous enseigne.

Quant on apprend à un enfant à lire des mots "globalement" début CP, il utilise un procédé pré-alphabétique de reconnaissance d'image (qui implique l'autre hémisphère cérébral): c'est ce qui explique que souvent il ne sait plus "lire" ces mots quand il a progressé dans son apprentissage de la reconnaissance des lettres (l'hémisphère cérébral qui reconnaît les lettres n'a jamais su "lire" ce mot).

Pour reprendre ton exemple de "amer", "enfer", vs "aimer", c'est justement la notion de déchiffrage en parallèle qui l'explique: c'est parce que tu identifies simultanément toutes les lettres du mot que tu le reconnais et que tu sais le prononcer. C'est ce qui explique ce que j'appellerais "l'erreur répétée": je n'avais jamais entendu le mot "geôlier" lorsque j'ai lu Monte Cristo à dix ans, j'ai mentalement prononcé "géolier" à la première lecture ... et cette prononciation s'est imposée à chaque relecture tant que je n'ai pas entendu le mot prononcé.

Invité vudici
Posté(e)
Il serait impossible d'écrire, avec notre alphabet, des mots dont on ne connaît pas le son.

Mais comment expliquer que la surdité n'empêche pas de lire et d'écrire ?

(Les gestes qui transcrivent les sons ?)

Elle n'empêche pas, mais elle complique fortement. Peu d'adultes sourds ont un niveau de lecture comparable à celui des entendants, et les mots inconnus leurs posent souvent problème. Les gestes qui transcrivent les sons sont en effet une aide précieuse.

Invité mufab
Posté(e)
mon cerveau se met en mode "anglais" et déchiffre bien.

C'est vrai qu'il m'arrive de lire "name" /nam/ dans certains formulaires, parce que je ne suis pas avertie, par un autre indice, que je vais avoir affaire à de l'anglais. Mais dans une phrase comme "What's your name ?", no problem !

C'est peut-être simplement parce que j'ai eu recours dans le premier cas à une stratégie "attention mot bizarre, il faut déchiffrer !", et une fois en "mode anglais", plus besoin...

Cela dit, Rikki, tu as sûrement raison quant à une subvocalisation parfois inconsciente. Mais je continue à croire qu'il y a deux voies (pas forcément concurrentes) pour accéder au sens, variables selon la difficulté des textes : celle du son (le langage articulé, dont on a besoin quand la compréhension est difficile, celle qui ralentit la lecture pour permettre d'"écouter" celui qui a écrit), et celle de "l'image" du mot -au sens d'agencement particulier de signes- où il est instantanément reconnu et renvoie directement au sens le plus courant.

Je me trompe peut-être. Donne-nous l'avis des chercheurs s'ils abordent la question !:wub:

Posté(e)

merci à tous pour vos participations, c'est très intéressant à lire pour une maman niveau CP, mais qui s'intéresse beaucoup à l'écrit et à la lecture :wink:

pour en revenir aux conseils que j'ai eus, effectivement "à l'instinct" j'avais évolué comme ça :

- il met son doigt sous le mot qu'il lit pour le "lire" (même si c'est du par coeur) en y prêtant une attention visuelle

- ensuite lorsque nous avons fini, je lui remontre des mots au hasard dans la lecture qu'il vient de faire et il doit me les relire

- lorsque je lui lis des histoires le soir, je marque une pause lorsque j'arrive à un mot à sa portée (pas d'accents, ni de lettres muettes ...)et en général il arrive à le déchiffrer assez facilement (mais s'il n'a pas envie je n'insiste pas) par exemple il arrive à déchiffrer reptiles fossiles millions (oui il est assez branché dinosaures :wub: ) en plus des mots simples vu en classe...

maintenant il faut qu'on gère la lumière qui se rallume le soir au lieu de dormir :D

encore merci pour toutes vos participations, continuez le débat !

Invité mufab
Posté(e)
C'est ce qui explique ce que j'appellerais "l'erreur répétée": je n'avais jamais entendu le mot "geôlier" lorsque j'ai lu Monte Cristo à dix ans, j'ai mentalement prononcé "géolier" à la première lecture ... et cette prononciation s'est imposée à chaque relecture tant que je n'ai pas entendu le mot prononcé.

ça m'a fait (et ça me fait encore parfois) la même chose pour la "gageure" du lièvre et de la tortue ! Parce que ce que je déchiffre ("eu") est contradictoire avec la prononciation usuelle du mot. Mais c'est un mot rare(donc "mode déchiffrage"), sur lequel je bute encore... Comme beaucoup d'enfants butent sur "recueil".

Pareil ici, :

cE qUi SuIt eT ne rEspECte pAs lA caSse HaBituElle
je me suis mise à vocaliser parce que mon cerveau a perçu une anomalie...
c'est parce que tu identifies simultanément toutes les lettres du mot que tu le reconnais

Je pensais que déchiffrage était un processus linéaire, de la gauche vers la droite"...

Merci pour toutes ces précisions !! Mails il faut que j'intègre tout ça ... :blush:

Invité mufab
Posté(e)
maintenant il faut qu'on gère la lumière qui se rallume le soir au lieu de dormir

Là c'est gagné !! :smile: (attendez-vous à acheter des TONNES de bouquins !!!).

Invité vudici
Posté(e)
c'est parce que tu identifies simultanément toutes les lettres du mot que tu le reconnais

Je pensais que déchiffrage était un processus linéaire, de la gauche vers la droite"...

Uniquement au début de l'apprentissage. Ce n'est plus vrai lors de l'automatisation de la tâche.

Invité vudici
Posté(e)
maintenant il faut qu'on gère la lumière qui se rallume le soir au lieu de dormir

Là c'est gagné !! :smile: (attendez-vous à acheter des TONNES de bouquins !!!).

Il y a les bibliothèques ... mais ça ne règle pas le problème de l'achat des piles pour la lampe de poche... :angel_not:

Posté(e)

nous avons des piles rechargeables :lol:

et j'ai fait un vide grenier il y a 8 jours j'ai fait le plein de "cabanes magique" "tomtom et nana" et autres et pour son anniversaire dans 10 jours, j'ai suggéré aux grands parents de l'abonner à "J'aime lire"

dès leurs 6 mois environ (j'ai 3 enfants) j'ai "lu" au début les imagiers en les commentant, puis des "vrais" livres de plus en plus "écrits"... et ça marche, même il y a déjà 2/3 ans, l'ainé "lisait" en regardant les images

et ses petites soeurs qui n'ont pas encore 3 ans ont le droit de "lire" toutes seules quelques minutes avant l'extinction des feux, après que nous leur ayons lu à chacune un livre qu'elles choisissent... et ça marche :wub:

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