enfant qui vomit d'angoisse

[tili68]

Bonjour, je suis maman d'une petite fille de 3 ans et demi (elle aura 4 ans le mois prochain)et je ne sais plus quoi faire pour l'aider. Pour décrire la situation, ma fille était en petite section chez une maîtresse qui hurlait si fort en classe qu'elle l'a écœurée de l'école. J'ai fait un travail de remotivation avec ma fille en lui disant que l'année suivante elle changerait d'enseignante et que ça irait mieux. Elle a donc pris sur elle et les crises d'angoisse le soir au coucher, le matin, les pleurs, se sont calmés. J'ai oublié de préciser que l'enseignante en question est également la directrice de l'école.Malheureusement au mois de juin, j'ai appris que faute d'effectifs suffisant pour faire une classe complète de Petits, la directrice allait garder les futurs moyens de fin d'année et ma fille était dans le lot. Malgré un entretien lors duquel j'ai tenté de lui expliquer que ma fille avait été préparée à aller chez la maitresse des moyens, le directrice a refusé de la changer de maîtresse et a insisté pour la garder en minimisant les faits. Lors de la rentrée de septembre, j'ai mis ma fille pour la première fois chez une gardienne, et là les vomissements d'angoisse ont démarrés.Depuis elle fait la même chose en allant à l'école. Je ne sais plus quoi faire,comment gérer ses angoisses qui me contaminent. J'ai tenté l'homéopathie, mais sans succès.. J'aurais aimé savoir si quelqu'un a déjà connu une situation identique. Merci pour vos témoignages.

[oursbleu]

En premier lieu, je m'assurerais qu'il n'y a pas une cause physique aux vomissements de ta fille:

A la naissance de mon troisième, mon deuxième (MS, 4 ans à l'époque) était pris de hauts le coeur au moment de partir à l'école, après la cantine, se plaignait de maux de ventre etc.

Tout le monde (maîtresse, pédiatre, famille) disait "C'est normal, il ne supporte pas d'aller à l'école alors qu'il sait que son petit frère reste avec maman...".

J'ai fini par taper du poing sur la table chez la pédiatre en disant que j'étais prête à aller en thérapie ... mais seulement quand tous les examens seraient faits. Prise de sang, rien. Analyse d'urine, rien... Mais lors de l'analyse des selles: staphylocoques dorés dans l'intestin! En 15 jours d'antibiotiques, c'était terminé.

Des années après, je tremble à l'idée de ce qui se serait passé si nous avions été consulter un psy au lieu de traiter l'infection...

Bon courage pour ta louloute.

[Estelle13]

Bonjour, faites comme moi, changez là d'école, je sais, + facile à dire qu'à faire....

Ca m'a pris plusieurs mois mais j'y suis arrivée sauf que la mienne a attérri dans le privé où ça me coute 1 max mais j'ai enfin le bonheur de voir ma fille heureuse de retourner en classe et cela n'a pas de pris comparé à leur souffrance quotidienne qui laisse des traces indélébiles

Seules les mamans qui ont connues le problèmes pourront comprendre

Bon courage Madame

Cordialement

[oursbleu]

Bonjour, faites comme moi, changez là d'école, je sais, + facile à dire qu'à faire....

Ca m'a pris plusieurs mois mais j'y suis arrivée sauf que la mienne a attérri dans le privé où ça me coute 1 max mais j'ai enfin le bonheur de voir ma fille heureuse de retourner en classe et cela n'a pas de pris comparé à leur souffrance quotidienne qui laisse des traces indélébiles

Seules les mamans qui ont connues le problèmes pourront comprendre

Bon courage Madame

Cordialement

D'accord à 100% pour ne pas laisser un enfant en souffrance pendant des mois, ne serait-ce que parce qu'un an à 4 ans ne représente pas du tout la même durée qu'un an pour un adulte. Ce que l'adulte peut supporter temporairement en serrant les dents paraît une douleur éternelle pour un enfant.

Par contre, pas d'accord sur un changement d'école comme solution absolue à tous les problèmes.

A la lumière de mes quelques années d'expérience de maman d'enfants diversement scolaires, j'ai remarqué que:

- Dans toutes les écoles, dans le public comme dans le privé, il y a des enseignants avec lesquels un enfant se sentira bien et d'autres avec lesquels il se sentira moins bien, voire mal. C'est une alchimie qui se fait ou pas, entre la maîtresse et de l'enfant. Aucune école n'offre la garantie absolue d'une scolarité épanouie.

- Ce qui marche bien avec un enfant peut très bien ne pas marcher avec un autre, même s'ils sont frère et soeur. La "bonne maîtresse de CP" de l'un peut être une catastrophe pour l'autre.

- Il faut dialoguer au maximum entre adultes, en essayant de comprendre le point de vue de l'autre. Parfois, souvent, on arrive à des solutions auxquelles on n'aurait pas pensé à priori.

Pour moi, le changement d'école est une solution de dernier recours. Parce que c'est l'aveu d'un échec des adultes, parce que si on y a recours trop souvent, on envoie à l'enfant le message qu'une bonne solution aux difficultés de la vie est la fuite, parce que c'est déstabilisant pour l'enfant surtout si on change d'école en cours d'année scolaire...

[Estelle13]

Excusez moi Madame, mais au risque de vous décevoir, des brebis galeuses il y en a dans tous les corps de métiers y compris dans l'éducation et dans ce cas, il devient utopique de persister et de signer

Mais il est vrai, que chacun voit midi à sa porte.........

Cordialement

[Lady Oscar]

Est-ce que ça se passe bien avec la gardienne?

Est-elle aussi pédagogue que vous pour rassurer votre fille avant d'aller à l'école?

Je pense qu'il faut en effet consulter un pédiatre mais également tenir la maîtresse au courant--> si cette maîtresse est impressionante pour votre fille elle pourra alors être vigilente là dessus avec elle.

[AllyG]

Bonjour. D'abord, desolée pour les accents, je suis sur un clavier qwerty ...

Je vous apporte un petit témoignage de parent (je ne suis pas enseignante).

Pour mon fils la petite section s'est tres mal passée, avec une enseignante qui criait beaucoup, alors qu'il avait déja fait une année de TPS sans histoires. Il est devenu completement mutique a l'ecole, a la maison il a commencé a begayer, et il a developpé des tics impressionants. Son enseignante le trouvait tres en retard et (je pense) le soupconnait autiste. On a consulté d'abord une orthophoniste puis, plus tard dans l'annee (ne voyant aucune amélioration), une psy ... qui a fini par nous conseiller de le changer d'école. (Il aurait eu la meme enseignante en moyenne section).

Il a donc changé d'ecole et a fait sa moyenne section dans la classe d'une enseignante tres douce, et petit a petit il a repris confiance en lui. Depuis, il fait une scolarité tout a fait normale, sans probleme de comportement ni d'apprentissage

Il est vrai que ce qui marche avec un enfant ne marchera pas forcément avec un autre, car ma fille avait fait deux ans avec cette meme enseignante et pour elle, tout s'était tres bien passé (c'est une enseignante tres dynamique qui fait beaucoup de choses intéressantes avec ses éleves). La difficulté c'est qu'a 3-4 ans, un an c'est tres long, et ca peut faire des dégats énormes ...

Bon courage.

[tili68]

Merci pour vos nombreuses réponses. Je suis moi même enseignante et c'est vrai que la solution de facilité serait de faire une dérogation pour scolariser ma fille avec moi. D'un autre coté je ne sais pas si ça lui rendrait service d'être tt le temps collée à moi . J'ai du mal à faire la part des choses.. Avec l'instit de ma fille nous ne sommes pas d'accord sur l'état de ma fille. Elle pense que c'est moi qui est anxieuse et qui "contamine" ma fille, elle minimise le problème. Je dois dire qu'après l'année traumatisante qu'elle a vécu à se cacher sous la table de peur de la maîtresse, je n'ai pas accueilli la nouvelle d'une année supplémentaire avec elle avec sérénité.J'ai pris rendez vous avec un pédopsychiatre car la souffrance de ma fille m'est intolérable. Quand à la gardienne, elle est parfois très autoritaire et a une voix très aiguë qui impressionne.J'ai beaucoup discuté avec elle et je lui ai fait comprendre que ma fille était sensible et qu'il fallait beaucoup la rassurer. Elle a fait des efforts la dernière fois que ma fille y était, et ça c'est mieux passé. Ma fille appréhende cependant d'y aller, et je ne sais plus comment faire pour la rassurer. Il y a conjointement le peur de l'école et de la gardienne, et ma fille est paniquée. J'attends le rendez vous chez le pédopsy avec impatience (c(='est la 1er octobre). Je ne sais pas trop comment gérer en attendant.

[Estelle13]

Tili, ne croyez pas que le pédo psy va faire 1 miracle, vous aurez énormément de chance si vous tombez sur LE bon numéro. Ca n'a pas été le cas pour ma fille et j'ai du me dépatouiller et me battre pdt 1 an. Ca m'a aussi rendu malade

Je connais beaucoup d'enseignantes dont les enfants sont dans la même école que leur maman et ça n'a pas que du négatif. Ca l'aidera peut-être a reprendre confiance en elle et en l'école sachant que vous n'êtes pas loin.....Réfléchissez-y bien, qu'est ce qui est mieux ??

qu'elle passe une année lamentable encore où beaucoup + sereine pas loin de vous.....

A vous de voir

Cordialement

[Estelle13]

oups j'oublais, plusieurs intervenants dans mon histoire, m'avaient également conseillés de la changer d'école clair et net !

Ben oui, lorsqu'on ne peut pas changer le comportement des adultes alors qu'ils font 1 travail destructeur sur les gamins, il n'y a pas 36 solutions

[OréLicorne]

Je suis d'accord avec Estelle, je pense que le changement d'école peut être une solution, quand l'enfant est mal à ce point il vaut mieux changer d'école et privilégier son bien être (et ici, en l'occurence, sa santé) que de craindre de lui donner de "mauvaises habitudes" parce que l'on règle le problème certes un peu radicalement.

Bien sûr en étant certaine que c'est bien une crainte par rapport à la maîtresse et non autre chose.

Mon fils né en toute fin d'année est entrée en PS à 2 ans et 8 mois, dans une classe de double niveau PS/MS. C'était le plus jeune de son école et il a eu du mal à prendre le rythme, lui aussi a eu un frère avant la rentrée, on venait de déménager, tout ça faisait qu'il avait un peu régressé. Le doudou intérdit dans l'école même à la rentrée... La maîtresse criait beaucoup, s'impatientait, pas seulement avec lui, lui supprimait les récréations quand il ne faisait pas son travail. Une fois, il avait eu le droit d'y aller mais avait été oublié seul dans la cour. Elle ne répondait pas quand il disait bonjour, ni aux parents d'ailleurs. Il était devenu dégoûté de l'école et je l'aurais mis dans le privé sans hésiter si on l'avait mis de nouveau avec cette maîtresse. Il était devenu nerveux et agressif à la maison. Heureusement il a été dans l'autre classe, MS/GS, cela sera dur pour lui de suivre car il n'a pas le niveau en graphisme etc...mais il reprend goût à l'école, y va avec le sourire, même le jour de la rentrée, rien à voir. On voit qu'il est mieux, son comportement a changé. Pour nous l'objectif numéro un était son bien être, je pense qu'un enfant qui ne se sent pas bien ne peut pas bien progresser et les journées sont très longues pour eux, une année quand on a quatre ans, c'est une éternité.

[Estelle13]

Tout à fait, et comme Orelicorne, ma fille aussi est de la fin de l'année, rentrée à l'école à pas 3 ans en classe double section aussi. Problème pdt ses 3 années de maternelle avec la même maitresse qui en fin de carrière faisait de la dépression et était alcoolique, elle a même envoyé 1 tata en maladie qui s'est retrouvée en dépression et n'a plus jamais réintégré l'école ( l'académie n'a jamais levé le petit doigt bien qu'au courant de tout ). Bref, à ce moment là je n'ai malgré tout jamais bougé et j'ai laissé faire. Mais quelques années + tard, en CM1 rebelotte avec 1 autre et là ça était le bouquet pour d'autres raisons. Elle avait 9 ans et c'était l'année dernière. Ca a ete catastrophique pour elle mais je n'ai pas pu la changer d'école en cours d'année. Même le pédo psy qui la suivait me recommandait de la changer d'école. Ce mois ci elle est renrrée dans le privé et c'est le jour et la nuit mais 1 an ça fait long, trés long et bonjour les dégats puisqu'elle n'avais plus le niveau pour passer en classe supérieure de première qu'elle était jusqu'à maintenant.

C'est allé trés loin pour elle puisque fin mai cette année j'ai pris la décision de la déscolariser, de déposer plainte contre l'enseignante et de lui faire suivre des cours particulier ce qui m'a couté la peau des fesses mais qui l'a quand même aidé

La souffrance de nos enfants qui se retrouvent faces à des adultes irresponsables est difficile à supporter pour nous les parents et encore une fois, il faut que cela nous tombe dessus pour comprendre que seul 1 changement d'école pourra résoudre le problème parce qu'aux grands maux, les grands remèdes !