Lalwende Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 Pour moi, ce n'est pas la longueur des études mais son contenu qui compte. Personnellement, j'ai un DEUG en informatique, parce qu'il n'existait pas de DEUG lié à l'enseignement dans ma région. J'ai passé 2 années à faire des mathématiques et de la programmation et ces 2 années là ne m'ont rien apporté pour mon métier (même si ce sont des matières qui me plaisaient). C'était juste pour faire passer le temps, avant d'intégrer une licence pluridisciplinaire, préparant au concours. Parmi les actuels et futurs M2 qui passeront le concours, certains auront suivi des études liées aux sciences de l'éducation, auront peut-être déjà fait des stages d'observation en écoles primaires, et d'autres obtiendront un diplôme dans un domaine particulier, très éloigné du terrain. Et dans ce deuxième cas, effectivement, leur diplôme bac+5 ne leur servira pas à grand chose, seule l'expérience sur le terrain pourra les former...
Pablo Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 Maintenant, il est juste dommage que, des personnes qui font le même métier que nous, pensent que nous sommes des êtres inférieurs. Car enseigner en PS ou enseigner en Terminale, c'est toujours le même métier. C'est même bien pire à mes yeux; je n'ai fait que 15 jours de maternelle et j'en suis sortie lessivée et avec l'impression d'être une incompétente notoire. Les petits sont un public très exigeant qui ne fait pas de cadeau, et c'est à la maternelle qu'on pose les bases de la scolarité future. Alors bravo aux maîtresses de maternelle qui "se la donnent", instit, PE ou PES, je ne prendrais votre place pour rien au monde ! Un stage d'un mois en PS: sieste sur le canapé sitôt rentrée à la maison au moins 1 H00 12 ans de CM2 : plus de sieste 32 enfants de 3 ans toute une journée c'est épuisant: toutes mes amies qui organisent un goûter d'anniversaire pour 5 anfants finissent toujours par "je ne sais pas comment elles font en maternelle" MAis surtout surtout surtout en maternelle on a 32 ELEVES et non 32 enfants à garder et ça poser les bases c'est un art
Goëllette Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 J'ai une PES dans ma classe tous les jeudis depuis la rentrée, en observation, qui a 2 masters au lieu d'un : la seule chose qui lui fait peur, c'est de savoir qu'un jour elle sera dans ma classe, seule à y faire classe. Pourtant j'essaye de faire tout ce qu'il faut pour cela. Euh, c'est mauvais signe, ça. Elle s'est peut-être trompée de métier ... Par chez nous, ce sont des pré-PES, qui tournent (des Master1), et ceux qui en ont dans les classes multiplient les occasions de leur laisser la classe, sans jouer les maîtres formateurs, qu'ils ne sont pas, et parce qu'ils comprennent bien les dangers de la situation pour notre métier. L'avantage, c'est qu'ils n'ont pas encore signé, donc ils peuvent se rétracter ...
natachalala Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 Mais dire que c'est le même métier qu'enseigner en Terminale, alors là, non ! Ca n'a rien à voir. Et j'eusse aimé que les formateurs d'IUFM le comprissent, et cessassent de nous répéter en boucle "Nous vous expliquons pour le CM2, vous adapterez", comme si qui pouvait le "plus" pouvait le "moins"... Et si, c'est le même métier ! Car pour moi, enseigner c'est savoir se poser les bonnes questions : Qu'est-ce que je dois enseigner ? (les programmes) Est-ce que je maîtrise ce que je dois enseigner ? (les contenus, les théories) Comment je vais faire pour l'enseigner ? (la démarche de l'enseignant, la progression) Quand est-ce que je vais le faire ? (la programmation, l'emploi du temps) Est-ce que j'ai réussi mon enseignement ? (l'évaluation) Après bien entendu, les réponses aux questions varient en fonction du niveau auquel on enseigne. Et l'on peut atteindre un certain niveau de perfection dans la qualité des réponses que l'on apporte à un niveau donné et que l'on n'y arrivera pas forcément aussi bien pour un autre niveau. Mais dans la démarche nous sommes tous égaux. Je ne crois pas que cela soit un hasard si l'on nous appelle tous des "enseignants". J'y tiens, parce que c'est vraiment ce que je pense sur cette question. Et puis ras le bol d'entendre dire mes collègues de CM2 "qu'on ne fait pas le même métier" en me regardant d'un air dédaigneux (pourtant je fais l'AP en CM2 - alors, je me demande bien pourquoi ils me confient des élèves). Ou d'entendre dire aux conseils de classe du lycée où je suis représentante de parents d'élèves : "on n'est pas à la maternelle, ici" alors que ce qu'ils viennent de décrire relève plutôt du zoo que de ma classe de maternelle ou de celles de mes collègues. Pire, une prof de sport m'a confiée, à propos d'une élève dont on avait envisagé un redoublement dans un premier temps mais qui avait pour projet de devenir PE, que "ça serait sans doute possible à la maternelle" d'un air entendu. Après, vous pourrez toujours vous dire qu'après 5 ans de PS, je dois avoir les neurones complètement flinguées (de fatigue diront certains, les plus gentils, ou pour manque d'activités pour d'autres, les moins gentils) et qu'il vaut mieux me laisser radoter dans mon coin car je suis encore loin de monter de poser des bombes pour me faire entendre .
push Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 Non, ce n'est pas le même métier. Beaucoup d'enseignants chevronnés "petite section" se trouveraient bien dépourvus devant des cm2 (et inversement). La maternelle, c'est globalement un temps de préparation/corrections relativement faible (corrections surtout, pour la préparation des ateliers, l'atsem est là pour aider à), l'élémentaire c'est le contraire. Par contre, en élémentaire, et plus on monte en age, plus on peut imposer des temps de "silence" relativement importants: c'est beaucoup moins fatiguant nerveusement qu'en maternelle. Et ça, les collègues de l'élémentaire ont facilement tendance à l'oublier.
natachalala Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 J'ai une PES dans ma classe tous les jeudis depuis la rentrée, en observation, qui a 2 masters au lieu d'un : la seule chose qui lui fait peur, c'est de savoir qu'un jour elle sera dans ma classe, seule à y faire classe. Pourtant j'essaye de faire tout ce qu'il faut pour cela. Euh, c'est mauvais signe, ça. Elle s'est peut-être trompée de métier ... Par chez nous, ce sont des pré-PES, qui tournent (des Master1), et ceux qui en ont dans les classes multiplient les occasions de leur laisser la classe, sans jouer les maîtres formateurs, qu'ils ne sont pas, et parce qu'ils comprennent bien les dangers de la situation pour notre métier. L'avantage, c'est qu'ils n'ont pas encore signé, donc ils peuvent se rétracter ... Dire que cela lui fait peur ne veux pas dire qu'elle n'est pas capable. Les modalités d'accueil des PES varient d'un département à un autre. Les PES de Moselle sont 2 jours en responsabilité dans une classe, 1 jour en observation dans une autre (mais doivent être en responsabilité dans cette classe depuis cette semaine) et ont 1 jour de "vague" formation (je rapporte les propos de ma PES). Elle est donc depuis octobre il me semble, seule dans sa classe de CM2. Et je pense qu'elle s'y débrouille plutôt bien. Jusqu'à présent la maternelle lui était plus opaque. Ce que j'ai fait, c'est essayer de lui rendre visible ce qu'elle ne peut voir par la simple observation, histoire de rendre cela moins opaque. Rendre visible, cela peut être tout simplement lui donner mes programmations et lui dire que ce que je viens de faire y est inscrit, que c'est aussi inscrit dans les programmes et que par conséquent je ne le fais pas par hasard. Et c'est parfois plus pointu que cela. En fait, je n'ai pas vraiment l'envie de me justifier par rapport à mon choix d'accueillir une PES (mais on ne m'a rien fait signer non plus...). Je sais bien que je ne suis pas maître formateur et je n'en ai pas la prétention. Je veux juste ma journée de décharge, parce que j'ai des projets par ailleurs, et que c'était le seul moyen à ma disposition pour l'obtenir peut être (l'observation devait en théorie être pour l'année, mais on sentait bien que ça ne serait pas le cas).
natachalala Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 Non, ce n'est pas le même métier. Beaucoup d'enseignants chevronnés "petite section" se trouveraient bien dépourvus devant des cm2 (et inversement). La maternelle, c'est globalement un temps de préparation/corrections relativement faible (corrections surtout, pour la préparation des ateliers, l'atsem est là pour aider à), l'élémentaire c'est le contraire. Par contre, en élémentaire, et plus on monte en age, plus on peut imposer des temps de "silence" relativement importants: c'est beaucoup moins fatiguant nerveusement qu'en maternelle. Et ça, les collègues de l'élémentaire ont facilement tendance à l'oublier. Je veux bien échanger mon temps de préparation contre qui veut. Je sais bien que je ne vais rien y gagner au change, c'est juste pour montrer qu'il est loin d'être faible, comme tu le dis. Mais tu as raison, je n'ai pas de corrections. Et puis, ce n'est pas du tout bruyant une (ma?) classe de PS : parlent pas entre eux, parlent pas à la maîtresse, parlent pas la même langue des fois... Pour peu qu'on choisisse des jeux peu bruyants (la mousse, vous connaissez ?), on entend les mouches voler pendant les ateliers. Par contre, quand je vais à l'élémentaire pour l'AP ou pour l'aide au devoirs, c'est incroyable le bruit qu'ils peuvent faire les plus grands, dans la cour ! Je supporterais pas ça toutes les récrés. Sinon, je suis bien contente d'y aller à l'élémentaire.
natachalala Posté(e) 26 novembre 2010 Posté(e) 26 novembre 2010 "pas le même métier", ça ne veut pas dire que l'un est plus important ou plus noble que l'autre ! De même qu'on ne fait pas le même métier que les profs, les vrais, et que ça m'a mise en pétard qu'on nous enlève la belle appellation d'instituteurs. Je me dis toujours "instit", et ne me sens nullement prof. J'institue, moi, Madame, et c'est ça qui me plaît ! Pour la démarche, c'est rigolo ce que tu racontes, parce que moi, je fonctionne à 100 % à l'inverse : - Qu'est-ce que je fais ? - Est-ce que ça marche ? - Bon, ils ont appris quoi, là ? - OK, et il faudrait apprendre quoi d'autre ? - Ah, et les programmes, ils disent quoi ? J'avoue n'avoir jamais lu les programmes de près avant l'année dernière (à cause du bouquin, il fallait qu'on colle au programme de près pour le rédiger). Je pense malgré tout avoir été une instit de maternelle correcte – d'ailleurs, à l'époque, j'avais d'excellents rapports d'inspection, ce qui ne veut rien dire mais qui me faisait plaisir. Après, je fonctionne comme ça, je ne dis pas que c'est mieux, juste différent. J'ai commence en liste complémentaire, j'avais un fils pile de l'âge de mes élèves, j'ai fait comme si c'était pour lui, il m'a raconté ce qu'il faisait en classe et j'ai copié, et petit à petit j'ai appris le métier. Mais je n'ai aucune "démarche transférable". Ce qui ne veut pas dire que toi, tu n'en as pas ! Je n'ai jamais dit qu'il y avait un ordre à respecter dans les questions... Mes plus belles trouvailles, c'est parfois comme cela qu'elles sont arrivées : - Mince je ne sais plus quoi faire demain... - Allez zou, je vais faire ça... On verra bien. - Ah c'est drôlement intéressant, ça permet de travailler ça ! - Ah ? C'est dans le programme cette notion ? Chic ! Je vais l'inscrire pour l'année prochaine.
BettyBoop974 Posté(e) 27 novembre 2010 Posté(e) 27 novembre 2010 c'est vrai que quand on voit que quelqu'un qui va enseigner en PS a besoin d'un bac + 5 + concours ça peut faire rire, J'adore !!!!!! Moi aussi. Après 15 ans d'élémentaire, cycle 2 et 3, je me suis lancée en mater. Pour moi, la PS est la classe la plus complexe à préparer. Je trouve extrêmement difficile de proposer des choses qui font du sens parce qu'on est à l'école et pas au centre de loisirs, sans parler de l'hétérogénéité du groupe. J'ai un BAC +4 et je ne trouve pas que c'est trop pour enseigner en PS, même après 5 ans en PS. Pour avoir le luxe d'avoir enseigné à tous les niveaux de la PS à la Terminale, toutes sections confondues (c'était dans une vie antérieure, avant d'être infographiste puis PE : j'aime bien changer de boulot ), je ne trouve pas que c'est facile d'enseigner en PS, bien au contraire. J'ai une PES dans ma classe tous les jeudis depuis la rentrée, en observation, qui a 2 masters au lieu d'un : la seule chose qui lui fait peur, c'est de savoir qu'un jour elle sera dans ma classe, seule à y faire classe. Pourtant j'essaye de faire tout ce qu'il faut pour cela. Maintenant, il est juste dommage que, des personnes qui font le même métier que nous, pensent que nous sommes des êtres inférieurs. Car enseigner en PS ou enseigner en Terminale, c'est toujours le même métier. hou, là, là ! je n'ai jamais voulu dire cela ! je suis moi même instit en maternelle depuis 9 ans, après avoir passé huit ans en élémentaire et un an en collège. J'ai fait tous les niveaux de la TPS à la 5ème, en passant par une classe de perfectionnement, et je pense avoir une vue d'ensemble de ce que demande le métier... Je maintiens qu'une formation universitaire de cinq ans hyper spécialisée est loin d'être indispensable pour enseigner en PS, cela ne veut pas dire que c'est facile, au contraire ! c'est extrêmement fatiguant, il faut avoir beaucoup de recul sur ce que l'on doit enseigner pour pouvoir trouver comment y parvenir, et cela demande un investissement personnel important si on veut le faire correctement. Pour moi c'est un autre type de formation qu'il faudrait mettre en place, c'est seulement ce que je voulais dire... Quand on débute en élémentaire on peut s'appuyer sur des manuels, et tout doucement on se met dans le rythme sans avoir perdu trop de temps, quand on débute en maternelle, on n'a que très peu d'outils réellement adaptés et on patauge un bon moment avant d'être réellement efficace (enfin maintenant grâce à internet et ce type de forums on gagne un temps précieux...) loin de moi l'idée que certains enseignants sont supérieurs aux autres, mais ce n'est pas une raison pour affirmer que c'est le même métier, de la PS à l'université. Le problème n'est pas de savoir si un bac + 5 c'est trop ou trop peu pour enseigner en maternelle, même avec doctorat, il ne sera pas plus facile d'enseigner en PS, en revanche un docteur en lettres ou en maths pourra donner des cours à l'université sans trop de préparation préalable (j'en connais qui le font, ça ne leur prend pas énormément de temps de préparation), ce que je serais bien incapable de faire... ce n'est pas pour cela que je me sens inférieure à lui !
BettyBoop974 Posté(e) 27 novembre 2010 Posté(e) 27 novembre 2010 Non, ce n'est pas le même métier. Beaucoup d'enseignants chevronnés "petite section" se trouveraient bien dépourvus devant des cm2 (et inversement). La maternelle, c'est globalement un temps de préparation/corrections relativement faible (corrections surtout, pour la préparation des ateliers, l'atsem est là pour aider à), l'élémentaire c'est le contraire. Par contre, en élémentaire, et plus on monte en age, plus on peut imposer des temps de "silence" relativement importants: c'est beaucoup moins fatiguant nerveusement qu'en maternelle. Et ça, les collègues de l'élémentaire ont facilement tendance à l'oublier. je suis tout à fait d'accord ! Sans parler des problèmes de voix beaucoup plus fréquents chez les enseignants en maternelle...
BettyBoop974 Posté(e) 27 novembre 2010 Posté(e) 27 novembre 2010 c'est bien ce que je disais, chacun son métier, et dans l'idéal pour chacun une formation adaptée...
cleo17fr Posté(e) 27 novembre 2010 Posté(e) 27 novembre 2010 La maternelle, c'est globalement un temps de préparation/corrections relativement faible (corrections surtout, pour la préparation des ateliers, l'atsem est là pour aider à), Je ne dois pas découper assez vite alors.....et mon asem ne prépare rien de matérielpour moi !
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