Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)

Je comprends ce que tu veux dire, mais pour avoir des médecins et infirmières dans mon entourage, je peux te dire que malgré l'importance considérable que je donne au métier de PE (puisque je veux en être), je ne peux pas comparer la responsabilité d'un PE et celle du médecin qui soigne mes enfants.

Beaucoup d'enfants autour de moi ont eu des PES, et ça s'est bien passé.

Pour ma nièce, en maternelle GS, les parents étaient même plus contents du travail de la PES que de celui de la titulaire (qui part en retraite l'année prochaine).

Je ne pense pas que tout soit rose dans cette réforme, mais on s'en plaint avant de voir réellement.

Un de mes anciens collègues est devenu enseignant (pas dans le 1er degré), et il aurait bien aimé zapper la case de formation lors de sa première année, tant les enseignements théoriques qu'il a reçus lui paraissaient déconnectés de la réalité. C'est l'avis également de certains PE d'après ce que j'ai pu lire ici.

Pour avoir également beaucoup d'amis à l'étranger, je peux dire que tout n'est pas aussi rose qu'on nous le dit partout. Et comparons ce qui est comparable...on ne peut pas comparer le système français au système scandinave ou encore luxembourgeois par exemple. Nos sociétés, nos économies ne sont pas du tout les mêmes, on ne pourrait pas appliquer les mêmes principes, les mêmes budgets.

Je me répète, je ne cautionne pas ces choix politiques qui ont été faits selon moi à la va-vite, mais on doit se garder de faire la même erreur, décrier trop rapidement, comparer sans étude sérieuse (et une étude doit prendre en compte tous les paramètres d'une économie, pas seulement l'éducation nationale).

J'ai un avis encore très extérieur, et de l'extérieur on a l'impression que dans l'EN, que ce soit du côté ministère ou du côté enseignants, tout se fait vite, il n'y a jamais concertation.

Mon avis est sans doute influencé par mon expérience. Si on regarde derrière nous, dans tous les secteurs, depuis des dizaines (centaines?) d'années, nous vivons dans les réformes! Alors qu'on aimerait tous de la stabilité!

La "vraie" année de la réforme, c'est l'année prochaine (2011/2012), alors attendons de voir, et on pourra juger sur les faits, avoir des arguments concrets et savoir exactement ce qu'iil faut faire pour améliorer (la formation des PES pourra peut-être prendre une autre forme que celle de l'IUFM?).

A propos des diplômes, je trouve comme beaucoup que l'exigence d'un master2 semble excessive. En même temps, quand je vois le manque de maturité de certains candidats, je me dis que quelques années de plus peuvent être bénéfiques pour eux et pour les élèves.

Enfin c'est un débat qui ne se terminera pas. J'espère avoir ce concours et tomber par la suite sur des collègues sympas...qui répondront volontiers à mes questions. J'aurais toujours de quoi me documenter par ici!

  • Réponses 294
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • mra

    37

  • kabibi9

    28

  • maiden

    16

  • Boogie44

    15

Membres les plus actifs

Posté(e)

Il est certain qu'il faut attendre que la réforme se mette en place, il est certain qu'il faut faire rentrer de la pratique et donc de l'alternance dans ces masters pro.

Il est certain qu'il y a beaucoup d'hypocrisie chez les enseignants en sachant que beaucoup mettent en avant une formation professionnelle pour les masterisés mais ils les refusent en stage en responsabilité ou ils ne veulent pas qu'ils fassent les remplacements.

Bref le problème est plus compliqué, les étudiants se tapent un bac +5 avec en plus un concours et maintenant une certification en langue ( CLES qui sera payante, 100 euros).

Ce concours intervient après les 5 années d'études alors qu'il devrait être au début! ce qui veut dire sélectionner les étudiants à l'entrée du cursus mais les profs des IUFMS ne veulent pas en entendre parler car cela reviendrait à supprimer des centaines de postes de formateurs ( en gros ils préfèrent garder leur poste quitte à accepter des milliers d'étudiants en formation en sachant qu'ils vont se planter au concours...)

Reprenons l'exemple que j'adore du médecin...mon père étant médecin, je me fends la poire...à l'époque, il a passé un concours d'entrée en 1ère année et en deuxième année, il était en "alternance" dans des hôpitaux où il devait soigner des alcooliques atteints de cirrhose bref une grande découverte pour lui....en 3ème année, il effectuait des remplacements dans les villages....bref il était sur le terrain....et encore aujourd'hui il apprend...heureusement d'ailleurs.

Une fois arrivée en dernière année de médecine, il avait à peu près côtoyer toutes les vilaines maladies.

On reprend avec les enseignants...5 ans de théorie pure à chauffer les bancs des IUFMS avec des profs prétentieux qui n'ont jamais mis les pieds dans une école ou alors dans un passé lointain...

Le vrai problème c'est que si on considère des étudiants en Master pro aptent à enseigner...il n'y a plus besoin de concours....le statut de fonctionnaire disparaît dans l'EN.

Bon courage à vous...

Posté(e)

Je suis d'accord, on apprend en pratiquant, on a besoin d'être confronté au terrain et pas uniquement à la théorie sur les bancs des IUFM.

MAIS

On n'apprend pas quand on a la tête dans le guidon. Les PES de cette année, dans mon département, ont une classe à charge à l'année. Ils sont tout le temps dans l'urgence, et n'ont pas le temps de se poser et de réfléchir à leur pratique. Jusqu'à maintenant nous avions cette année de PE2 qui permettait d'être en alternance, qui permettait aussi de rencontrer d'autres PE2 et de confronter nos pratiques de débutants, qui permettait de voir différents cycles, différentes classes dans différents milieux. Je ne dis pas que nous étions top opérationnels en T1, mais au moins on avait en tête des références, des situations observées, et on avait même des contacts pour nous aider (IMF, maîtres qui nous avaient accueillis en stage...).

Là, les PES ont tout à découvrir et à inventer :

- comprendre le fonctionnement de l'école (projets d'école, de circonscription, travail d'équipe, suivi des élèves, contacts avec les familles...)

- gestion de classe : oui, avant d'enseigner, il faut savoir gérer le groupe. Mais comment faire quand on n' a jamais observé en classe?

- situations d'apprentissages

- différenciation

Je ne dis pas que les PES n'y arrivent pas, je dis simplement que ça fait vraiment beaucoup à gérer, et que ceux qui vont en pâtir ce sont les élèves...

Pas les bons élèves! Eux ils s'en sortent toujours...

Les moyens suivront le train cahin-caha...

Les faibles...

Posté(e)

Je suis d'accord, on apprend en pratiquant, on a besoin d'être confronté au terrain et pas uniquement à la théorie sur les bancs des IUFM.

MAIS

On n'apprend pas quand on a la tête dans le guidon. Les PES de cette année, dans mon département, ont une classe à charge à l'année. Ils sont tout le temps dans l'urgence, et n'ont pas le temps de se poser et de réfléchir à leur pratique. Jusqu'à maintenant nous avions cette année de PE2 qui permettait d'être en alternance, qui permettait aussi de rencontrer d'autres PE2 et de confronter nos pratiques de débutants, qui permettait de voir différents cycles, différentes classes dans différents milieux. Je ne dis pas que nous étions top opérationnels en T1, mais au moins on avait en tête des références, des situations observées, et on avait même des contacts pour nous aider (IMF, maîtres qui nous avaient accueillis en stage...).

Là, les PES ont tout à découvrir et à inventer :

- comprendre le fonctionnement de l'école (projets d'école, de circonscription, travail d'équipe, suivi des élèves, contacts avec les familles...)

- gestion de classe : oui, avant d'enseigner, il faut savoir gérer le groupe. Mais comment faire quand on n' a jamais observé en classe?

- situations d'apprentissages

- différenciation

Je ne dis pas que les PES n'y arrivent pas, je dis simplement que ça fait vraiment beaucoup à gérer, et que ceux qui vont en pâtir ce sont les élèves...

Pas les bons élèves! Eux ils s'en sortent toujours...

Les moyens suivront le train cahin-caha...

Les faibles...

tu emploies deux mots qui me plaisent beaucoup DÉCOUVRIR et INVENTER...c'est ce qu'il manque en général dans notre société car on est tous formaté ( IUFM, école de commerce,école d'ingé....) bref oui tu as raison, l'école va mal, les pédagogies actuelles sont à réinventer car elles sont "has been".

ça en devient ridicule...toutes ces fiches de prep à développer et à détailler ( exemple parmi d'autres) ...pour au final en oublier l'objectif et surtout se heurter à la réalité du terrain.

Toute cette paperasse débile pour justifier une sortie " pédagogique"...mais où est passé le plaisir? l'imagination? la création? c'est la base de toute société! alors franchement je garde un mauvais souvenir de l'IUFM et des branquignoles qui me servaient de profs par contre je garde un très bon souvenir de mes lectures et surtout de certains de mes collègues du terrain...ALORS AIDONS LES JEUNES STAGIAIRES, SOYONS SOLIDAIRES ( même s'ils sont mieux payés que nous...)

Posté(e)

Ces entretiens sont-ils décomptés des horaires de service?

Posté(e)

Ces entretiens sont-ils décomptés des horaires de service?

j'en sais rien, je suis en vacances!

Posté(e)

Bonjour,

Ce post me fait réagir. Je suis PEMF depuis cette année seulement, j'ai donc démarré mes fonctions en même temps que la "nouvelle mouture" de la formation. J'ai ainsi pu observer de près plusieurs PES, dans plusieurs contextes de classes, d'équipes et même de suivis.

Ce que j'ai le plus déploré cette année, c'est que l'on a mis ENORMEMENT de pression sur ces Professeurs Stagiaires. Pour bien vivre cette année, il fallait donc, en premier lieu, être vraiment solide. Les plus fragiles ont beaucoup souffert, certains ont même carrément décidé de changer de voie...

Il fallait aussi être bien entouré : suivant les écoles, l'accueil n'a pas été le même pour tous, ni les conditions matérielles à la rentrée. Cela met vraiment en évidence l'intérêt et l'importance du travail en équipe, dans notre métier (et pas seulement quand on débute !). Il faut être honnête, et reconnaître qu'un certain nombre d'enseignants travaillent seuls dans leur classe, s'investissent peu à l'intérieur de leur cycle et (mais cela n'engage que moi) cela n'a aucun sens dans le cadre d'un travail tel que le nôtre !

Une autre chose très déplorable, c'est que dans mon académie, les PEMF n'ont pas du tout été sollicités par l'IUFM. Le peu d'heures de stage auxquels les PES ont eu droit ont été menés par des conseillers pédagogiques et des Inspecteurs. Quant aux étudiants en M1 ou en M2, ils n'auront vu que des profs d'Université. Loin de moi l'intention de dénigrer ces derniers, mais il me semble que les mieux placés pour évoquer la réalité du terrain, c'est encore ceux qui s'y trouvent ! Ces étudiants n'ont donc pas (ou peu) été informés sur les choses les plus concrètes et pratiques du métier d'enseignant : coment gérer une journée de classe, avec tous ses imprévus ? et une semaine entière ? Comment faire des enfants qui arrivent à la rentrée dans nos classes des ELEVES à proprement parler ? Qu'est-ce qu'une bonne gestion de classe ? Comment la mettre en oeuvre ? etc, etc...

Dernière chose, cette pression mise sur les épaules des PES a très souvent créé des malentendus à propos des formateurs. J'ai ainsi souvent été d'abord considérée comme une "évaluatrice", alors que mon principal objectif était un objectif de formation et de soutien.

L'académie a déjà prévu des "améliorations" pour l'an prochain, à la lumière des problèmes liés à cette année "test". Mais le fond reste inchangé. Pour moi, c'est une erreur de donner la responsabilité d'une classe d'emblée à un stagiaire car le recul et la distance nécessaires à la formation sont impossibles dans ces conditions. En revanche, ils ont leur place dans une classe dans le sens où il leur faut absolument une vision concrète du terrain. Cela paraît paradoxal, dans une certaine mesure, et c'est sans doute pour cela qu'il est difficile de trouver une bonne façon de faire...

Posté(e)
=

MAIS On n'apprend pas quand on a la tête dans le guidon. Les PES de cette année, dans mon département, ont une classe à charge à l'année. Ils sont tout le temps dans l'urgence, et n'ont pas le temps de se poser et de réfléchir à leur pratique. Jusqu'à maintenant nous avions cette année de PE2 qui permettait d'être en alternance, qui permettait aussi de rencontrer d'autres PE2 et de confronter nos pratiques de débutants, qui permettait de voir différents cycles, différentes classes dans différents milieux.

C'est ce que j'ai trouvé intéressant dans la formation. Voir ce que devient une petite compétence toute simple en PS au niveau CM2. Comprendre l'évolution des élèves, les exigences que l'on rajoute d'année en année.

Mon formateur de sport nous faisaient faire des séances de sport devant notre groupe avec des élèves de l'école d 'application. Exercice très formateur pour ceux qui observent comme pour ceux qui présentent la séance.

Malheureusement, on ne nous permettait pas assez souvent de jouer les "petites souris" : voir un enseignant à l'oeuvre en classe.

Et effectivement, ce n'est pas en étant le nez dans le cambouis qu'on avance le mieux, j'en sais quelque chose, je suis une ex-LC...

Mais, heureusement que personne n'envisageait de me mettre la pression. Les CPC qui venaient me voir ne me réclamaient ni fiches de prep ni cahier journal...

C'est loin d'être le cas des PES...<br>

</div></div>

Posté(e)

Justement dans ton académie et pas dans celle de Kikie, c'est ce qui me choque. La formation avait quand même une trame commune pour toutes les académies, même si les IUFM d'une même ville avaient leur dada, façon de voir les choses, bref il y avait quand même un fil conducteur. D'après ce que vous dites toutes les deux, il y a quand même une belle différence, ça soulève la question de l'égalité devant la formation.

Déjà que chaque IA, puis chaque IEN fait à sa sauce, si les Universités s'y mettent on a pas fini. Je me pose des questions pour les futurs mouvements inter-départementaux, ne va-t-on pas tout doucement vers une sélection officieuse pour entrer dans le département x suivant le département y d'où l'on aura été formé... J'espère que je vois noir là et que ça n'arrivera pas.

Posté(e)

Ici, les PEMF n'ont pas mis les pieds de l'année à l'IUFM.

Il s'agit de considérations politiques, de marquage de territoire, entre université et IA.

Posté(e)

donc si j'ai bien compris les masterisés ont une formation qui tient la route dans certaines académies, donc vous allez avoir un niveau bac+5 ce qui n'est pas rien car sur le marché du travail c'est cadre sup.

mais après? vous devez repasser le concours ou vous pouvez enseigner?

car si je comprends bien le concours est à bac +6 alors???

des stagiaires M2 m'ont dit qu'ils avaient envoyé des CV et des lettres de motivations au rectorat pour avoir des remplacements à la rentrée. ( donc bien dans les écoles primaires publiques)

Posté(e)

Cela met vraiment en évidence l'intérêt et l'importance du travail en équipe, dans notre métier (et pas seulement quand on débute !). Il faut être honnête, et reconnaître qu'un certain nombre d'enseignants travaillent seuls dans leur classe, s'investissent peu à l'intérieur de leur cycle et (mais cela n'engage que moi) cela n'a aucun sens dans le cadre d'un travail tel que le nôtre !

Je vous sais gré d'être honnête et reconnaître que votre réflexion n'engage que vous.

Le travail en équipe est un slogan vide de sens tant qu'on ne voit pas comment il s'incarne concrètement.

On n'instruit pas des enfants comme on produit des objets manufacturés - quoique depuis pas mal d'années le vocabulaire de la production et du management industriels s'est répandu dans l'enseignement : "production d'écrits", "outils", "gestion de classe", "personnes ressources", etc.

Travailler en équipe, tel que je l'ai expérimenté, c'est en réalité être soumis à la pensée dominante répandue de manière générale (car on peut rencontrer de rares exceptions) par les formateurs et le corps des inspecteurs :

"L'équipe de l'école a décidé" que toutes les classes allaient utiliser Ermel (ou Cap maths, etc.) pour "harmoniser les outils".

"L'équipe de cycle III a décidé" que leurs classes devaient utiliser un classeur.

"L'équipe de cycle II" a décidé" que les élèves de CP et de CE1 devaient utiliser trois cahiers 24 x 32 pour la poésie et la "Découverte de monde" (même moi n'en voudrais pas en tant qu'adulte).

"L'équipe des GS-CP a décidé" que les classes de CP utiliseraient des albums pour apprendre à lire (ou Ribambelle, Grindelire, Dagobert, etc.).

"Les équipes de cycle ont décidé" que chaque cycle ferait les mêmes évaluations en même temps (<< Tu comprends, vis à vis des parents... >>).

"L'équipe des CE2 a décidé" qu'on allait travailler un trimestre entier sur le recyclage des déchets car il faut apprendre aux enfants à "préserver l'environnement".

"L'équipe enseignante a décidé" que le projet d'école porterait sur le conte. Et c'est parti pour un an : on va lire des contes et encore des contes, un conteur va venir conter, on va aller assister à une représentation de conte, on va "produire" un conte en classe et on va "fabriquer" un livre illustré (<< Ça fera les arts plastiques d'un trimestre >>).

Voilà quelques exemples malheureux de ce que peut signifier concrètement le "travail en équipe" la plupart du temps.

Ce qui "n'a aucun sens" c'est d'accepter un tel totalitarisme idéologique et ce qui a du sens c'est l'enseignant qui n'accepte pas les diktats et cherche sa voie dans l'intérêt des élèves et non dans la soumission à la tyrannie de "l'équipe" qui n'est que la tyrannie idéologique de la nomenklatura de l'Education Nationale.

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...