mra Posté(e) 7 novembre 2010 Posté(e) 7 novembre 2010 Mon expérience dans le privé se résume à du travail au black (parce que je voyais pas plus loin que le bout de mon nez) et à des heures de ménage pour une boite privée, en entreprise, serveuse, et vendeuse en photo (le tout au black car je suis une fille bête Mais là ce dont je parlais c'était de la différence entre les corps de fonctionnaires. Comment les RASED se font ils enterrer, parce que des collègues te disent "on n'est pas concernés", qui s'est battu pour la pérennisation de ces postes là Je vois la psy sco débordée, avec un champ d'action géographique et problématique de plus en plus étendus, je vois des CLIS supprimées...Il y a 8 ans qui s'est battu pour les postes de remplaçants...Pas surprenant qu'on mette des PES ou MAster 2 dessus, à présent Alors peut-être que ma vision est erronée parce que j'officie en collège et que la mentalité est bien différente de celle des élémentaires, SAUF QUE -ma belle soeur est insti - j'habite au dessus d'une école primaire - mes parents,et ma tante étaient instits, mon oncle était maitre de conf puis doyen de fac, 2 de mes cousins sont profs d'EPS, j'ai bougé entre Trois départements et ai donc un sorte d'état des lieux des endroits où j'ai bossé avant par les collègues avec qui j'ai gardé contact Et j'en passe Et le discours est le même: tu fais grève tu te sens seul, tu ouvres ta tronche tu te sens seul, tout le monde s'en fou plus ou moins et croit qu'il sera épargné, que ce qui est arrivé à la poste ne nous arrivera pas à nous, hauts dignitaires de la fonction publique Moi ce qui m'interpelle, c'est que pour défendre la formation, ben les universitaires se sont plus battus que nous qui étions pourtant directement concernés J'écrirais des heures là dessus, je trouve qu'on n'est plus aussi solidaires que quand j'ai commencé il y a 16 ans, et ce qui me dégoute le plus c'est même pas notre sort parce qu'on l'aura pas volé, c'est qu'en bousillant la formation, on réduit l'égalité des chances au niveau national des élèves Ce que je vois c'est que les gamins en difficulté vont encore plus l'être et que dans quelues années celui qu'aura pas les sous pour aller dans le privé ou qui s'platira pas se vendra pas pour aller dans les internats d'ecellenenenenence sera mort point de vue orientation; que si t'as pas des compétences utilitaires (maths, économie, commerce blingbling) ben tu seras rien tu te rends comptes quand même qu'il n'y a plus de place pour l'art, pour la philo pour tout ça? Que beaucoup trop de monuments (chateaux, églises, patrimoine divers) tombent en ruine faute de moyens pour les rénover et les entretenir Notre solidarité est à l'image de ce mercantilisme: on sauve le partner utilitaire et on laisse de côté le reste: pas de place pour la Diane Charleston ou la 309 qu'a 20 ans Ben là c'est pareil, plus de place pour la formation, initiale comme continue, plus de place pour la remédiation, plus de place pour les métiers que l'on qualifie de manuels (bêtement, par rapidité de langage enfin bref), plus de place pour tous ceux qui ne sont pas les bons petits grains au départ Je suis peut-être un peu morose mais entre rêler tout le temps et se battre pour une vision de l'école y'a une marge et je trouve que non, on n'est pas si solidaires que ça Désolée si je choque mais je trouve qu'on n'en a pas assez fait. On est solidaires au jour le jour, genre comme sur ce site qui heureusement existe...On est solidaires un peu en équipe (nous beaucoup en segpa), mais finalement dans l'essence même, est-ce si vrai? Roosvelt: "Il y a quelque chose de pire dans la vie que de ne pas avoir résussi, c'est de ne pas avoir essayé" Et je conserve le gout amer que non, NON, nous n'avons pas assez essayé Allez, bon dimanche
lullabelle Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 Mon expérience dans le privé se résume à du travail au black (parce que je voyais pas plus loin que le bout de mon nez) et à des heures de ménage pour une boite privée, en entreprise, serveuse, et vendeuse en photo (le tout au black car je suis une fille bête Mais là ce dont je parlais c'était de la différence entre les corps de fonctionnaires. Comment les RASED se font ils enterrer, parce que des collègues te disent "on n'est pas concernés", qui s'est battu pour la pérennisation de ces postes là Je vois la psy sco débordée, avec un champ d'action géographique et problématique de plus en plus étendus, je vois des CLIS supprimées...Il y a 8 ans qui s'est battu pour les postes de remplaçants...Pas surprenant qu'on mette des PES ou MAster 2 dessus, à présent Alors peut-être que ma vision est erronée parce que j'officie en collège et que la mentalité est bien différente de celle des élémentaires, SAUF QUE -ma belle soeur est insti - j'habite au dessus d'une école primaire - mes parents,et ma tante étaient instits, mon oncle était maitre de conf puis doyen de fac, 2 de mes cousins sont profs d'EPS, j'ai bougé entre Trois départements et ai donc un sorte d'état des lieux des endroits où j'ai bossé avant par les collègues avec qui j'ai gardé contact Et j'en passe Et le discours est le même: tu fais grève tu te sens seul, tu ouvres ta tronche tu te sens seul, tout le monde s'en fou plus ou moins et croit qu'il sera épargné, que ce qui est arrivé à la poste ne nous arrivera pas à nous, hauts dignitaires de la fonction publique Moi ce qui m'interpelle, c'est que pour défendre la formation, ben les universitaires se sont plus battus que nous qui étions pourtant directement concernés J'écrirais des heures là dessus, je trouve qu'on n'est plus aussi solidaires que quand j'ai commencé il y a 16 ans, et ce qui me dégoute le plus c'est même pas notre sort parce qu'on l'aura pas volé, c'est qu'en bousillant la formation, on réduit l'égalité des chances au niveau national des élèves Ce que je vois c'est que les gamins en difficulté vont encore plus l'être et que dans quelues années celui qu'aura pas les sous pour aller dans le privé ou qui s'platira pas se vendra pas pour aller dans les internats d'ecellenenenenence sera mort point de vue orientation; que si t'as pas des compétences utilitaires (maths, économie, commerce blingbling) ben tu seras rien tu te rends comptes quand même qu'il n'y a plus de place pour l'art, pour la philo pour tout ça? Que beaucoup trop de monuments (chateaux, églises, patrimoine divers) tombent en ruine faute de moyens pour les rénover et les entretenir Notre solidarité est à l'image de ce mercantilisme: on sauve le partner utilitaire et on laisse de côté le reste: pas de place pour la Diane Charleston ou la 309 qu'a 20 ans Ben là c'est pareil, plus de place pour la formation, initiale comme continue, plus de place pour la remédiation, plus de place pour les métiers que l'on qualifie de manuels (bêtement, par rapidité de langage enfin bref), plus de place pour tous ceux qui ne sont pas les bons petits grains au départ Je suis peut-être un peu morose mais entre rêler tout le temps et se battre pour une vision de l'école y'a une marge et je trouve que non, on n'est pas si solidaires que ça Désolée si je choque mais je trouve qu'on n'en a pas assez fait. On est solidaires au jour le jour, genre comme sur ce site qui heureusement existe...On est solidaires un peu en équipe (nous beaucoup en segpa), mais finalement dans l'essence même, est-ce si vrai? Roosvelt: "Il y a quelque chose de pire dans la vie que de ne pas avoir résussi, c'est de ne pas avoir essayé" Et je conserve le gout amer que non, NON, nous n'avons pas assez essayé Allez, bon dimanche + 10000000000000000
Boogie44 Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 les combats qui ne sont pas menés sont perdus d'avance et le combat n'est pas terminé... ... non ?
dhaiphi Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 et le combat n'est pas terminé... Pourquoi, il a commencé ?
Boogie44 Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 et le combat n'est pas terminé... Pourquoi, il a commencé ? c'est rigolo, je pensais à toi en écrivant cette courte intervention, puisque tu es le roi de l'esquive et de la blague faisant office de justification pour ne plus sembler espérer en rien. La pose du désabusé, blasé, que plus rien n'étonne ni n'atteint. Donc qui ne s'engage dans aucune dynamique collective tellement "c'est toujours la même chose et pis ça sert à rien et blablabla". La pose même qui favorise la victoire des plus forts, en somme. Bien sûr que ça a commencé, bien sûr que ça continue. Depuis que je suis entré dans l'éducation nationale, je me suis efforcé de ne pas quitter cette dynamique (sauf à ces moments où il faut se rappeler qu'il y a aussi autre chose dans la vie, pour mieux repartir ensuite), et j'ai rencontré beaucoup de personnes qui ne rentreraient pas dans tes catégories étroites dans lesquelles tu t'efforces de ranger les gens que tu rencontres. sauf ton respect, Dhaiphi.
del-120312 Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 Bonjour, je suis également PES et je bosse comme une tarée, du matin au soir. Tout est "prêt" pour novembre et une partie de décembre. j'ai fait 5 semaines de stage ou on ne m'a pas laissé le temps de préparer les semaines suivantes vu qu'on prenait la classe (pas la seule pes de l'école). Inutile de dire que mes "vacances"... Pour l'instant ça se passe assez bien dans ma classe. Oui désolé, personne n'est passé par la fenêtre et pire... il y en a qui ont appris quelque chose. Je ne dirai pas que c'est parfait loin de là mais quand je lis certains posts ça me fait peur l'image qu'on renvoie. Personnellement c'est très dur. Je passe mon temps à entendre "les pes ceci, les pes m'ont piqué mon poste, et il y aune pes qui a fait çaaaaaaaa ooooooooh!", je ne sais pas pourquoi mais c'est déprimant. Non c'est déprimant. J'avoue qu'il y a des questions bizarres dans certains posts qui me laissent perplexes. Mais bon dans la panique on sait jamais. Avant de savoir, on ne sait pas et poser une question c'est quand même mieux que ne pas oser la poser et faire ce qu'on attend de nous (des con***es). Maintenant si répondre à une question de pes revient pour certains à cautionner le gouvernement et les réformes... Pensez bien à regarder l'ancienneté des gens avant de leur répondre et ne répondez pas si c'est moins que T2 et on n'en parle plus. C'est pour ça que je disais qu'il ne faut pas se tromper d'ennemi, le système étant changé, les iufm abolis, il en est ainsi, il y a des enseignants sans formation en classe, autant les aider pour éviter justement qu'ils se cassent la gueule! Ceci dit, perso, j'ai été instit remplaçante pendant des années dans le privé catholique avec seulement une licence, j'ai été jetée comme ça dans une classe sans AUCUNE formation , je n'ai pas l'impression d'avoir fait des dégats! L'autorité naturelle je l'avais déjà, ma volonté et ma motivation n'en parlons pas, je faisais des progressions sans savoir que ça s'appelait ainsi, je préparais un cahier journal et des fiches de préparation sans qu'on m'ait expliqué comment on faisait...bien sur que à présent, tout est bien mieux formalisé... Je n'avais aucun problème de discipline en CP, ni en maternelle avec 35 élèves et 3 sections! Ces années m'ont servi et ont été très formatrices pour la suite, quand j'ai réussi l'iufm , car je n'appréhendais pas la gestion d'une classe et je savais la tenir facilement. LIUFM m'a grandement été utile ensuite pour me donner une autre vision de l'enseignement (moins frontal que ce que je proposais quand je n'avais pas de formation) mais je dois dire que je ne crois pas que tous les instits débutants vont faire des dégats en classe s'ils n'ont pas de formation... Y'a des PE super formés qui pourraient en faire davantage car ils ne sont pas faits pour ça!
BettyBoop974 Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 et j'ajouterai que qelle que soit la formation reçue, quand on a fait 15 ans de cycle 3 et qu'on débarque en maternelle (ou l'inverse ) on est vraiment un débutant et la classe qu'on a cette année là est forcément un peu sacrifiée, au moins le temps que l'on retombe sur ses pattes et qu'on comprenne ce qu'il faut faire... j'ai eu une formation de deux ans, mais quand je me souviens de ce que je proposais à mes élèves à mes débuts je ne suis pas très fière, sans avoir "fait des ravages" je pense que si j'avais les mêmes élèves maintenant je leur apporterais beaucoup plus. Ce qui m'énerve parfois quand j'en parle avec des collègues c'est que certains manquent réellement d'humilité, c'est comme si une fois sortis de l'iufm ils avaient tout de suite été de super instits, n'avaient jamais fait d'erreur...(soit ils sont hypocrites, soit ils ne se sont jamais remis en cause, ce qui est pire...) et puis sans vouloir jeter un pavé dans la mare, pas besoin d'aller voir un débutant dans sa classe pour voir des choses parfois inquiétantes... (que ce soit au niveau du rapport aux élèves ou au niveau des enseignements), chez les instits comme dans toute profession il y a de tout. Je pense que quelqu'un qui veut vraiment devenir un bon enseignant y arrivera, formation ou pas. Et celui qui veut se reposer sur ses lauriers et faire le minimum le fera, même s'il a reçu une formation...
del-120312 Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 et j'ajouterai que qelle que soit la formation reçue, quand on a fait 15 ans de cycle 3 et qu'on débarque en maternelle (ou l'inverse ) on est vraiment un débutant et la classe qu'on a cette année là est forcément un peu sacrifiée, au moins le temps que l'on retombe sur ses pattes et qu'on comprenne ce qu'il faut faire... j'ai eu une formation de deux ans, mais quand je me souviens de ce que je proposais à mes élèves à mes débuts je ne suis pas très fière, sans avoir "fait des ravages" je pense que si j'avais les mêmes élèves maintenant je leur apporterais beaucoup plus. Ce qui m'énerve parfois quand j'en parle avec des collègues c'est que certains manquent réellement d'humilité, c'est comme si une fois sortis de l'iufm ils avaient tout de suite été de super instits, n'avaient jamais fait d'erreur...(soit ils sont hypocrites, soit ils ne se sont jamais remis en cause, ce qui est pire...) et puis sans vouloir jeter un pavé dans la mare, pas besoin d'aller voir un débutant dans sa classe pour voir des choses parfois inquiétantes... (que ce soit au niveau du rapport aux élèves ou au niveau des enseignements), chez les instits comme dans toute profession il y a de tout. Je pense que quelqu'un qui veut vraiment devenir un bon enseignant y arrivera, formation ou pas. Et celui qui veut se reposer sur ses lauriers et faire le minimum le fera, même s'il a reçu une formation... Tout à fait!
maiden Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 Je pense que quelqu'un qui veut vraiment devenir un bon enseignant y arrivera, formation ou pas. Et celui qui veut se reposer sur ses lauriers et faire le minimum le fera, même s'il a reçu une formation... Bien d'accord. Les grandes gueules qui arrivent persuadés qu'ils vont refaire le monde n'apportent qu'eux-mêmes, ceux qui arrivent avec la volonté d'apprendre et de s'améliorer ... apprennent et s'améliorent. Et puis un PES n'est pas forcément un bleu qui n'a vu des enfants qu'à la télé. Cela dit une fois de plus tout repose sur notre bonne volonté et notre entraide. Et politiquement c'est mauvais pour nous et l'amélioration de notre offre de formation continue (parce que l'initiale c'est une chose, mais en ce qui me concerne au bout de 7 ans d'enseignement je me pose beaucoup plus de questions qu'au début, quand j'étais un peu dans la "survie".)
dhaiphi Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 je me pose beaucoup plus de questions qu'au début Moi aussi, il m'arrive de me poser des questions (si, si ) mais ce n'est pas auprès de profs d'IUFM et autres CPC que j'irai chercher les réponses.
maiden Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 Tsss, vieille taupe désabusée corsetée cynique Enfin on ne peut pas tous leur taper dessus. En ce moment on a un projet d'enseignement bilingue dans une matière. C'est une prof d'IUFM qui nous conseille. Enfin qui valide ou non nos propositions parce qu'elle est un poil débordée (elle bosse aussi comme prof "pour de vrai"). Le projet l'intéresse, elle proposerait bien de nous prendre sur le temps de formation continue. Mais ça ne rentre pas dans les cases du PAF. On l'envoie plutôt former en 12 heures des gens qui ne parlent pas un mot d'anglais mais qui à la sortie de cette "formation" seront devenus aptes à enseigner l'anglais en primaire. C'est Poudlard chez nous !
dhaiphi Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 Tsss, vieille taupe désabusée corsetée cynique J'aime beaucoup ! elle bosse aussi comme prof "pour de vrai" La brave dame, il lui sera beaucoup pardonné alors. On l'envoie plutôt former en 12 heures des gens qui ne parlent pas un mot d'anglais mais qui à la sortie de cette "formation" seront devenus aptes à enseigner l'anglais en primaire. Ça se pratique également chez nous (anglais dès le CP oblige), une honte ! En 6ème, les profs reconnaîtront l'école d'où viennent leurs élèves à leur accent (celui bien franchouillard de leur ancien maître).
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