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Posté(e)

En effet c'est un gamin qui a une situation familiale très complexe le père a complétement démissionné et ne sait plus comment faire avec! Les collègues savent très bien comment il est et il a déjà fait l'objet d'equipe educative et suivi psy. Merci de ton témoignage car c'est lourd a porter surtout quand on demarre sa carrière. Nous ne sommes pas préparés a ce genre de situation fort désagréable. Je prends aussi les choses beaucoup à coeur mais finir sa journée en se disant quelle galère! c'est pas ce que j'espère tous les jours!

  • 2 mois plus tard...
Posté(e)

Euh moi j'ai des soucis avec vos conseils...

Je me suis déjà retrouvé avec un remplacement de 2 jours au cm2. Et j'ai tenu une demie journée, le midi je pleurais et je suis partie chez le medecin, j'étais vraiment pas bien...

Je l'ai très mal vécu. Je n'ai pas réussi à les "tenir". des le début c'est mal parti, ils ne se sont pas rangés, ne prenaient pas en compte mes remarques pour qu'ils se rangent, du coup on est monté quand même, dans l'esclaier et le couloir ils faisaient évidement beaucoup de bruit...

Jusqu'à la récréation ça allait à peu près, sauf un élève qui s'est permis de me dire que c'est parce qu'il était arabe que je le reprenais.

Mais après la récré... la cata, plus personne ne travaillait, deux élèves ne voulaient pas rentrer dans la classe (que faire ? les laisser dehors? aller prevenir une collègue?), ils y en avaient debout dans la classe, au début je tournais pour les faire rassoir, mais j'ai arreté (j'avais l'impression de tourner en bourrique), j'ai finalement mis du travail au tableau, mais très peu s'y sont mis, les autres faisaient comme si je n'étais pas là...

Alors, qu'aurai-je du faire ?

Ma seule préocupation s'était qu'ils restent dans la classe jusqu'à 11h30 sans se battre. J'avais peur de ne pas y arriver.

J'ai une peur bleue de retourner faire un remplacement dans cette école. Je me sens mal.

Auriez-vous des conseils? faut-il leur parler mal ? être dure? que faire quand les punitions données ne sont pas respectées?

Posté(e)

Tu ne donnes pas ton expérience, ni si tu avais déjà remplacé en cycle3.

Malheureusement peut-être, tu as signé pour un métier qui va du cycle1 jusqu'au cycle3, et tu peux difficilement refuser un remplacement pour cette raison. Tu peux émettre des souhaits, c'est tout. Si c'est une classe précise, et que tu as déjà fait l'affaire dans ce même niveau, c'est un peu différent. Tu peux l'expliquer à ton gestionnaire. Mais il n'admettra pas que ça se reproduise ailleurs.

Cela dit, pense que sauf dans les cas de classes explosives, les classes de cycle3 sont généralement gérables.

Simplement, les élèves ont tout de suite senti ton malaise, et se sont engouffrés dans la brêche, qui a grandi au fur et à mesure de la demi-journée.

Et tu as "aggravé ton cas" en ne revenant pas l'après-midi. :cry:

Il ne s'agit pas de mal leur parler, mais simplement d'être ferme, et de prendre d'entrée le dessus.

Ne leur montre pas ta crainte, cadre bien ton travail, impose le silence, qui rend très mal à l'aise les perturbateurs, car ils agissent très rarement seuls, et ont besoin de l'aide de leurs copains et du reste de la classe.

Et silence + travail chacun à sa place, que tu lances en interrogeant les élèves levant le doigt, et dans la majorité des cas, c'est gagné ! :wink:

Par contre, il est sûr que c'est plus simple si tu remplaces un enseignant qui cadre sa classe que dans celle de celui qui admet un brouhaha et des déplacements permanents.

Posté(e)

Merci de ta réponse!

J'ai écrit ça vite, je pense que j'avais besoin d'en parler, de le dire...

Je suis T2, j'ai eu la chance l'année dernière d'avoir des CM2 adorables (et dans un milieu priviligié).

Cette année je suis bd, et j'ai eu des remplacements longs en cp et maternelle.

Du coup cette classe de cm2 que je n'ai pas su gérer m'a fait réfléchir à ce qui se passerait si j'avais une telle classe à l'année...(démission? dispo?)

Pour revenir à cette douloureuse expérience, je ne sais pas comment faire quand la fermeté ne fonctionne pas... que faut-il faire? menacer d'apppeler les parents pour leur dire, les laisser faire en disant que quand ils auront envie de travailler et d'apprendre ils seront les bienvenus? comment faire pour obtenir le silence et qu'ils ne s'arretent pas de parler? pour faire rentrer dans la classe les deux filles qui le refusaient?

Que d'interrogations...

Posté(e)

Pour revenir à cette douloureuse expérience, je ne sais pas comment faire quand la fermeté ne fonctionne pas... que faut-il faire? menacer d'apppeler les parents pour leur dire, les laisser faire en disant que quand ils auront envie de travailler et d'apprendre ils seront les bienvenus? comment faire pour obtenir le silence et qu'ils ne s'arretent pas de parler? pour faire rentrer dans la classe les deux filles qui le refusaient?

la situation dépend aussi beaucoup de l'école dans laquelle tu es. Des élèves refusent de rentrer en classe ? j'imagine que tu as du tout essayer, y compris élever la voix au bout d'un moment ... à ce moment-là, aucun collègue de l'école ne t'a entendu ? blink.gif

les enseignants de l'école dans un cas comme celui-là ont souvent plus de poids que toi dans cette situation, ça me parait fou que personne n'intervienne, pour demander à l'élèves de rentrer dans ta classe ou mieux, de le prendre dans la sienne le temps qu'il se calme ...

ensuite tu poses la question d'appeler les parents. Ca m'est arrivé : j'ai averti l'élève que s'il refusait de revenir en classe j'appellerai ses parents car je ne pouvais pas permettre qu'il soit hors de la classe pour des questions de sécurité... devant son refus, j'ai effectivement appelé les parents (d'abord sur le fixe) qui heureusement pour lui n'ont pas répondu. Mais au moins, il s'est aperçu que j'irai au bout sleep.gif donc avant d'appeler sur les portables, je lui ai laissé une dernière chance de rentrer en classe, de se calmer et de s'excuser, et il l'a saisie.

et si les parents avaient répondu, je leur aurais expliqué calmement que leur fils refusait de rejoindre la classe, que ce n'était pas possible de le laisser là car je suis responsable de lui, et que comme je ne peux pas employer la force pour le faire rentrer en classe, je comptais sur eux pour régler cette situation ... après c'est du quitte ou double, selon les parents sur lesquels tu tombes idontno.gif

Posté(e)

Si tu as déjà "dompté" des CM2, c'est que tu en es capable, donc ne te fais pas de soucis. :wink:

Et rappelle-toi bien que c'est dès ton arrivée dans la classe que tout se joue : fermeté et ... travail !

Voici ma recette anti-débordements :

- Tu arrives dans l'école, on te montre les élèves. Tu leur dis bonjour et les fais se ranger pour ensuite se rendre à la classe en silence.

- Avant d'entrer, ils sont à nouveau rangés. Ils s'installent et tu réclames le silence.

- Tu expliques l'essentiel : raison de ta présence, pour combien de temps. Et tu t'appelles "Madame", ou "Maîtresse". Ils n'ont pas à savoir ton nom, tu n'es pas une copine.

- Tu fais l'appel, en exigeant le silence et en demandant les justificatifs d'absence de la veille. Ca t'installe dans ta légitimité et dans la continuité.

- Tu demandes s'ils avaient des leçons à apprendre ou des exercices. C'est une bonne entrée en matière.

- Pendant tout ce temps, tu as rapidement regardé l'emploi du temps pour savoir par quelle matière commencer, et tu as repéré la pile de cahiers de classe.

- Ca te donne une piste pour l'activité par laquelle tu vas entrer en, matière, toujours dans le calme. Les élèves sont assis à leur place, et ne parlent que lorsque tu les interroges.

S'il n'y a rien, ils ont bien un livre de lecture, tu leur demandes de relire en silence le dernier chapître vu (ce qui te donne le temps de le lire, toi), puis tu les interroges dans l'ordre du cahier d'appel (pas de volontaires, comme ça, ils sont tous au travail, et ça te permet de juger rapidement du niveau de chacun.). Arrange-toi aussi pour avoir toujours une série de fiches de lecture photocopiées à l'avance. Prends un niveau "moyen", type CE2 de fin d'année, pour ne pas mettre les élèves en échec.

Quatre choses importantes en cycle 3 :

- Ne rentre pas dans les histoires à n'en plus finir de métiers et de rituels, sauf ceux réellement utiles : distribuer, ramasser.

C'est devenu très à la mode, alors qu'à mes débuts, ça ne se faisait qu'en maternelle, mais j'ai été surprise de savoir que dans certaines classes de cycle3, on passe encore un quart d'heure voir plus à "faire la date" comme en maternelle : "hier c'était, demain ce sera ..." et autres je nourris le poisson rouge et fais découvrir l'objet "mystère".

Le titulaire a ses raisons, mais toi, ça va retarder le moment de les mettre au travail et d'installer ton autorité.

Tu peux très bien écrire toi-même la date au tableau, ça ne les traumatisera pas, te fera gagner du temps, et évitera les moments de flottement pendant lesquels les perturbateurs oeuvrent pour ficher le bazar.

- Un TR est un enseignant, et non un animateur ou une nounou. Il est là pour faire travailler les élèves, même si ce n'est que pour une journée.

Alors oui aux activités spéciales en fin d'après-midi, mais auparavant, il faut respecter l'emploi du temps et la progression, en donnant un travail en Français et en Maths dans la continuité, en les faisant écrire sur le cahier de classe, en pointant le travail réalisé sur une feuille, afin que les élèves te prennent au sérieux.

Je lis souvent sur ce forum des TR qui cherchent un "kit" à la journée, mais changer les habitudes des élèves est la meilleur façon d'installer une ambiance "colonie de vacances" qui te fera te faire chahuter.

- Même dans les classes les plus difficiles et agitées, il y a toujours des élèves qui aimeraient travailler, et te seront reconnaissants si tu évites de transformer la classe en poulailler.

Comme je te l'ai écrit plus haut, les perturbateurs sont très mal à l'aise dans le silence, car ils ne peuvent plus diriger leurs troupes, et en agissant ainsi, tu vas mettre tout le monde au travail.

Si vraiment l'un d'eux est pénible, sépare-t-en dès le départ avec un travail. Ca calmera les autres.

Toujours sans crier, sur un ton ferme, et en gardant le reste de la classe au travail.

Quand le perturbateur est parti (et en général, ça n'étonne pas le collègue qui en hérite), tu continues ta classe sur un ton calme.

- valable aussi au cycle 2 : Quand ils ont terminé leur travail, les élèves restent à leur place. Les défilés au bureau sont une source de chahut et de travail bâclé.

Quand tu as donné la fiche de travail ou la série d'exercices, que tu as expliqués en une fois, tu te fixes un temps minimum pendant lequel tu restes à ton bureau et fais les gros yeux aux bavards.

Ensuite, tu peux passer dans les rangs. Plus tu es calme toi-même et ne bouges pas, et plus ils le seront eux-même.

Fixe-toi également un temps limite pour faire le travail. Ensuite : ou tu changes d'activité, ou vous corrigez oralement, puis tu ramasseras les cahiers ou les fiches et pointeras le travail de chacun.

Même si ça fait un peu dur quand on le lit, dans la réalité, c'est beaucoup plus vivable, et juste très cadré.

Et ferme ne veut pas dire que tu passes ton temps à crier ou à menacer, juste que tu leur montres que c'est toi qui diriges.

Posté(e)

Bonjour,

Alors je rajoute ma petite pierre à tout ce qui a été dit :

- Quand j'arrive en classe il m'est arrivé de ne même pas me présenter : j'arrive je les mets au boulot comme si j'étais là hier

- Je ne réponds à aucun enfant qui m'adresse la parole sans lever le doigt : je les ignore totalement. Ils comprennent tout seul en général ( on parle bien de C3)

- Une fois qu'ils travaillent j'écris au tableau ce qu'ils doivent faire quand ils ont fini, si on me pose la question je montre le tableau sans parler.

- J'avorte par une remarque cinglante tout ricanement ou tentative de blague, c'est que j'ai la chance d'avoir de la répartie et en général ça calme rapidement

- J'essaie de rythmer au mieux les activités : je ne leur laisse pas le temps de n'avoir rien à faire, tout s’enchaîne

- Je parle très peu, j'agis par geste et je parle tout bas d'une voix ferme, et je ne souris pas!! Pour moi c'est très dur, car je suis d'un naturel souriant et blagueur

- Je corrige ou je ramasse tout ce qu'ils produisent

- J'essaie autant que faire se peut, de ne pas tout prendre pour moi.

En général quand j'arrive à faire tout ça , je passe plutôt une bonne journée, après ça dépend des classes et des écoles.

Mais quand il y a un hystérique-psychotique , ben tu ne peux pas régler la question en une journée, moi je fais comme la collègue, je l'envoie ailleurs : je refuse qu'un nain de 9 ans m'empêche de faire mon boulot!

bon courage à tout le monde

Posté(e)

Merci beaucoup pour toutes vos pistes!

Ca me rassure beaucoup, j'ai du être trop gentille dès le début, sans m'en rendre compte.

Puis si jamais je me retrouve dans la même situation, j'essaierais de les mettre en pratique.

Merci encore pour vos conseils;

Posté(e)

Je suis sûre que tu y arriveras !

Linette, tu es vraiment très stricte ! :D

Posté(e)

C'est ce que je me suis dit aujourd'hui...

J'ai débarqué dans une école de bisounours ( pour ma décharge, je n'avais jamais entendu parler de cette école avant ) et du coup mon attitude du début de matinée a mis les larmes aux yeux de plusieurs enfants qui n'osaient plus me parler ( des CE2 très bébés )...: alors bon mes conseils c’est à prendre heu comment dire...de loin. J'ai du lâcher un peu, de peur de les traumatiser, surtout que je reste toute la semaine :smile:

Je rassure tout le monde, nous avons fini la journée par un goûter d'anniversaire, et j'ai déjà eu droit à des dessins avec des coeurs, lol.

J'en conclus donc que l'autorité c’est aussi une question de dosage :D ...je dois encore m'améliorer!!

Posté(e)

Cela dit, c'est certainement dans les classes où il y a un cadre bien défini qu'il s'y passe les enseignements les plus efficaces et où il y règne les ambiances les plus agréables pour tous.

Posté(e)

Mardi en cycle 3, j'ai adopté les conseils de linette, bon je savais que l'école était difficile et ça a roulé. Ils ont bien bossé et m'ont dit en fin de journée qu'ils étaient contents d'avoir appris des choses.

En restant ferme, mais aussi un peu ouvert pendant les récrés par exemple, on arrive à créer un climat de confiance avec les élèves.Mais c'est vrai que rester ferme en permanence si ce n'est pas sa nature, c'est assez usant. :blush:

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