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Concrêtement, comment être/devenir moins "frontale"?


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J'étais aphone mardi et j'ai tellement la sensation que quelque part le maître doit "transmettre", être le "centre", que j'ai "chamboulé" mon programme de la journée de façon à n'avoir aucune notion nouvelle à aborder. Je pensais/pense que les élèves ne peuvent pas s'en sortir si je ne donne pas les clés, si je ne reformule pas, si je n'explique pas en long en large et en travers. En classe je parle tout le temps et je distribue la parole aux élèves qui souvent "répondent" à mes questions (sauf pour les rituels et en anglais)...

Je ne sais pas comment faire pour être moins frontale... j'ai vraiment du mal à mettre en oeuvre une pédagogie "constructiviste", à part dans certaines disciplines où les démarches impliquent du travail de groupe et du tatonnement (cf sciences), ou les rituels qui ont des déroulements que les élèves auto-gèrent par "habitude".

Je me dis que mon profil de classe* n'aide pas, mais ce n'est sans doute qu'une excuse...

Comment changer?

*[Cycle 3 (CE2/CM1/CM2) dont (à l'heure actuelle) 3 élèves dyslexiques/dysortho (dont 1 dyslcalculique) , 1 élève dyspraxique (ces 4 ont des dossiers PAI/MDPH) + 3 élèves en PPRE maths/français toute l'année.]

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Et pourquoi devenir Socio-constructiviste quand les derniers bilans et étude ont démontré que ce mode d'enseignement est néfaste aux enfants justement en difficulté ?

Ces enfants ont besoin d'une pédagogie EXPLICITE (renseigne-toi sur internet)

"Les apports de la psychologie cognitive ont permis de préciser, à partir de l'étude de l'architecture cognitive humaine, une adéquation optimisée entre les procédures pédagogiques et le fonctionnement de la cognition. À travers la notion de charge cognitive et l'étude des interactions entre la compréhension et la mémoire à long terme, les travaux de Sweller, par exemple, permettent d'invalider les présupposés théoriques du constructivisme pédagogique"

http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_explicite

"Il semblerait que l’enseignement explicite commence à en inquiéter certains. Pourquoi une méthode d’enseignement dont on a montré l’efficacité, qui fonctionne réellement dans les classes avec succès, subit-elle un tel procès d’intention ? Alors que l’enseignement constructiviste, dont on sait maintenant les dramatiques conséquences, reste toujours le dogme inébranlable. Certains redouteraient-ils la concurrence ? D’autres renonceraient-ils à la mission éducative de l’école pour tous les élèves? Ou bien simplement, sont-ils tellement influencés par leurs a priori idéologiques qu’ils ont perdu pied avec le monde réel ?"

Françoise Appy

http://3e.voie.free.fr/

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Aïe ! On a tous cette impression souvent, je crois, de "surexpliquer" certains exos pour décoincer et avoir un semblant de pseudo réussite de leur part, et aussi pour éviter de les mettre systématiquement en échec...

De même, je pratique aussi le "cours dialogué" (Hist-géo surtout) parfois, et n'en suis pas satisfaite, d'autant que ça demande beaucoup d'attention de la part des élèves, et que beaucoup décrochent. L'autre écueil qui guette ce genre de pédagogie, c'est de ne "récupérer" que les "bonnes réponses" pour faire avancer la leçon dans le sens que l'on souhaite, nous, car on veut gagner du temps.

Le pis-aller que j'ai trouvé, c'est de mettre les enfants beaucoup plus en avant, de les faire systématiquement expliquer aux autres face à la classe, de leur faire faire les "corrections" (ou plutôt l'amorce des exos) à ma place, de les faire travailler systématiquement par 2 sur les situations un peu nouvelles en français et maths, de déléguer un peu l'aide individuelle à ceux qui ont terminé et tout compris... et aussi de prendre en compte les "erreurs", sans les stigmatiser, au contraire, mais pour voir pourquoi on peut faire cette erreur. C'est pas facile, je ne dis pas que j'y arrive, hein.

Un exemple qui me vient à l'esprit. En ce moment on bosse sur l'écriture de consignes et de fiche de fabrication, et en ortho, on apprend des mots tous les matins.

Mardi c'était des verbes à l'impératif 1ère personne (coche, colorie, raye, plie...).

Beaucoup mettent un "s" à la fin, c'est pas bête.

Je ne sais pas si je reste dans le sujet, là. Excuse-moi.

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D'un autre côté, on peut arrêter aussi de se culpabiliser en se disant qu'ils ont besoin aussi de nous en tant que référent.

On est un peu seul(e) à savoir où on veut les emmener... ça les rassure aussi de savoir que l'on "détient un savoir" (c'est prétentieux mais c'est un peu notre rôle) et que l'on va le leur apporter parfois sur un plateau.

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Peut-être en te plongeant dans quelques bouquins de pédagogies nouvelles, en testant une ou deux idées qui te parlent et puis voir ce que ça donne, etc. Ca prend du temps de remettre en cause sa pédagogie mais le problème du frontal c'est que ça ne favorisent que les bons élèves...

Tu peux déjà comme le propose mufab, réfléchir pour tes séances aux moments où tu peux donner la parole aux élèves, pour reformuler, expliquer, corriger, donner leur avis... Attention à ce moment là à vraiment leur laisser la parole et ne pas intervenir tout le temps.

Bon courage ! :wink:

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Le problème avec le tout constructivisme, c'est que tu en perds pas mal en chemin...

Certains ne voient vraiment pas où les recherches vont les mener et ne bénéficient pas de tout ce temps qui a été consacré à la recherche qui doit normalement conduire à une nouvelle connaissance.

En soutien scolaire, on reste beaucoup plus frontal et , ma foi, cela donne des merveilles !!!

J'ai souvent l'impression que l'étincelle qui s'allume dans les yeux a l'air de vouloir dire "Ah !!! C'était donc ça !!! On n'aurait pas pu me le dire plus tôt ?"

Et sur ce forum, une collègue a dit qu'un jour où elle voulait faire découvrir quelque chose aux gamins, par eux-mêmes, un petit lui a rétorqué : "Eh bien ! Dis-le puisque tu le sais !!!"

Donc, le frontal n'est pas à proscrire, loin de là ...

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le problème du frontal c'est que ça ne favorise que les bons élèves...

C'est dans ta pratique, que tu as constaté cela ?

Tu peux expliquer un peu plus, ça m'intéresse vraiment ... smile.gif

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Il est clair que le tout frontal peut poser des problèmes de décrochages dûs à plusieurs facteurs (incompréhension de la "langue" ou des questions de l'instit, déficit d'attention, non prise en compte ou surévaluations des représentations ou pré requis, rythme imposé...par exemples).

Mais je ne nie pas qu'il peut être très utile, à certains moments d'une séquence, ou pour certaines notions.

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le problème du frontal c'est que ça ne favorise que les bons élèves...

Au contraire, le frontal est la pédagogie qui marche le mieux pour les élèves en difficulté

Eleves en difficultés qui sont le plus perdus par la recherche, le constructivisme, capmaths, main à la pâte, pédagogie du projet, pemv... qui eux ne fonctionnent que chez les bons élèves !

Le contraire de ce que la majorité pense, mais la majorité n'est pas à jour sur les dernières pédagogies testées et comparées et sur la neuroscience, la manière dont on apprend...

Lis en entier le document joint, et SURTOUT tout ce dossier de la première à la dernière ligne et on en reparle:

http://www.inrp.fr/publications/edition-electronique/revue-francaise-de-pedagogie/INRP_RF150_7.pdf

post-103380-0-69451300-1297336802_thumb.

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le problème du frontal c'est que ça ne favorise que les bons élèves...

C'est dans ta pratique, que tu as constaté cela ?

Tu peux expliquer un peu plus, ça m'intéresse vraiment ... smile.gif

Pour moi, c'est plutôt l'inverse. Les études récentes vont dans ce sens: le frontal permet à tous les élèves, même les plus faibles de récupérer quelque chose, d'appliquer et de réussir. Pour les pédagogies nouvelles, les plus faibles sont souvent paumés: ils ne voient pas où ils doivent aller, tâtonnent jusqu'à se perdre et ce sont les meilleurs qui en profitent le plus.

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Je revenais pour dire qu'un bon équilibre entre le tout constructivisme et le tout frontal devait être trouvé avec le temps...

Mais mufab est passée avant moi et l'a expliqué bien mieux que moi ... angel_not.gifbiggrin.gif

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le problème du frontal c'est que ça ne favorise que les bons élèves...

C'est dans ta pratique, que tu as constaté cela ?

Tu peux expliquer un peu plus, ça m'intéresse vraiment ... smile.gif

Pour moi, c'est plutôt l'inverse. Les études récentes vont dans ce sens: le frontal permet à tous les élèves, même les plus faibles de récupérer quelque chose, d'appliquer et de réussir. Pour les pédagogies nouvelles, les plus faibles sont souvent paumés: ils ne voient pas où ils doivent aller, tâtonnent jusqu'à se perdre et ce sont les meilleurs qui en profitent le plus.

Et dans 10 ans on nous dira peut-être le contraire...

Bon allez je radote : plusieurs profils d'élèves --> on peut essayer de varier les pédagogies, dans le doute.

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