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le problème du frontal c'est que ça ne favorise que les bons élèves...

C'est dans ta pratique, que tu as constaté cela ?

Tu peux expliquer un peu plus, ça m'intéresse vraiment ... smile.gif

Pour moi, c'est plutôt l'inverse. Les études récentes vont dans ce sens: le frontal permet à tous les élèves, même les plus faibles de récupérer quelque chose, d'appliquer et de réussir. Pour les pédagogies nouvelles, les plus faibles sont souvent paumés: ils ne voient pas où ils doivent aller, tâtonnent jusqu'à se perdre et ce sont les meilleurs qui en profitent le plus.

C'est ce que je constate en soutien, mais justement, en soutien, on ne voit guère que ceux qui se sont perdus en route...

Quant à dire que le frontal est néfaste pour les meilleurs, j'hésite ...

Je ne sais pas ...

Enfin, je ne pense pas...

Mais je n'ai pas non plus la science infuse...

Finalement, pour les élèves, la meilleure technique est sans doute celle dans laquelle l'instit se sent le plus à l'aise... smile.gif

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Posté(e)

Et dans 10 ans on nous dira peut-être le contraire...

Bon allez je radote : plusieurs profils d'élèves --> on peut essayer de varier les pédagogies, dans le doute.

L'étude en question porte sur une synthèse des dizaines d'autres études et non pas sur une seule, et sur une période de plus de 30 ans d'analyse, la chance de se tromper et donc plus minime et l'étude si elle n'est pas parfaite semble être à ce jour la plus honnête, la moins partisane et la plus objective...

ce n'est donc pas une mode contrairement au socio constructivisme post soixantehuitar dont nous ont abreuvé les IUFM, mais un constat objectif né des progrès de la science, la neuroscience et d'un bilan quantitatif et qualitatif

voir les travaux de bissonnette et rosenshine

Posté(e)

Aïe ! On a tous cette impression souvent, je crois, de "surexpliquer" certains exos pour décoincer et avoir un semblant de pseudo réussite de leur part, et aussi pour éviter de les mettre systématiquement en échec...

De même, je pratique aussi le "cours dialogué" (Hist-géo surtout) parfois, et n'en suis pas satisfaite, d'autant que ça demande beaucoup d'attention de la part des élèves, et que beaucoup décrochent. L'autre écueil qui guette ce genre de pédagogie, c'est de ne "récupérer" que les "bonnes réponses" pour faire avancer la leçon dans le sens que l'on souhaite, nous, car on veut gagner du temps.

Le pis-aller que j'ai trouvé, c'est de mettre les enfants beaucoup plus en avant, de les faire systématiquement expliquer aux autres face à la classe, de leur faire faire les "corrections" (ou plutôt l'amorce des exos) à ma place, de les faire travailler systématiquement par 2 sur les situations un peu nouvelles en français et maths, de déléguer un peu l'aide individuelle à ceux qui ont terminé et tout compris... et aussi de prendre en compte les "erreurs", sans les stigmatiser, au contraire, mais pour voir pourquoi on peut faire cette erreur. C'est pas facile, je ne dis pas que j'y arrive, hein.

Un exemple qui me vient à l'esprit. En ce moment on bosse sur l'écriture de consignes et de fiche de fabrication, et en ortho, on apprend des mots tous les matins.

Mardi c'était des verbes à l'impératif 1ère personne (coche, colorie, raye, plie...).

Beaucoup mettent un "s" à la fin, c'est pas bête.

Je ne sais pas si je reste dans le sujet, là. Excuse-moi.

Si, si c'est pile le sujet... en décortiquant le "s" que certains ont mis, vous avez mis le doigt sur LA grosse difficulté orthographique de l'impératif, cette "mise en avant" du point d'accrochage va peut être faire que les élèves s'en souviendront?

Dans ma classe, on s'appuie souvent sur les erreurs, en calcul mental, en techniques opératoires, en orthographe, je n'ai pas trop l'impression de négliger/stigmatiser ce temps-là de l'apprentissage, mais je me dépêche toujours d'aller chercher les "bonnes" réponses.

L'autre souci que j'ai avec la "dévolution" des phases de correction par exemple aux élèves, c'est que ça prend du temps et qu'en cours triple, je regarde toujours l'heure. En plus, j'ai l'impression que les élèves sont toujours en attente d'une validation de ma part... Et j'ai vraiment du mal à ne pas être explicite voire directive la plupart du temps (et après bien sûr je me plains que mes élèves ne soient pas assez autonomes); cf pour moi un élève attentif est un élève qui me regarde ou regarde le tableau (ou le syndrôme du "control freak"...) :glare:

Posté(e)

Peut-être en te plongeant dans quelques bouquins de pédagogies nouvelles, en testant une ou deux idées qui te parlent et puis voir ce que ça donne, etc. Ca prend du temps de remettre en cause sa pédagogie mais le problème du frontal c'est que ça ne favorisent que les bons élèves...

Tu peux déjà comme le propose mufab, réfléchir pour tes séances aux moments où tu peux donner la parole aux élèves, pour reformuler, expliquer, corriger, donner leur avis... Attention à ce moment là à vraiment leur laisser la parole et ne pas intervenir tout le temps.

Bon courage ! :wink:

Les pédagogies coopératives, la PMEV tout cela m'attire vraiment, mais je n'arrive pas à me lancer. Je mets ça en place pour les CM2 au dernier trimestre, avant ou avec les autres, je n'y arrive tout simplement pas... la trouille de les lâcher, de les perdre, de ne pas savoir gérer l'institutionnalisation d'un parcours que je n'aurais pas suivi de A à Z... :sad:

Posté(e)

Je revenais pour dire qu'un bon équilibre entre le tout constructivisme et le tout frontal devait être trouvé avec le temps...Mais mufab est passée avant moi et l'a expliqué bien mieux que moi ... angel_not.gifbiggrin.gif

oui, j'imagine/espère qu'on prend confiance en soi d'une certaine manière? :blush:

Posté(e)

Je revenais pour dire qu'un bon équilibre entre le tout constructivisme et le tout frontal devait être trouvé avec le temps...Mais mufab est passée avant moi et l'a expliqué bien mieux que moi ... angel_not.gifbiggrin.gif

oui, j'imagine/espère qu'on prend confiance en soi d'une certaine manière? :blush:

C'est vrai que le temps et la pratique aident à trouver ses marques...

Mais il faut toujours garder à l'esprit que ce qui marche avec 25 élèves peut ne pas marcher avec le 26ème. cry.gif

Mais évitons les doutes et remises en questions

perpétuelles pour suivre des modes qui vont changer , ce n'est guère constructif !!! angel_not.gif

Par contre, observer ses propres enfants dans leurs apprentissages peut aussi nous apprendre beaucoup de choses... à condition d'en avoir plusieurs qui sont de toutes façons chacun unique ...

Posté(e)

Et dans 10 ans on nous dira peut-être le contraire...

Bon allez je radote : plusieurs profils d'élèves --> on peut essayer de varier les pédagogies, dans le doute.

L'étude en question porte sur une synthèse des dizaines d'autres études et non pas sur une seule, et sur une période de plus de 30 ans d'analyse, la chance de se tromper et donc plus minime et l'étude si elle n'est pas parfaite semble être à ce jour la plus honnête, la moins partisane et la plus objective...

ce n'est donc pas une mode contrairement au socio constructivisme post soixantehuitar dont nous ont abreuvé les IUFM, mais un constat objectif né des progrès de la science, la neuroscience et d'un bilan quantitatif et qualitatif

voir les travaux de bissonnette et rosenshine

Merci, je vais lire ça avec beaucoup d'intérêt si je les trouve (Tu n'aurais pas un lien ?), mais ça ne m'empêchera pas de réfléchir par moi-même, et d'adapter ma pédagogie à mon public, que j'essaie de ne pas confondre avec un élève "moyen" purement fantasmatique.

Comme l'a suggéré Hélénel, le frontal 6 heures par jour est épuisant pour tout le monde, et je suis persuadée que les interactions entre élèves peuvent aussi être génératrices d'apprentissages.

D'autre part, je trouve que la gestion de "l'hétérogénéité" que l'on constate (de plus en plus ?) dans nos classes nous pousse à nous éloigner de tout système figé et immuable, qui ne privilégierait qu'un nombre limité d'élèves en phase avec, par exemple, le discours magistral.

Posté(e)

D'autre part, je trouve que la gestion de "l'hétérogénéité" que l'on constate (de plus en plus ?) dans nos classes nous pousse à nous éloigner de tout système figé et immuable, qui ne privilégierait qu'un nombre limité d'élèves en phase avec, par exemple, le discours magistral.

pour le "de plus en plus", je n'en sais, je ne suis que T4, par contre, l'hétérogénéité des publics, c'est une réalité indéniable!

Posté(e)

Frontal, pas frontal...

Je me rends compte que je suis "frontale" par personnalité. Je prends de la place, je parle fort, j'occupe de l'espace. Petit à petit, j'ai appris à laisser les gamins "tous seuls" par moments. Ca leur fait du bien, et ils sont plus calmes.

Tous seuls, ça veut dire que je ne passe pas dans les rangs pour aider, expliquer, recadrer, parce que déjà ça, ça fait du bruit. Ca veut dire que je vais à mon bureau et que je fais autre chose. Et là, il y a un "bon silence", et ils grattent, et ça fait du bien à tout le monde.

Donc, avec le temps, j'apprends à me ménager, et les ménager aussi, à faire des variations d'intensité. C'est comme au théâtre, on ne peut pas être tendus tout le temps, y'a des temps forts, des temps faibles, des temps de bruit, des temps de calme, et je pense que tout est nécessaire.

Pour ce qui concerne les "recherches", j'ai un peu laissé tomber parce que ça bouffe un temps dingue et que dans le meilleur des cas la moitié des élèves cherche vraiment. Mais j'ai remarqué que de ne pas les mettre "en recherche" ne les rend pas idiots, et qu'ils réfléchissent, et font des remarques intelligentes, si, si, ça arrive. Evidemment, c'est en rebondissant sur ces remarques, et sur les erreurs, qu'on progresse.

Au début de l'année, j'ai passé un mois à leur gueuler dessus comme un putois, parce que c'était un classe de bébés cadums pas cadrés pour un rond. Ca paye. En musique, par exemple, la prof, qui est plus "dure" que moi (si, si, ça existe), en a puni au moins un ou deux par séance, et avec elle ça ne rigole pas, c'est privé pour toute la séance et tant pis pour toi mon vieux. Eh bien, depuis environ 3 semaines, on n'a plus un seul puni, les gamins se calment au premier avertissement. Et là, aujourd'hui, j'ai été épatée, ils chantent, ils dansent (si, si !), en respectant la chorégraphie (frontale, imposée), deux à deux, tournez, tapez dans les mains, etc. Et ils ont une joie à voir "comme ça fait beau" et "comme on y arrive bien" qui fait plaisir à voir.

Là, je ne sais plus si je suis tout à fait dans le sujet, mais c'était pour dire que "frontal" ne veut pas automatiquement dire "chiant comme la pluie" ou "avaler du BLED toute la journée".

Ben si tout ça c'est pile le sujet...

Pour l'histoire de la personnalité "frontale", dans la "vraie vie", je ne suis pas trop comme ça (enfin, mes amis et ma famille pensent très probablement le contraire... :sleep: ). en tout cas pour la classe, je lie le "frontal" avec la trouille de "perdre le contrôle", me faire "bouffer", bouffer du temps...

Pourtant, en sciences, quand on fait des expériences, en situation de recherche en "dictée négociée", en anglais quand ils construisent des énoncés, c'est super de les voir tatonner, s'y mettre vraiment, se sentir responsables, obtenir seuls des résultats... je SAIS que je dois plus passer la main, mais ça me donne alors tellement l'impression de déserter mon poste... le coup du cadrage invisible, j'y arrive pas du tout!

Posté(e)

le problème du frontal c'est que ça ne favorise que les bons élèves...

C'est dans ta pratique, que tu as constaté cela ?

Tu peux expliquer un peu plus, ça m'intéresse vraiment ... smile.gif

Et bien oui c'est dans ma pratique que je l'ai constaté... J'ai démarré avec des CM1-CM2 l'année dernière en étant très "frontale" et je me suis vite aperçue que mes élèves en difficultés ne suivaient pas car problèmes d'attention, de concentration, incompréhension de ce qui se disait mais sans le dire évidemment, que mes élèves "moyens" n'étaient pas toujours avec nous non plus... J'ai alors essayé de ménager des temps de travaux de groupe, d'interactions entre élèves et non pas toujours maître-élèves, utiliser des temps avec plans de travail qui me permettaient aussi d'aller plus accompagner certains de mes élèves. Bref, j'ai varié mes outils et méthodes de travail, puisqu'en face les élèves sont eux aussi "variés".

Je ne crois pas que les pédagogies nouvelles favorisent seulement les bons élèves, mais après chacun voit midi à sa porte, je ne cherche à convaincre personne, moi j'ai trouvé ce qui me convenait mieux, ce n'est pas figé, je continue de modifier plein de choses dans ma manière de faire classe et tant mieux. Après ce sont des pédagogies portées par des valeurs qui me sont essentielles, coopération, expression, communication, responsabilisation...

Posté(e)
mais après chacun voit midi à sa porte, je ne cherche à convaincre personne, moi j'ai trouvé ce qui me convenait mieux, ce n'est pas figé, je continue de modifier plein de choses dans ma manière de faire classe et tant mieux. Après ce sont des pédagogies portées par des valeurs qui me sont essentielles, coopération, expression, communication, responsabilisation...

C'est exactement ce que je voulais dire.

Je crois que l'on est tous passés par une pédagogie "traditionnelle" avant d'essayer de fonctionner un peu différemment (c'est un passage obligé si l'on veut en sentir les limites), le plus difficile étant, je crois, de différencier sans écarter personne du programme.

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