cahiers ou classeurs en CM

[césar]

Juste un petit ajout concernant les leçons (je suis, moi aussi, allée lire les avis sur les posts que tu suggères Fanoue) :

Afin de pouvoir exiger des élèves que toutes soient « rangeables » en autonomie (afin de ne pas consacrer de temps collectif à cela et pour ne pas entendre « Maîtreeeeeeeeeeesse, où je le range ça ? »), toutes sont présentées de la même façon :

- en haut dans la marge : prénom au crayon (si l’envie me prend de ramasser pour corriger)

- en haut à droite en rouge : la matière (correspondant aux matières des intercalaires)

- en haut au milieu et en rouge souligné : le titre de la leçon.

Toutes les leçons sont glissées dans des pochettes en plastique perforées (pour éviter qu’elles ne se déchirent : cela fait une grande quantité de pochettes (demandée en début d’année cependant, c’est peu cher) et à ce moment de l’année, un certain nombre d’élèves n’en a plus ; je leur ai dit qu’ils pouvaient libérer certaines leçons du début d’année, mais peu le font : c’est un écueil.

Les élèves n’emmènent jamais leurs classeurs chez eux : à l’issue d’une copie de leçon (qui vient après un temps d’entraînement suffisant), ils la glissent dans leur pochette à rabats pour l’apprendre. A eux de trouver un moment dans les journées qui suivent pour la ranger dans leur classeur ; s’il y a trop de feuilles leçons dans la pochette (flemme de ranger), l’élève échoue à la fameuse « revue de détail » de son matériel. Tous ont donc bien intégré que ranger ses leçons, seul, au bout de quelques jours, était un critère de réussite au test.

Je disais « un petit ajout », j’en fais encore une tartine…. de surcroit, sur un sujet qui fait plus que doublon… désolée.

Ce système (le travail sur feuille en est un aspect) m’a libéré de beaucoup de carcans que je m’imposais dans ma pratique de classe et qui m’empêchaient de connaître avec précision l’efficacité de mon travail auprès des élèves ; j’ai pu l’élaborer en m’inspirant, aussi, de choses lues sur EDP. C’est le « juste retour »…

J’aime, moi aussi, l’idée du cahier. J’ai bien conscience que cela peut-être un formidable outil, s’il est bien tenu. C’est des souvenirs aussi, si on le ressort plus tard (c’est ce que je leur dis concernant le soin dans le cahier de poésie). Mais je finis par avoir l’impression qu’il n’y a que dans les familles d’enseignants que l’on considère un vieux cahier comme quelque chose de précieux (j’ai moi même gardé mes cahiers de composition…)

Pour le CP, Charivari, tes remarques tombent à point : j’en suis exactement là dans ma réflexion : des feuilles petit format, c’est sûr. En ce qui concerne la réglure, je ne pense pas non plus qu’il en existent d’autres (trouvables au coin de toutes les rues hein) qu’avec une réglure Séyès classique. Donc : commencer direct avec la petite réglure ? L’introduire plus tard et commencer large en massicotant et perforant des dizaines de cahiers à réglure large(exactement le genre d’activité pour lesquelles j’estime qu’on devrait avoir un assistant…) ? Lâcher prise et prendre des cahiers au début… J’ai dévoré tous les sujets CP. J’ai compris que la préparation des pages d’écriture était chronophage, j’ai néanmoins choisi de les préparer à la main. Faire travailler les élèves sur feuille me permettrait de préparer les modèles à tout moment, de jeter et recommencer sans état d’âme un modèle raté (je m’améliore chaque jour en écriture, mais c’est loin d’être automatiquement parfait )…

[Charivari]

J'ai eu un petit classeur pour les leçons de mes CE1 cette année, et j'en étais ravie. J'ai utilisé des feuilles de couleurs, de la même couleur que l'intercalaire dans laquelle elles étaient rangés. Ca s'est très bien passé (mais de Septembre à juin, même au CE1, quand tu distribues chaque feuille, tu dois passer dans les rangs pour vérifier qu'ils la prennent dans le bon sens)

Pour les réglures, le coup de massicoter les cahiers, pourquoi pas ? Tu ne pourras pas démarrer avec une réglure normale en début de CP.

Tu vas t'embêter avec les trous aussi, mais bon (il n'y a pas de perforeuse adaptée aux petits classeurs, sauf si tu en as une grande avec les trous réglables)

Les élèves n'emmènent jamais leurs classeurs chez eux : à l'issue d'une copie de leçon (qui vient après un temps d'entraînement suffisant), ils la glissent dans leur pochette à rabats pour l'apprendre. A eux de trouver un moment dans les journées qui suivent pour la ranger dans leur classeur ; s'il y a trop de feuilles leçons dans la pochette (flemme de ranger), l'élève échoue à la fameuse « revue de détail » de son matériel. Tous ont donc bien intégré que ranger ses leçons, seul, au bout de quelques jours, était un critère de réussite au test.

Alors là, pour le coup, je n'aime pas du tout l'idée que les leçons, une fois évaluées, soient archivées dans un classeur. Je sais que ça se fait, mais vraiment je n'adhère pas.

De mon côté, je trouve qu'il faut éliminer tous les systèmes qui contribuent à leur laisser penser qu'une fois l'interro passée on ne se préoccupe plus d'un chapitre.

En histoire, géo et sciences, à la fin de chaque période j'évalue les fondamentaux de toute l'année. Pas les questions pointues, bien sur, mais je ne conçois pas qu'en fin d'année, un CE2 ne soit plus capable de citer les deux grandes périodes de la préhistoire, et donner ses cacatéristiques, par exemple. Et je vérifie que c'est bien le cas (voir ici les bilans de fin de CE2 que je donnais) : http://charivari.ekl...de-ce2-a1288560

En français, je donne régulièrement, pendant les week-end, des trucs comme "relire les leçons d'orthographe", ou revoir G6 à G15. Pour qu'une leçon soit mémorisée, vraiment, il faut qu'il y ait plusieurs passages.

J'espère qu'ils feuillettent régulièrement leurs cahiers de leçons, et je sais quye certains le font. Pas tous, mais certains, et c'est déjà bien. C'est pour ça aussi que je met des petits dessins...

Je sais bien que peu le feront, mais au moins, il savent que c'est souhaitable, et rien que de feuilleter le cahier pour retrouver la leçon à revoir, ça fait relire les titres des chapitres, et cela joue pour l'imprégnation.

[césar]

Alors là, pour le coup, je n'aime pas du tout l'idée que les leçons, une fois évaluées, soient archivées dans un classeur. Je sais que ça se fait, mais vraiment je n'adhère pas.

De mon côté, je trouve qu'il faut éliminer tous les systèmes qui contribuent à leur laisser penser qu'une fois l'interro passée on ne se préoccupe plus d'un chapitre.

En histoire, géo et sciences, à la fin de chaque période j'évalue les fondamentaux de toute l'année. Pas les questions pointues, bien sur, mais je ne conçois pas qu'en fin d'année, un CE2 ne soit plus capable de citer les deux grandes périodes de la préhistoire, et donner ses cacatéristiques, par exemple. Et je vérifie que c'est bien le cas (voir ici les bilans de fin de CE2 que je donnais) : http://charivari.ekl...de-ce2-a1288560

En français, je donne régulièrement, pendant les week-end, des trucs comme "relire les leçons d'orthographe", ou revoir G6 à G15. Pour qu'une leçon soit mémorisée, vraiment, il faut qu'il y ait plusieurs passages.

J'espère qu'ils feuillettent régulièrement leurs cahiers de leçons, et je sais quye certains le font. Pas tous, mais certains, et c'est déjà bien. C'est pour ça aussi que je met des petits dessins...

Je sais bien que peu le feront, mais au moins, il savent que c'est souhaitable, et rien que de feuilleter le cahier pour retrouver la leçon à revoir, ça fait relire les titres des chapitres, et cela joue pour l'imprégnation.

Je comprends cette remarque. Néanmoins, j'estime qu'à partir d'un moment (quand elle est passée par la case "Devoirs"), une leçon (qui fait rarement plus de quelques lignes) doit être "capitalisée" c'est à dire connue, sue. C'est l'entraînement régulier (si ce n'est quotidien, sur fiche de travail donc) qui doit permettre l'application de la notion, sa manipulation puis son intégration comme un automatisme par les élèves. Il arrive que je leur fasse ressortir des leçons en bloc (toute les feuilles de conjugaison par exemple) afin de préparer un travail particulier, mais il est vrai qu'à mes yeux, c'est plus un conseil, une faveur que je leur fais de les "prévenir". Il m'arrive également de le théâtraliser quand il est évident que 1/4 de la classe n'a pas appris et/ou peu écouté: "Machin, Truc, Bidule, Unetelle et Untel....seulement vous, sortez votre classeur, ouvrez le à la partie XYZ, prenez les leçons... et mettez-les dans votre pochette à rabats". Ceci vaut pour les matières "fondamentales" (maths et français).

Pour les autres matières (Hist, Géo, Sciences, EC...), qui pourraient à elles seules faire l'objet d'un long débat pour moi (vu qu'aujourd'hui, je ne vois pas comment traiter avec efficacité tout le programme de ces disciplines sans avoir l'impression de "voler" du temps nécessaire à la maîtrise experte des notions de maths et de français par tous les élèves (mais c'est un autre débat et peut-être que ça changera le jour où je ne serai pas en ZEP...) ...Pour ces autres matières, donc, qui sont plus de l'ordre de la culture générale, la répétition, la rencontre régulière des mêmes concepts tout au long de l'année me suffit (pour reprendre ton exemple, quand on change de période en histoire, on cite à nouveau celles qui précèdent, celles qui suivent... ). J'avoue que je vois ne moins en moins l'intérêt d'"évaluer" ces matières dans le primaire. En revanche je considère essentiel de familiariser les élèves à certaines notions de ces même matières dans l'objectif d'étoffer (ou de construire selon les cas) leur culture générale ou leur esprit critique (objectif que je n'évalue pas par écrit donc...)

[Creamy]

J'utilise un "cahier d'exercices" maths/français, et je ne compte pas en changer.

Petit format, 60 p.

Mes élèves en sont pour la plupart au cinquième cahier.

Je précise que je corrige à l'école, donc c'est sûr que je n'ai pas le problème du transport à la maison.

[beline40]

Bonjour,

Après plusieurs années à utiliser les feuilles (de couleur : rose = grammaire....)..... j'abandonne. C'est vrai qu'il y a le côté pratique pour emporter 30 feuilles à la maison. Mais malgré des séances régulières de méthodologie, je me rends compte que ni les enfants, ni les parents ne se préoccupent du rangement des classeurs....... d'où un fouillis que nous remettons en ordre 1 fois/ mois. Quelle perte de temps ! L'an prochain, je n'utiliserai plus que des cahiers. J'en emporterai 15 un soir puis 15 le lendemain. Et je sens que je vais finir l'année l'esprit plus léger depuis que j'ai pris cette décision.

[kalisalem]

Ahhhhh enfin quelqu'un qui paratge mon point de vue sur le classeur. Je suis comme beline40. Je n'en peux plus de ce classeur dans lequel sont rangées les feuilles n'importe comment, dans le désordre même si on a bien séparé les matières avec des couleurs et qu'on vérifie régulièrement et que je revérifie encore aux vacances. Je n'en peux plus non plus. Donc ouste le classeur au moins pour le français ou les maths. J'en conserve un pour l'histoire, la géo, les sciences, la lecture et la production d'écrit.

Le reste, exercices d'entraînement sont réalisés dans des cahiers grand format. J'en ai un de maths un de français. J'ai aussi un cahier d'orthographe que j'utilise avec la méthode "je mémorise et je sais écrire des mots". Un cahier du jour complète ma série. J'y valide une notion vue et vois si tous les enfants ont compris ou ont besoin d'un peu de soutien. Les leçons de français et de maths sont rangées dans deux porte-vues distincts. Je m'y retrouve à peu près comme ça...