trop d'angoisses

[petit pied]

Il n'y a pas de problème, personne ne blesse personne, je préfère les gens honnêtes, c'est comme ça qu'on avance.

Je t'avoue que je ne sais même plus si j'aime ou pas ce métier. Tout s'embrouille dans ma tête. Tout le monde dit que les débuts sont difficiles et qu'il faut s'accrocher car après quelques années le boulot n'est plus le même, moins de préparations, moins de stesse, moins de fatigue. J'étais convaincue que j'étais faite pour ce métier, mes collègues et amis me le disaient aussi, mes profs d'iufm, MF etc..., je n'ai eu que des compliments jusqu'à ce que je tombe. Je pensais m'épanouir à travers ce métier, et je ne me vois pas autre part, c'est aussi ça le problème. Je ne peux pas reprendre mes études, j'ai un loyer à payer, et puis tout ça c'était censé être derrière moi, enfin j'avais trouvé ma voie et un emploi stable qui me plaisait... je ne vois pas ce que je pourrai faire d'autre, mes études je les ai faites en fonction du concours, elles n'ouvrent aucune autre porte. Je ne vois rien d'autre, vraiment. Quel gâchis.

ps: peut-être que les conditions d'entrée dans le métier jouent aussi non? et les conditions de reprise? je dis ça car après un an d'arrêt, on me balance dans une segpa à 2h de route de chez moi...

ps2: j'ai plein d'idées qui me passent par la tête... est-ce qu'une demande de disponibilité d'office pour raison de santé est envisageable? qu'en pensez vous?

[SepH]

Ah ben oui, que ça joue de se retrouver balancer en SEGPA à 2h de chez soi ! Comment veux-tu reprendre sereinement dans ces conditions ?

Par contre, je ne sais pas trop comment ça marche dans le public : tu ne peux pas avoir un recours pour raison médicale ?

[mra]

Ah ben oui, que ça joue de se retrouver balancer en SEGPA à 2h de chez soi ! Comment veux-tu reprendre sereinement dans ces conditions ?

Par contre, je ne sais pas trop comment ça marche dans le public : tu ne peux pas avoir un recours pour raison médicale ?

Je trouve cela dégueula*e

Moi j'irais voir dès la rentrée l'assistante sociale et les syndicats, j'expliquerais mon cas, et je verrais si ce n'est pas possible d'avoir un mi temps thérapeutique et si possible un autre poste.

Par contre en attendant il va falloir gérer la rentrée

1) s'aérer la tête, le corps complètement le temps que ça reprenne

2) gérer l'accueil des gamins de façon ferme et bienveillant car c'est la priorité avant même de penser progressions et autres en se renseignant sur les fonctionnements internes, réglements, sanctions et autres tout en faisant des bilans car il faut qu'ils soient occupés et dans le bain tout de suite

[mra]

Ça va aller.

Je pense qu'on est tous concernés par le stress de la rentrée, surtout quand on change de poste chaque année!

Ne culpabilise pas de ne pas travailler, les vacances sont faites pour se reposer.

A la rentrée, tu feras tout ça plus vite, plus efficacement, et en allant à l'essentiel (faute de temps! )

Etre T3 et parler de façon aussi mesurée, juste...bref: c'est la classe. Je vais en prendre de la graine!

[cherrymoon]

Bien qu'ils soient a priori d'une utilité assez limitée, je te conseillerais effectivement de prendre contact avec les syndicats, même s'il est un peu tard pour maintenant. Ceci dit, cela n'enlève rien au problème; quand je lis ton dernier message, je me revois me faire exactement les mêmes remarques: je ne me vois nulle part ailleurs, j'ai trouvé ma voie, ça ira mieux après car le début est forcément difficile. Sauf que cette dernière théorie n'est valable que si l'on sent du progrès au bout d'un certain temps; si ce n'est pas le cas, on peut se dire que finalement, on se trouve dans l'erreur. Avant même de songer à reprendre, il me semble important de déterminer si oui ou non, tu veux toujours exercer ce métier en connaissant maintenant sa réalité. Tu parles déjà de te mettre en disponibilité ou de trouver un moyen de ne pas reprendre. Cela prouve bien que ce métier te rend malade, surtout qu'effectivement, les conditions d'entrée dans le métier me semblent importantes. Toutefois, si on n'est pas fait pour ce métier, leur influence est à relativiser. Il me semble que si tu te mets en disponibilité, tu ne perçois plus de salaire, non?

Quoi qu'il en soit, je ne me voyais pas faire autre chose non plus, pourtant, j'ai trouvé une autre voie, qui ne me plaira peut-être pas autant que le métier de professeur tel que je l'imaginais avant, mais cela vaut toujours mieux que de mettre ma santé en danger.

Quelques questions, en espérant ne pas être trop indiscret.

Concernant ton rapport avec les élèves, est-il bon? Et le métier? Répond-il à tes attentes? Ce que tu enseignes aux enfants te plaît? Bref, prends-tu plaisir à exercer?

Si ce n'est pas le cas, il est important d'envisager l'avenir ailleurs, même si ce n'était pas prévu au départ. Tu ne pourras pas retarder l'échéance indéfiniment. Quel est ton cursus?

[Gribouillette]

Ça va aller.

Je pense qu'on est tous concernés par le stress de la rentrée, surtout quand on change de poste chaque année!

Ne culpabilise pas de ne pas travailler, les vacances sont faites pour se reposer.

A la rentrée, tu feras tout ça plus vite, plus efficacement, et en allant à l'essentiel (faute de temps! )

Etre T3 et parler de façon aussi mesurée, juste...bref: c'est la classe. Je vais en prendre de la graine!

Arrête, je vais avoir les chevilles qui enflent!

Je suis quelqu'un d'assez stressée de nature, et qui aime bien tout organiser. C'est ce boulot et ses aléas qui m'ont fait relativiser. Et je sais qu'effectivement, une fois dans le feu de l'action, on prépare très vite et très efficacement. Du moins pour moi c'est comme ça que ça marche.

[petit pied]

Ah ben oui, que ça joue de se retrouver balancer en SEGPA à 2h de chez soi ! Comment veux-tu reprendre sereinement dans ces conditions ?

Par contre, je ne sais pas trop comment ça marche dans le public : tu ne peux pas avoir un recours pour raison médicale ?

Je trouve cela dégueula*e

Moi j'irais voir dès la rentrée l'assistante sociale et les syndicats, j'expliquerais mon cas, et je verrais si ce n'est pas possible d'avoir un mi temps thérapeutique et si possible un autre poste.

Par contre en attendant il va falloir gérer la rentrée

1) s'aérer la tête, le corps complètement le temps que ça reprenne

2) gérer l'accueil des gamins de façon ferme et bienveillant car c'est la priorité avant même de penser progressions et autres en se renseignant sur les fonctionnements internes, réglements, sanctions et autres tout en faisant des bilans car il faut qu'ils soient occupés et dans le bain tout de suite

Pour résumer ma situation:

Je suis en arrêt ordinaire depuis un an car le congé longue maladie m'a été refusé. Dans mon département, la dépression n'est pas considérée comme une maladie (merci pour la reconnaissance). J'ai alors fait une demande de reprise à temps partiel thérapeutique (vers mai-juin) pour la rentrée 2011. J'ai vu le médecin expert envoyé par l'IA, et là ho surprise, il s'agissait de la même personne qui m'avait refusé le CLM à l'époque. Ce cher médecin m'a expliqué que pour lui je n'étais pas apte à reprendre (alors que clm refusé par ce médecin, bref). J'ai alors cru qu'on me refuserai de reprendre même à mi temps et j'ai commencé à me demander ce qu'ils comptaient faire de moi (car clm refusé et reprise refusée!). Début juillet, j'appelle le comité médical qui me dit que la reprise à mi temps m'a été refusée, et que j'allais devoir reprendre à plein temps. Et là incompréhension totale, je suis inapte à reprendre mais je n'ai pas le choix. Du coup je me suis sentie presque "soulagée" de pouvoir reprendre, moi qui croyais qu'on m'interdirait de reprendre sans m'accorder de congé non plus. Et l'annonce de la segpa... je me suis dit oui pourquoi pas, on verra bien. Mais aujourd'hui les angoisses sont revenues, je ne vais pas mieux et je me retrouve face à une administration qui (j'en ai l'impression) fait tout pour me voir démissionner ou péter les plombs. En gros pour eux je ne suis pas malade mais je ne suis pas apte on plus, je n'ai pas le droit au mi temps thérapeutique qui me permettrai une reprise progressive et qui me donnerai une chance de m'en sortir, je n'ai plus le droit d'être en arrêt ordinaire non plus car ça fait un an et je suis en fin de droit et je n'ai pas le droit d'être en clm. Il ne me reste plus qu'à: soit prendre mon poste, soit demander une dispo (qui va à tous les coups m'être refusée, j'ai l'impression qu'ils sont contre moi!), soit démissionner.

[Invité]

Soit demander un entretien avec ton IEN ! Il n'est pas médecin mais il saura écouter ! Il faut penser à ton bien-être et tu seras plus efficace avec tes élèves si tu y vas de gaieté de coeur !

[del-120312]

Ça va aller.

Je pense qu'on est tous concernés par le stress de la rentrée, surtout quand on change de poste chaque année!

Ne culpabilise pas de ne pas travailler, les vacances sont faites pour se reposer.

A la rentrée, tu feras tout ça plus vite, plus efficacement, et en allant à l'essentiel (faute de temps! )

Etre T3 et parler de façon aussi mesurée, juste...bref: c'est la classe. Je vais en prendre de la graine!

Je suis T4( presque T5) et je parle pareil, pour moi les vacances c'est pour s'éclater, se reposer et certainement pas pour travailler... Carrément pour ma T1, je me souviens, j'ai commencé l'année qu'en février car j'avais pris un mi temps annualisé et j'avais pas bossé jusqu'à ma reprise...

Cette année, je change encore d'école, de classe et suis inspectée peut être dés septembre et bien, je n'ai pas commencé à m'y mettre et je ne compte pas le faire avant une semaine!

[del-120312]

Ah ben oui, que ça joue de se retrouver balancer en SEGPA à 2h de chez soi ! Comment veux-tu reprendre sereinement dans ces conditions ?

Par contre, je ne sais pas trop comment ça marche dans le public : tu ne peux pas avoir un recours pour raison médicale ?

Je trouve cela dégueula*e

Moi j'irais voir dès la rentrée l'assistante sociale et les syndicats, j'expliquerais mon cas, et je verrais si ce n'est pas possible d'avoir un mi temps thérapeutique et si possible un autre poste.

Par contre en attendant il va falloir gérer la rentrée

1) s'aérer la tête, le corps complètement le temps que ça reprenne

2) gérer l'accueil des gamins de façon ferme et bienveillant car c'est la priorité avant même de penser progressions et autres en se renseignant sur les fonctionnements internes, réglements, sanctions et autres tout en faisant des bilans car il faut qu'ils soient occupés et dans le bain tout de suite

Pour résumer ma situation:

Je suis en arrêt ordinaire depuis un an car le congé longue maladie m'a été refusé. Dans mon département, la dépression n'est pas considérée comme une maladie (merci pour la reconnaissance). J'ai alors fait une demande de reprise à temps partiel thérapeutique (vers mai-juin) pour la rentrée 2011. J'ai vu le médecin expert envoyé par l'IA, et là ho surprise, il s'agissait de la même personne qui m'avait refusé le CLM à l'époque. Ce cher médecin m'a expliqué que pour lui je n'étais pas apte à reprendre (alors que clm refusé par ce médecin, bref). J'ai alors cru qu'on me refuserai de reprendre même à mi temps et j'ai commencé à me demander ce qu'ils comptaient faire de moi (car clm refusé et reprise refusée!). Début juillet, j'appelle le comité médical qui me dit que la reprise à mi temps m'a été refusée, et que j'allais devoir reprendre à plein temps. Et là incompréhension totale, je suis inapte à reprendre mais je n'ai pas le choix. Du coup je me suis sentie presque "soulagée" de pouvoir reprendre, moi qui croyais qu'on m'interdirait de reprendre sans m'accorder de congé non plus. Et l'annonce de la segpa... je me suis dit oui pourquoi pas, on verra bien. Mais aujourd'hui les angoisses sont revenues, je ne vais pas mieux et je me retrouve face à une administration qui (j'en ai l'impression) fait tout pour me voir démissionner ou péter les plombs. En gros pour eux je ne suis pas malade mais je ne suis pas apte on plus, je n'ai pas le droit au mi temps thérapeutique qui me permettrai une reprise progressive et qui me donnerai une chance de m'en sortir, je n'ai plus le droit d'être en arrêt ordinaire non plus car ça fait un an et je suis en fin de droit et je n'ai pas le droit d'être en clm. Il ne me reste plus qu'à: soit prendre mon poste, soit demander une dispo (qui va à tous les coups m'être refusée, j'ai l'impression qu'ils sont contre moi!), soit démissionner.

Je ne comprends pas qu'avec ton dossier médical, l'année difficile que tu viens de passer, on te foute encore dans une classe horrible comme la SEGPA! Même pour quelqu'un de pas déprimé, c'est pas facile, pour moi, ça serait un cauchemar, donc j'imagine quand on vient de passer une année de dépression, comme ça doit être!

Pourquoi, ils n'ont pas tenu compte de ta situation???Pourquoi tu te retrouves sur un poste pareil?

Chez nous, tu peux demander une priorité médicale avant le mouvement définitif pour cause de handicap ou de problème tel que la dépression. J'ai bénéficié de cette priorité ( handicap de mon conjoint) depuis quelques années, et à chaque fois, j'obtiens un bon poste près de chez moi, un de mes premiers voeux. Renseigne toi pour l'an prochain, ça se demande avant le mouvement définitif.

[mra]

Gros bisous à toi pour cette journée qui commence!!!

[petit pied]

Bien qu'ils soient a priori d'une utilité assez limitée, je te conseillerais effectivement de prendre contact avec les syndicats, même s'il est un peu tard pour maintenant. Ceci dit, cela n'enlève rien au problème; quand je lis ton dernier message, je me revois me faire exactement les mêmes remarques: je ne me vois nulle part ailleurs, j'ai trouvé ma voie, ça ira mieux après car le début est forcément difficile. Sauf que cette dernière théorie n'est valable que si l'on sent du progrès au bout d'un certain temps; si ce n'est pas le cas, on peut se dire que finalement, on se trouve dans l'erreur. Avant même de songer à reprendre, il me semble important de déterminer si oui ou non, tu veux toujours exercer ce métier en connaissant maintenant sa réalité. Tu parles déjà de te mettre en disponibilité ou de trouver un moyen de ne pas reprendre. Cela prouve bien que ce métier te rend malade, surtout qu'effectivement, les conditions d'entrée dans le métier me semblent importantes. Toutefois, si on n'est pas fait pour ce métier, leur influence est à relativiser. Il me semble que si tu te mets en disponibilité, tu ne perçois plus de salaire, non?

Quoi qu'il en soit, je ne me voyais pas faire autre chose non plus, pourtant, j'ai trouvé une autre voie, qui ne me plaira peut-être pas autant que le métier de professeur tel que je l'imaginais avant, mais cela vaut toujours mieux que de mettre ma santé en danger.

Quelques questions, en espérant ne pas être trop indiscret.

Concernant ton rapport avec les élèves, est-il bon? Et le métier? Répond-il à tes attentes? Ce que tu enseignes aux enfants te plaît? Bref, prends-tu plaisir à exercer?

Si ce n'est pas le cas, il est important d'envisager l'avenir ailleurs, même si ce n'était pas prévu au départ. Tu ne pourras pas retarder l'échéance indéfiniment. Quel est ton cursus?

Oui c'est ça en disponibilité on ne perçoit pas de salaire, il faut trouver un autre job.

Dis moi tu as passé quels concours? Tu fais quoi maintenant? Merci pour ton témoignage en tout cas, tu es passé par là et on voit que tu sais de quoi tu parles.

Concernant mon rapport avec les élèves il a toujours été très bon, aucun problème à ce niveau là. Pour ce qui est du métier, je crois que je prends plaisir à enseigner, à être face aux élèves. Ce qui me pourri ce sont les préparations, le rapport avec les autres enseignants, les conditions d'entrée dans le métier, l'impression d'être un pion à la merci de l'institution... tout ce qui a autour quoi. C'est pour celà que je n'arrive pas à me décider, je n'arrive vraiment pas à savoir si j'aime ce métier ou non. Tout n'est pas toujours tout rose ou tout noir.

Mon cursus? j'ai fait une licence pluridisciplinaire, qui ne mène qu'à l'iufm! Et un deug de sociologie qui ne mène à rien lol. Voilà aussi pourquoi j'angoisse à l'idée de changer de voie.