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coup de gueule et aide personnalisée


karapace

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Aaaaaaaaaaaaaah la politique ... ;)

J'étais parmi les premières à râler contre ces heures "en plus". J'ai râlé, râlé et râlé. Puis, j'ai observé mes loulous et je me suis dis que quitte à passer 2 heures avec eux autant que ce soit efficace.

Je ne le fais pas pour Luc ou pour ma hiérarchie parce que personnellement les seules et uniques personnes pour lesquelles je bosse ce sont mes loulous. Alors, oui, l'aide perso peut marcher et n'est pas un gros "bordel" qui nous enquiquine pour peu qu'on se concerte en équipe, qu'on cible les difficultés et les besoins des élèves, qu'on propose des activités suffisamment ludiques pour que ceux qui viennent à reculons prennent plaisir à venir avant les autres en classe ... Alors, merci de ne pas me parler de Luc et Nicolas, mais vous pouvez me demander comment se sentent E., D., A., R. ... etc ... Ceux pour qui je me décarcasse. Vous pouvez demander à l'orthophoniste de A. comment elle a réagi quand il lui a dit : "Pendant l'aide personnalisée, je me suis guéri de ma dyslexie"... Alors, oui, je suis une douce idéaliste. Alors, oui, cela ne fonctionne pas partout pareil. Alors, oui, nous ne sommes pas réellement formés à suivre des élèves en grosse difficulté. Mais avec un peu de volonté - et pour en revenir au sujet (je m'excuse d'avoir dévié) - en informant CONVENABLEMENT les parents à chaque période et en faisant un BILAN des progrès réalisés, l'aide personnalisée passerait certainement beaucoup mieux (pour les enfants, les familles et éventuellement les instits - quand on sait où on va, c'est quand même mieux).

Permets moi de ne pas partager ton enthousisame sur ce sujet.

Pour nous débarasser de l'administratif, bien sûr que préalablement à toute application il faut l'accord des parents, la loi même le dit (code de l'éducation D 521-10 : les élèves... peuvent bénéficier en outre...). Donc pas d'aide personnalisée pour un élève pour lequel nous n,'avnos pas l'accord écrit des parent, il est évident que cet accord est donné pour une période donnée et spécifiée (un mois, une période, un trimestre, etc.).

Pour le fait de s'impliquer dans l'utilisation de ces deux heures, je crois que presque tous les enseignants le font, comme d'habitude, avec le maximum de professionnalisme, car c'est un métier qui nécessite une adaptabilité maximale, une imagination sans limite et un charisme permanent.

Pour l'efficacité, c'est là que nous divergeons. Pas tant que ça d'ailleurs car tu dis toi même que "nous ne sommes pas réellement formés à suivre des élèves en grosse difficulté" (nous ne sommes même plus formés du tout, c'est un autre débat, quoique, je comprends qu'on supprime cette formation initiale coûteuse - et formation continue en passant - puisqu'avec un peu de volonté on peut palier à cette carence, à ce devoir de notre employeur); qui est (était) formé pour ça? Les membres du RASED, ce RASED que l'on a essayé de supprimer mais que nous avons défendu âprement, que nous voyons quand même s'éteindre doucement...

Alors l'efficacité d'une heure supplémentaire le soir, ou d'une demi-heure chaque jour, pour des élèves que le même gouvernement reconnait fatigués car journée trop longue, pardon, pas trop longue mais trop chargée (je me fie au rapport sur la réforme des rythmes scolaires paru en juin), je doute quelque peu sauf pour quelques rares élèves éventuellement.

Alors l'efficacité quand on a enlevé 2 heures semaine à toute la classe en alourdissant parralèlement les programmes, je crains qu'elle soit en direction de l'accroissement de la difficulté (la petite difficulté), dispositif créant de la difficulté plus qu'en en enlevant.

Et là, je ne parle que des effets directs de cette réforme visant à plus d'économies en supprimant les RASED, professionnels de l'enfance en difficulté (tu vois, dans la définition de RASED il n'y a pas grosse difficulté, il n'y a que Difficulté, et au singulier en plus), je ne parle pas des conséquences indirecte sur l'école quand cette énième divise la profession en regard aux multiples organisations...

Mais, parce qu'à mon sens il y a un mais, oui je reste persuadé que le travail réellement individualisé peut aider à traiter la difficulté (c'est d'ailleurs le principe d'intervention du RASED), ceci devant se faire dans une autre organisation, en repensant l'école avant de la réformer, et en se donnant les moyens de réformer cette école autrement qu'en ne parlant qu'économies budgétaires, en englobant cette réforme dans une réforme du service public en général et de celuyi de l'accueil de l'enfant en particulier.

Par contre, je tiens à soulligner que grâce à ça, tu as su résoudre un enfant de sa dyslexie, je tiens à le souligner et à t'exprimer mon admiration sincère. Admiration que je partage avec les autres professionnels qui sont tout de même un peu intervenus depuis longtemps auprés de cet élève (tu parles déjà de l'orthophoniste, je suppose qu'il y en a eu d'autres)...

oui c'est bien dit également, je partage ton avis quand aux journées très (trop) chargées pour les enfants!!!

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Je serai tout comme toi très énervée par ce comportement.

Quant à l'aide personnalisée, chez nous, c'est loin d'être le "bordel" mais bel et bien un moment agréable avec les loulous et où l'on constate des progrès réels perçus par les élèves eux-mêmes. En ce qui nous concerne, nous travaillons sur une période avec une ou deux compétences précises. Chaque maîtresse prend un groupe d'élèves qui travaillent autour de cette ou ces compétences (ex : mon groupe travaille actuellement sur "connaître les correspondances entre les lettres et les sons dans les graphies simples et complexes" + "distinguer les phonèmes proches"). Nous faisons en sorte de rendre les activités ludiques et attrayantes pour que les enfants apprennent dans des conditions sympathiques. :)

Après, c'est vrai que parfois il y a des couacs : exemple à midi, une maman a mis son fils pensant qu'il avait encore aide perso comme en période 1. Nous donnons une feuille à chaque période et elle n'avait rien eu. Mais bon, il est resté puis nous avons prévenu la maman pour le reste de la période. Pas bien grave ! :)

Pareil et dans toutes les écoles où je suis passée ces quelques années de la maternelle, à l'élémentaire, tout était très bien organisé, les enfants ravis d'y participer ( même les brillants demandaient à aller en soutien!), et surtout on voyait les progrès de ces enfants là. J'ai fait 7 écoles depuis 3 ans, et tout s'est toujours passé ainsi. Alors, soit j'ai été chanceuse de pas rencontrer ces couacs, soit ces écoles étaient "performantes" à ce niveau!

Maintenant, pour le coup du goûter, c'est vrai que si l'instit n'a pas prévenu les parents du report de l'aide personnalisée qu'elle a oublié, ça peut arriver,disons qu' elle aurait pu au moins s'excuser, du moins, ne pas être si froide..

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Je suis d'accord avec presque tout ce que vous dîtes, mais moi en tant que maman si on me propose l'aide personnalisée pour mon enfant je dirai : NON merci !

Je sais, je ne fais pas avancer le débat mais fallait que je le dise :)

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Je pense que ça dépend des enfants.

Pour certains, ça leur donne le petit coup de pouce nécessaire pour avancer. Parce qu'ils ont besoin de d'avantage de proximité avec l'adulte, ou besoin de prendre confiance en eux, d’être valorisés, ou alors pour une difficulté précise passagère.

Pour d'autres, l'aide sera inutile voir néfaste. Difficultés trop grandes, pour lesquelles on n'est pas formés. Élève déjà très fatigué car suivre la classe comme les autres lui demande beaucoup d'effort, et hop, on en rajoute une couche. Ou alors, qui a des grosses difficultés à se concentrer, et qui ne peut pas "enchainer" de midi à midi et demi... Ceux-là relèvent d'avantage du RASED ou du spécialisé...

Ce que je regrette, c'est que pour des raisons d'organisation évidentes, on ne puisse pas "improviser" l'AP. On voit que telle notion n'est pas passée pour 2 ou 3 enfants ce matin, hop, on les garde en AP pour reprendre tout ça avec eux.

J'avoue que ça m'est déjà arrivée de le faire "illégalement", quand les élèves en questions mangeaient à la cantine de toutes façons. :angel_not:

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En ce qui concerne le problème initial... Il est obligatoire de te faire signer un papier, même pour reconduire l'aide personnalisée, papier que tu dois signer et par lequel tu indiques si tu es d'accord ou non.

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Au départ moi aussi, je tendais à constater que l'aide perso était un plus... dans mon ancienne circo. Depuis que j'ai changé d'inspection, je poserais des limites:

- aide perso oui, mais pas 2 h toute l'année ( nouveauté de la circo où je débarque; il faut ,si les élèves sont en difficulté, les prendre toute l'année et 2H. Ps: fortement déconseillé dans mon ancienne circo..)

- l'aide perso sert à aider les élèves en difficulté et pas à aider à rattraper les élèves absents ( nouveauté également de la circo.)

Donc voilà, tout dépend des directives de l'IEN, mais les élèves que j'ai cette année sont en aide perso 2H/semaine depuis le début de leur scolarité: bonjour la stigmatisation.... De plus, il faut être clair l'aide perso aide oui, mais ne fait pas de miracles pour les élèves en grande difficulté. La preuve, chaque année, ils y ont droit. L'aide perso est le cache misère de la disparition catastrophique des RASED ( disparition dans notre école). On ne fait que limiter les dégâts; du moins c'est mon humble avis...

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Dajta, je partage complètement ton opinion concernant le rôle du RASED et le manque de formation. C'est vrai que j'ai la chance d'être dans une circonscription dont l'inspecteur est spécialisé dans l'ASH. Pour nous, le RASED est un partenaire réel qui participe activement à la vie de l'école (MACLE, réunions régulières, prise en charge de certains élèves ...) et le RASED et l'aide personnalisée sont complémentaires. Je dois avouer que nous sommes "encore" (en espérant que ça dure :clover: ) privilégiés. :)

Je tiens juste à rectifier les derniers propos - d'une ironie tout à fait remarquable ;) - concernant mon élève dyslexique. Je n'ai en aucun cas dit que Super Princesse Dézécole (même si le personnage du livre de PEF fait des petits miracles :lol: ) avait soigné miraculeusement un enfant dyslexique. Si tu lis ma phrase l'enfant a dit "je me suis guéri" et lorsque nous en avons rediscuté avec lui par la suite, il avait tout à fait conscience qu'il était et resterait dyslexique. Simplement, les 6 semaines d'aide personnalisée lui avait permis de prendre confiance, de se rendre compte qu'il pouvait "être plus fort" que sa maladie, qu'il existait des tas d'astuces ... L'orthophonie, le RASED ... ont joué dans sa réussite mais pendant l'aide perso, il a pu clarifier ses difficultés, mettre des mots sur ses maux et c'est en ce sens qu'il s'est senti guéri. :)

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Ce que je regrette, c'est que pour des raisons d'organisation évidentes, on ne puisse pas "improviser" l'AP. On voit que telle notion n'est pas passée pour 2 ou 3 enfants ce matin, hop, on les garde en AP pour reprendre tout ça avec eux.

J'avoue que ça m'est déjà arrivée de le faire "illégalement", quand les élèves en questions mangeaient à la cantine de toutes façons. :angel_not:

ah oui c'est vrai cela ; là au moins cela pourrait être utile !

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[début de la digression]

Et pour conclure, dis bien à ton élève qu'il faut garder cet esprit de winner, ce que je lui souhaite vraiment de tout coeur...

:wink:

C'est un collégien maintenant :) mais comme de nombreux enfants dys- il possède cette force, cette hargne qui force l'admiration :) . Alors tout comme toi, je lui souhaite de garder cet esprit de winner ! [fin de la digression]

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Bon, en réaction à ce sujet, je trouve ça incroyable que tu ne sois pas au courant! Chez nous, on demande une autorisation par élève et par période même si on reprend un élève sur 2 périodes.

L'aide perso n'est pas obligatoire et nécessite l'autorisation des parents!!!

Si tu n'es pas d'accord, tu peux refuser l'aide pour ton fils et le récupérer à 16h30!!!

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Aaaaaaaaaaaaaah la politique ... ;)

J'étais parmi les premières à râler contre ces heures "en plus". J'ai râlé, râlé et râlé. Puis, j'ai observé mes loulous et je me suis dis que quitte à passer 2 heures avec eux autant que ce soit efficace.

Je ne le fais pas pour Luc ou pour ma hiérarchie parce que personnellement les seules et uniques personnes pour lesquelles je bosse ce sont mes loulous. Alors, oui, l'aide perso peut marcher et n'est pas un gros "bordel" qui nous enquiquine pour peu qu'on se concerte en équipe, qu'on cible les difficultés et les besoins des élèves, qu'on propose des activités suffisamment ludiques pour que ceux qui viennent à reculons prennent plaisir à venir avant les autres en classe ... Alors, merci de ne pas me parler de Luc et Nicolas, mais vous pouvez me demander comment se sentent E., D., A., R. ... etc ... Ceux pour qui je me décarcasse. Vous pouvez demander à l'orthophoniste de A. comment elle a réagi quand il lui a dit : "Pendant l'aide personnalisée, je me suis guéri de ma dyslexie"... Alors, oui, je suis une douce idéaliste. Alors, oui, cela ne fonctionne pas partout pareil. Alors, oui, nous ne sommes pas réellement formés à suivre des élèves en grosse difficulté. Mais avec un peu de volonté - et pour en revenir au sujet (je m'excuse d'avoir dévié) - en informant CONVENABLEMENT les parents à chaque période et en faisant un BILAN des progrès réalisés, l'aide personnalisée passerait certainement beaucoup mieux (pour les enfants, les familles et éventuellement les instits - quand on sait où on va, c'est quand même mieux).

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Il faut admettre que cela permet parfois, dans certains endroits quelques améliorations...

Temporaire peut être mais réelles.

Tout est dans le choix des élèves...

Il ne faut pas prendre ceux en grosse difficulté même si l'on en a envie...

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