Aller au contenu

Mise à mort de notre Ecole par l'Europe livret de compétences


zoorah

Messages recommandés

L’assassinat de notre Ecole Républicaine, deux pièces à conviction :

le livret de compétences et le socle de compétences.

Qui veut ardemment la peau de notre Ecole ?

  1. L’OCDE, un tyran contre l’école et le savoir.

Selon l’OCDE, « puisque tous les jeunes n’embrassent pas de carrière dans le secteur dynamique de l’économie […] les programmes scolaires ne peuvent pas être conçus comme si tout le monde devait aller loin. » Il y a une idéologie du capital humain servile assujetti à la globalisation, aux humeurs du marché.

  1. Ce despote fonctionne de concert avec l’Union Européenne.

En 1988, Claude Allègre, qui a pourtant attaqué violemment notre Ecole Républicaine, a osé dévoiler au grand jour les projets scélérats de l’Union Européenne. Ce dernier affirmait que les Etats européens étaient opposés à la marchandisation de l’éducation et à la carte d’accréditation des compétences. Il a dit : « Si vous me demandez si le capitalisme a envie de privatiser l’école, ma réponse est oui. » Le souhait de l’Europe est d’unifier le marché du travail. Et la carte européenne d’accréditation des compétences est souhaitée par la table ronde des industriels européens (ERT) qui regroupe 47 entrepreneurs européens. Ces derniers exigent une rénovation accélérée des systèmes d’enseignement et de leurs programmes, car l’éducation et la formation sont considérées comme des investissements stratégiques vitaux pour la réussite future de leurs activités.

On note une collusion entre les instances européennes et le lobbying de l’industrie. Il s’agit de recommandations que la France n’est pas obligée de suivre. Nos élites politiques, par idéologie libérale, les appliquent.

Donc, deux dictateurs invisibles fomentent la destruction de l’école.

Le livret de compétences et le socle commun, mieux que des bombes, sont là pour anéantir l’Ecole de Jules Ferry.

Le livret de compétences précède la mise en place du socle commun.

  1. Le livret de compétences.

La loi d’orientation de 1989 a mis en place des compétences à acquérir en fin de cycle à l’école primaire. En 1990, on a introduit dans les programmes la liste des compétences à acquérir. La loi Aubry de 1991 a instauré le bilan de compétences car, selon la stratégie de Lisbonne, tout citoyen doit être doté de compétences nécessaires pour vivre et travailler dans cette nouvelle société d’information. Entre 2000 et 2006, les instances de l’Union Européenne ont approuvé un cadre de références pour les compétences clés nécessaires à l’apprentissage tout au long de la vie.

Ce livret comprend 130 compétences à valider ou non, avec une notation binaire fort contestable qui ne prête pas à la nuance. Ce livret accompagne le jeune dans toute sa scolarité et il sera intégré à un super CV. Il s’agit d’une sorte de Facebook obligatoire dès la petite enfance pour l’orientation et la vie professionnelle. Ce fichier est aussi un avatar du casier judiciaire car il peut centraliser toutes sortes de données. Orwell est un vrai visionnaire, ce livret est un outil de Big Brother. Incroyable, la fiction n’est pas démentie par la réalité !

  1. Le socle de compétences.

La loi d’orientation en 2005 met en place le socle commun encouragé par le rapport Thélot. Ce socle s’inscrit dans un périmètre limitatif de connaissances disciplinaires par rapport aux programmes. Il s’agit d’assujettir les contenus des enseignements au seul profit des entreprises et de permettre une sélection précoce.

Ce socle commun écrase des pans entiers de la culture scolaire auquel s’ajoutent des items absurdes. Ainsi, dans la compétence 5 « Culture humaniste », on peut rire en lisant « identifier la diversité des civilisations, des langues, des sociétés, des religions », un vrai habit d’Arlequin cet item. L’histoire géographie en tant que discipline est noyée dans la culture humaniste. L’EPS est éparpillée parmi différentes compétences comme l’« autonomie ». Le français, ciment de notre Nation, exclut la dissertation. Il existe un item « compétences sociales et civiques », un vrai danger pour la démocratie. Comment peut-on affirmer qu’un citoyen est compétent ou non ?

Le socle vise à l’anéantissement des champs disciplinaires. Un professeur d’histoire peut valider une compétence en français. Le Chef d’établissement peut aussi valider des compétences.

Le livret de compétences et le socle commun visent à un appauvrissement des programmes, à la suppression de la notation, à la transformation des écoles en lieu de vie de type CLUB MED, grâce à la disparition des savoirs et de la rigueur des apprentissages. On proposera aux élèves des professeurs polyvalents (cf. les établissements Clairs) qui auront pour mission de fabriquer des générations dociles et ignorantes pour le bien des entreprises.

L’ Objectif final.

1. L’école comme caution à la mise en place d’une dictature.

  1. L’illégalité du livret de compétences.

Ce fichier n’a pas fait l’objet d’un décret au Conseil d’Etat. Il n’a pas fait l’objet de débat parlementaire. On note l’absence curieuse de l’avis de la CNIL. Il y a absence de protection pour les citoyens car ce fichier n’est pas protégé par la CNIL. Ceci est contraire à toute démocratie.

En faisant régresser la loi, on a pu aisément mettre en place ce fichier. La loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés a été libéralisée en 2004. On a réduit les prérogatives de la CNIL. A la demande d’un président sénateur UMP. Voilà une atteinte gravissime à notre démocratie.

  1. Un fichage orwellien de l’individu.

La version numérique du fichier a été imposée pour septembre 2011. Ce livre constitue une mine de renseignements sur l’individu. On a un traitement automatisé des données à caractère personnelles. Il n’est pas confidentiel car il appartient aux sociétés privées qui le gèrent. Les parents n’ont pas été consultés. Ce fichier permet toutes les extractions et tous les croisements de données. Il peut être interconnecté avec d’autres fichiers.

Ce fichier a un ancêtre : le livret ouvrier du 19
ème
siècle qui permettait d’assurer un contrôle social et de limiter les salaires dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, contexte dans lequel on voulait empêcher la mobilité des ouvriers. Aujourd’hui, c’est le contraire, le système veut des travailleurs mobiles et flexibles afin de mieux les mettre en concurrence.

2. Une dictature au service de la marchandisation de l’école.

Le rapport Candessus dit expressément qu’il faut prévoir la privatisation partielle du système éducatif.

Evaluer et dater des items de compétences pour 30 élèves va très vite se révéler impossible. C’est là qu’interviendront les logiciels privés en ligne. En novembre 2010, une publicité du ministère (Paraschool) apparaît en direction des enfants en difficultés. Il y a un vrai lobbying des industries du numérique. Lagardère et Vivendi ont pris 80% de l’édition scolaire.

En 1996, la Commission Européenne publie un appel d’offre demandant à des entreprises privées si elles veulent participer à un programme de logiciels.

3. Une dictature au service de la marchandisation du capital humain et de sa mise en esclavage.

En 1996, l’Union Européenne a imaginé une carte à puce répertoriant les «
compétences acquises
» pour chaque personne tout au long de la vie. Cela conduira fatalement à la fin des diplômes, à l’absence de qualification. Le travailleur sera dépossédé de son métier.

La notion de tâches, de compétences est un jargon des entreprises qui doivent sans cesse s’adapter. Il faut une masse de personnes flexibles et dociles. Le monde du travail ne cherche pas des travailleurs qui savent mais des individus qui sont poly-compétents et capables de s’adapter à l’instabilité économique et aux crises.

Conclusion.

La dictature euro-atlantiste a planté ses crocs dans la chaire de notre joyau républicain. Notre Ecole Républicaine, attaquée à coups de réformes scélérates, va devoir abandonner ses enfants au profit d’organismes privés qui ne se soucient pas du bien commun. Si l’école meurt, notre Nation sera en lambeaux.
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 semaines plus tard...

C'est elle-même la source à ce qu'il me semble :

http://www.paperblog.fr/5127498/l-instauration-d-une-dictature-commence-par-la-reforme-du-systeme-d-education-la-mise-a-mort-de-notre-ecole-republicaine/

Je regrette dans ce discours un ton que je trouve outrancier, parce que oui, l'exigence croissante de transparence, de contrôles qualités, de centralisation, bref, de management entrepreneurial visant à nous rendre interchangeables et masquer la baisse de niveau sont inquiétants pour la suite.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(...)

Je regrette dans ce discours un ton que je trouve outrancier, parce que oui, l'exigence croissante de transparence, de contrôles qualités, de centralisation, bref, de management entrepreneurial visant à nous rendre interchangeables et masquer la baisse de niveau sont inquiétants pour la suite.

complètement d'accord, du début à la fin.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Bonjour,

Si certains points font écho dans ma pensée, je trouve ton propos exagéré. Cette idée de fichier, véritable livret de travail qui suivrait l'élève comme il suivait le prolétaire du XIX siècle. . La comparaison n'est pas sans rappeler les jours les plus sombres de la France de Vichy et elle me semble déplacée.

Le socle commun et le livret te dérangent. Moi aussi mais pour d'autres raisons. Je trouve normal et souhaitable que nous ayons connaissance des compétences attendues de nos élèves pour mieux les former. Que cela soit l'occasion de créer cette espèce de mille feuille pédagogique indigeste à asséner à tout enfant me paraît inapproprié. Une constante des réformes que j'observe depuis bientôt 20 ans est de faire en sorte que les enseignants lisent et respectent les io. Il y a 20 ans on photocopiait les livres ou Bo qu'on découpait pour les recoller ensuite et les rephotocopier pour réaliser les compte rendus. Aujourd'hui, on sélectionne et on copie colle : peu de choses ont changé... Alors le livret de compétences ? un moyen de plus pour que les enseignants lisent les ios et les appliquent, ne serait-ce que pour pouvoir évaluer, tout en imposant le regard des parents sur les mêmes io vu que le livret est un copier coller des instructions officielles. Le socle commun ? Lire une 3ième fois, ça fera toujours une fois de plus. Les évaluations nationales ? Elles permettent par un moyen détourné de mieux comprendre ce qui est exprimé dans le BO, compétences qui peuvent souvent avoir plusieurs interprétations. Après, je trouve qu'il y a trop de choses, que c'est un véritable fouillis et qu'à trop disséquer, on en vient à l'absurde, mais c'est un autre sujet.

Je vois la volonté d'imposer des objectifs communs aux enseignants avec une insistance quasi obsessionnelle, pas celle d'un complot.

Concernant le lobby industriel, j'avoue que je ne saisis pas trop ton propos. Je vois mon taf d'instit comme donner aux élèves les moyens d'apprendre par des compétences et des attitudes. Le rôle de l'école est-il de former les élèves à un travail ? Personnellement, je n'en suis pas sûr. Les entreprises doivent former leurs employés et l'école doit donner les aptitudes nécessaires à cette formation. A ce rôle, j'ajouterais celui de donner une culture suffisante pour éviter de sombrer dans le totalitarisme.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Moi je suis tout à fait d'accord sur le fait que les entreprises privées ont de plus en plus la main mise sur l'éducation nationale et cela me gêne énormément ! Plusieurs exemples :

- Le projet d'offrir un livre pour les vacances pour les classe de CM1, pour l'étudier ensuite en CM2. C'est un livre subventionné par TOTAL, c'est écrit sur l'arrière du livre et on ne peut l'ignorer. C'est une véritable publicité pour une entreprise privée qui n'a rien a voir avec le thème de l'éducation (plus que limite dans sa morale de surcroît.. il n'y a qu'à voir comment elle participe à la pollution de notre planète !). Cela me choque en tant qu'enseignante et parent d'élève.

- La première partie de mon animation pédagogique sur le TBI a consisté en la venue de plusieurs maisons d'édition qui ont passé leur temps à nous montrer leur produit et à essayer de nous les vendre (3h de bla-bla !).

- On nous a présenté un site de ressources pédagogiques sur internet (le site.tv) regroupant des liens et des documents utilisables en classe, créé par France 5 et le SCEREN/CDDP,(donc des organismes financés par nos impôts! ) Et bien, l'utilisation de ce site est payante ! C'est une ressource qui, pour ma part, devrait nous être proposée comme outil de travail gratuit, non ?

- Le réseau informatique du collège où travaille un ami est entièrement géré par une entreprise d'informatique privée, sous contrat avec le conseil général de son département. Le principal n'a pas eu le choix, on lui a imposé. Cela coûte très cher, et les enseignants doivent demander l'autorisation à chaque fois qu'ils veulent installer un logiciel particulier. La gestion est très compliquée et même le principal n'a pas le mot de passe pour modifier quelque élément du système ! En plus, ils ne sont pas efficaces : le système est bourré de virus qu'il ramène sur sa clé USB !

- Nous représentons l'Etat et donc l'accès à la culture devrait être gratuite pour nos élèves. Mais nous payons une fortune en droits de reproduction (photocopie et compagnie...). Il nous est même interdit de passer un film en entier à nos classes !!!

Nous sommes des vaches à lait pour ces gens là. Les catalogues de fournitures scolaires dans lesquels nous faisons nos commandes de rentrée pratiquent des prix qui ne sont pas du tout avantageux...je suis sûre que je m'en tirerais à bien moins cher si je faisais mes commandes de rentrée à "Carrouf" !

Donc, je suis bien d'accord sur ce point : nous allons crever de ces lobbies ! Dire que pour compenser, nous sommes obligés d'organiser des actions à visée commerciale (vente de chocolat, vente de calendriers, vente de pains aux chocolats à la sortie... ) pour ramener de l'argent dans nos caisses et ainsi réalimenter ce marché fructueux qu'est devenu l'école ! Petit à petit, il faut bien se rendre compte qu'on va bientôt s'autofinancer : on investit de notre temps (non rémunéré en plus !) dans des projets qui vont rapporter de l'argent pour qu'on puisse continuer à proposer des choses intéressantes à nos élèves ... tout ça parce que l'Etat ou les collectivités ne veulent pas nous financer correctement et pour que notre argent finisse aux grandes entreprises de l'édition de la papeterie, de l'informatique...laissant crever les plus petites !

Je suis enseignante, moi, je ne suis pas commerçante et mon rôle n'est pas non plus de faire de la publicité gratuite ou de l'argent pour les représentants des lobbies les plus friqués de notre pays, amis de celui dont on n'ose plus prononcer le nom !

  • J'adhère 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Lesite.tv c est gratuit

?vraiment?

*

Ben oui c'est gratuit pour les enseignant...

suffit de faire un don mensuel de 4€ quand on est PE...

Ii

Ou alors de faire un don annuel de 1,50€ par élève pour un établissement de moins de 100 élèves...

:bleh:

P.S. : pour vérifier clique ici

:wink:

Ah merci, moi qui croyait que c'était payant... J'étais bien naïve ;-)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ben je m y suis inscrite gratuitement ou alors ça a changé depuis 2 ans... Desolee de mon erreur

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les CM ont reçu un petit fascicule contre la violence.... sur la première page on peut lire le sponsor "la fondation boulanger"

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...