catherine40 Posté(e) 6 janvier 2012 Posté(e) 6 janvier 2012 Je viens de vous lire toutes (car sauf erreur de ma part, il n'y a que des filles qiu s'expriment dans ce post) et plusieurs réflexxion me viennent etsi vous me le permettez, je vais vous les livrer avec mes 30 ans d'ancienneté.... Tout d'abord, première dérive de notre métier: la féminisation. Quand je dis dérive, n'y voyez pas mépris ou regret. Non simple constatation que font aussi les élèves, notamment les plus grands si je vous lis bien. L'école c'est le domaine des filles qui réussisent souvent mieux, des instititutrices et des mères qui s'occupent plus que les pères, il me semble, de la scolarité de leurs rejetons. Comment les garçons peuvent se retrouver dans cet univers, s'y investir, sans le mettre à mal à travers une virilité naissance et encore mal maîtrisée...? Et puis c'est quand même bien dans une école de pouvoir s'appuyer sur des collègues hommes pour pousser le coup de gueule qu'il faut quand il faut. Autre remarque: le changement radical de début de carrière: quand je suis sortie de la feue Ecole Normale, j'avais 21 ans, j'étais a peu près correctement armée pour afronter une classe et comme tous mes collègues, j'étais seule dans la vie, sans enfant, avec une vie à faire. Vous, vous avez tous déjà votre vie, vous avez plus de 25 ans, des enfants, des crédits de maison.... Mes premiers postes, en milieu très rural, n'étaient pas de tout repos: plus de 30 gamins, 3 niveaux, voire 4 avecl es gamins en grande difficulté, pas d'ordi; pas de photocopieur (si si c'est vrai...!) bref des conditions minimalistes. Et ce que vous racontez, les soirées passées à bosser, le manque de temps, la fatigue, les coups de blues.... tout ça nous l'avons vécu. je ne sais pas ce qui fait que nous n'avons jamais envisagé de quitter l'Education Nationale... Peut être parce que passés ces premières années difficiles, nous avons un peu laché la pression, vécu sur notre expérience et relativisé les exigences ministérielles (eux passent, nous, nous restons...) Dernière remarque: je pense que les enfants ont changé et les parents encore plus. D'ailleurs, bizarrement, plus l'école est dévalorisée socialement (les discours se multiplient qui annoncent fièrement "j'ai réussi dans la vie sans réussir à l'école..." grrr), plus les exigences des parents augmentent en direction des enseignants. Je n'ai pas de conseil à vous donner. Les temps ont changé, la formation moribonde, des enfants zappeurs, une pression croissante, une suspicion de budgetivore qui gangrène toutes les strates de l'administration jusqu'aux collectivités locales. Mais quand même, réfléchissez bien avant de quitter ce métier. Pour le statut bien sur, mais aussi parce qu'il reste un métier de transmission, de savoirs, de valeurs et de savoir être. Une fois débarrassé des scories de début de carrière, je vous assure qu'il y a du bonheur à prendre dans ce métier. En tout cas, personnellement je me sens beaucoup mieux maintenant qu'il y a 25 ans... Bon courage.
coquelicotdesiles Posté(e) 7 janvier 2012 Auteur Posté(e) 7 janvier 2012 Merci Catherine40 pour ton témoignage, c'est vrai que c'est bien aussi d'avoir un autre regard sur le métier. Pour ma part, justement, je n'ai plus (ou je n'ai jamais eu ?) envie de ce métier de transmission, de savoirs. Je ne suis pas faite pour ça. En même temps, je me dit que je dois être une éternelle insatisfaite, et que si je faisais autre chose, peut être que ça ne me plairait pas non plus ? Lenig2, je ne pense pas que l'on peut travailler à côté si on se met à mi-temps, mais à véerifier quand même ! Pour ce qui est de ta remarque concernant le fait que nous avons le même âge quasiment, je me suis posée la même question. Moi je pense que nous n'avons pas été bien formées pour ce métier. Pour ma part, je ne considère pas l'année de PE2 comme une année de formation tellement je n'y ai quasiment rien appris sur la manière de construire des séances (à part en histoire géo peut être). J'avais un CP en stage filé, comme beaucoup de ma classe, et jamais on ne nous a dit comment il fallait faire pour leur apprendre à lire...
barbie14 Posté(e) 7 janvier 2012 Posté(e) 7 janvier 2012 Bonjour, Je suis en dispo depuis le 3 janvier. Je comptais reprendre en septembre 2012 mais n'ayant plus trop la foi dans ce métier, j'ai envie de protéger mes arrières. Je m'explique. J'ai demandé une dispo de droit (enfants de moins de 8 ans). Je me suis inscrite au concours d'entrée dans une école d'auxiliaire de puériculture. Si je réussis, je commencerais la formation en septembre 2012. Je peux reconduire ma demande de dispo. Mais, cela poserait-il un problème si l'IA apprend que je suis en formation au lieu de rester chez moi à m'occuper de mes loulous? En même temps, demander une dispo pour formation, l'IA accepte au compte-gouttes et il faut en plus que ce soit affilié à leur liste et on leur doit encore 3 ans. Alors que là, si j'ai le diplome AP en poche, je pourrais librement choisir l'EN ou démissionner mais en ayant de quoi me retourner. Savez-vous donc si cela pose un problème au niveau employeur et aussi au niveau sécurité sociale.Avez-vous tenter la même chose? Je vous remercie d'avance pour vos réponses.
Themis75 Posté(e) 7 janvier 2012 Posté(e) 7 janvier 2012 On peut faire une demande de dispo de droit en cours d'année? Pour le motif de dispo et la formation, je me pose la même question!
coquelicotdesiles Posté(e) 8 janvier 2012 Auteur Posté(e) 8 janvier 2012 Pour la dispo de droit, oui tu peux demander en cours d'année, mais elle sera prise en compte 1 ou 2 mois après la demande. Barbie14, tu peux faire une demande de dispo pour reprendre des études à la rentrée 2012. Tu ne seras pas rémunérée et ça sera, je pense, accepté. C'est différent du congé de formation, qui, lui, est rémunéré à hauteur de 85 % il me semble du salaire, pendant 1 an, mais après, comme tu le disais, tu dois 3 ans dans l'éducation nationale. Bon dimanche
mincealors Posté(e) 8 janvier 2012 Posté(e) 8 janvier 2012 C'est différent du congé de formation, qui, lui, est rémunéré à hauteur de 85 % il me semble du salaire, pendant 1 an, mais après, comme tu le disais, tu dois 3 ans dans l'éducation nationale. Non, c'est 80%
mincealors Posté(e) 8 janvier 2012 Posté(e) 8 janvier 2012 Sinon, tu trouveras des tas d'info sur les différents types de dispo (de droit ou pas, c'est selon) sur le KISAITOU en ligne http://www.snuipp.fr/Kisaitou/DEBUT.html
Themis75 Posté(e) 8 janvier 2012 Posté(e) 8 janvier 2012 Bonjour, Je suis en dispo depuis le 3 janvier. Je comptais reprendre en septembre 2012 mais n'ayant plus trop la foi dans ce métier, j'ai envie de protéger mes arrières. Je m'explique. J'ai demandé une dispo de droit (enfants de moins de 8 ans). Je me suis inscrite au concours d'entrée dans une école d'auxiliaire de puériculture. Si je réussis, je commencerais la formation en septembre 2012. Je peux reconduire ma demande de dispo. Mais, cela poserait-il un problème si l'IA apprend que je suis en formation au lieu de rester chez moi à m'occuper de mes loulous? En même temps, demander une dispo pour formation, l'IA accepte au compte-gouttes et il faut en plus que ce soit affilié à leur liste et on leur doit encore 3 ans. Alors que là, si j'ai le diplome AP en poche, je pourrais librement choisir l'EN ou démissionner mais en ayant de quoi me retourner. Savez-vous donc si cela pose un problème au niveau employeur et aussi au niveau sécurité sociale.Avez-vous tenter la même chose? Je vous remercie d'avance pour vos réponses. Si ce n'est pas indiscret pourquoi as-tu pris une dispo en cours d'année? Comment tes collègues ont-ils pris ça?
Amelie375 Posté(e) 8 janvier 2012 Posté(e) 8 janvier 2012 Bonjour, Je suis en dispo depuis le 3 janvier. Je comptais reprendre en septembre 2012 mais n'ayant plus trop la foi dans ce métier, j'ai envie de protéger mes arrières. Je m'explique. J'ai demandé une dispo de droit (enfants de moins de 8 ans). Je me suis inscrite au concours d'entrée dans une école d'auxiliaire de puériculture. Si je réussis, je commencerais la formation en septembre 2012. Je peux reconduire ma demande de dispo. Mais, cela poserait-il un problème si l'IA apprend que je suis en formation au lieu de rester chez moi à m'occuper de mes loulous? En même temps, demander une dispo pour formation, l'IA accepte au compte-gouttes et il faut en plus que ce soit affilié à leur liste et on leur doit encore 3 ans. Alors que là, si j'ai le diplome AP en poche, je pourrais librement choisir l'EN ou démissionner mais en ayant de quoi me retourner. Savez-vous donc si cela pose un problème au niveau employeur et aussi au niveau sécurité sociale.Avez-vous tenter la même chose? Je vous remercie d'avance pour vos réponses. Bonjour, Ayant réussi à un concours infirmier, je pensais demander une dispo de droit (j'ai 2 jeunes enfants) pour commencer ma formation infirmière. Etant de nature très prudente, je me suis renseignée auprès des syndicats et de mon administration .... L 'administration enquête, et vérifie que la dispo octroyée de droit, n'est pas utilisée à d'autres fins (études, job etc ....) Dans de nombreuses académies, les dispos sur autorisation (reprise d'études) sont de moins en moins accordées pour cause de nécessité de service. Je n'ai donc pas tenté le diable et j'ai perdu mon concours infirmier puisque le congé de formation ne m'était pas accordé, ni la dispo pour études. Eh oui, j'en suis là. J'en ai hurlé de rage, mais je ne pouvais pas financièrement me permettre d'être licenciée de l'EN pour fausse déclaration . Je te conseille de te renseigner sérieusement là dessus, car chaque académie fait les choses à sa sauce. Mais ce n'est que le récit de mon vécu, je ne sais pas si cela est applicable partout (mon académie est déficitaire en enseignants)
barbie14 Posté(e) 8 janvier 2012 Posté(e) 8 janvier 2012 Bonjour Themis75, Je me suis mis en dispo en cours d'année car je pense que je m'y suis mal pris depuis la rentrée. En fait, le cycle 3, c'est pas pour moi : marre d'être un dragon, marre de la pression des parents, et de l'institution( le programme en Cm1 est ingérable, en tous cas pour moi). Pourtant, j'étais en clis l'année dernière. Il y avait une tonne de boulot aussi mais la relation avec les enfants était autre et au moins je bossais pour trouver des solutions pédagogiques et non pas à courrir tout le temps et dire aux enfants de se dépêcher. D'ailleurs, j'ai été inspectée et j'ai eu un très bon rapport. Mais cette année, j'ai coulé. Le directeur m'a dit que j'étais très dure envers moi-même, que j'avais fait du bon boulot avec un super projet (tournage d'un film). Oui mais, je n'ai plus la foi et mes fils m'ont dit que je n'étais jamais présente avec eux. Alors, j'ai décidé de faire un break. Les collègues ont très bien compris et m'ont même dit que s'ils pouvaient, ils feraient la même chose. Sinon, je sais que je quitte une super équipe et les élèves finalement n'y sont pour rien( d'aiileurs le dernier jour, je n'en menait pas large, ils m'ont prouvé que j'étais leur maîtresse). Je ne regrette pas mon choix, je suis juste désabusée du système (pas du métier, car je reste persuadée que je suis faite pour enseigner mais pas dans ces conditions). Donc, c'est pour cela que j'envisage une formation à mes frais pour couvrir mes arrières si je décide de quitter l'EN définitivement. Bon dimanche.
barbie14 Posté(e) 8 janvier 2012 Posté(e) 8 janvier 2012 Amelie375, ne regrettes-tu pas ton choix?Perso, j'aurais tenté quand même. Je vais bien voir si l'admnistration mène une enquête jusqu'en septembre (je serai bien à la maison). En même temps, je ne vois pas comment ils peuvent savoir que tu fais une formation. Et puis, la formation AP ne dure que 11 mois. Mais il faut d'abord que je réussisse l'examen.
coquelicotdesiles Posté(e) 8 janvier 2012 Auteur Posté(e) 8 janvier 2012 Est-ce que quelqu'un sait avant quelle date doit-on demander une mise en disponibilité ? 31 janvier ou 31 mars ?
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