Biyani Posté(e) 18 août 2004 Posté(e) 18 août 2004 Salut Cette année nous devions payer nos photocopies avec nos Coop de classe : dur, dur ! Autant dire que 3/4 de notre Coop y passait! Heureusement on avait une machine à polycopier, mais ca commence à être difficile de trouver de l'alcool et des carbones ! Cette année je fonctionnerai avec ce qui me reste de l'année dernière. Notre système de photocopie va changer : surprise donc pour la rentrée !
Méli Posté(e) 18 août 2004 Posté(e) 18 août 2004 Pour l'année prochaine, c'est illimité !!!! Mais bon chacun doit avoir commandé son papier nécessaire pour l'année ...
dada Posté(e) 18 août 2004 Posté(e) 18 août 2004 chez moi c'est un contrat de 25000 phocopies pour l'année pour 3 classes, je ne donne pas de consignes, à chacun d'être raisonnable et pour le moment tout s'est bien passé :P
Anwamanë Posté(e) 18 août 2004 Posté(e) 18 août 2004 -------------------------------------------------------------------------------- problème posé: comment passer d'une utilisation abusive à une utilisation raisonnée et pertinente du point de vue pédagogique et des apprentissages ? -------------------------------------------------------------------------------- 1 Le constat - l'usage abusif du photocopieur depuis la mort du duplicateur. Depuis longtemps l'école a voulu reproduire pour chaque élève des documents, des exercices... Pour témoigner à quel point l'auteur de ces lignes fait partie de la préhistoire, je me souviens jeune instituteur d'avoir utilisé la "pierre humide" sorte de pâte argileuse qui avec un carbone hectographique permettait de manière plus ou moins hasardeuse de réaliser des tirages manuels. Plus tard, j'achetai avec mes propres sous une bonne vieille ronéo à alcool, autrement dit duplicateur qui permettait de tirer des textes écrits à la main ou tapés à la bonne vieille machine à écrire sur des carbones qui ne manquaient pas d'être très salissants. Le côté aléatoire de la réussite du tirage et la nécessité de passer par un travail de la main limitait toutefois le recours à la machine. Les dernières ronéos à alcool sont progressivement retirées pour des raisons pratiques et relatives à la santé (émanations). Progressivement, des machines électriques et en particulier certaines qui permettaient de réaliser un polycopié à partir d'une page de manuel en noir et blanc vinrent faciliter le travail. Le photocopieur vint ensuite et après l' époque douloureuse du "feuille à feuille" où la machine partagée tombait vite en panne, on voit aujourd'hui dans nos écoles des machines souvent performantes, parfois avec trieuses et agrafeuses. Des relieuses manuelles équipent souvent les écoles. Dans certains cas, en général hors de l'école, il est possible d'effectuer des tirages couleurs. Les progrès techniques accomplis en informatique permettent aujourd'hui de réaliser des tirages à partir de documents très divers prélevés dans des supports de nature variée. Si le coût économique du tirage papier reste un facteur de pondération du nombre de tirages, dans certaines écoles bien dotées par leur commune ou assises sur une coopérative riche, le nombre de tirages par classe peut être de une à trois photocopies par jour... Cela chiffre vite. L'examen des cahiers des élèves montre une forte présence de la photocopie de la maternelle au CM2. Tour à tour support d'exercices ou documentaire, elle peut être également un outil de communication ou de mise en mémoire d'écrits. Certains cahiers d'élèves, notamment en sciences, en histoire, sont remplis à près de 80% de photocopies. Cela interroge évidemment sur ce que l'on fait de ces écrits et il nous semble qu'entre la réprobation et l'abus, il doit exister une voie raisonnée et pertinente du bon usage de cet outil. 2 les problèmes posés par la photocopie a) ils sont d'ordre légal / relatif au droit d'auteur Le droit de l'auteur doit être respecté, que son oeuvre soit éditée sur papier ou numérique (site web, cédérom). Des normes européennes le précisent aujourd'hui: http://ecommerce.wipo.int/survey/html/3-fr.html Droit de citation et droit d'auteur http://www.ac-besancon.fr/siteaca/internet...3?IdPage=1155Un avis d'éditeur vis à vis de la photocopie des manuels http://www.scolartek.com/reproduction.html Point de vue de l'auteur Gilles Pellerin http://www.ledevoir.com/2004/04/23/52833.html Le copilleur et le copillage http://fr.wikipedia.org/wiki/CopilleurCFC CENTRE FRANCAIS DU DROIT D'EXPLOITATION DE LA COPIE http://www.cfcopies.com/V2/ Cet organisme exerce des fonctions comparables à celles de la SACEM (oeuvres musicales) ou de la SACD (société des auteurs dramatiques). le SNUIPP et le photocopillage http://78.snuipp.fr/Index/P/Photocopillage.htm Le point de vue des professionnels documentalistes et bibliothécaires http://www.enpc.fr/~michel-j/publi/JM295.html B) ils sont d'ordre économique : Le coût par page est élevé. Au prix du papier il faut ajouter celui de l'entretien du photocopieur . Cela dépasse souvent celui de l'achat d'une série de manuels pour la classe. c) ils sont d'ordre environnemental et d'ordre éthique - question de l'eedd (éducation à l'environnement et au développement durable) / la question de la préservation de la forêt : on connaît aujourd'hui la nécessité de limiter la déforestation. Plus de 20% des arbres abattus le sont pour le papier: http://www.greenpeace.fr/foretsanciennes/papier.php3 http://alsace.nature.free.fr/Environnement/bois.htm ( perso , en métropole, j'imprimais sur du papier recyclé...là je vais devoir commander sur le net..tant pis..) Si des efforts sont faits pour recycler le papier, la consommation de papier dans le monde continue de grimper. On note également que les photocopieurs consomment de l'énergie et que les cartouches d'encre (tonner) doivent être recyclées car elles sont très polluantes. - concordance entre la formation du citoyen et l'objectif de préservation et d'économie : il semble difficile à l'heure où l'eedd entre dans nos programmes de continuer à l'école d'avoir vis à vis du papier des attitudes aussi dispendieuses. On observe en effet, outre le problème posé par la photocopie en elle même , que très souvent toute la page n'est pas occupée et par conséquent un gaspillage de papier "blanc" tout à fait significatif qui vient s'ajouter à celui observable dans les poubelles de classe. d) du point de vue du livre et de la lecture- l'écrit photocopié est peu ou mal identifié: Il n'est pas toujours facile pour l'élève de comprendre face à la photocopie qui en est l'auteur, d'où vient l'extrait, sa date d'édition. le maître note rarement les sources du document original et celui n'est pas toujours présenté aux élèves. Très souvent le passage de la couleur au noir et blanc rend plus complexe encore la bonne lecture du document. - le statut du document n'y est pas clair (photocopie de reproductions…), place de la consigne, collages de documents divers, part du maître dans la création ou non d'exercices . Par exemple, la photocopie d'une photographie d'un tableau lui même reproduit et peut-être recadré dans un manuel mérite que l'on donne des clés au jeune lecteur. Très souvent, il y a confusion entre des types de documents divers (consigne du maître ou d'un manuel, questionnaire, reproduction d'un document historique ou d'un extrait d'oeuvre littéraire...). Cela impose parfois au jeune lecteur plusieurs niveaux de lecture et rend difficile l'appropriation et la bonne interprétation des documents. - la mise en page du document n'est pas en cohérence avec celle du cahier : la photocopie se plie, se froisse, se décolle). Les maîtres ont de plus en plus recourt à des cahiers grand format mais dès que l'on plie une page on peut être certain que l'élève ne reviendra pas lire le texte photocopié. - la cohérence et la continuité du livre disparaissent et avec tout ce qui est l'orientation dans l'écrit long ( la photocopie n'est plus le livre au sens strict). On perd des indicateurs très utiles: compréhension des titres et sous-titres, des paragraphes... L'extrait n'est pas situé dans le livre. Pourtant il est souvent une aide de savoir s'il vient de tel ou tel chapitre ou partie, s'il est introductif ou marque une synthèse, une conclusion... La page d'un livre c'est comme l'extrait d'un film dont on n'aurait pas vu le début et dont on ne pourrait pas toujours voir la suite... e) du point de vue de l'écriture La photocopie est souvent donnée comme support d'exercices: - la place laissée à la main de l'enfant est trop limitée (qcm, phrases à trous ): cela n'incite pas forcément à la vigilance orthographique - l'espace est mal repéré (pas de lignes Sieyes en général) et l'écriture y est maladroite (format) - on fait écrire très souvent au crayon à papier comme si la photocopie imposait moins de soin que les travaux à l'encre - nombre d'élèves écrivent alors en script ou en imitant la graphie imprimée sur le document. De fait, les élèves voient moins l'écriture manuscrite de l'adulte. Il arrive même que le maître utilise des "polices manuscrites" qui ne sont pas la véritable écriture manuscrite et ne respectent pas toujours les liens entre les lettres. - il est difficile de corriger lisiblement sur une photocopie où les espaces nécessaires à la correction sont souvent absents. - Tout cela ne favorise pas le respect des programmes sur la durée d'écrit par jour (lire et écrire au cycle 2,2h30; au cycle 3, ah...) 3 des règles de base Nous proposons à partir de ces constats de donner un cadre de fonctionnement: a) tout recours à la photocopie doit être justifié : on ne doit pouvoir trouver l'écrit correspondant ni dans un manuel ni dans un ouvrage accessible même en petit groupe, la photocopie doit permettre surtout de diffuser des documents originaux crées par les élèves ou le maître (elle peut même permettre d'aider à reconstituer ou créer un livre). B) il faut limiter a priori le budget ( 2 photocopies par semaine serait bien ) une dépense se prévoit et ne doit pas être à la charge des familles. La coopérative de l'école n'a en principe pas vocation à payer les photocopies à moins d'un projet de classe spécifique. c) tout écrit doit être identifié (auteur, éditeur, date) et doit permettre de retrouver l'écrit long original (l'idéal étant de le présenter). d) tout document distribué doit faire l'objet d'une véritable appropriation par les élèves et favoriser l'activité de ceux - ci. 4 Des pistes-une gestion coopérative des photocopies par la classe: on peut faire calculer les dépenses occasionnées. L'idéal serait que ce soit en débat réglé que l'on décide des photocopies que l'on fera pour la classe: les élèves peuvent décider de tirer des pages de cahier pour un élève absent, de dupliquer une reproduction intéressante d'un schéma scientifique ou d'une poésie... Le conseil de coopérative peut les inciter à se responsabiliser en connaissance de cause et comprendre que la photocopie n'est en rien "gratuite". - limiter le nombre de photocopies par semaine et par élève - préférer à chaque fois le document original à la photocopie : exemple ticket de caisse, billet de train, dépliants, affiches documents publicitaires divers qui permettent nombre d'activités. Les élèves et leurs familles peuvent être associés à la collecte de ces "écrits sociaux". On peut fabriquer de nombreux jeux de lecture ou des problèmes de mathématiques à partir d'un ticket de caisse ou d'un dépliant publicitaire... - disposer d'un accès aux originaux (espace dans la bibliothèque de classe, affichage) et repérage de la page photocopiée... - apprendre à organiser la page avec les élèves : celle de la photocopie , celle du cahier en notant les références. - apprendre à monter la page à photocopier - apprendre à brocher un texte et à calculer une mise en page des feuillets - apprendre à photocopier et découvrir le photocopieur et les différents appareils permettant de reproduire des textes, apprendre à faire un recto-verso (problème de sens) - apprendre sur la photocopie à distinguer la consigne, les différentes sources ou types d'informations - mener des lectures actives : avec les ciseaux (prélever des infos… choisir), avec le surligneur, entourer, souligner … - jouer avec le texte: savoir travailler sur le repère des connecteurs, des anaphores, le squelette d'un texte (découper un texte.. bricoler sa construction etc….) pour mener ensuite des activités d'écriture. Procéder par collages, déplacements, création de puzzles... - savoir repérer un dialogue (mise en couleur) - savoir utiliser la photocopie pour mémoriser (plier la page, cacher progressivement ou au contraire l'utiliser comme guide ou aide à la relecture) - apprendre à recopier une information essentielle ou à la traduire en termes plus simples (une fois prélevée, il n'est pas obligatoire de conserver la photocopie qui aura été alors un simple outil de recherche, de travail , d'expérimentation...) - savoir coller et légender le document photocopié en le mettant en page correctement - savoir concevoir une fiche documentaire à partir d'une photocopie (mise en page sur fiche bristol afin de constituer un référent) - prélever dans une photocopie des phrases ou des éléments qui serviront à constituer des fichiers référents permettant par exemple de procéder par analogie... - utiliser la photocopie de la couverture des livres pour savoir ranger les ouvrages de la bibliothèque, ou rappeler quel livre a été emprunté en petite section... - utiliser les procédés de réduction ou d'agrandissement du photocopieur (réaliser un dessin détaillé en bande dessinée, agrandir un plan ou une photographie, réduire une carte afin de faire tracer son contour par transparence...). On trouvera de nombreuses utilisations du photocopieur en arts visuels (symétrie, collages, figures à compléter...). - constituer dans la classe un album des photocopies distribuées, celui-ci pouvant servir de matrice ou de référent en cas de besoin ultérieur. - veiller à lutter contre les photocopies orphelines ou apprendre à les récupérer comme brouillon. - exercices intéressants : *expliciter à des camarades qui ne l'ont pas le contenu d'une photocopie et l'information qu'elle apporte, savoir la résumer par écrit *Etre capable de retrouver parmi plusieurs ouvrages ceux dont vient une photocopie ou un extrait photocopié (peut se faire dès la maternelle avec des pages d'albums) /nécessité de prélever divers indices textuels, relatifs à la mise en page, la typologie... * être capable de retrouver parmi trois résumés celui qui correspond à la photocopie donnée Toute distribution de photocopie doit s'accompagner du DQPQ - D'où ça vient ? - Qui l'a écrit ? - Pourquoi nous l'a-t-on donné ? - Qu'allons-nous en faire ? La découverte d'une photocopie doit permettre de se placer en situation problème ou de répondre à une question. On peut par exemple solliciter les élèves pour des exercices d'interprétation (par exemple à partir de la reproduction d'un tableau ou d'un schéma, être capable d'émettre des hypothèses, de proposer un titre ou de rédiger une courte description : ce que je vois, ce que j'en pense, les questions que je me pose Cas particulier : la fiche d'évaluation réalisée par le maître (mais là aussi il faut distinguer ce qui est consigne, exercice inventé, " vrai faux document " , photocopie de " vrai " document
lilie2fr Posté(e) 18 août 2004 Posté(e) 18 août 2004 Affable76 tu devrais mettre tes sources ne serait-ce pas extrait de prepaclasse ?
Anwamanë Posté(e) 18 août 2004 Posté(e) 18 août 2004 Oups, désolée en général, je mets le lien ( quand j'y pense... _bl_sh_ ) mais oui oui c'est bien prépaclasse ! je retrouve le lien et le mets !!
Yzaza Posté(e) 24 août 2004 Posté(e) 24 août 2004 Dans mon école, c'est NO limit et ça fonctionne plutôt bien: d'une année à l'autre il reste un reliquat de feuilles, preuve que l'on n'abuse pas... Yzaza
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