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Posté(e)

Bonjour Goelette,

je n'ai pas d'enfant et ne suis pas enseignant. Je ne blame pas les enseignants ni le système éducatif que je ne maîtrise pas dans son ensemble.

Mon point de vue n'est pas de juger un tel comportement de la part d'un enseignant comme indigne, mal, non approprié ou non professionel...

Cependant, comprendre le contexte social dans lequel l'enfant évolue (comme vous le soulignez "les méthodes étaient beaucoup plus cadrantes que maintenant, et pourtant, je n'ai jamais eu la sensation de souffrir") et adapter son approche est non pas plus raisonnable mais facilite le dialogue avec l'enfant et ses parents pout l'amener à apprendre.

Bien sûr ce role est ingras, les enseignants ne sont pas des psychologues ni des assistants sociaux. La discipline est indispensable à tout apprentissage...

Comment faciliter le dialogue avec les parents pour inculquer cette discipline et comprendre qu'elle est nécessaire tout en définissant des limites qui ne pertubent pas l'enfant ?!

Le comportement qui est évoqué ici est certainement celui d'un enseignant exigeant, mais je suis certain que si il prenait le temps d'expliquer sa démarche pédagogique à l'élève, ce dernier serait plus enclin à la suivre.

Posté(e)

Dans la mesure où les enfants d'aujourd'hui ne sont plus les enfants d'hier, pourquoi continuer à penser que les méthodes d'enseignement d'hier peuvent encore marcher aujourd'hui?

Est-ce un bien (pour eux et pour les autres), que les enfants ne soient plus les mêmes aujourd'hui qu'hier ?

Les méthodes d'enseignement ont beaucoup changé, les élèves et les parents sont très écoutés, mais je persiste à penser que nous ne sommes pas des commerçants, qui devons contenter le client, nous avons reçu une formation, des objectifs à atteindre, qui nécessitent parfois qu'on dise ou fasse des choses qui ne font pas plaisir.

Et les enseignants ne sont pas des animateurs.

Bonjour Goelette,

je n'ai pas d'enfant et ne suis pas enseignant. Je ne blame pas les enseignants ni le système éducatif que je ne maîtrise pas dans son ensemble.

Mon point de vue n'est pas de juger un tel comportement de la part d'un enseignant comme indigne, mal, non approprié ou non professionel...

Cependant, comprendre le contexte social dans lequel l'enfant évolue (comme vous le soulignez "les méthodes étaient beaucoup plus cadrantes que maintenant, et pourtant, je n'ai jamais eu la sensation de souffrir") et adapter son approche est non pas plus raisonnable mais facilite le dialogue avec l'enfant et ses parents pout l'amener à apprendre.

Bien sûr ce role est ingras, les enseignants ne sont pas des psychologues ni des assistants sociaux. La discipline est indispensable à tout apprentissage...

Comment faciliter le dialogue avec les parents pour inculquer cette discipline et comprendre qu'elle est nécessaire tout en définissant des limites qui ne pertubent pas l'enfant ?!

Le comportement qui est évoqué ici est certainement celui d'un enseignant exigeant, mais je suis certain que si il prenait le temps d'expliquer sa démarche pédagogique à l'élève, ce dernier serait plus enclin à la suivre.

Je ne parle pas de la situation qui a motivé l'auteur du sujet, que je n'ai pas relu, mais analyse la relation actuelle parents-profs des écoles.

Les parents ont beaucoup plus la parole à l'école que lorsque j'étais élève, ils ont même un pouvoir décisionnel sur quasiment tout, y compris l'orientation finale, ce qui rend, du coup, les classes de plus en plus hétérogènes et le niveau général de plus en plus bas, parce que moins on en fait faire, et moins les élèves en font.

Les PE sont beaucoup plus à l'écoute de leurs élèves qu'autrefois, différencient de plus en plus, sont de moins en moins sévères.

Les élèves sont de moins en moins travailleurs, perfectionnistes, de plus en plus insolents et frondeurs, même petits, surtout dans les classes dans lesquelles il n'y a pas de cadre.

Les parents ont de plus en plus de droits (réels ou qu'ils s'arrogent) et de moins en moins de devoirs vis-à-vis de l'école et des enseignants.

Dons très franchement, je ne vois pas trop ce qu'il est possible de faire sans changer carrément le rôle de l'école.

Je suis issue d'un milieu ouvrier, je dois beaucoup à l'école et à mes enseignants (du primaire surtout), et je suis persuadée qu'une grosse part de ma réussite en classe est due à l'attitude de mes parents que je n'ai JAMAIS entendus remettre en question devant moi des propos, des actes ou un travail de mes enseignants.

Ça ne veut pas dire qu'ils étaient toujours en accord, mais déjà, ils étaient moins pointilleux, moins juges, ils faisaient davantage confiance, mais en plus, si quelque chose qui leur déplaisait vraiment remontait à leurs oreilles, ils réglaient cela d'adulte à adulte, en dehors de notre présence, si bien que je n'ai appris qu'adulte (ou presque), quelques anecdotes arrivées avec mes instituteurs dans mon enfance.

Et la plupart des familles agissaient de la sorte.

De nos jours, ce sont les foyers de ce type qui sont minoritaires, même si le degré de propos désobligeants ou jugement de valeur concernant leurs enseignants devant les enfants est variable. Ce n'est pas étonnant que nous ne recevions plus en classe de la part de nos élèves le respect qui nous est dû, que les classes soient de plus en plus agitées, même dans les écoles favorisées, et qu'il y soit de plus en plus difficile d'y conduire des leçons correspondant à leur niveau.

On pourra encore baisser le niveau d'exigences, enlever toutes les pratiques contraignantes pour les remplacer par du ludique, ne plus noter, ne plus jamais évaluer négativement, ..., mais je reste persuadée que le niveau continuera de baisser, que les difficultés persisteront, et les mécontentement, les critiques aussi.

Anecdote : Une dame de service surveillant la cantine dans la bonne école d'une ville, m'a raconté que plus ça allait, plus les enfants étaient bruyants, désobéissants, insolents et grossiers avec le personnel, et qu'un enfant, qui avait déjà reçu plusieurs avertissements, avait été exclu temporairement car il avait insulté une cantinière, devant témoins.

Et bien, c'est la "révolution" dans cette école ! Les parents se mobilisent.

Ben oui, c'est scandaleux de mettre des parents dans la difficulté en empêchant leur enfant de manger à la cantine ... :devil:

Là aussi, les enfants ayant changé, les personnels devraient adapter leur tolérance au bruit, à la violence et aux insultes ?

Posté(e)

Les enfants ont changé. Je ne dis pas que c'est un bien, je dis que c'est un fait.

Il y a plus d'enfants qui se comportent mal, dans les files d'attentes, dans les parcs, les restaurants? Regardez les parents! Ils se bagarrent et se bousculent pour une place au premier rang d'un spectacle scolaire pour enregistrer une vidéo, se mettent debout pour avoir une meilleure prise sans se soucier des personnes derrière.

Il y a un problème dans un fast food qui ralentit le service? Le parent qui fait un scandale se voit offrir un dessert gratuit tandis que ceux qui attendaient bien civilement passent au mieux pour des moutons.

Mais pourquoi les adultes ont-ils se genre de comportement? Parce qu'ils y gagnent! Désormais, le faire savoir compte plus que le savoir faire! La débrouille prime sur l’honnêteté.

On peut regretter qu'une partie de la société envoie comme message aux enfants et aux adultes qu'il faut avoir tout, tout de suite et sans effort et que le plaisir est dans l'avoir.

Mais on ne peut pas dire non plus que c'était mieux avant. Quand j'étais en CM2, ma mère était allée voir le maître pour faire un point, parce que j'étais une élève assez dissipée. Au cours de l'entretien, il avait parlé de son fils, qui avait un an de moins que moi: le maître avait expliqué que quand son fils désobéissait, il le frappait avec un ceinturon! J'avais entendu mes parents en parler (ils ne me l'avaient pas dit, bien sûr) A l'époque, on trouvait ça un peu dur, mais ça ne choquait personne. Je ne regrette pas que ce genre de traitement soit devenu inacceptable de nos jours.

Quand j'étais enfant, s'il restait des biscuits périmés, c'était bon pour les gosses!

Quand j'étais enfant, un adulte avait raison juste parce qu'il était l'adulte... Désolée, ce n'était pas le bon vieux temps!

J'ai de l'école une expérience qui ressemble à la vôtre: un lieu d'apprentissage que je fréquentais avec plaisir. Je me rappelle des années après par exemple les leçons sur les volcans en CM1 quand le maître nous montrait des films super 8 qu'il avait tourné au cours de vacances à Reykjavik. J'étais heureuse d'aller en classe: je n'aimais pas tout (Je détestais cordialement les exercices de BLED par exemple) mais en septembre j'étais contente de rentrer... pour les copains, pour la nouvelle année, pour l'odeur des classes fermées depuis plus de deux mois.

Mes trois enfants ont été moins heureux que moi en primaire. L'aînée s'y ait sagement prodigieusement ennuyée (Et ça continue en classe de seconde). Le deuxième y a été très malheureux car dyslexique: il est tombé sur des enseignants qui ne voulaient rien adapter car si on le faisait pour lui, il faudrait le faire pour d'autres (méthode à l'ancienne, sans doute?)... Le troisième est passé à 2 doigts de la phobie scolaire avant de retrouver du bonheur en changeant d'école, c'est pourtant un petit garçon sage, scolaire perfectionniste, qui a le goût de l'effort et de la réussite.

Enfants et petits enfants d'enseignants, nous avons toujours transmis aux notres l'importance de l'école, le fait qu'ils y allaient pour apprendre. Peut-être trop. Ils en sont revenus déçus.

C'est un fait que les classes sont devenues plus hétérogènes qu'autrefois.

C'est un fait qu'elles sont plus chargées par chez nous qu'autrefois. J'étais dans des classes de 18 à 24 élèves (et on trouvait que 24 c'était beaucoup). En CP le petit était dans une classe de 32!

A mon avis, dans ces conditions, il n'est plus possible d'enseigner pour tous. Alors, en fonction de la population à laquelle l'enseignant s'adressera (les bons, les moyens, les plus faibles), il y aura des laissés pour compte. Le moule est de plus en plus étroit et les enfants en débordent de plus en plus. C'est regrettable mais c'est comme ça.

A un moment, la seule solution viable est à mon avis, de prendre les enfants tels qu'ils sont, non tels qu'on les voudrait, pour les amener aussi loin qu'ils peuvent et que l'on peut.

Posté(e)

Ou de faire le nécessaire pour que ce qui fait qu'ils sont comme ils sont soit sanctionné.

Posté(e)

Bonjour,

Je cite Ours bleu "Il y a plus d'enfants qui se comportent mal, dans les files d'attentes, dans les parcs, les restaurants? Regardez les parents! Ils se bagarrent et se bousculent pour une place au premier rang d'un spectacle scolaire pour enregistrer une vidéo, se mettent debout pour avoir une meilleure prise sans se soucier des personnes derrière"

Ours bleu, Socrate et Hésiode en leurs temps faisaient déjà le même constat que toi. On a retrouvé des inscriptions sur une poterie babylonienne datant de 2000 ans avant notre ère, se plaignant de la jeunesse...

Oui, les prendre tels qu'ils sont, j'entends des enfants et poursuivre notre rôle éducatif, inlassablement, pour les conduire à être ce que l'on voudrait: des citoyens libres et éclairés.

Posté(e)

Bonsoir,

pour rejoindre Ekole, il est vrai que quelque soit le sujet sociétal abordé, l'histoire nous enseigne que celà a toujours été mieux avant.

J'ai pour ma part 26 ans, je ressens cependant une grande différence de comportement et de laxisme évident des parents à l'école, des parents qui veulent tout, maintenant, et dont les plaintes de l'enfant gâté sont la preuve évidente de la défaillance du système scolaire.

Un tel comportement est cependant radical, on se plaignait aussi en 1993 des cartables trop lourds, des classes surchargées et des enfants gâtés ou mal élevés.

La plupart des parents veulent, je pense, la meilleure éducation possible pour leurs enfants. Les origines sociales et l'expérience de ces parents sont à l'origine de tels comportements laxistes, ou alors trop exigeants.

La généralisation de cette tendance des écoliers à être vulgaires et mal-élevés vient peut-être aussi de la facilité d'accès à l'information, de la rapidité de sa diffusion. Il y a aussi je pense une éducation à faire ici...

Et de nombreux parents voient leurs enfants leur échapper, non pas par les mauvaises fréquentations de ces derniers, les jeux vidéos ou la télé mais simplement par la constante différence de génération et le fossé de compréhension qui en résulte. Je n'avais pas accés à internet ou a un téléphone portable par exemple et trouvais encore peu celà choquant de voir des enfants de 8 ans avec un téléphone portable...

Les enseignants sont je pense responsables de l'éducation de leurs élèves et redevables de comptes qu'auprès de leurs pairs.

Le dialogue avec les parents est cependant nécessaire et indispensable afin de toujours expliquer cette exigeance de rigueur et discipline, reste à se mettre d'accord sur ces termes.

Posté(e)

Bonsoir,

pour rejoindre Ekole, il est vrai que quelque soit le sujet sociétal abordé, l'histoire nous enseigne que celà a toujours été mieux avant.

J'ai pour ma part 26 ans, je ressens cependant une grande différence de comportement et de laxisme évident des parents à l'école, des parents qui veulent tout, maintenant, et dont les plaintes de l'enfant gâté sont la preuve évidente de la défaillance du système scolaire.

Un tel comportement est cependant radical, on se plaignait aussi en 1993 des cartables trop lourds, des classes surchargées et des enfants gâtés ou mal élevés.

La plupart des parents veulent, je pense, la meilleure éducation possible pour leurs enfants. Les origines sociales et l'expérience de ces parents sont à l'origine de tels comportements laxistes, ou alors trop exigeants.

La généralisation de cette tendance des écoliers à être vulgaires et mal-élevés vient peut-être aussi de la facilité d'accès à l'information, de la rapidité de sa diffusion. Il y a aussi je pense une éducation à faire ici...

Et de nombreux parents voient leurs enfants leur échapper, non pas par les mauvaises fréquentations de ces derniers, les jeux vidéos ou la télé mais simplement par la constante différence de génération et le fossé de compréhension qui en résulte. Je n'avais pas accés à internet ou a un téléphone portable par exemple et trouvais encore peu celà choquant de voir des enfants de 8 ans avec un téléphone portable...

Les enseignants sont je pense responsables de l'éducation de leurs élèves et redevables de comptes qu'auprès de leurs pairs.

Le dialogue avec les parents est cependant nécessaire et indispensable afin de toujours expliquer cette exigeance de rigueur et discipline, reste à se mettre d'accord sur ces termes.

Bonsoir,

Je ne dis pas que c'était mieux avant. je dis juste que de tout temps les adultes se sont plaints de la jeunesse qu'ils rencontraient. Conflit intergénérationnel, sans doute...

Posté(e)

Bonsoir,

Je ne dis pas que c'était mieux avant. je dis juste que de tout temps les adultes se sont plaints de la jeunesse qu'ils rencontraient. Conflit intergénérationnel, sans doute...

C'est exactement la teneur de mon post Ekole. :)

Et de nombreux parents voient leurs enfants leur échapper, non pas par les mauvaises fréquentations de ces derniers, les jeux vidéos ou la télé mais simplement par la constante différence de génération et le fossé de compréhension qui en résulte.

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