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dépression et crises d'angoisse - je ne veux pas reprendre en sept


Doko

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Tout pareil que toi Soniah; Le plus dur pour moi c'est de s'y mettre, parce qu'une fois que c'est parti, j'aime beaucoup préparer, trouver des idées mais ensuite je rame pour la mise en oeuvre et pareil je ne retrouve jamais ce dont j'ai besoin (pour dire, aujourd'hui je suis allée à la bibliothèque de ma ville pour chercher l'album que je veux étudier en classe plutôt que de chercher chez moi où il peut être :blush: bon pour ma décharge on a déménagé cet été) J'ai du mal à me lever tous les matins d'école mais une fois debout, j'arrête de réflèchir et j'y vais. En fait c'est ça : faut pas réflèchir mais agir; à trop réflèchir, on se fait des noeuds au cerveau, on voit tout ce qui ne va pas. Les vacances sont révélatrices, moi je suis tellement bien en vacances que je voudrais y rester tout le temps ;) et je me dis que c'est pas une vie de se lever le matin, d'aller s'occuper des enfants des autres plutôt que des siens, de toujours courir aprés le temps...

Pour moi pas question de changer d'école cette année, j'ai trop de la chance (dans mon malheur) un double niveau que je connais déjà, un petit effectif, des enfants sympas dans l'ensemble, une atsem au top, pas besoin de prendre la voiture (sauf quand y'a des réunions ou des grèves des trains). bref c'est vraiment moi le problème et la distance (forcément passer 8h par semaine dans les transports, c'est du repos en moins, des temps de préparation en moins ou plutôt à faire plus tard le soir)

Je pense pouvoir me rapprocher l'année prochaine mais la contre partie : école le mercredi (bon en même temps ça risque d'être comme ça pour tout le monde) donc se lever un jour de plus alors que c'est ce que je trouve le plus dur, préparer le mardi soir (alors que je m'octroie cette pause depuis des années) les risques de tomber dans une école bof (collègues, niveau, atsem, élèves, parents) or quand on est fragilisé, tout ça c'est important.

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Je suis arrêtée depuis le 19 novembre. Impossible à mes yeux de gérer le CE1 CE2, je n'arrêtais pas de remettre en question toutes mes séquences et surtout la lecture littérature.

Je pensais reprendre lundi mais au vu de mon état le médecin a prolongé mon arrêt et cette fois-ci je passe des anxiolithiques aux anti-dépresseurs car j'ai tellement honte de mon échec que je pleure chaque jour, ais des idées noires, n'est plus aucune joie de vivre. Le médecin ne désire pas que je vois un psy car selon lui, il risque de me fragiliser encore plus. Mais je ne sais pas comment m'en sortir. Je devrais reprendre le 31 janvier mais ai déjà des angoisses à reprendre ma classe 3 semaines avant les vacances, arriver comme un cheveu sur la soupe. Le pire c'est d'aller à l'inspection lundi donner à nouveau un arrêt de travail. Quelle honte je vais encore m'écrouler? 25 ans de carrière pour en arriver là? J'ai vraiment envie de démissionner car je trouve que l'on nous en demande de plus en plus, que l'on est seul pas accompagné et moi qui suis de nature perfectionniste qui aime faire les choses à fond, je n(y arrive plus. Le métier ne doit plus être fait pour moi. Je suis complètement perdue. Mais je vois que je suis loin d'être la seule ce qui n'est d'ailleurs pas forcément rassurant.

Tu peux faire appeler par quelqu'un pour dire que tu ne reprends pas, ou envoyer un mail, puisque tu le sais déjà.

Ça permettra à ton ien de s'organiser et à tes élèves d'avoir le même remplaçant.

Ensuite, l'arrêt de travail peut être effectivement mis à la boîte pendant les heures de fermeture, ou apporté par un ami, ton conjoint, ...

En ce qui concerne les antidépresseurs, c'est une bonne chose car tu verras que tu vas rapidement aller mieux.

Ensuite, il sera temps de te faire aider psychologiquement pour pouvoir reprendre.

J'ai également une vingtaine d'années d'ancienneté et je peux comprendre ton malaise : nous sommes vraiment dans une situation inconfortable : trop loin de la retraite, plus la fougue des débuts, et voyant le métier se dégrader fortement.

Bon courage à tous.

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Merci pour votre soutien et vos propos rassurants. Outre mon mal être professionnel, je cumule en plus en ce moment quelques petits soucis de santé qui pourraient paraître anecdotiques mais qui me gênent beaucoup au quotidien (notamment un genou qui se bloque régulièrement et m'empêche de me déplacer correctement...). Il est donc grand temps de penser à moi, de me soigner vraiment, mais en suis-je capable ?

Nat22, bon courage, prends soin de toi, je sais que tu vis une année très difficile...

Enseignante25, j'aurais pu écrire une grande partie de ton message, nos parcours se ressemblent.

Goëllette, tout se passe plutôt bien avec les collègues, les parents, la mairie... mais je ressens une énorme nostalgie de mon ex-école, où j'avais tous mes repères. Comme enseignante 25, j'ai choisi de changer d'école pour me relancer, je pensais que je saurais m'adapter sans souci, mais je n'y arrive pas, tout comme je n'arrive pas m'organiser avec mes CP/CE1, je n'arrive pas à cadrer mes petits monstres (qui ne sont quand même pas si méchants que ça, tout juste réfractaires au travail...), je n'ai plus aucun plaisir à faire classe, je me force depuis le début de l'année scolaire mais là, je suis à bout... Plus d'énergie, des nuits blanches, une boule au ventre en permanence, des idées qui deviennent sombres....

Le corps sait envoyer des messages quand on ne l'écoute pas: mal au dos, au genou, perte régulière de voix...Il faut apprendre à s'écouter des fois.

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J'ai décidé de ne plus aller en cours à partir du moment où je n'arrivais plus à trouver l'énergie de me lever le matin, et où ma voix ne voulait plus sortir. C'était les prémices d'une dépression qui m'a suivie un peu plus d'un an. Et si je remets les pieds en classe, nul doute que j'y replongerai...

Aucun métier ne mérite qu'on se fasse passer au second plan, et en particulier celui d'instit qui demande une énergie sur mesure pour faire face au quotidien et aux responsabilités qu'il impose.

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Je sais qu'il faut savoir écouter son corps, et je sais qu'il m'envoie des signaux depuis pas mal de temps (notamment quelques kilos perdus de façon surprenante, sans rien faire...) Je sais aussi que depuis la naissance de mes loulous, je n'arrive plus à gérer toutes les taches du quotidien + mon boulot + des activités persos, d'où un sentiment permanent de surmenage et la sensation de ne jamais être à la hauteur... Mais impossible de consacrer moins de temps à mon travail, je n'y arrive pas... Au contraire : j'avais pris un temps partiel cette année pour souffler un peu, et je n'ai jamais consacré autant de temps et d'énergie à mon travail !!!

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Juste un petit mot pour dire qu'il n'y a rien de honteux à suivre un manuel, à reprendre une séance qu'on a déjà faite même si elle n'est pas parfaite, à donner des fiches toutes prêtes.

Parce qu'on a aussi une vie, des enfants à nous et qu'on ne peut pas être à fond tout le temps.

Après, c'est difficile parce qu'on culpabilise. Mais parfois je préfère que ma séance soit un peu bancale/avoir pris des fiches toutes prêtes sur internet ET avoir passé du temps avec ma famille et m'être reposée plutôt que d'être crevée, irritable et surtout me rendre compte que tout le boulot effectué ne marche pas forcément mieux avec les élèves parce que je suis trop fatiguée...

C'est un gros travail sur soi d'accepter que ce ne soit pas parfait mais une fois que c'est fait, ça aide à relativiser et à travailler plus sereinement.

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C'est difficile de vous lire, ça me renvoie à plein de choses... mais je n'arrive pas à en sortir.

J'ai eu pas mal de soucis lors de ma PE2, car je posais trop de questions et que je ne trouvais pas d'aide à l'IUFM.

Résultat: prolongation, harcèlement moral avec bataille entre IEN et IUFM, si je faisais seule, on me reprochait de ne pas suivre les conseils, si je suivais les conseils, on me reprochait de ne pas faire seule. On m'a reproché d'être une "artiste" (tout ça car j'ai suivi un module d'arts visuels et que mes "oeuvres" ont plu lors de l'exposition) et de me changer les idées en créant (résultat, je ne crée plus rien depuis), on m'a reproché de me coucher tard en ayant un rendement pas assez productif, on m'a reproché d'avoir des élèves qui travaillaient trop bien par rapport à ce que je leur montrais (vu comme je me faisais descendre, je n'osais plus rien montrer et prétextais avoir oublié chez moi), tout ça a entrainé que j'avais l'angoisse de la feuille blanche et que j'étais devenue incapable d'écrire quoi que ce soit pour l'école. J'ai supplié des médecins de m'aider. Ils m'ont dit que mon cas était trop compliqué pour eux.

Résultat: pas d'arrêt, deux tumeurs, une prise de poids qui n'a pas cessé depuis mon entrée à l'EN, des pulsions suicidaires, mais j'ai tenu jusqu'à mon arrêt pour me permettre d'être prolongée et d'être opérée.

Lors de la prolongation, changement de circonscription, suivie pas le directeur de l'IUFM, et là, en travaillant moins car j'avais joué ma vie et que j'étais encore fatiguée des suites de l'opération, je me retrouve submergée de compliments par tous ceux qui me visitent. Je n'y comprenais plus rien! Résultat: titularisée avec comme remarque que, maintenant que j'avais décidé de travailler, il fallait que je continue ! :fear:

Depuis, il y a eu une période où j'avais pris de la distance, où je travaillais efficacement et ne stressais pas, mais c'est révolu. Le pire, c'est d'avoir pleine conscience de rater sa vie personnelle au soit disant profit de sa vie professionnelle.

Le pire, c'est de faire le point sur ma vie et de me dire que je ne suis pas heureuse parce que j'agis encore en fonction des critiques négatives reçues à mon entrée dans le métier (car à part des collègues qui ne se remettent pas en question, j'ai toujours eu des échos positifs sur mon enseignement).

Le pire, c'est de voir passer le bonheur et de ne pas savoir l'attraper. Je pourrais monter à cheval, peindre, dessiner, me balader dans les bois, bricoler, jardiner... mais non, je suis un zombie .

Alors, plein de courage à tous. Pensez à vos familles, pensez à vous... :wub:

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Bonsoir,

J'écris ici parce que je suis un peu perdu... J'ai des soucis de santé qui ont fait que j ai dû m'arrêter plusieurs fois depuis le début de l'année..

Je travaille dans une école située dans un milieu favorisé et les parents d'élèves ont écrit une lettre à l'insection pour se plaindre de mes absences et qu'elles sont inquiètes du suivi de leurs ennats. Celle qui est à l'initiative de la lettre est même venue m'agresser pour mes absences et critiquer ma pédagogie....

Du coup, je ne sais pas comment va réagir l'inspectrice?

En plus, je ne suis pas du tout soutenu par ma directrice, au contraire elle me descendrait devant les parents. Elle est en conflit avec toute l'équipe et l'IEN s'est dèjà déplacée par rapport à l'ambiance de l'école.

Bref, je n'en peux plus, je suis malade physiquement déjà mais en plus moralement cela me parait insurmontable de finir cette année dans ces conditions !!!!!!

Je ne sais plus quoi faire

  • J'adhère 1
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Actuellement, je m'aperçois que ma vie perso est "vide" (célibataire ne sortant guère) car j'ai trop fait passer mon boulot avant le reste (pas assez narcissique pour la psy de la MGEN). En arrêt, on pourrait penser que la vie est cool. Mais, en fait, je passe mes journées à tourner en rond comme un lion dans une cage car j'ai du mal à me distraire...

C'est cela aussi chez moi. Bon, je ne tourne pas en rond, à la place j'angoisse et je suis scotchée au canapé devant la télé qui sert à mettre mon cerveau en mode OFF. Je n'ai plus la force de rien faire. Ou alors je fais, mais tellement lentement...

Si encore je travaillais vraiment. Mais j'ai cette impression que tout ce que je ferai sera nul, donc je mets beaucoup plus de temps en ne faisant rien d'autre de surcroit. Je pars battue d'avance.

Le pire, c'est que j'y laisse ma santé et ma vie, et je ne suis plus toute jeune.

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Je sais qu'il faut savoir écouter son corps, et je sais qu'il m'envoie des signaux depuis pas mal de temps (notamment quelques kilos perdus de façon surprenante, sans rien faire...) Je sais aussi que depuis la naissance de mes loulous, je n'arrive plus à gérer toutes les taches du quotidien + mon boulot + des activités persos, d'où un sentiment permanent de surmenage et la sensation de ne jamais être à la hauteur... Mais impossible de consacrer moins de temps à mon travail, je n'y arrive pas... Au contraire : j'avais pris un temps partiel cette année pour souffler un peu, et je n'ai jamais consacré autant de temps et d'énergie à mon travail !!!

Je ne suis ni psy, ni médecin, ni rien du tout...mais à te lire, on a l'impression que "simplement", tu te débats, comme tout jeune parent, entre boulot, famille, gestion du quotidien...et que ce n'est pas facile....

Est-ce que c'est une dépression, ou une adaptation difficile à ce nouveau statut de parent? C'est une question qu'il faut te poser, ou poser à un professionnel....

Je ne veux pas avoir l'air de te juger, j'ai moi meme 2 enfants (dont un qui a presque l'âge de tes petits, ce qui m'a fait souvent me demander comment on pouvait survivre à des jumeaux??????), le dernier nous a fait nous lever la nuit pendant 18 mois....J'ai cru devenir folle...et quelques mois plus tard, tout va bien, on a retrouvé notre vie "normale"...qui n'est bien sûr plus celle qu'on avait sans enfants (on a VRAIMENT eu une vie sans enfants???????? :noelblush: )

Bref, bref...la vie n'est plus pareille, parfois bcp mieux, parfois moins bien, différente par beaucoup d'aspects en tous cas.....Il faut lâcher du lest, souvent, et profiter de tous les petits bonheurs.....Arrête toi, repose toi (avec 2 enfants?????????????????????), et repars tranquillement, en ciblant tes priorités....Tu peux bosser moins en étant tout aussi efficace en classe, sois en sûr....

Bon courage!

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Médecin de famille vu il y a une heure.

Immédiatement, il a constaté que j'étais pâle, aminci, faible, les traits tirés... Tension anormalement faible ==> Prise de sang à faire car il soupçonne une anémie. Je comprends donc mieux ma fatigue actuelle et mon incapacité à conduire.

Il m'a longuement écouté et m'a dit que pour lui, c'est très clair, je fais une dépression de type "burn out" , avec besoin de repos + consultations auprès d'un spécialiste + un médoc à prendre chaque soir. Il m'a également conseillé de contacter le médecin de l'EN (il y en a un ???) pour que ce soit mentionné dans mon dossier et pris en compte si jamais je ne réussis pas à reprendre le dessus rapidement.

Pour l'instant, deux semaines d'arrêt, mais selon lui, il faudra peut-être prolonger...

Bon courage à tous !

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