dictée en clis

[petitelaura]

coucou

faites vous des dictées en clis?

faites vous apprendre des mots?

j'hésite à refaire... car l'an passé bilan assez mitigé

certains y arrivaient, étaient fiers d'eux (3 sur 9) ....

d'autres n'avaient personnes pour les aider à mémoriser ou alors ne voulaient pas/ n'aimaient pas

du coup beaucoup de fautes

et au final, lors des productions d'écrit pas de réinvestissement...

pour eux c'est difficil de garder en mémoire et de transposer.....

du coup je voulais savoir comment vous faisiez?

merci

[anneso]

ARgh, mon message s'est effacé!

Alors ici, pour chaque son étudié on fait dictée en équipe et dictée négociée en binôme, puis apprentissage des mots a la maison puis dictée classique sur le cahier du jour, ils adorent. Les règles mises en œuvre (je mets au feminin pour trouver la lettre muette par exemple) sont bien intégrées car proposées par les pairs.

Une de mes élèves flippait car elle faisait trop de fautes, elle était tellement peu sure d'elle que même après avoir vérifié dans le dico que souris finissait avec un s elle n’était pas d'accord et disait que Sarko avait changé l'orthographe. Alors, on est allé voir les CE2, on leur a donné la même liste de mots qu'eux a orthographier et on a analysé leurs erreurs...Et bien c'etait les même que dans la CLIS, ça les a rassuré!

Pas de dictée de phrases cette année, que des dictées de mots, mais les années passées oui (j'avais des bons - beaucoup de dictées négociées avec eux)

Document interessant ici : http://ww2.ac-poitie...ns_fautesv4.pdf

[lillidu62]

Merci pour ce document. Encore une fois tu as toujours de bonnes ressources à nous faire partager!!

Perso, moi je vais être en Clis cette année pour la 1er fois et je pensais mettre en place des dictées négociées mais l'idée de la dictée panneau m'intéresse aussi beaucoup car l'année dernière en ime, j'ai eu beaucoup de difficulté à faire mémoriser l'écriture de mots simples.

[petitelaura]

très interessant

je voulais sortir des ditée ou il faut apprendre les mots à la maison

en plus je crois que je vais lier ca à la roduction d'écrit "écrire avec ludo"... un etit texte ar rpport à l'image de la semaine

changer de modalité de dictée

nickel

merci

[onaya]

L'an dernier dictée de mots uniquement car c'est dur pour eux. Je me base sur l'échelle de dubois buyse.

L'année d'avant petit rituel : on écrite la phrase de la semaine ensemble ça fait réviser l'ORL.

Le lundi : Léa ( c'est un nom propre)

le mardi : arrose ( un verbe 1er groupe)

le jeudi: les fleurs ( COD)

le vendredi : de son jardin ( lieu)

le lundi suivant : dictée...et comme on a vu et revu la phrase c'est une dictée bien préparée. Pour ceux qui ne peuvent pas accèder au sens on se contente des mots uniquement.

L'année prochaine : mot du jour et répertoire. Dictée une fois par semaine car groupe CFG

Pour encourager les élèves : un mot bien écrit = un point. C'est un système de notation qui récompense les efforts et non pas un mot mal écrit un point de perdu. Et ça je dois dire que c'est le clou du spectacle ils sont trop fiers.

[noirorc]

J'ai fait mon mémoire sur l'orthographe cette année et plus particulièrement sur une approche réfléxive de l'orthographe. Si tu veux, je peux te l'envoyer.

Dans ma classe, les dictées négociées, ANG... n'ont pas eu de très bons résultats : dans les binômes l'entente est difficile, souvent un dominant, pas de réel conflit "socio-cognitif" et mémorisation de mauvaises graphies.

J'ai mis en place des dictées "sans erreur" permettant aux élèves d'analyser la norme directement sans tâtonner, sans construire de faux raisonnements ou de mémoriser de fausses graphies... On les confronte à la norme, on analyse ensemble cette norme.

Les difficultés avec la négociation en orthographe, c'est que l'orthographe ne se négocie pas en fait. Pourquoi roseau s'écrit ROSEAU et pas ROZO ou RAUZO ou REAUZO comme mes zozos me l'ont proposé. Certaines graphies ne s'expliquent pas, de nombreuses en fait. Et même si, il y a une "explication" : le graphème "EAU" se trouve majoritairement en finale et non en initiale bah pour mes élèves elle est totalement inaccessible. Et oui, le "S" de prononce "Z" entre deux voyelles mais le "Z" ça marche aussi. Bref, l'orthographe lexicale n'est pas, pour moi, un bon support de négociation (mais ce n'est que mon avis).

J'ai plein de documents mais ils sont trop lourds ; seuls 2 passent.

mod_article3930595_1.pdf

pdf_Liste_Ortho_Base_Catach.pdf

[petitelaura]

noinoc

je veux bien voir l'ensemble de tes docs...

tu as toujours mon mail?

[onaya]

Très intéressant Noirorc !!!

[anneso]

D'accord avec toi noirorc, c'est pour cela que quand je fais de la dictée négociée je choisis des mots pour lesquels les arguments sont "logiques" et peuvent être compris par les élèves, comme le s de souris que l'on retrouve dans sourisseau par exemple, ou le t de lit dans literie.

Et on ne fait jamais de dictée négociée sans avoir déjà rencontré les mots avant lors de l’étude du son et lors des dictées en équipe ou le nombre de lettres du mots étant imposé, cela donne des indices sur les graphies a choisir. Par exemple quand on bosse le son O, ils savent qu'ils vont devoir faire gaffe aux "invités de monsieur O" (BATEAU : 6 cases vierges, ça ne peut pas être BATO). Après c'est vrai que comme la mémoire rentre en jeu c'est celui qui a la meilleure mémoire qui va se rappeler de la place du {au} dans un mot comme automobile.

Ce qui me plait c'est la démarche qu'ils arrivent a mettre en œuvre a ce moment la "ah oui, le son O il peut s’écrire avec les invites de monsieur O", ils se lèvent pour aller chercher dans leur aide-mémoire, demandent le dico...La 1ere année, impossible de mettre en place une telle démarche, ils se tapaient dessus et envoyaient balader le monsieur "je sais tout" de la classe, mais une fois cette histoire réglée, ça a roulé.

Je te rejoins encore, la négociation reste plus pertinente sur l'orthographe grammaticale, sur la ponctuation aussi (majuscules..)

[Tampopo]

Chez moi ca dépend du niveau.

Il y a deux ans j'avais des élèves qi pouvais un peu encoder et on a fait des dictées avec étude des mots en classe avant et possibilité d'utilisation du modèle. ca a très bien marché. J'utilisais le mémoire de Kalolanéa pour construire le travail.

Depuis deux ans : l'an dernier une seule élève qui encodais, cette année aucun, j'ai laissé tombé les dictées.

Peut-etre il faudrait que je trouve une voie pour travailler ca, parce qu'ils savent décoder les sons simples, et des dictées pourraient être un moyen d'entrer dans l'encdodage....? Il y a trop à faire !!!!

[noirorc]

J'aime beaucoup faire des dictées-flash sur ardoise : j'écris un mot ; on le lit ; ils regardent quelques secondes ; je retourne l'ardoise ; à eux d'écrire sur leur ardoise. Ça fait travailler l'orthographe et la mémoire aussi. Et là encore, dans ce système, pas de risque de mémoriser une fausse graphie.

Je pense que la négociation c'es tip top avec des cycles 3 mais surtout concernant l'orthographe "grammaticale" avec analyse de la nature : "Tiens, tu as mis un "s" à "ils manges". Pourquoi ?". Est un nom ou un verbe ? etc...

Mais pour négocier, il faut avoir déjà des connaissances. C'est comme nous, quand nous devons encoder des mots hyper compliqués genre : le nom d'un truc médical comme" érythropoïétine" : on va mettre un "y" quelque part parce qu'on sait déjà que dans ces mots barbares, il y a toujours des lettres bizarres et puis, un "h" après le "t" comme dans "thermomètre". On fait des analogies mais nos élèves n'en sont pas là. Par contre on peut les mener à ça.

Par exemple pour le travail sur les "lettres muettes" , on peut développer chez nos élèves des stratégies puisque, la plupart du temps, dans la version courte reste le graphème servant à mettre au féminin dans la version longue : "petit ; gros; grand...". On fait des analogies également en comparant des graphies entre elles : on remarque que dans "belle" ; "celle" , "selle" ; "quelle" , "telle"... Le "e" se prononce "è". Les élèves observent, réfléchissent et déduisent que c'est à cause des lettres doubles...

Citation d'ouzoulias sur la dictée sans erreur :

Une dictée qui ne perturbe pas l'acquisition de l'orthographe.Expliquons maintenant les raisons que peut avoir un enseignant de s'intéresser à cette étrange dictée. Commençons par affirmer que la dictée classique n'est une situation

d'apprentissage que pour les élèves les plus avancés en orthographe. Quand ceux-ci ont commis une erreur, ils disposent très souvent des moyens de comprendre la graphie correcte donnée lors de la correction en la reliant à des connaissances déjà installées. Par exemple, l'élève qui écrit " éguyage " au lieu de "aiguillage" n'avait pas remarqué le lien entre " aiguille " et " aiguillage " lors de la préparation de la dictée. Mais si, au moment de la correction, on le lui fait remarquer et qu'il sait déjà orthographier le mot " aiguille ", il est probable qu'il retiendra la graphie de " aiguillage " sur le modèle d' " aiguille ". Son erreur aura été passagère et la correction aura été bénéfique.

En revanche, pour des élèves qui ne savent pas orthographier le mot " aiguille ", la situation est très différente. Il se peut même que l'erreur commise entrave l'acquisition du bon patron orthographique de " aiguillage " et de " aiguille ". En effet, plusieurs travaux sur l'acquisition de l'orthographe indiquent que la rencontre avec des écritures erronées d'un mot perturbe l'acquisition de sa graphie correcte. Même chez des experts, quand les écritures erronées sont phonologiquement plausibles (respect des correspondances phonèmes-graphèmes), ces rencontres peuvent perturber la mémoire orthographique pour des mots peu fréquents (par exemple : " hoberot " au lieu de hobereau). Ce phénomène est connu des enseignants qui ont parfois l'impression de perdre leur assurance orthographique à force de lire des textes d'élèves mal orthographiés. Or, devant des mots relativement fréquents, le débutant est comme l'expert devant des mots rares. Tant qu'il ne dispose pas de moyens personnels de justifier la graphie correcte, c'est-à-dire de la relier à d'autres connaissances orthographiques, il manque de repères qui lui permettraient d'écarter les erreurs. Et le fait de produire une erreur est une façon de rencontrer visuellement un parasite de la graphie correcte. Certes, lors de la correction, l'enfant faible en orthographe qui a écrit " éguyage " a barré ce mot et écrit en dessous " aiguillage ". Mais que peut-il se passer dans une circonstance ultérieure où il aura besoin de produire à nouveau ce mot, quelques jours après la dictée par exemple ? Il se souviendra probablement que ce mot lui avait posé un problème et qu'il s'était trompé. Mais il se peut

fort bien qu'alors, il ne se rappelle plus quelle était son erreur et quelle était la graphie correcte. Du coup, il peut arriver qu'il reproduise son erreur ou qu'il produise un mixte comme " éguillage " (interférence entre les deux graphies concurrentes précédemment rencontrées).

Avec la dictée sans erreur, on s'efforce d'éviter ces effets pervers de la dictée classique. Les enfants apprennent à gérer leurs connaissances orthographiques : « si je connais bien le mot demandé, je l'écris; sinon, j'ai intérêt à utiliser le texte-référence ». Cette activité a donc une dimension métacognitive. Mais surtout, on évite une grande part des perturbations dans l'acquisition de l'orthographe engendrées par la situation de dictée classique chez les enfants faibles orthographieurs.

[anneso]

super