Goëllette Posté(e) 15 juin 2013 Posté(e) 15 juin 2013 Pour vous. Mais vous n'êtes pas enseignante. Et le message (explicite ou implicite) que vous faites passer à votre enfant c'est : "Mon enseignant n'a aucun poids. Ma mère décide ce qui est bon pour moi scolairement." Personnellement, surtout pour un élève n'ayant pas de difficulté, je ne vois pas ce qui est gênant à lui faire faire les devoirs demandés. Ça prend quelques minutes, ça lui permet d'être comme les autres, ce qui est très important, et le message que vous lui ferez passer sera : "Je respecte ton enseignant et son travail. Il a donné des devoirs. Je veille à ce que tu les fasses."
sandrine66 Posté(e) 16 juin 2013 Auteur Posté(e) 16 juin 2013 Pour vous. Mais vous n'êtes pas enseignante. Et le message (explicite ou implicite) que vous faites passer à votre enfant c'est : "Mon enseignant n'a aucun poids. Ma mère décide ce qui est bon pour moi scolairement." Personnellement, surtout pour un élève n'ayant pas de difficulté, je ne vois pas ce qui est gênant à lui faire faire les devoirs demandés. Ça prend quelques minutes, ça lui permet d'être comme les autres, ce qui est très important, et le message que vous lui ferez passer sera : "Je respecte ton enseignant et son travail. Il a donné des devoirs. Je veille à ce que tu les fasses." Dans notre cas non justement ... un enfant précoce n'est pas "comme les autres" Et c'est à force de vouloir les faire rentrer dans le moule qu'on les abîme. Pour clore le débat pour ma part, je m'intéresse beaucoup à ce que mon fils fait à l'école, il ne manque (manquait) pas de me raconter ce qu'il apprend à l'école. (je parle au passé car depuis quelques mois il ne le fait plus, il s'ennuie) Mais la lecture sur le livre de lecture nous l'avons rarement faite, je lui demandais par contre toujours où ils en étaient dans l'histoire, de toute façon il me le disait. Quand il voulait lire il lisait sinon le soir il lisait un livre avec moi ou son papa. Ce n'est pas une question d'intérêt pour l'école.
Goëllette Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Mais si, c'est un enfant comme les autres ! Ce sont les adultes qui en font un extra-terrestre, et il en est très malheureux, même s'il fait semblant de vous faire croire, pour vous faire plaisir, car il pense que c'est ce que vous voulez entendre, que c'est à l'école qu'il est malheureux ! Votre attitude de jugement de ce qui se fait en classe (explicite ou implicite, toujours), est directement à l'origine de son mal être. Faites-lui faire le travail du soir demandé par l'enseignant, même si ça prend trente secondes, cessez de lui poser des questions sur son bonheur à l'école, montrez que pour vous, il est très important qu'il se conforme à ce qui lui est demandé à l'école, et vous verrez, curieusement, ça ira mieux ! Je vois que vous êtes enseignante et j'ai du mal à vous tutoyer, tant je ne vous sens pas "collègue", à la lecture de vos divers posts. J'espère que vos parents d'élèves sont plus coopératifs avec vous.
Cesame Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Pour vous. Mais vous n'êtes pas enseignante. Et le message (explicite ou implicite) que vous faites passer à votre enfant c'est : "Mon enseignant n'a aucun poids. Ma mère décide ce qui est bon pour moi scolairement." Personnellement, surtout pour un élève n'ayant pas de difficulté, je ne vois pas ce qui est gênant à lui faire faire les devoirs demandés. Ça prend quelques minutes, ça lui permet d'être comme les autres, ce qui est très important, et le message que vous lui ferez passer sera : "Je respecte ton enseignant et son travail. Il a donné des devoirs. Je veille à ce que tu les fasses." Dans notre cas non justement ... un enfant précoce n'est pas "comme les autres" Et c'est à force de vouloir les faire rentrer dans le moule qu'on les abîme. Pour clore le débat pour ma part, je m'intéresse beaucoup à ce que mon fils fait à l'école, il ne manque (manquait) pas de me raconter ce qu'il apprend à l'école. (je parle au passé car depuis quelques mois il ne le fait plus, il s'ennuie) Mais la lecture sur le livre de lecture nous l'avons rarement faite, je lui demandais par contre toujours où ils en étaient dans l'histoire, de toute façon il me le disait. Quand il voulait lire il lisait sinon le soir il lisait un livre avec moi ou son papa. Ce n'est pas une question d'intérêt pour l'école. Je ne pense pas que lui demander de lire de façon sympa sa lecture du soir puisse abîmer ton fils.... Un enfant précoce à une façon à lui de fonctionner, mais lui demander de lire parce que la PE a demandé que ce travail soit fait n'est en rien négatif. après, tu peux aussi tenter d'éviter les hurlements, les braquages, les jets d'objets divers et variés qui accompagnent l'injonction de lire le texte du soir.... hé oui! Ici c'était non négociable: on fait les devoirs et ensuite on fait autre chose. Et les devoirs doivent être faits avant une heure fixe. En cas de crise, l'heure dite pouvait être atteinte avant même d'avoir commencé.... du coup, je supprimais des moments que l'on pouvait passer ensemble, étant bien entendu que ni le dîner ni l'heure de coucher étaient négociables. En CE1, elle fait ses devoirs, en peu de temps, c'est vrai, mais elle est contente de les faire, puisqu'ensuite on passera du temps ensemble à faire un truc sympa... Ce fut un apprentissage dur, long, mais il faut tenir. Ah oui, en CP, en cas de devoirs non faits, je l'inscrivais sur son cahier de liaison, en sa présence. Pour marquer mon désaccord et par respect pour mon collègue ( que je voyais dans la cour dès 8h20, puisque je suis dans la même école). La chouquette ne rentre toujours pas dans le moule mais elle a compris et accepte qu'il existe des règles sociales auxquelles elle doit se plier. Ensuite, c'est à moi de lui donner de quoi continuer à s'ouvrir et tenter de satisfaire sa curiosité. Mais non, elle n'est pas brisée, même plutôt heureuse... Puisqu'elle passe peu de temps sur ses devoirs, elle a plein de temps pour le reste!!
sandrine66 Posté(e) 16 juin 2013 Auteur Posté(e) 16 juin 2013 Mais si, c'est un enfant comme les autres ! Ce sont les adultes qui en font un extra-terrestre, et il en est très malheureux, même s'il fait semblant de vous faire croire, pour vous faire plaisir, car il pense que c'est ce que vous voulez entendre, que c'est à l'école qu'il est malheureux ! Votre attitude de jugement de ce qui se fait en classe (explicite ou implicite, toujours), est directement à l'origine de son mal être. Faites-lui faire le travail du soir demandé par l'enseignant, même si ça prend trente secondes, cessez de lui poser des questions sur son bonheur à l'école, montrez que pour vous, il est très important qu'il se conforme à ce qui lui est demandé à l'école, et vous verrez, curieusement, ça ira mieux ! Je vois que vous êtes enseignante et j'ai du mal à vous tutoyer, tant je ne vous sens pas "collègue", à la lecture de vos divers posts. J'espère que vos parents d'élèves sont plus coopératifs avec vous. Eh bien renseignez vous un tant soi peu sur la particularité d'un enfant dit "précoce" et nous pourrons ensuite discuter. Donc on met tous les enfants dans le même panier, y compris ceux dont l'intelligence est plus basse que la normale? Non mais je rêve ... la façon de juger les gens c'est incroyable! Mon fils est donc malheureux parce que moi sa mère, je le rends malheureux ?! Parce que moi sa mère je lui permets de se soutraire (oui j'avoue que ce n'est pas "loyal" envers sa maîtresse) aux "devoirs" qui sont sensés lui permettre de renforcer ses acquisitions (alors que justement pour lui les acquisitions sont déjà là et qu'il "supporte" les séances de lecture ) Qu'il se conforme à ce qu'on attend de lui à l'école? Si vous lisiez mes posts (comme vous le soulignez) vous auriez dû voir à quel point il est rentré dans le moule, et ce dès la petite section, devenant par là même ingérable à la maison tant la pression était insupportable pour lui, tant ce travail de "se fondre dans la masse" lui demandait de résignation. Non un enfant précoce ne fonctionne pas comme les autres et récemment il y eu un lien (sur le post râleries) sur les enfants précoces, et je ne suis pas la seule (de nombreuses recherches ont été faites) à le dire. Quant aux parents de mes élèves, ils sont très peu coopératifs figurez vous, mais pour d'autres raisons (qui seraient plus louables? ils collent leur enfant devant la télé, néhgligeant le travail scolaire, leur font vivre un rythme indécent pour des enfants de cet âge) Eh bien je ne les attends pas, je fais mon boulot point. Mon fils fait son boulot en classe, fait son boulot pour se "conformer" (je vois que vous aimez qu'ils se conforment) Vos jugements concernant mes posts dont déplacés. Ainsi que le fait d'être collègue. Je serai donc une maman négligeante et une enseignante "à part" ??? Non mais là on aura tout lu. Edit: fin de la discussion pour moi.
Goëllette Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Je suis tout autant exigeante avec les élèves en difficulté pour ce qui est des leçons. Je prends aussi mal le fait que les cahiers reviennent non signés et le travail non fait. Je constate, d'une façon générale, que la majorité de l'échec scolaire vient de l'attitude des parents à la maison, que ce soit par le laisser-aller, la sur-occupation, la volonté d'imposer sa façon de voir sur le scolaire, de trop écouter ses enfants, ... qui ont deux origines : - les parents rois qui ne veulent pas renoncer, après la naissance, à leurs plaisirs de célibataires sans enfants, donc qui les fait suivre partout et leur impose un rythme de vie non adapté (couchers tardifs, télévision et jeux de console à gogo, réseaux sociaux, ...), avec toutes les conséquences que l'on sait sur leur scolarité dont la perte de contrôle des parents sur leurs enfants qu'ils essaient de rattraper en les "achetant" par trop d'indulgence et d'écoute - le mépris dont font preuve à notre égard nos dirigeants et les médias Des enfants précoces, j'en ai eu plusieurs, dans ma carrière, mais je constate que leur scolarité se dégrade à mesure qu'on les traite en extra-terrestres, en handicapés (ou lieu de considérer que c'est une chance pour eux) et qu'on remet en cause pour eux la parole et les actes des enseignants.
muralth Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Je me suis trouvée dans cette situation avec ma fille aînée, qui savait lire dès le milieu de la MS : quel sens mettre au rituel des devoirs du soir quand le contenu était complètement maîtrisé depuis au moins 2 ans ? Elle a fait un premier passage anticipé, sautant la GS en novembre. Je me suis posée beaucoup de questions, hésitant entre "il faut qu'elle les fasse tous les soirs pour prendre l’habitude de faire ses devoirs pour le jour où ça sera plus dur pour elle" et le "c'est idiot d'insister pour qu'elle me lise à haute voix des phrases de 4 mots alors qu'elle lit des livres niveau CM1 en CP"... J'ai choisi une voie médiane : il est important qu'elle consacre un temps (même minime) le soir à des devoirs. Pas par souci du "ça sera plus dur plus tard", finalement, car je me rends compte qu'elle en est à son 2ème passage anticipé et que passé les trois premiers mois, elle maîtrise à nouveau tous les contenus et commence à reprendre de l'avance dans certains domaines. Je commence donc à douter du "ça sera plus dur un jour ou l'autre"... Mais plutôt pour le plaisir de consacrer du temps à ses apprentissages de manière autonome : montre-moi ce que ton enseignante te demande, ça prend en général 2 minutes, encore cette année en CM1, explique-moi le sens de ce que tu as vu, et va faire autre chose dans ta chambre. Par contre, j'ai toujours prévenu l'enseignante en mettant un mot dans le cahier quand ma fille oubliait un cahier nécessaire aux devoirs, histoire de lui apprendre la rigueur. Ce sont les enseignantes qui chaque année sont surprises d'un tel mot et me disent elles-mêmes "de toutes façons, elle sait déjà tout" Et pour ce qui est de la normalité, c'est un vaste débat : j'aimerais avoir une fille qui soit dans la norme, par égoïste tranquillité d'esprit, elle a d'ailleurs parfaitement intégré les codes scolaires et s'y conforme complètement, mais en même temps, elle ne réfléchit pas de la même manière que les enfants de son âge, ses attitudes et ses réflexions surprennent encore ses enseignantes, elle n'est donc pas dans cette norme, et finalement, je l'accepte, ne pouvant pas y faire grand chose. Et pour ce qui est du fait de "se conformer", j'ai préféré lui expliquer dès le départ pourquoi nous lui demandions de faire ses devoirs comme les autres, en utilisant pour le coup sa précocité, et ne me suis pas contentée de lui dire "fais tes devoirs comme tout le monde et c'est tout". Par contre, ce passage par "des" devoirs était (et est toujours) non négociable.
oursbleu Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Je trouve personnellement stupéfiant qu'on fasse de faire ou non ses devoirs une question de principe ou un signe de respect de l'enseignant. J'ai l'impression en lisant certaines réponses que le fait de penser qu'une famille puisse ne pas exiger de l'enfant qu'il révise ses leçons d'une manière strictement identique à celle qui a été spécifiée en classe est considéré par certains enseignants comme une attaque personnelle et une remise en cause de leur légitimité ou une mise en doute de leurs compétences. Mon avis est que la révision des leçons sert uniquement à mémoriser un concept pour le savoir. Si le concept est su, la révision est inutile. Il ne s'agit pas d'entrer en résistance contre l'enseignant ou de le rabaisser aux yeux de qui que ce soit en ne faisant pas faire les leçons. Pas plus qu'il n'y a d'acceptation ou de quelconque acte de soumission dans le fait de les faire. Si un enseignant considère qu'un enfant l'attaque quand il ne fait pas ses devoirs, il risque de se sentir fréquemment agressé dans sa vie professionnelle. Je l'ai déjà dit: je ne suis pas enseignante. Je ne saurais pas tenir une classe et je ne saurais pas m'adapter aux besoins de 30 élèves de profil différents. Je le reconnais bien volontiers. Ce n'est pas mon métier. Mais comme VOUS êtes spécialistes dans l'enseignement, JE suis spécialiste dans chacun de mes enfants. Je les connais, je sais comment ils apprennent (J'ai des années d'essais et d'erreurs sur le sujet). Rien qu'avec 3 enfants, j'ai pu me rendre compte qu'une "solution taille unique convient à tout le monde" n'existe pas. Alors soit dit en passant, je me méfie toujours un peu quand on me dit qu'une méthode est universelle et convient à tous. Le fait de dire que je suis spécialiste de mes enfants n'est pas un signe d'irrespect envers le métier d'enseignant. Je suis aussi spécialiste face au médecin. Je ne peux pas faire un diagnostic pour tous mais je sais reconnaître les quelques maladies que mes enfants ont tout le temps. Et une ou deux fois, face à des médecins moins compétents, il est arrivé que je pose le diagnostic là où eux avaient tort.
Goëllette Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Je me suis trouvée dans cette situation avec ma fille aînée, qui savait lire dès le milieu de la MS : quel sens mettre au rituel des devoirs du soir quand le contenu était complètement maîtrisé depuis au moins 2 ans ? Elle a fait un premier passage anticipé, sautant la GS en novembre. Je me suis posée beaucoup de questions, hésitant entre "il faut qu'elle les fasse tous les soirs pour prendre l’habitude de faire ses devoirs pour le jour où ça sera plus dur pour elle" et le "c'est idiot d'insister pour qu'elle me lise à haute voix des phrases de 4 mots alors qu'elle lit des livres niveau CM1 en CP"... J'ai choisi une voie médiane : il est important qu'elle consacre un temps (même minime) le soir à des devoirs. Pas par souci du "ça sera plus dur plus tard", finalement, car je me rends compte qu'elle en est à son 2ème passage anticipé et que passé les trois premiers mois, elle maîtrise à nouveau tous les contenus et commence à reprendre de l'avance dans certains domaines. Je commence donc à douter du "ça sera plus dur un jour ou l'autre"... Mais plutôt pour le plaisir de consacrer du temps à ses apprentissages de manière autonome : montre-moi ce que ton enseignante te demande, ça prend en général 2 minutes, encore cette année en CM1, explique-moi le sens de ce que tu as vu, et va faire autre chose dans ta chambre. Par contre, j'ai toujours prévenu l'enseignante en mettant un mot dans le cahier quand ma fille oubliait un cahier nécessaire aux devoirs, histoire de lui apprendre la rigueur. Ce sont les enseignantes qui chaque année sont surprises d'un tel mot et me disent elles-mêmes "de toutes façons, elle sait déjà tout" Et pour ce qui est de la normalité, c'est un vaste débat : j'aimerais avoir une fille qui soit dans la norme, par égoïste tranquillité d'esprit, elle a d'ailleurs parfaitement intégré les codes scolaires et s'y conforme complètement, mais en même temps, elle ne réfléchit pas de la même manière que les enfants de son âge, ses attitudes et ses réflexions surprennent encore ses enseignantes, elle n'est donc pas dans cette norme, et finalement, je l'accepte, ne pouvant pas y faire grand chose. Et pour ce qui est du fait de "se conformer", j'ai préféré lui expliquer dès le départ pourquoi nous lui demandions de faire ses devoirs comme les autres, en utilisant pour le coup sa précocité, et ne me suis pas contentée de lui dire "fais tes devoirs comme tout le monde et c'est tout". Par contre, ce passage par "des" devoirs était (et est toujours) non négociable. Et vous avez parfaitement raison ! C'est sans doute grâce à votre attitude vis à vis de l'école que votre enfant y est épanouie !
muralth Posté(e) 16 juin 2013 Posté(e) 16 juin 2013 Je trouve personnellement stupéfiant qu'on fasse de faire ou non ses devoirs une question de principe ou un signe de respect de l'enseignant. J'ai l'impression en lisant certaines réponses que le fait de penser qu'une famille puisse ne pas exiger de l'enfant qu'il révise ses leçons d'une manière strictement identique à celle qui a été spécifiée en classe est considéré par certains enseignants comme une attaque personnelle et une remise en cause de leur légitimité ou une mise en doute de leurs compétences. Mon avis est que la révision des leçons sert uniquement à mémoriser un concept pour le savoir. Si le concept est su, la révision est inutile. Il ne s'agit pas d'entrer en résistance contre l'enseignant ou de le rabaisser aux yeux de qui que ce soit en ne faisant pas faire les leçons. Pas plus qu'il n'y a d'acceptation ou de quelconque acte de soumission dans le fait de les faire. Si un enseignant considère qu'un enfant l'attaque quand il ne fait pas ses devoirs, il risque de se sentir fréquemment agressé dans sa vie professionnelle. Je l'ai déjà dit: je ne suis pas enseignante. Je ne saurais pas tenir une classe et je ne saurais pas m'adapter aux besoins de 30 élèves de profil différents. Je le reconnais bien volontiers. Ce n'est pas mon métier. Mais comme VOUS êtes spécialistes dans l'enseignement, JE suis spécialiste dans chacun de mes enfants. Je les connais, je sais comment ils apprennent (J'ai des années d'essais et d'erreurs sur le sujet). Rien qu'avec 3 enfants, j'ai pu me rendre compte qu'une "solution taille unique convient à tout le monde" n'existe pas. Alors soit dit en passant, je me méfie toujours un peu quand on me dit qu'une méthode est universelle et convient à tous. Le fait de dire que je suis spécialiste de mes enfants n'est pas un signe d'irrespect envers le métier d'enseignant. Je suis aussi spécialiste face au médecin. Je ne peux pas faire un diagnostic pour tous mais je sais reconnaître les quelques maladies que mes enfants ont tout le temps. Et une ou deux fois, face à des médecins moins compétents, il est arrivé que je pose le diagnostic là où eux avaient tort. Je comprends tout à fait cette démarche, mais peut-être ai-je un a priori positif parce que j'ai lu plusieurs de vos posts qui m'ont touchée... Personnellement, je ne vois pas ce temps des devoirs comme une punition ou un pensum, mais plutôt comme un temps de sas : on fait le lien avec ce qui s'est fait dans la journée à l'école, avec les contenus vus, je demande à ma fille s'il y a des domaines où elle se sent peu sûre d'elle, et je complète si besoin l'explication de l'enseignante avec mes mots à moi (je suis aussi enseignante, mais dans ce cas-là je me souviens surtout de mes propres incompréhensions d'enfant précoce dans ma jeunesse et des difficultés que je pouvais m'inventer car n'arrivant pas à appréhender ce qui était trop simple, trop évident). C'est aussi un moment pour se retrouver, discuter de l'école, de ce qu'elle y vit. Finalement, on est assez loin de la leçon à apprendre par cœur ! Bon, de toutes façons, ses leçons, elle les sait en général avant que ce ne soit vu en classe, alors, je lui demande juste de me dire ce qu'elle en a retenu, et je réponds plutôt à ses questions, qu'elle n'a pas forcément l'occasion de poser en classe car elle préfère laisser la maîtresse avoir du temps pour les enfants en difficulté (c'est ce qu'elle m'avait expliqué dès la fin du CP). Maintenant, j'agis comme ça avec ma fille, je ne ferai pas forcément pareil avec mon deuxième enfant, c'est vraiment au cas par cas, surtout dans le domaine de la précocité.
oursbleu Posté(e) 17 juin 2013 Posté(e) 17 juin 2013 Précision importante: Ce que je dis s'applique uniquement dans le cas où l'apprentissage des leçons devient une source de souffrance pour l'enfant (voire toute la famille.) Si l'enfant fait ses devoirs sans rechigner et que c'est un moment apaisé pour parler de l'école, je ne vais certainement pas aller rompre l'équilibre en me mêlant de lui faire faire autre chose autrement. Mais j'avoue que le sujet des devoirs a parfois été douloureux à la maison, surtout quand on essayait à toute force de faire faire tout son travail à un bonhomme de cm2 dont on ne savait pas encore qu'il était dyslexique. Alors, j'ai pris pas mal de recul... Comme Muralth, je ne fais pas du tout pareil d'un enfant à l'autre.
Loulou9 Posté(e) 19 juin 2013 Posté(e) 19 juin 2013 J'ai été une enfant précoce et je ne me suis jamais sentie différente des autres enfants... surement parce que mes parents ne m'ont jamais fait sentir que j'étais différente. Ils ont refusé tout passage anticipé et j'ai toujours dû faire mes devoirs comme les autres. Par contre, ils me faisaient confiance et dès le CP je faisais mes devoirs toute seule. Ma mère vérifiait ensuite, me faisait réciter mes leçons ou poésies... c'est tout ! Peut-être est-ce la solution... leur faire confiance et les laisser faire seul... Je suis tout à fait d'accord avec Goellette. Le fait de permettre à son enfant de ne pas faire ses devoirs décrédibilise fortement son enseignant. A partir de là, comment l'enfant, précoce qui plus est, peut-il faire confiance à son enseignant et accepter d'apprendre de lui ? Si vraiment les devoirs posent problème et si on envisage de les modifier, il faut le faire AVEC l'accord de l'enseignant. Accord donné en présence de l'enfant. Je suis chaque année un peu plus attristée de voir à quel point les parents nous font de moins en moins confiance...
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