alexandre8910 Posté(e) 30 septembre 2012 Posté(e) 30 septembre 2012 Bonjour à tous, S'il est vrai que l'enfant se construit dès le plus jeune age, le retard qui peut s'accumuler dès le CP vient s'ajouter mois après mois. Réagir rapidement permet souvent d'éviter le pire, exprimez-vous.
Anwamanë Posté(e) 30 septembre 2012 Posté(e) 30 septembre 2012 Bonjour, Je ne vois pas quoi répondre à part "oui"
Goëllette Posté(e) 1 octobre 2012 Posté(e) 1 octobre 2012 J'ai l'impression d'être retournée à la fac ... Je me demande (enfants réellement handicapés exclus) : Pourquoi y en a-t-il tant aujourd'hui, pourtant de langue maternelle française, nés dans des familles au niveau socio-culturel moyen ?
Anwamanë Posté(e) 1 octobre 2012 Posté(e) 1 octobre 2012 J'ai l'impression d'être retournée à la fac ... Je me demande (enfants réellement handicapés exclus) : Pourquoi y en a-t-il tant aujourd'hui, pourtant de langue maternelle française, nés dans des familles au niveau socio-culturel moyen ? Vie plus speed, enfants fatigués, parents moins "présents" pour les devoirs du soir etc...
Goëllette Posté(e) 21 octobre 2012 Posté(e) 21 octobre 2012 J'ai repensé à ce sujet hier soir tard, lorsque je dansais dans une soirée dans laquelle étaient présents ... une vingtaine d'enfants de ... 3 mois à 10 ans. MAIS QUE FAISAIENT-ILS LA ? Était-ce leur place ? Quelles sont les conséquences sur leur cerveau de leur exposition au bruit, de leur privation de sommeil, ... ?
OréLicorne Posté(e) 24 octobre 2012 Posté(e) 24 octobre 2012 J'ai repensé à ce sujet hier soir tard, lorsque je dansais dans une soirée dans laquelle étaient présents ... une vingtaine d'enfants de ... 3 mois à 10 ans. MAIS QUE FAISAIENT-ILS LA ? Était-ce leur place ? Quelles sont les conséquences sur leur cerveau de leur exposition au bruit, de leur privation de sommeil, ... ? Je ne comprends pas le lien...(désolée). C'était quel genre de soirée? J'évite dans la mesure du possible d'emmener mes enfants à des soirées où ils risquent de se coucher tard etc...Je préfère les mettre chez les grands parents, mais ce n'est pas toujours possible, et quand ils ont un certain âge, si ce genre de soirée reste exceptionnelle pour eux, vu que ça se passe en fin de semaine généralement, ils récupèrent le week end (et de toute façon on ne s'éternise pas non plus). Ce n'est pas toujours évident pour les parents.
Goëllette Posté(e) 28 octobre 2012 Posté(e) 28 octobre 2012 Le lien me semble pourtant évident entre la vie de folie menée à la maison d'un nombre de plus en plus important d'enfants et leurs difficultés scolaires à l'école. Et ce n'est pas dû qu'aux conditions de travail détériorées des parents, mais davantage au fait qu'ils ne veulent plus se passer d'une sortie malgré les effets néfastes évidents pour leurs enfants. Je ne vois aucune raison valable à la présence d'enfants d'âge primaire dans un piano-bar ou une soirée tardive et bruyante. Je pense que c'est faisable, pour les parents, de s'abstenir de sortir lorsqu'ils n'ont pas de solution pour faire garder leurs enfants.
Anna Tagada Posté(e) 29 octobre 2012 Posté(e) 29 octobre 2012 ça serait sympa d'arrêter de stigmatiser les parents de temps en temps. Mes enfants ont l'occasion de faire quelques soirées (un concert rock, une fête de village + 3 ou 4 soirées tardives à la maison ou chez des amis... durant l'année) mais cela reste exceptionnel et bien sûr jamais en semaine. J’ai du mal à culpabiliser sur ce coup là.
SatanasEtDiabolo Posté(e) 31 octobre 2012 Posté(e) 31 octobre 2012 Le lien me semble pourtant évident entre la vie de folie menée à la maison d'un nombre de plus en plus important d'enfants et leurs difficultés scolaires à l'école. Et ce n'est pas dû qu'aux conditions de travail détériorées des parents, mais davantage au fait qu'ils ne veulent plus se passer d'une sortie malgré les effets néfastes évidents pour leurs enfants. Je ne vois aucune raison valable à la présence d'enfants d'âge primaire dans un piano-bar ou une soirée tardive et bruyante. Je pense que c'est faisable, pour les parents, de s'abstenir de sortir lorsqu'ils n'ont pas de solution pour faire garder leurs enfants. Il est évident que si ce genre de soirée se répète toutes les semaines, voire plusieurs fois par semaine, cela aura un impact tant sur le développement que sur la scolarité des enfants. Mais il ne faut pas exagérer, comme l'a écrit Anna Tagada : Mes enfants ont l'occasion de faire quelques soirées (un concert rock, une fête de village + 3 ou 4 soirées tardives à la maison ou chez des amis... durant l'année) mais cela reste exceptionnel et bien sûr jamais en semaine. J’ai du mal à culpabiliser sur ce coup là. Participer à quelques sorties tardives dans l'année ne fera pas mécaniquement plonger les élèves dans les problèmes scolaires ou comportementaux... C'est aussi une sources de plaisir pour eux (le côté "petit extra"), sans parler du lien social et/ou culturel (mariage, repas de famille, concert, cinéma...) qui est à mon sens indispensable pour eux! En bref, bien encadré, ça participe à les faire grandir aussi.
Goëllette Posté(e) 31 octobre 2012 Posté(e) 31 octobre 2012 On était donc un paquet d'enfants martyrs au siècle dernier ! J'évoquais particulièrement les sorties tardives ET bruyantes ET dans lesquelles les enfants n'ont, d'après moi, pas leur place. Et je ne parle pas de "quelques" puisque vous savez très bien (mais si, bien sur), que de plus en plus de nos élèves se couchent à des heures indues plus d'une fois par semaine et sont emmenés dans des lieux bruyants dans lesquels ils ne sont pas à leur place au moins une fois par mois. Je n'ai même pas besoin d'extorquer ces confidences à mes élèves, voire même à leurs parents. Ça ne fera peut-être pas "mécaniquement plonger les élèves dans les problèmes scolaires ou comportementaux" mais ça y participe grandement, à mon avis. On ne se rend pas à une soirée de mariage ou un repas de famille le soir aussi souvent. Le cinéma a des séances en journée pour tous les films pour enfants et pratiquement tous ceux pour adultes. Les concerts dans lesquels les enfants ont leur place ne se terminent pas à "plus d'heure". Le soucis, c'est que les parents ne veulent plus s'en priver même quand ils n'ont pas de moyen de garde et "font suivre" leurs enfants. Il en est de même pour les fêtes de village. Il n'y a pas de honte à rentrer à la maison à 20h parce qu'on a des enfants d'âge primaire à coucher. Je suppose (et j'espère) que les activités les concernant sont terminées depuis longtemps. Ça n'empêche pas la "création de lien social". Nos élèves arrivent en classe le matin de plus en plus souvent et de plus en plus nombreux crevés, et notamment le lundi matin. Ça entre en grande part dans leurs difficultés de concentration et de mémoire, de capacité à maintenir des efforts. A milieu social et culturel égal, j'ai de plus en plus d'élèves en difficultés et déclarés "à besoin particulier" ou handicapés. Il y a un moment où il n'y a pas que l'école qui doit se remettre en cause. Il y a forcément des raisons ailleurs et notamment dans les familles. Je suis désolée de devoir me faire l'avocate du diable mais il me semble qu'il faut parfois dire les choses.
Anna Tagada Posté(e) 31 octobre 2012 Posté(e) 31 octobre 2012 Le siècle dernier, parlons-en ! Moi je me souviens bien des mes copains de classe qui arrrivaient les yeux cernés le matin dans les années 80. Je me souviens aussi que nos parents étaient beaucoup moins sur notre dos à superviser les devoirs que nous ne le sommes avec nos gosses. On se débrouillait, on s'autonomisait, on se responsabilisait aussi. Je me souviens de la voiture sans ceinture, des adultes qui fumaient devant les enfants. Je me souviens des soirées raviolis, d'une époque où on n'imaginait même pas qu'un jour on nous ferait compter les légumes et les fruits... d'une époque où le bio n'existait même pas. Je me souviens des mercredis passés à manger du Goldorak et du Candy, du Dallas et autres qualamités télévisuelles. Les cultisssimes samedis "Champs Elysées" commençaient à 20H30 sur Antenne 2 et fixaient toute la famille. Mais vous avez raison, c'était bien mieux avant, car malgrè tout cela, je ne me souviens pas que les instituteurs critiquaient autant les parents à l'époque. D'ailleurs, les parents ne critiquaient pas autant les instituteurs. 1
SatanasEtDiabolo Posté(e) 1 novembre 2012 Posté(e) 1 novembre 2012 Je n'ai même pas besoin d'extorquer ces confidences à mes élèves, voire même à leurs parents. Ça ne fera peut-être pas "mécaniquement plonger les élèves dans les problèmes scolaires ou comportementaux" mais ça y participe grandement, à mon avis. J'aurai tendance à vous répondre que cela ne regarde pas l'enseignant sauf en cas de mise en danger de l'enfant, auquel cas cela relève de l'information préoccupante. On ne se rend pas à une soirée de mariage ou un repas de famille le soir aussi souvent. Le cinéma a des séances en journée pour tous les films pour enfants et pratiquement tous ceux pour adultes. Les concerts dans lesquels les enfants ont leur place ne se terminent pas à "plus d'heure". Le soucis, c'est que les parents ne veulent plus s'en priver même quand ils n'ont pas de moyen de garde et "font suivre" leurs enfants. Il en est de même pour les fêtes de village. Il n'y a pas de honte à rentrer à la maison à 20h parce qu'on a des enfants d'âge primaire à coucher. Je suppose (et j'espère) que les activités les concernant sont terminées depuis longtemps. Ça n'empêche pas la "création de lien social". Si vous vivez reclus chez vous à partir de 20h systématiquement, cela devient difficile d'avoir une vie sociale. Ou alors vous imposez les repas de famille/entre amis à votre domicile pour pouvoir coucher vos enfants... et quid de ceux des autres? J'ai des enfants (ils ont entre 11ans et 2ans), je leur impose de se coucher à 20h30 (à l'exception de mon benjamin, lui c'est 20h) dernier délai en semaine. En revanche, ils (toujours les 3 aînés) ont le droit de se coucher à 22h30 le samedi. C'est le soir où nous sommes tous disponibles pour les repas de famille, entre amis, les jeux de société ou même simplement se regarder un film convenant à tous (enfin surtout aux enfants). Quand au lien social qui semble vous faire tiquer, il me semble bien qu'il y en a lorsque nous nous retrouvons en famille ou entre amis, non? Nos élèves arrivent en classe le matin de plus en plus souvent et de plus en plus nombreux crevés, et notamment le lundi matin. Ça entre en grande part dans leurs difficultés de concentration et de mémoire, de capacité à maintenir des efforts. A milieu social et culturel égal, j'ai de plus en plus d'élèves en difficultés et déclarés "à besoin particulier" ou handicapés. Il y a un moment où il n'y a pas que l'école qui doit se remettre en cause. Il y a forcément des raisons ailleurs et notamment dans les familles. Je suis désolée de devoir me faire l'avocate du diable mais il me semble qu'il faut parfois dire les choses. "Certains de nos élèves" serait plus juste. Et je ne dis pas que tous les problèmes viennent de l'école, loin de là. Je trouve que l'école prend à son compte trop de chose, mais je ne vois pas en quoi le fait de participer à quelques sorties dans l'année conduirait à l'échec scolaire. Là encore, si vous parlez de toutes les semaines, je rejoindrais votre avis mais pas dans le cas de sorties ponctuelles. De plus, entre être à 20h chez soi et "manger" de la télé jusqu'à 22h/23h et un repas ou une sortie entre amis/en famille, il me semble que la seconde option est moins préjudiciable à l'enfant. Je suis parent, j'élève mes enfants de mon mieux. (Le de mon mieux sera peut-être "insuffisant" ou au contraire "trop" aux yeux de certains, selon leurs propres conceptions.) Je crois que c'est le cas de beaucoup de parents, parce qu'il n'y a pas que des parents déficients, laxistes ou démissionnaires, loin s'en faut! Tant que les enfants se portent/développent bien et que leurs parents ne leur font pas de mal, pourquoi porter ce regard sur eux. Les enseignants sont souvent la cible d'attaques de la part des parents mais soyons honnêtes, les enseignants ne donnent pas leur part aux chiens quant il s'agit de juger les parents... 2
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