esterella Posté(e) 28 novembre 2012 Posté(e) 28 novembre 2012 Je comprends la remarque du début d'année de cette collègue, effectivement au collège le rythme est plus rapide et je pense qu'elle veut pousser votre fils à écrire plus vite, bien présenter son travail etc... ça part d'un bon sentiment, mais la démarche n'est pas bonne dans la situation présente, étant donné qu'il s'agit d'un souci moteur. Malheureusement votre fils n'a pas de dossier MDPH donc son handicap n'est pas reconnu, l'enseignante doit donc le mener au niveau des autres tant qu'il n'y a pas d'handicap reconnu par la CDA et de PPS établit. Pour faire bouger les choses : 1) aller consulter un pédopsy en CMPP. Voir s'il n'y a pas un autre souci caché derrière cette apparente difficulté à écrire, lui parler des crises de somnambulisme et de son état psychologique actuel. 2) y demander une prescription pour un bilan ergothérapeutique, certains CMPP ont des ergo sur place. Le spécialiste de la motricité fine, donc de l'écriture, traçage des lignes, géométrie etc..., c'est l'ergothérapeute et non la psychomotricienne (elle est spécialisée dans la motricité globale, comme tirer un ballon droit, rattraper un ballon, faire du vélo etc...). Je crois qu'il vous manque ce bilan, qui est essentiel. A voir avec l'ergo si votre enfant ne devrait pas utiliser un ordinateur, plutôt qu'écrire à la main. 3) Consulter un neuropédiatre et lui apporter les bilans : psychomotricité, ergothérapie. Car c'est elle qui va confirmer et poser le diagnostic de dys. Lui parler des crises de somnambulisme et de son état psychologique. 4) Monter un dossier auprès de la MDPH de votre département, avec tous les bilans et le certificat médical rempli par le pédopsy ou le neuropédiatre (tout dépend ce qu'ils vont trouver). Il faut compter 4 mois grand minimum, mais une fois la dys ou autre de votre enfant reconnu, la CDA décidera d'un plan de compensation et le PPS (projet personnel de scolarisation), qui peut prévoir une AVS, un ordi etc... Pour remplir ce dossier je vous conseille de vous adresser à l'assistante sociale du CMPP, elle vous aidera dans toutes les démarches. 5) Une fois que tout cela aura été fait et le handicap déclaré, l'enseignant(e) référent(e) organisera une "équipe de suivie" où les besoins, aménagements scolaires dont doit bénéficier votre enfant par la CDA, seront mis à plat. De fait vous verrez l'enseignant changer, car elle n'est plus soumise au "il doit avoir acquis telle compétence", mais maintenant ce sera "il a droit à la compensation X de par son handicap". ça peut être l'ordi, plus de temps pour copier les leçons, les évaluations à l'oral etc...
Goëllette Posté(e) 28 novembre 2012 Posté(e) 28 novembre 2012 Voilà qui est très précis. Bonne chance ... à supposer que ce soit une chance d'avoir un enfant handicapé.
cm88 Posté(e) 6 décembre 2012 Posté(e) 6 décembre 2012 Enfin, tu dis que ses notes sont loin d'être lamentables car au dessus de la moyenne ! Encore heureux, en CM1, 90 % des mes élèves sont au dessus de 16 ou 18 et pourtant je suis dans un milieu défavorisé... 12 en cm1, c'est loin d'être bon... Comme Garba, j'ai tiqué sur le même passage... je ne vois pas trop le rapport avec le schmilblik. Si 90% de tes élèves en milieu défavorisés sont entre 16 et 18, soit tu es le meilleur instit du monde, soit tes évals sont trop faciles...
papillon2704 Posté(e) 7 décembre 2012 Posté(e) 7 décembre 2012 (handicap => équipe pluridisciplinaire en hôpital et neuropsychiatre) Euhhh.....non
Alara Posté(e) 7 décembre 2012 Posté(e) 7 décembre 2012 Enfin, tu dis que ses notes sont loin d'être lamentables car au dessus de la moyenne ! Encore heureux, en CM1, 90 % des mes élèves sont au dessus de 16 ou 18 et pourtant je suis dans un milieu défavorisé... 12 en cm1, c'est loin d'être bon... Comme Garba, j'ai tiqué sur le même passage... je ne vois pas trop le rapport avec le schmilblik. Si 90% de tes élèves en milieu défavorisés sont entre 16 et 18, soit tu es le meilleur instit du monde, soit tes évals sont trop faciles... + 1. Même remarque que Garba. Tout dépend des évaluations que tu proposes... Il faut avoir les mêmes exigences au contraire ! Mais ne pas attendre les même résultats... Justement, c'est très bien d'avoir les mêmes exigences mais pourquoi punir s'il n'a pas les mêmes résultats que les autres ?
tasdeplumes Posté(e) 13 décembre 2012 Posté(e) 13 décembre 2012 Pour revenir au sujet, on parle du quotidien d'un enfant qui se sent ostracisé par sa maîtresse sans bien comprendre pourquoi, et d'une maîtresse qui apparemment n'arrive pas à bien cerner la totalité de la personnalité de son élève, sans peut-être non plus l'avoir pris en grippe plus que ça. Mais il y a un malaise, dû à un manque de clarté réciproque de part et d'autre. Donc le dialogue avec l'enseignante. Au plus vite, et sans crainte que ce soit pire après; si elle est normalement constituée, elle va compatir et changer radicalement la donne. Si le dialogue échoue, direction l'IEN rapidement. Si l'enseignante est une c.... (hélas, ça arrive) il va falloir que quelqu'un la remette droite dans ses bottes, et c'est malheureux à dire, mais des fois il n'y a que ça qui marche. (Pour la petite histoire, on a eu une collègue à l'école qui nous en a fait voir de toutes les couleurs, on a jamais voulu la "dénoncer" à l'IEN, mais les parents ont fini par le faire, et finalement, on s'est rendus compte, parents et équipes, qu'on aurait tous dû le faire bien avant! N'empêche les deux collègues qui ont récupéré sa classe l'année suivante on été obligées de tout reprendre derrière, et de remonter un à un tous les enfants dans leur estime et la confiance en leur capacités; on a tous, adultes et enfants, mis deux ans à se remettre de son passage dans l'école!!) Il y a un enfant qui souffre, au point de se décourager de l'école et d'en avoir le sommeil perturbé; et ça ça ne doit surtout pas durer. La priorité de tous les adultes qui entourent votre enfant doit être là, et cela doit être clairement énoncé. Si il n'y a pas de directrice, ne cherchez pas dans l'école, tout le monde tournera autour du pot parce qu'en leur demandant de "faire quelque chose" vous leur demanderiez de sortir de leurs attributions (aucun enseignant n'a le droit de juger le travail de son collègue, c'est à l'IEN de le faire; je suis actuellement directrice de l'école où je suis, et si un parent vient me voir en me parlant de ce genre de choses, aussitôt je le rassure en lui disant qu'on va en parler, lui présent, avec l'enseignante concernée, parce que je connais mon équipe et que je sais que je peux le faire, que tous réagiront très bien, mais selon les équipes et les collègues, cela ne peut pas toujours être fait facilement; aussi dans un cas pareil il faut voir l'IEN, mais après discussion avec l'enseignante, sinon il ne vous recevra pas.) Sincèrement, je pense que votre situation a tous les atouts pour se clarifier après une rencontre avec l'enseignante, où il ne s'agit pas de l'accuser de tout un tas de choses, mais de lui faire part du ressenti de votre enfant; en effet, n'étant pas présente en classe, vous n'en savez que ce que votre enfant en a compris, et des fois la nuance est importante. Bien commencer par là, donc. Vous allez bien voir ce qu'il en sortira... 1
loumaro Posté(e) 13 décembre 2012 Posté(e) 13 décembre 2012 tazette : Je pense que le dialogue (et rapidement si ton fils est très mal) est important. Cependant, certains font allusion à un éventuel handicap de ton fils, et toi, qu'en penses-tu? As-tu envisagé qu'il puisse l'être? Sais-tu s'il l'est (ou pas)? Perso je trouve que c'est un élément important du débat/discussion que tu pourrais avoir avec l'enseignante.Il a des soucis d'écriture, mais tu ne précises pas leur degré ou la raison... Je m'explique : en temps que maîtresse j'ai maintenant (à force de voir des pseudos soucis auto diagnostiqués, voire des hypochondriaques de dys variées) tendance à n'adapter que pour les enfants qui ont un problème médical (plus ou moins) diagnostiqué (ou en cours de diagnostique). Surtout si les parents acceptent de "voir" le problème. J'ai beaucoup plus de mal à adapter quand on me dit "à la maison tout va bien", "il n'a jamais eu de soucis avant" (sous entendu c'est de ma faute) mais qu'en même temps on a des exigences de ma part (ou plus de temps ou un adaptation des exigences ou des quantités, qu'on me dit ce que je dois faire). Bref si pb (reconnu) j'adapte et respecte (comme disait quelqu'un on ne peut demander à un enfant en béquilles d'aller aussi vite qu'un enfant valide) -c'est même évident-. Par contre si on nie l'existence du pb, voire revendique le "tout va bien", dans ce cas, ben il est donc capable de faire tout comme les autres!
Anarore Posté(e) 20 janvier 2013 Posté(e) 20 janvier 2013 De ce que j'ai lu, il y a un problème des deux côtés : l'enseignante qui est très exigeante, l'enfant qui a du mal à s'adapter à ce qu'on attend de lui. Pour ce qui est de l'enseignante, je pense qu'elle y va un peu fort, mais pas nécessairement par méchanceté. Pour qu'elle parle déjà de la 6ème, c'est qu'elle sait que les CM sont fait pour être une transition avec le collège, où on lit et on écrit vite et bien (du moins autant que possible). C'est peut-être une façon d'essayer de le faire réagir, de le presser un peu pour qu'il rentre dans le rang. La méthode n'est pas forcément bonne avec tout le monde...Après il est possible que la maîtresse soit un peu trop tatillon, qu'elle aime la rigueur et qui pense devoir former les enfants au maximum. Quant à l'enfant, il me semble curieux pour un élève de CM1 de ne pouvoir concilier un peu mieux "vite et bien". C'est sans doute ce qui a mit la puce à l'oreille de la maîtresse. Mais s'il est effectivement mal dans sa peau et malheureux comme tout, il faut trouver une solution. Le but des enseignants est d'accompagner les élèves, pas de les mettre au fond du trou. Quand vous dites que vous ne pouvez pas discuter avec elle, que voulez-vous dire ? Elle vous répond sèchement et "point à la ligne", ou bien s'agit-il en fait d'un problème de communication entre-vous : personne ne veut entendre ce que l'autre a à dire, parce que chacun est persuadé de détenir "la" vérité sur la situation et les problèmes de cet enfant ? S'il a de bonnes notes comme vous l'indiquez, c'est que le problème est ailleurs que dans sa capacité à comprendre les exercices/leçons/devoirs. La discussion me semble, malgré tout, toute indiquée : demandez à voir les exercices faits en classe, le bureau de votre fils, renseignez-vous sur l'ambiance de la classe (dissipée ? C'est peut-être pour ça que la maîtresse systématise...). Si après cela le problème persiste, je me range à l'avis de la majorité des commentaires : vérifier que votre fils n'a pas un handicap moteur, et le cas échéant le faire reconnaître afin qu'il retrouve goût à l'apprentissage et qu'il fasse les choses à son rythme. Après, comme dit précédemment, il est possible aussi que la maîtresse soit "un dragon", pour parler poliment ! Mais, malheureusement, dans ce cas-là il n'y aurait pas grand chose à faire...
kaatou Posté(e) 6 avril 2013 Posté(e) 6 avril 2013 Chaque enfant a son rythme: même s'il est lent, cet enfant peut progresser!! L'enseignante trouvera certainement la bonne méthode pour différencier: par exemple, s'il y a 3 opérations à poser, il est possible de ne lui en donner que 2... puis progressivement l'amener à aller plus vite. Il est possible de lui proposer des contrats: combien d'opérations pense-tu faire? Tu vas y arriver... Punir un enfant systématiquement n'est pas la solution, il ne peut être puni que si son comportement n'est pas acceptable, or il semble qu'ici il soit puni à cause d'un dysfonctionnement dans son travail...
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