Ljub Posté(e) 30 mai 2015 Posté(e) 30 mai 2015 Aujourd'hui, en mon âme et conscience (et une fois n'est pas coutume), j'ai décidé d'aller me balader dans le grand bled à côté du mien. Ou plutôt : d'aller utiliser des chèques-vacances pour acheter un livre. Je m'y rends en bus. A deux arrêts du terminus, le chauffeur nous dit que la circulation est bloquée, pour cause de manifestation. Les badauds et moi le regardons, il nous regardent. Nous sortons du bus. j'entends quelqu'un dire que c'est à cause de la marche de la Gay Pride. Arrivé dans le magasin, je me rends au rayon Histoire afin de trouver l'ouvrage que j'étais venu chercher. Je cherche 20 bonnes minutes. Je ne le trouve pas (alors que je l'avais trouvé dans un magasin concurrent, mais n’acceptant pas les précieux chèques-vacances). Je demande à un vendeur s'il est en magasin (le livre : pas le vendeur). Il se trouve que ce vendeur ressemble à JLF. Je le regarde ; il me regarde. Une chose est sûre : il a les mêmes lunettes et le même rasoir , mais ce n'est pas JLF (qui est plus costaud). Je lui dis le nom de l’ouvrage : il n'est pas en stock. Il me demande si je suis intéressé par un autre ouvrage. Je le regarde, il me regarde : je lui rétorque que c'est bien celui-là, et pas un autre, que je veux. Il surenchérit en mettant dans le coup un collègue à lui et me précise qu'un autre ouvrage porte à peu près le même nom, et qu'il pourrait m'intéresser. Je réponds qu'en effet, il m'a l'air intéressant, mais la personne à qui je désire l'offrir ne l'apprécierait pas autant. Je les remercie, les regarde une dernière fois, et me dirige vers l'autre enseigne. Tant pis pour les chèques-vacances : ils serviront une autre fois. Après avoir trouvé le livre recherché, je paie, puis me rends à l'arrêt du tram : les messages vocaux indiquent bien que la circulation des transports en commun est bloquée. Comme il y a pas trop de monde, je décide de prendre mon abonnement pour le mois de juin. Deux mémés s'approchent de moi. Elles me regardent, je les regarde. L'une d'entre elles me dit : "c'est pas la peine de prendre des tickets !Il n'y a pas de tram !". Ayant eu envie de lui demander de quoi elle se mêlait, je reste courtois en lui disant que j'achète un abonnement. Bien sûr, au moment de payer, un tram arrive, déversant son lot de badauds sur la travée, me contraignant à être collé contre la machine en général, et la fente pour insérer la carte bancaire, en particulier (on n'est jamais trop prudent). Je retourne au terminus improvisé du tram afin de repartir chez moi. Mon esprit aiguisé me dit que je pourrais en profiter pour acheter un billet de train pour dans 10 jours, comme je passe par la gare. Le guichet est fermé. Je regarde l'horaire ; il me regarde : il est fermé depuis seulement 10 minutes. Je rentre ensuite chez moi, et j'entends le môme de la voisine courir et pleurer (ou l'inverse). Je décide de ressortir, d'aller à la boulangerie m'acheter un goûter, et de traîner dans le parc voisin. Quitte à entendre et voir des nenfants jouer et courir, autant que ce soit à l'air libre, sur un sol solide, non propice aux trépidations... Je vois une nenfant qui, à la louche, a l'âge où les joies de la marche viennent d'être découvertes : elle se dirige vers le banc où je suis zennement assis. La maman la regarde ; elle me regarde ; je les regarde, puis la maman crie : "Jenny-Madigan * ! Ne vas pas vers le Monsieur, il est méchant ! Grrrrrrrrrrrrrrr !" Mon goûter fini, je suis rentré chez moi. Bref : je suis sorti un samedi après-midi. (* Note de l'auteur : à des fins d'anonymat, j'ai modifié le prénom : j'en ai mis un plus banal, plus conforme aux us et coutumes de notre époque.) 3
joelafrite Posté(e) 31 mai 2015 Posté(e) 31 mai 2015 Il se trouve que ce vendeur ressemble à JLF. Une chose est sûre : il a les mêmes lunettes et le même rasoir
kiko Posté(e) 3 juin 2015 Posté(e) 3 juin 2015 En classe on joue à dénombrer les syllabes. Les enfants ont un jeu avec des images et des jetons qu'ils doivent poser selon le nombre de syllabes. Je m'approche de Neuneu 1er et, gentiment, je pointe du doigt son erreur pour le mot vache sur lequel il a mis 2 jetons. Il me regarde interrogatif, je le regarde avec insistance, il regarde la jolie petite vache, je la regarde aussi histoire de vérifier que je n'ai pas la berlue, il me regarde à nouveau avec l'air de celui qui sait et déclame de sa plus belle voix en accompagnant ses paroles d'un geste de deux doigts: "Ben oui "Meuh Meuh", y'en a deux!" Et là je cherche un livre, une feuille, ma main voire une table pour cacher ce grand éclat de rire qui me submerge! Bref j'ai fabriqué un jeu avec une "Meuh meuh" . 3
sgorre Posté(e) 3 juin 2015 Posté(e) 3 juin 2015 C'est qu'il est du Sud, voila tout ! Une va-che, c'est 2 syllabes ici
kiko Posté(e) 3 juin 2015 Posté(e) 3 juin 2015 Une vacheu du sud. Mais c'est un bon breton, donc non pas d'excuses!!
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