Goëllette Posté(e) 9 mai 2013 Posté(e) 9 mai 2013 Ce sont des amis psychologues scolaires qui ont attiré mon attention à ce sujet, et l'un d'eux est très intéressé par ça. Si tu veux, je lui poserai la question. 15 points de QI est la différence qui m'a été donnée. Le psy privé est un commerçant, quelque part, même si ça te choque si je l'écris. Actuellement, il y a un énorme filon commercial (orthos, psys, ...) avec les "hyper-dys-sur". J'ai eu plusieurs élèves dits précoces dans mes classes et je n'ai aucun problème avec cela, surtout que je suis contre le nivellement par le bas que nous connaissons depuis une vingtaine d'années au prétexte d'aider les élèves en difficultés. J'ai même été à l'origine de passages anticipés dans les classes supérieures, en m'opposant parfois à mes collègues, et j'en ai été remerciée plus tard par les parents, vus tous les bénéfices obtenus. Mais la mode actuelle à la médicalisation et à l'excuse à tout prix du manque de travail, de discipline, d'application des élèves, du ma,que de responsabilisation des familles aux difficultés de leurs enfants m'horripile au plus au point. Ça fiche en l'air des classes entières, écœure les collègues, car il y a maintenant parfois plus d'élèves atypiques que d'élèves lambdas dans les classes, et ce n'est pas possible, avec nos effectifs, de gérer cela, d'autant que nombre de ces "atypismes" ne sont pas vraiment médicalement prouvés, le diagnostique s'arrêtant souvent à la case orthophoniste et psychologue, mais n'allant pas jusqu'à l'avis du neuro-psy, et c'est bien dommage. Non, être précoce n'est pas une maladie, c'est une chance, et non, les enseignants ne sont pas des monstres. D'ailleurs, on le lit aisément sur ces forums : quand les parents font confiance à l'école et acceptent ses décisions, ça se passe bien. Les élèves précoces sautent une classe ou sont intégrés dans des niveaux supérieurs pour certaines matières et basta. Dès qu'on ressent un refus familial à l'avis de l'école, une suspicion vis à vis de ses décisions, une demande d'individualisme à outrance et d'excuse à tout prix, ça ne se passe pas bien. Alors non, je ne suis pas une spécialiste et je ne me suis jamais présentée comme telle. J'ai juste une vingtaine d'années de carrière au cours de laquelle j'ai vu les choses s'aggraver. On est passé, à milieu social similaire, d'un ou deux élèves en échec à ... plus du quart de la classe, malgré la baisse systématique des programmes. J'ai appris à lire (avec des méthodes quasi globales, en plus, hou la vilaine !) à des élèves réellement diagnostiqués dyslexiques, et maintenant, on voudrait me faire gober qu'il leur serait impossible de suivre normalement la classe et même d'écrire ou lire ... J'ai eu dans mes classes des élèves avec un an voire deux d'avance, je les secouais (pas physiquement bien sûr) pour qu'ils s'appliquent sur leurs cahiers et refusais d'adapter, puisqu'on avait jugé qu'ils devaient sauter une classe, et ... ils ont parfaitement bien réussi à l'école, sont bacheliers, ingénieurs, ..., et bien dans leur peau. Donc je suis effectivement atterrée de lire certains témoignages laissant penser que la précocité serait une maladie et les personnes atteintes vouées à l'échec si elles ne sont pas suivies par des bataillons d'experts et de médecins, et leur parcours totalement adapté. Je discute beaucoup avec mes élèves et leurs parents, je suis à l'écoute. Les seuls échecs que j'ai rencontrés, c'est lorsque des parents sont complètement à l'écoute d'orthophonistes, psy privés, ou d'associations d'EIP (ou de dys) leur noircissant l'école, qui font porter toute la responsabilité de l'échec sur l'école et revendiquer des aménagements absurdes (genre ne plus faire écrire du tout, venir à l'école de 9h à 11h, choisir les matières à la carte, sauter une classe mais exiger de l'enseignant qu'il adapte car il est plus jeune,...) et impossible à mettre en place.
Tigersocks Posté(e) 17 mai 2013 Auteur Posté(e) 17 mai 2013 Bonjour... Merci Lena pour vos Conseils. Merci aussi à mamm gozh (j'en déduis que vous êtes aussi en Bretagne...), et Goëllette pour vos expériences. Je ne souhaitais pas créer de polémique, mais trouver des conseils. Je pense que vous avez effectivement vu passer de nombreux enfants avec ou sans problèmes et autant de personalités différentes. Je ne médicalise pas la précocité de mon fils, vous savez, je m'en serais bien passée... Meme si les résultats sont différents d'une psy à l'autre, je vois bien qu'il réfléchis, analyse différemment que moi, et je le retrouve bien dans les livres que j'ai lus sur la précocité. Maintenant, je suis consciente aussi que l'on ne doit pas tout changer pour lui. C'est à lui de s'adapter au monde. Pour l'instant, ses difficultés scolaires ne lui permettent pas de s'adapter. Il en est conscient aussi. Comme je le disais dans un précédent message, il a un problème en lecture, il change des mots et des syllabes, même s'il fait des erreurs il ne revient pas dessus. Ca ne le gêne pas. Il fait alors des erreurs d'interprétations. Il a une petite capacité d'attention et se décourrage vite. En tant que parent, on veut rendre son enfant autonome, mais aujourd'hui, les cours avancent et ne l'attendent pas. On me dit que je suis son parachute, et qu'il le sait. Mais en tant que maman, j'ai un peu de mal à le laisser s'écraser... Je n'ai rien contre les instituteurs qu'il a eus, mais j'ai quand même une drôle d'impression de "je refile la patate chaude" au suivant... Je trouve dommage qu'en fin de CM1, c'est moi qui me rende compte qu'il a un gros retard en lecture. L'année prochaine il va en CM2, et les cours continueront. Avec ou sans lui. Alors, en tant que maman, je fais tout ce que je peux, pour l'aider à progresser, trouver des astuces, des témoignages, des idées. Mais souvent un enfant précoce avec des difficultés scolaire est un casse tête pour tout le monde. Alors je veux être sûre de ne passer à côté de rien...
Tigersocks Posté(e) 8 septembre 2013 Auteur Posté(e) 8 septembre 2013 Bonsoir, Je vois que mon dernier message n'a plus inspiré personne Je veux quand même donner quelques nouvelles. En effet, si notre parcours peut aider une seule personne, un jour, je serai contente... Mon fils vient d'être diagnostiqué fortement dysgraphique. Nous comprenons mieux ses soucis, sa forte fatigue en fin de journée, son manque d'attention... Ceci explique celà. Il existe très peu d'étude sur le sujet, mais j'ai appris beaucoup de choses sur un colloque de Mme Huron sur la dyspraxie, que l'on peut visionner sur YouTube. Je me sens soulagée de ne pas avoir baissé les bras. Je n'en ai pas encore parlé à l'institutrice, mais mon fils lui a confié quelques bribes. Elle semble à l'écoute, il a l'air soulagé et a très envie de faire des efforts. Il se sent reconnu. Je sais qu'il nous reste beaucoup de choses à faire avant le collège, mais on avance c'est le principal. À bientôt
Lena Posté(e) 9 septembre 2013 Posté(e) 9 septembre 2013 Je n'avais pas d'info supplémentaires à échanger, ce n'était pas du désintérêt de ma part . As-tu reçu des consignes pour gérer la dysgraphie en classe et à la maison? Les adaptations ne sont pas forcément énormes . Ton fils va-t-il avoir une PenC orthophonique pour la lecture? (les transformations de mots qui pénalisent la compréhension, ça n'ira pas en s'arrangeant avec l'avancée dans les études, logiquement ) Et du côté de l'écriture? As-tu fait faire un bilan orthoptique à ton fils? Parfois, les transformations de mots sont liées au fait que l'enfant a une poursuite oculaire déficiente, et l'enfant invente à partir du contexte et de quelques lettres. Au pire, de ce côté-là, tout va ... bien! (on peut ne pas porter de lunettes et avoir besoin d'orthoptie)
Tigersocks Posté(e) 10 septembre 2013 Auteur Posté(e) 10 septembre 2013 Bonjour, Nous en sommes encore au stade de bilans... Pour l'instant, il est diagnostiqué fortement dysgraphique. De la rééducation doit être mise en place ainsi que des compensations informatiques, et des allègements en écriture à l'école, mais je n'en ai pas encore parlé à l'école... L'orthophoniste n'exclut pas qu'il ait un autre dys... Je suis en train de monter un dossier à la MDPH, et c'est pas facile du tout... Oui il a fait des séances d'orthoptie car il a quelques soucis. Lena... euh... c'est quoi "penC orthophonie" ? Bonne journée
Tigersocks Posté(e) 10 septembre 2013 Auteur Posté(e) 10 septembre 2013 J'ai quelques questions : Est-ce que vous avez des conseils pour monter un dossier à la MDPH ? Est-ce qu'il faut faire aussi un dossier au Centre Référent si on a déjà tous les bilans ? Pour le PPS ou PAI, faut-il attendre la réponse de la MDPH pour mettre le dossier en route ? Qui contacte le médecin scolaire... Je suis un peu perdue dans toutes les procédures... D'avance merci
Lena Posté(e) 27 septembre 2013 Posté(e) 27 septembre 2013 PenC = prise en charge une rééducation, quoi J'ai fait un dossier MDPH pour la dysgraphie de Fiston. Dossier reboulé. Le passage par un centre référent est forcément un + , ce sont des professionnels dont les compétences sont reconnues par la mdph; accessoirement, ils ont peut-être des "billes" à apporter pour ton fils que les autres professionnels n'avaient pas . Pour remplir le dossier, il te faut être conseillée par quelqu'un qui en a déjà fait accepter. Un médecin, un responsable d'association de parents-de, une connaissance qui a déjà du passer par là. Il faut faire pleurer Margaux. Maximiser les choses. C'est très moche, mais c'est comme ça que ce monde-là tourne. Côté PAI, j'en ai demandé un sans la reconnaissance MDPH, pour le collège. J'ai contacté l'infirmière du collège (car médecin en arrêt). En primaire, j'étais allée voir directement les enseignantes avec les recommandations de l'orthoptiste, puis de l'ergothérapeute. On n'avait pas institutionnalisé le truc du tout, mais il n'y avait qu'à incliner le plan de travail, et faire des photocop' plutôt que copier. Ton fils a des besoins supérieurs. Cependant, pas besoin d'un papier officiel pour faciliter la vie de ton fils: un écrit d'un des professionnels qui suit ton enfant devrait suffire; à moins de tomber sur une tête de .... , qui de toute façon ne tiendra pas compte du papier!
Tigersocks Posté(e) 1 octobre 2013 Auteur Posté(e) 1 octobre 2013 Merci Lena, Les séances d'orthoptie l'ont bien aidé, mais l'orthoptiste souhaite faire une pause car elle sent bien qu'il a besoin d'une aide type orthophoniste et ergothérapeute. La directrice de l'école primaire doit organiser une réunion avec une équipe éducative... et remplir un document pour le Centre Référent. Son instituteur soulage les écrits quand il le peut et moi je retape souvent des leçons. Ca l'aide un peu. Le médecin scolaire n'a pas l'air très favorable pour un ordinateur avant la 5è, je suis un peu surprise... J'ai encore une question Léna : si tu n'as pas eu d'aide de la MDPH, les séances d'ergothérapie de ton enfant sont alors à ta charge ? Est-ce qu'il a eu droit quand même à un ordinateur pour soulager ses écrits au collège ? A bientôt,
Lena Posté(e) 1 octobre 2013 Posté(e) 1 octobre 2013 Rien de rien pour Fiston. L'ergo (et le test psy réclamé ... "pour rien" par la mdph (**) ) a été à notre charge. (*) Et là, rebelote, car le bilan d'ergo de N. date de 2 ans désormais, le médecin sco en veut un "neuf" pour valider les adaptations demandées (...déjà mises en route , pour l'essentiel - cf ci dessous) Pour le collège: pour l'instant ça va; Fiston a un plan incliné qu'il sort en classe ("que" 20° mais il se sent bien mieux avec que "à plat"), et écrit sur des feuilles adaptées (carreaux agrandis). Je repasse systématiquement sur l'anglais (écrit mais ... aussi oral). Sa quantité de saturation semble être la copie de 3/4 de feuille (nette dégradation) ce qui n'est pas mal du tout [il a tenu à copier comme les autres une grande leçon en histoire car il avait peur de s'ennuyer (alors que sa prof m'avait envoyé le cours par mail).] FIston a une "petite" dysgraphie qui lui permet de conserver l'écriture manuscrite. De plus, la quantité d'écrit reste suffisamment faible dans son collège (le rythme s’accélèrera en janvier; c'est un choix de l'équipe des profs: on ajustera ) pour qu'il n'ait pas recours à l'ordi pour l'instant. De plus, sans formation spécifique, cela ne lui demanderait pas moins de temps, mais "seulement" un effort différent (et un contrôle de son orthographe, pas négligeable ). (*) alors que sans cette prise en charge, c'était échec scolaire, problèmes psy importants (déjà pas négligeables... ) , puis rééduc ergo + ordi + AVS pour le collège, pour un coût quelque peu supérieur pour la société (**) intéressant dans son analyse
mlca66 Posté(e) 1 octobre 2013 Posté(e) 1 octobre 2013 Bonsoir Je me demandais comment se pise le diagnostic de la dysgraphie et par qui ?
Tigersocks Posté(e) 1 octobre 2013 Auteur Posté(e) 1 octobre 2013 Bonsoir, Merci Lena pour vos réponses... Cela n'est pas très rassurant... Si j'ai bien compris, votre fiston n'a pas d'ordinateur pour l'instant ? En quelle classe est-il ? J'espère que notre dossier aboutira tout de même pour une petite aide... C'est incroyable toutes ces différences ! Et après on veut que tous les enfants aient leur chance... cela me laisse bien songeuse... Bonjour Mica66, C'est une ergothérapeute qui a fait un bilan très complet. J'ai des doutes sur la dyspraxie, mais je n'ai pas encore reçu le bilan "papier", je n'ai eu qu'un bilan oral pour l'instant. Il y a parfois un lien entre l'orthoptiste et l'ergothérapeute. Je crois qu'une psychomotricienne peut aussi faire des tests ?... Mais nous n'avons pas vu de psychomotricienne pour mon fils. Il est également diagnostiqué dyslexique-dysortographique par une orthophoniste. Nous sommes dans toutes les démarches administratives, et cela n'est pas facile...
Lena Posté(e) 1 octobre 2013 Posté(e) 1 octobre 2013 Lu ailleurs (conférence par un médecin de réadaptation?) , les "multidys- vrais" sont rares. Il y a plus souvent une "dys de base" qui s'exprime par des troubles que l'on retrouve dans d'autres dys. Ex: une personne dyspraxique est souvent dysgraphique (ordonnancement et automatisation de gestes précis : compétences souvent en berne ) et souvent dyslexique (l'ordre des lettres n'ayant généralement pas grand sens). Fiston est en 6ème. Si il a recours à l'ordi, ce ne sera que pour des travaux effectués à la maison. La rééducation ergo a été extrêmement bénéfique, tout comme l'orthoptie qui l'avait précédée. Pour que la MDPH accepte l'aide, il faut vraiment vous faire conseiller, pour "bien" remplir le dossier. Il y a des formulations qui passent bien, d'autres non, et cela varie d'un département à l'autre. Je n'ai pas su m'en dépatouiller pour mon fils (aidée seulement par une amie qui a un enfant handicapé moteur donc dyspraxique, qui a siégé dans des commissions MDPH ... d'un autre département). Le contenu rédigé pour mon neveu par un médecin "qui sait y faire" était une horreur à entendre ; mais... ses parents ont obtenu ce dont leur enfant avait besoin. Courage! Ca en vaut vraiment la peine
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant