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#6 Regroupons nous ! Ne soyons pas les dindons de la refondation


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Bonne journée à tous, lecteurs d'accord ou pas d'accord avec l'esprit des propos des dindons, gardez en tête que si vous venir lire ici c'est que vous êtes dans la necessité de vouloir défendre votre métier d'une façons ou d'une autre, le "bricolage" peut s'entendre pour ceux qui sont essoufflés de ces dernières années et est inacceptable pour ceux qui ont encore la force d'exiger mieux, malgré les divergences (et des propos parfois très durs) je pense que c'est ce qu'il faut voir: des passionnés de l'école qui veulent le meilleur pour les élèves.

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Je prends le temps de répondre à Goëllette, j'habite dans une commune où il y a 70% de logements sociaux, très peu de personnes payant des impôts, les activités sportives, culturelles....alors que dans mon foyer nous payons tout plein pot. (salaire de PE et d'adjoint administratif donc rien e mirobolant)

Il faut arrêté de vivre dans le monde des bisounours, j'en ai assez de me faire taxer sur tout, alors que certains ne participent à rien mais bénéficient de tout, je regarde à 2 fois l'été pour mettre mes enfants à la colo qui dépend de la ville car ça commence à revenir très cher! La solidarité OK, l'assistanat non, et je n'ai rien demandé pour ces activités, je ne vois pourquoi on m'imposerait de payer, libre choix aux autres.

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et il y a une chose que j'ai soulevé avec la journaliste du Monde hier qui me soutenait que les études (lesquelles? mais bon, je lui fais confiance, elle semble experte) n'ont pas montré que des effectifs réduits augmentaient les résultats.

Oui, au niveau du résultat chiffrable !

Mais pour moi, un "bon" élève n'est pas celui qui flirte avec le 100% aux éval CM2 !

C'est celui qui viendra heureux à l'école, content d'apprendre des choses, qui sait pourquoi il vient à l'école.

Il n'a pas de bonnes notes? je m'en fous!

Il a des rêves, des envies : c'est super ! et je suis avec lui à 200% !

bref, il faudrait peut-être arrêter de regarder les élèves comme des machines à chiffres mesurables, et penser également que ce sont des êtres en construction.

Que le temps que permet une classe allégée, c'est du temps d'attention, un regard, une parole pour chaque élève, ce qu'actuellement je ne suis pas sure de réussir... Parfois, je rentre le soir en me disant que je n'ai peut-être pas adressé la parole à chacun de mes élèves dans la journée, et de l'autre côté, un élève se dit peut-être qu'il ne vaut rien tout simplement parce que la maîtresse ne lui a pas adressé un regard, un mot de la journée...

Pour moi, la réussite d'un élève, ce n'est pas qu'un chiffrage de ses compétences scolaires (qui nourrissent gaiement les statistiques), c'est aussi l'acquisition d'une confiance en soi, d'une aisance face au système scolaire (puis professionnel), face aux adultes, face aux autres, un bien-être en tant qu'individu en construction...

J'enseigne dans un secteur où certains enfants ont déjà baissé les bras vu les galères de leurs parents, "à quoi bon!"...

Et je suis heureuse de savoir que certains enfants préfèrent être à l'école qu'à la maison, parce qu'ils y trouvent ce que malheureusement ils n'ont pas à la maison. Et qu'ils ont compris ce qu'ils font là et que c'est leur seule porte de sortie!

Alors, non, on ne sauvera pas tout le monde.

Non, on ne donnera pas ses chances à chacun. L'égalité n'existe pas.

Mais oui, on donnera un peu de courage et de confiance à quelques enfants qui trouveront la force de poursuivre leur chemin.

Mais seulement si on nous donne du temps... juste du temps avec les enfants...

Pfff... je crois que je suis fatiguée, je vais me coucher.

Très beau message auquel je souscris complètement.

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et il y a une chose que j'ai soulevé avec la journaliste du Monde hier qui me soutenait que les études (lesquelles? mais bon, je lui fais confiance, elle semble experte) n'ont pas montré que des effectifs réduits augmentaient les résultats.

Oui, au niveau du résultat chiffrable !

Mais pour moi, un "bon" élève n'est pas celui qui flirte avec le 100% aux éval CM2 !

C'est celui qui viendra heureux à l'école, content d'apprendre des choses, qui sait pourquoi il vient à l'école.

Il n'a pas de bonnes notes? je m'en fous!

Il a des rêves, des envies : c'est super ! et je suis avec lui à 200% !

bref, il faudrait peut-être arrêter de regarder les élèves comme des machines à chiffres mesurables, et penser également que ce sont des êtres en construction.

Que le temps que permet une classe allégée, c'est du temps d'attention, un regard, une parole pour chaque élève, ce qu'actuellement je ne suis pas sure de réussir... Parfois, je rentre le soir en me disant que je n'ai peut-être pas adressé la parole à chacun de mes élèves dans la journée, et de l'autre côté, un élève se dit peut-être qu'il ne vaut rien tout simplement parce que la maîtresse ne lui a pas adressé un regard, un mot de la journée...

Pour moi, la réussite d'un élève, ce n'est pas qu'un chiffrage de ses compétences scolaires (qui nourrissent gaiement les statistiques), c'est aussi l'acquisition d'une confiance en soi, d'une aisance face au système scolaire (puis professionnel), face aux adultes, face aux autres, un bien-être en tant qu'individu en construction...

J'enseigne dans un secteur où certains enfants ont déjà baissé les bras vu les galères de leurs parents, "à quoi bon!"...

Et je suis heureuse de savoir que certains enfants préfèrent être à l'école qu'à la maison, parce qu'ils y trouvent ce que malheureusement ils n'ont pas à la maison. Et qu'ils ont compris ce qu'ils font là et que c'est leur seule porte de sortie!

Alors, non, on ne sauvera pas tout le monde.

Non, on ne donnera pas ses chances à chacun. L'égalité n'existe pas.

Mais oui, on donnera un peu de courage et de confiance à quelques enfants qui trouveront la force de poursuivre leur chemin.

Mais seulement si on nous donne du temps... juste du temps avec les enfants...

Pfff... je crois que je suis fatiguée, je vais me coucher.

Je souscris entièrement à cette analyse.

Pour avoir vécu en tant qu'élève une classe à 39 (oui oui...) en CE2, je peux dire que plus de 30 ans après je me souviens encore de cette impression de "marche ou crève". Pas un mot ni un regard de la part de la maîtresse, encore moins pour les bons élèves qui eux aussi ont droit à un peu d'attention... J'ai même eu droit aux punitions collectives (genre conjuguer le verbe parler à tous les temps connus...) alors que j'étais une élève renfermée qui ne bavardait pas ! Quel sentiment d'injustice à l'époque même si avec le recul je comprends que la maitresse ne pouvait pas faire mieux.

Cette année, ma fille est dans une classe de 33 CE2-CM1-CM2 et elle ressent clairement la différence par rapport à l'année dernière où ils n'étaient que 23. Pourtant même école, mes camarades (ou presque), même maître... Elle me dit souvent que le maître n'est jamais disponible, qu'il fait bcp plus de "maintien de l'ordre".

Donc oui plus il y a d'élèves en classe moins on a temps pour chacun

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Ca me rappelle un IEN qui nous disait pompeusement que les élèves ne parlaient pas assez en mater et quand j'ai osé soulever la question de l'effectif, il avait dit que ça n'avait aucun rapport :angry: ...

Posté(e)

et il y a une chose que j'ai soulevé avec la journaliste du Monde hier qui me soutenait que les études (lesquelles? mais bon, je lui fais confiance, elle semble experte) n'ont pas montré que des effectifs réduits augmentaient les résultats.

Oui, au niveau du résultat chiffrable !

Je me souviens avoir lu ça dans un article sur le net il y a quelques temps. Il faudrait que je le retrouve...

Edit: http://www.jbnoe.fr/...es-effectifs-en

Il est indiqué tout de même que les faibles effectifs ont une influence positive sur les résultats des élèves en ZEP dans le primaire.

Voilà ce que je me disais, si certains experts disent que des classes moins chargées n'apportent rien aux élèves, il va falloir que l'on m'explique pourquoi les RRS ont des quotas inférieurs aux classes "normales", ici dans le premier cas 25 maxi, dans le second 30 voir 33 , je parle bien entendu de la maternelle.

un autre article concernant les porgrammes qui seraient allégés dès la rentrée 2013.....

http://www.lefigaro....-programmes.php

Je ne peux pas ouvrir le lien mais bon j'ai lu à de multiples reprises qu'il faudrait au moins deux ans pour refaire les programmes alors les alléger j'ai comme un doute...

Je me disais qu'en attendant, tant qu'à faire du bricolage pour tout, pourquoi ne pas revenir à des programmes déjà écrits qui fonctionnaient à peu près correctement... Mais bon ce doit être trop simple ça et surtout pas assez cher pour nous pauvre contribuables....Il vaut mieux payer de grands experts pendant 2 ans... Rhoo que je suis mauvaise? aigrie? désabusée??? :idontno:

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voilà un extrait

Alors que le principal syndicat du primaire, le SNuipp, qui exige un report pour la rentrée 2014, fait entendre sa voix en ce sens - «il aurait fallu commencer par alléger les programmes», martelait ainsi son secrétaire général, Sébastien Sihr, à la veille de la grève du 12 février -, cette rumeur en provenance de la Rue de Grenelle, ressemble fort à une tentative de calmer les esprits. Un «allégement provisoire» des programmes de primaire serait en préparation, confirment les syndicats. La circulaire de rentrée 2013, qui paraîtra en avril, viendra le préciser.

Cette «mesure d'urgence» s'apparente aussi à un signal fort. Elle vise en effet directement les programmes actuels, élaborés en 2008 sous Xavier Darcos, prônant un retour aux «fondamentaux» - le «lire, écrire, compter» - et si décriés par les syndicats majoritaires. «Trop lourds, trop injonctifs», estime Christian Chevalier à l'Unsa, qui attend avec impatience le changement.

Mais quelle sera donc la nature de ce changement? Si le ministère se garde de tout commentaire, les représentants des enseignants sont plus loquaces. Et chacun voit midi à sa porte. «Il faut sortir de l'encyclopédisme», estime l'Unsa. «Nous devons en finir avec les modalités d'apprentissage rétrogrades et laisser libre court à la créativité et l'inventivité», réclame la FCPE. «Assortie de cet allégement, la diminution de la journée à 5 h 15 devient assez intéressante», semble se satisfaire le Sgen."

Posté(e)

voilà un extrait

Alors que le principal syndicat du primaire, le SNuipp, qui exige un report pour la rentrée 2014, fait entendre sa voix en ce sens - «il aurait fallu commencer par alléger les programmes», martelait ainsi son secrétaire général, Sébastien Sihr, à la veille de la grève du 12 février -, cette rumeur en provenance de la Rue de Grenelle, ressemble fort à une tentative de calmer les esprits. Un «allégement provisoire» des programmes de primaire serait en préparation, confirment les syndicats. La circulaire de rentrée 2013, qui paraîtra en avril, viendra le préciser.

Cette «mesure d'urgence» s'apparente aussi à un signal fort. Elle vise en effet directement les programmes actuels, élaborés en 2008 sous Xavier Darcos, prônant un retour aux «fondamentaux» - le «lire, écrire, compter» - et si décriés par les syndicats majoritaires. «Trop lourds, trop injonctifs», estime Christian Chevalier à l'Unsa, qui attend avec impatience le changement.

Mais quelle sera donc la nature de ce changement? Si le ministère se garde de tout commentaire, les représentants des enseignants sont plus loquaces. Et chacun voit midi à sa porte. «Il faut sortir de l'encyclopédisme», estime l'Unsa. «Nous devons en finir avec les modalités d'apprentissage rétrogrades et laisser libre court à la créativité et l'inventivité», réclame la FCPE. «Assortie de cet allégement, la diminution de la journée à 5 h 15 devient assez intéressante», semble se satisfaire le Sgen."

Ding ! ding ! dong ! ... Les différentes "chapelles" vont "s'occuper" des programmes et celles que tu cites ne sont pas les seules... Allègement peut-être... car on l'oublie peut-être mais les lobbies existent aussi... dans la "pédagogie"... Qui aura l'oreille du Ministre ou de ses conseillers ? La bataille va faire rage...

JBB

Posté(e)

Ici je me pose des questions sur la suite. J'ai quand même l'impression que bcp de collègues se résignent que cela s’essouffle.

J'ai l'impression que la grève n'a pas été mise en valeur par les médias, toujours autant de mépris du Ministre, et aujourd'hui je vois un peu noir ... Comment continuer le mouvement ? :blush:

S'il faut faire qqchose c'est maintenant, enchaîner car tout se met en place, la mairie dans laquelle j'habite convie les parents le 22 février pour une réu d'informations et c'est un peu la même chose partout ...

Posté(e)

Ici je me pose des questions sur la suite. J'ai quand même l'impression que bcp de collègues se résignent que cela s’essouffle.

J'ai l'impression que la grève n'a pas été mise en valeur par les médias, toujours autant de mépris du Ministre, et aujourd'hui je vois un peu noir ... Comment continuer le mouvement ? :blush:

S'il faut faire qqchose c'est maintenant, enchaîner car tout se met en place, la mairie dans laquelle j'habite convie les parents le 22 février pour une réu d'informations et c'est un peu la même chose partout ...

Je suis malheureusement d'accord avec toi (et malheureuse de l'être ! ).

Autour de moi, parmi mes copines pas forcément PE, même celles qui sont contre commencent à dire qu'on ne va pas y couper, ... J'essaie de leur dire que la balle est vraiment dans leur camp (en tant que parents et électeurs), mais je sens que ce que je leur dis glisse sur elle. Sur ce coup-là, sans les parents, on sera des dindons cuits.

Le problème des médias, et c'est là que je me rends compte du pouvoir qu'ils ont, c'est que s'ils ne nous soutiennent pas, on peut toujours faire ce que l'on veut, ça ne passe pas. Un peu comme si on criait dans une salle insonorisée ...

VP a annoncé dès le départ qu'il n'était qu'accessoirement notre ministre. Et il le montre un peu plus chaque jour.

Je ne sais pas non plus comment on peut agir et je me demande parfois ce que l'on peut faire de plus ...

Bref, quelque peu écœurée ...

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