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#6 Regroupons nous ! Ne soyons pas les dindons de la refondation


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Posté(e)

Un des gros problèmes est l'allongement potentiel de la pause méridienne.

Ne pourrait-on pas axer notre effort collectif là-dessus (contre cela....) ?

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Charivari, peut-être que chez toi, les journées des enfants seront réellement plus courtes mais chez moi (et visiblement chez d'autres), les enfants ne rentreront pas plus tôt....et pour beaucoup, on ne peut pas nier que le mercredi est une vraie coupure...

Le mercredi, il reste des enfants aux centres de loisirs mais ils sont moins nombreux, font des sorties à la journée, ca ne sera pas le cas si ce n'est plus qu'une demie journée....et en moins de 3h, je ne pourrais plus non plus les amener au musée ( En 3h, on arrive à aller au musée le plus proche en rentrant pile à l'heure, et je suis à Paris !). Bref, en tournant le truc dans tous les sens, je ne vois d'avantage pour personne....

SI tu me dis que tout le monde rentre chez lui à 15h alors oui, je veux bien repenser le truc...Mais on sait tous que les parents ne pourront jamais venir chercher leurs enfants aussi tôt....ou alors faut refonder toute la société française et dans ce cas faisons les choses dans l'ordre !

PS : Les dindons n'ont jamais insisté sur le salaire..... et les dindons ne sont pas mal vus par les parents...faut arrêter d'extrapoler....et c'est pas en tapant sur le dos des dindons que tu vas améliorer l'image des enseignants !

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Je copie ce que j'ai écrit à Dameoiselle :

Bonjour Dameoiselle,

c'est très gentil de prendre cette initiative de me prévenir. Je me suis "exposée" personnellement en m'affichant ouvertement pour ce décret, ce qui m'a valu pas mal de vacheries de dindons en tous genre.

Ceci explique sans doute mon manque d'indulgence pour ce collectif, et les tweets pas sympas que je peux envoyer ou re-tweeter;

Je reconnais que j'ai été tentée de m'associer aux dindons au début. Je sais que c'est tentant. Je sais que c'est grisant de se sentir "costaud", parce que tout d'un coup on sait qu'on n'est pas tout seul. J'ai utilisé plusieurs fois ce pouvoir que donne la Toile aux individuels comme nous, avec un certain succès (par exemple quand je me suis battue contre le groupe de Presse Le Figaro qui cherchait des noises à une copine blogueuse, ou quand j'ai interpellé les éditeurs de manuels ce qui m'a valu de passer au JT de 20h sur TF1 et France 2, ouaouh, ça donne un peu le vertige)

Mais dès le début, quand j'ai vu la toute première pétition, je me suis dit "mon dieu, ils mélangent tout". Moi aussi je milite pour une revalorisation des salaires, mais jamais je n'irai l'opposer à une réforme des rythmes. Moi aussi je réclame un allègement des programmes (et j'ai fait grève et manifesté en 2008), mais quel sens cela a-t-il d'en faire une sorte de chantage "pas de programmes - pas de mercredi" ? Pas de bras, pas de chocolat ?

Tout mélanger, ça brouille complètement le message aux yeux du grand public, ça donne une image de profs égoïstes, qui s'en fichent du rythme des enfants et qui pensent d'abord à leur petit confort (je ne dis pas que c'est ce que vous êtes, mais c'est l'image que ça donne).

Le logo du dindon n'est pas bien malin non plus. Parce que le public l'a vu, mais pas dans le sens que vous vouliez donner. Il faut se méfier des images quand on n'est pas du métier "marketing". Cette image du dindon s'est imprimée dans la tête des gens, et ça les fait bien rigoler... de nous.

On est, à leurs yeux, des bonnes grosses dindes bien grasses qui glougloutent dans la basse-cour parce qu'on touche à leurs petits privilèges, ou des poules mouillées qui ont peur du changement (c'est ça qu'ils voient puisque le glougloutement est inaudible).

Tu "payes" déjà les pots cassés de cette image dégradée quand tu te plains de lire des choses irrespectueuses sur vous. C'est le risque quand on crie fort (c'est aussi ce qu'il s'est passé pour moi), mais c'est encore plus le risque quand on ne prend pas soin de sa propre image (l'animal "dindon" n'est pas un animal très respectable), quand on communique dans tous les sens et sans ligne duirectrice claire.

On n'a rien à gagner à donner de nous une image râleuse, stupide ou grotesque. Cela ne nous fait pas de bien de ne pas être aimés. Et ce n'est pas parce que notre image n'est déjà pas très positive qu'il fallait en rajouter. Il va en falloir, des années de communication positive pour rattraper le mal que vous avez fait à l'image des profs (involontairement, je sais bien).

Bon, tu l'as compris également : je suis farouchement opposée à la semaine des 4 jours.

Je suis scandalisée d'entendre des enseignants dire qu'ils n'ont pas été consultés alors qu'on a tous reçu une proposition de participation au débat sur notre boite iprof, que le sujet était tel quel dans la campagne de F. Hollande, et qu'on a tous reçu une lettre de Vincent Peillon nous invitant à participer au débat, et que chacun d'entre nous a le droit de donner son avis aux syndicats. C'est un peu facile de dire qu'ils ne nous représentent pas bien : il faut y aller !

Je suis scandalisée de voir que l'extrême gauche tire les ficelles en agitant tout plein de chiffons rouges (trop contents de pouvoir dire "vous avez vu, on l'avait bien dit, PS et UMP, c'est pareil") et que les profs se laissent manipuler comme des pantins ("territorialisation" ? N'importe quoi... Elle ne date pas de la réforme la territorialisation... du périscolaire)

J'ai honte de penser que Sarko doit rigoler à gorge déployée en voyant tout ce que Peillon accorde (60 000 postes, primes, 45 minutes par semaine en moins devant les élèves, moins d'anims pédas...) et le peu de cas qu'en font les profs alors que lui n'a eu aucun mal - en quelques jours c'était bouclé - à supprimer le samedi matin, en augmentant les programmes, en collant les débutants à plein temps devant les élèves, et en réduisant par dizaines de milliers chaque année, le nombre de profs. Et dire que les dindons hurlent aujoud'hui à la réforme bricolée alors que cela fait DES ANNEES, même avant Sarko, que les 4 jours sont dans le collimateur de tous les experts.

Et ce qui me désole le plus, c'est que le boucan que font les dindons est entièrement négatif. "Bricolage", "A repenser" C'est 100% flou et 100% critique ! J'exagère, il y a des propositions, mais individuelles : quelle cacophonie ! Vous n'êtes déjà pas d'accord entre vous. Alors vous vous cachez derrière des revendications certes consensuelles, mais complètement hors sujet, du type programmes, effectifs, rased... bien tartes-à-la-crème (ça c'est sûr, on est tous d'accord qu'avec 15 élèves par classe la vie serait plus belle) mais pour la réforme des rythmes, rien.

Moralité, on se dit : si jamais le décret est reporté, c'est mort, on garde 6 heures de classe par jour pour encore des dizaines d'années avant qu'un autre ministre s'y colle, parce qu'on voit bien qu'entre ceux qui veulent le samedi, ceux qui veulent le mercredi, ceux qui veulent ni l'un nil'autre mais réduction des vacances d'été pour réduire les heures de classe de la semaine, ceux qui ne veulent pas qu'on touche à leurs vacances d'été... c'est mort.

On avait une occasion d'avoir moins de choses à enseigner chaque jour sans diminuer notre ambition finale pour nos élèves.

J'espère qu'elle ne va pas nous filer entre les doigts.

Merci pour cette intervention construite et argumentée à laquelle j'adhère totalement. :getlost:
Posté(e)

Heu, je n'ai pas tout lu. Je viens juste dire que oui, c'est bien moi sur Twitter. Que certes, je dis et retweete des choses pas sympas sur le collectuf des dindons parce que je ne suis pas d'accord avec vous, et triste de l'image que vous donnez de notre métier.

Dameoiselle je t'ai répondu par MP que tu peux copier-coller ici. Vous êtes trop nombreux sur cette discu pour que j'aie le courage de m'opposer à vous ici, mais c'est vrai, autant je comprends plein de vos inquiétudes, autant je fonde beaucoup d'expoir sur cette cinquième matinée d'école (espoirs pour mieux enseigner aux élèves) et j'espère qu'elle aboutira, sans vous ou, je l'spère, avec vous, si vous acceptez de vous mettre du côté de la critique constructive (il y a des choses à faire pour s'opposer à la pause méridienne à rallonge, par exemple).

Je suis pour une 5ième demi-journée, mais pour moi, pas le mercredi.... J'ai tempêté quand ils nous l'ont supprimé, ici tout le monde était content du systéme c'est d'ailleurs ce que nous ( directeurs des écoles publiques et privées de la ville) avons dit au maire cette semaine.

S'opposer à la pause méridienne à rallonge ok quand tu es dans une petite ville avec un maire qui dialogue mais ici.. Enfin bref, sur le fond, je pense que pas mal de dindons sont de ton avis, d'ailleurs il me semble qu'il y a une enquête faites sur cette demi-journée en plus et que la majorité des enseignants sont pour ...

Ce que j'aurai voulu c'est que le ministre commence par autre chose que cette demi-journée à laquelle bon an mal an nous avons du faire face... Les effectifs , les programmes vraiment c'est pour cela que je me bats, les rythmes peuvent attendre un an voir deux, les programmes on nous parle d'au moins deux années.... Les effectifs , mm pas à l'ordre du jour et je ne parle mm pas des conditions de travail des directeurs non déchargés..

+1

Je rêve de bosser le samedi (suis certainement folle).

Je rêve d'une journée qui se termine à 15h30 et que mes petits élèves qui galèrent tellement dans le quartier où ils vivent puissent bénéficier d'activités de qualité.

Je rêve d'avoir aussi du temps pour moi (oui, je suis égoïste), de pouvoir faire une pause le mercredi, pause où je prépare mon plan de travail, où je bosse sur mes projets, où comme aujourd'hui je passe une heure au téléphone avec la LICRA, je vais à la médiathèque prendre/rendre les livres empruntés...

Je rêve d'avoir des élèves attentifs et reposés (qui ne me disent pas qu'ils on regardé Top Chef jusqu'à la fin).

Et je rêve de ne pas voir ce genre de tweet sur ma TL:

Dominique Pernoux@dpernoux

Les #dindons sont absolument contre TOUT et ne font que se plaindre. Changeons l'école sans eux ! Elle en a bien besoin.

Je pense que beaucoup d'amalgames sont faits, il ne me semble pas que les dindons soient farouchement opposés aux 5 jours...

Posté(e)

J'ai honte de penser que Sarko doit rigoler à gorge déployée en voyant tout ce que Peillon accorde (60 000 postes, primes, 45 minutes par semaine en moins devant les élèves, moins d'anims pédas...) et le peu de cas qu'en font les profs alors que lui n'a eu aucun mal - en quelques jours c'était bouclé - à supprimer le samedi matin, en augmentant les programmes, en collant les débutants à plein temps devant les élèves, et en réduisant par dizaines de milliers chaque année, le nombre de profs. Et dire que les dindons hurlent aujoud'hui à la réforme bricolée alors que cela fait DES ANNEES, même avant Sarko, que les 4 jours sont dans le collimateur de tous les experts.

60 000 postes: j'attends de les voir pour y croire et ils ne seront pas tous destinés au primaire

primes: la prime de 400 euros? jamais officiellement annoncée, qu'elle est déjà officieusement enterrée

moins d'anims pédas: ah bon? 9 heures d'animations traditionnelles plus 9 heures sur internet, je ne vois pas de diminution.

Après, 4 jours , 4 jours et demi, il faut que la réforme soit profitable à tous, élèves comme enseignants, sur tout le territoire.

le 100% flou, je le vois surtout du côté de Peillon.

Posté(e)

Heu, je n'ai pas tout lu. Je viens juste dire que oui, c'est bien moi sur Twitter. Que certes, je dis et retweete des choses pas sympas sur le collectuf des dindons parce que je ne suis pas d'accord avec vous, et triste de l'image que vous donnez de notre métier.

Dameoiselle je t'ai répondu par MP que tu peux copier-coller ici. Vous êtes trop nombreux sur cette discu pour que j'aie le courage de m'opposer à vous ici, mais c'est vrai, autant je comprends plein de vos inquiétudes, autant je fonde beaucoup d'expoir sur cette cinquième matinée d'école (espoirs pour mieux enseigner aux élèves) et j'espère qu'elle aboutira, sans vous ou, je l'spère, avec vous, si vous acceptez de vous mettre du côté de la critique constructive (il y a des choses à faire pour s'opposer à la pause méridienne à rallonge, par exemple).

Je suis pour une 5ième demi-journée, mais pour moi, pas le mercredi.... J'ai tempêté quand ils nous l'ont supprimé, ici tout le monde était content du systéme c'est d'ailleurs ce que nous ( directeurs des écoles publiques et privées de la ville) avons dit au maire cette semaine.

S'opposer à la pause méridienne à rallonge ok quand tu es dans une petite ville avec un maire qui dialogue mais ici.. Enfin bref, sur le fond, je pense que pas mal de dindons sont de ton avis, d'ailleurs il me semble qu'il y a une enquête faites sur cette demi-journée en plus et que la majorité des enseignants sont pour ...

Ce que j'aurai voulu c'est que le ministre commence par autre chose que cette demi-journée à laquelle bon an mal an nous avons du faire face... Les effectifs , les programmes vraiment c'est pour cela que je me bats, les rythmes peuvent attendre un an voir deux, les programmes on nous parle d'au moins deux années.... Les effectifs , mm pas à l'ordre du jour et je ne parle mm pas des conditions de travail des directeurs non déchargés..

Je rejoins ce qu'a écrit Dada :) pas forcément pour le samedi, quoique ...

Ce n'est pas parce qu'on a fait grève qu'on est contre le mercredi .... Tout va trop vite, les mairies sont dépassées, tout va être fait dans l'urgence ....Aucune unité d'une ville à l'autre etc etc

Posté(e)

Si cette réforme des rythmes avorte, ce sera à mon avis parce que les collectivités sont sans le sou... Le maire de Lyon lui-même, pourtant l'un des premiers à s'être prononcé pour, n'est plus très sûr de pouvoir financer... Jusqu'à nouvel ordre, les sous ne tombent pas du ciel...

Vincent Peillon a beau jouer les VRP et parler de l'intérêt des enfants, quand on retire 3 milliards aux collectivités, que le chômage augmente, que les gens galèrent de plus en plus et que mêmes les fonctionnaires voient leur salaire baisser, j'ai du mal à voir la faisabilité de la chose pour tous...

Comme l'a très justement fait remarquer un journaliste de LCI, si Lyon, 2e ville de France avoue avoir du mal à boucler le budget, quelle ville peut sera en mesure de financer la réforme?

Posté(e)

Si cette réforme des rythmes avorte, ce sera à mon avis parce que les collectivités sont sans le sou... Le maire de Lyon lui-même, pourtant l'un des premiers à s'être prononcé pour, n'est plus très sûr de pouvoir financer... Jusqu'à nouvel ordre, les sous ne tombent pas du ciel...

Vincent Peillon a beau jouer les VRP et parler de l'intérêt des enfants, quand on retire 3 milliards aux collectivités, que le chômage augmente, que les gens galèrent de plus en plus et que mêmes les fonctionnaires voient leur salaire baisser, j'ai du mal à voir la faisabilité de la chose pour tous...

Comme l'a très justement fait remarquer un journaliste de LCI, si Lyon, 2e ville de France avoue avoir du mal à boucler le budget, quelle ville peut sera en mesure de financer la réforme?

+1, le bon sens tout simplement.

Posté(e)

Si c'était ça, je serais avec vous de toutes mes forces. (Edit : si vous vous battiez contre l'allongement de la pause méridienne)

Dans la petite ville où j'enseigne cette année (à titre provisoire, mais bon), voilà comment on a fait :

Je rappelle que le conseil d'école a tout à fait le droit de proposer une proposition d'horaires, au même titre que la mairie, qu'en cas de désaccord, c'est le DASEN qui tranchera, après conciliation de l'IEN. N'attendez pas les propositions de la Mairie, anticipez, prennez les devants !

1. On a utilisé trois sessions d'aide perso (annulées) pour se concerter sur une proposition.

2. On a réfléchi aux attentes de la mairie, pour essayer d'avoir des choses à proposer qui ne la mette pas dans la panade (toute petite ville rurale)

3. On a pensé à ce qui pourrait sortir de positif de cette réforme : sortir de l'école plus tôt, avoir des après-midi très courtes, faire sauter la récré de l'après-midi (et hop au moins 1h voire 1h20 de gagnée pour les apprentissages), proposer aux assocs de venir dans l'école après la classe : notre intervenante musique pourrait y donner ses cours de solfège pour éviter un trajet aux enfants qui font de la musique, idem pour quelques cours d'instruments, l'assoc de théatre, l'assoc couture...

Tout cela soulagerait les parents (certains enfants dont les parents travaillent ne peuvent pas faire de pusique parce qu'il n'y a personne pour les y emmener, par exemple)

4. On a réfléchi à ce dont on ne voulait absolument pas : consensus contre l'allongement de la pause méridienne.

5. On a réfléchi au scénario "de nos rêves"

Ecole 8h45-12h15 puis 13h45-15h30 (+ 3 heures le mercredi)

A 15h30, maitres et élèves sont libérés sauf deux maitres par jour (il y a 8 classes) qui prennent des élèves en APC (il y a plein d'APC qui nous tentent vraiment : théatre, chorale, club lecture, club informatique, jeux de société "pour apprendre", journal de l'école...)

Les inconvénients de ce scénario, c'est que le cycle II aimerait continuer l'AP, et une heure d'AP en cycle II c'est trop

A chaque fois on a écrit les + pour la Mairie, et les concessions qu'on est prêts à faire si elle adopte cette formule :

- on a compté combien d'enfants ça ferait en plus au périscolaire (stop à l'intox, ce n'est pas avec 1h de différence sur l'heure de sortie que tout d'un coup 100% des enfants vont aller au périsco : on a compté les enfants qui partent seuls, qui partent avec une mamie, une nounou, une maman au foyer, un parent au chômage, un parent aux horaires décalés... tout ceux là n'iront jamais au périscolaire, même si l'école finit à 15h30). Dans notre école de 8 classes, on peut s'attendre à 20, au pire 30 enfants en plus à 15h30 par rapport à 16h30. Or, parmi ces 20-30, il y en a qu'on prendra en APC, quand même.

Pour ces max 30 enfants supplémentaires, ça fera du périscolaire en plus (mais sans allongement global de la journée). Pour 30 autres, ça ne change rien (1h de périsco remplace 1h d'école). Pour les 140 qui reste, la journée est vraiment raccourcie.

- concessions : (1) on est OK pour ouvrir quelques classes après l'école pour de l'aide aux devoirs ou du périsco autre,

(2) on est OK pour qu'au moins une des deux APC proposée le soit pour un groupe "pas trop restreint" (environ 10 élèves pour un atelier théatre, 30 pour un atelier chorale animé en binome avec l'intervenante musique)

(3) On est OK pour que le maire propose aux collègues volontaires d'encadrer de l'aide aux devoirs

(4) On est OK pour que la personne qui intervient dans nos classes en musique aujourd'hui intervienne deux heures de moins (ce qui nous laissera quand même encore des interventions dans certaines classes) et que ces deux heures soient déportées le soir à 15h30.

... la suite plus bas;

Posté(e)

Bon du coup je me trouve obligée de m'exposer un peu aussi .

Voici ma réponse :

Merci de ta réponse, dans laquelle je me retrouve parfois.

Je me permets toutefois une précision importante: je ne suis pas un dindon, je me contente de les lire. Je ne parle donc pas du tout en leur nom lorsque je me sens blessée. Je ne défends pas non plus leur position.

Personnellement ,je suis syndiquée depuis ma première année de métier et c'est là que se situe mon combat: dans les AG (et je n'hésite pas à dire à mon syndicat lorsqu'il ne prend pas le chemin qui me semble le plus judicieux ), dans les salles des maîtres mais aussi dans la rue si je considère que c'est nécessaire.Je suis sur Paris et la réforme ne se profile pas bien du tout ( dysfonctionnement énorme du périscolaire depuis des années, les animateurs étaient d'ailleurs dans la rue avec nous) et non parce qu'on "aurait peur de perdre nos PVP" contrairement à ce qui est dit partout.

Pour ce qui est de la concertation, je ne me retrouve pas dans tes propos. Il s'agissait d'une consultation pour moi, uniforme du point de vue de la société. Se concerter, c'est se réunir dans les écoles, dans les circonscriptions... afin de pouvoir produire des propositions argumentées, éprouvées, enrichies. Etre seul derrière son écran ne permet pas cela. Et puis il me semble essentiel d'avoir une réflexion de corps, en ce sens que cela donne de la valeur à notre propos (nous pouvons mettre en avant notre expérience du terrain). Les chrono-biologistes parlent bien au nom de leur profession. J'aurais souhaité des journées précises dans les écoles à ce titre. On avait bien fait cela pour les programmes. C'est donc possible.

***

Enfin, pour ce qui est de la réforme des rythmes à proprement parler, personnellement j'ai bien du mal à me positionner sur une organisation précise car on n'a aucune étude réelle qui appuie une organisation plutôt qu'une autre. Je parle d'une étude des résultats scolaires des élèves à l'échelle de leur scolarité. Or, dans la mesure où plusieurs organisations du temps ont existé en parallèle en France on devrait pouvoir avoir des études fiables.

Donc, si j'en crois les médias (notre source d'information principale et c'est bien dommage), cette réforme repose sur :

1- des études de chronobiologistes qui ne sont pas tous d'accord entre eux, et surtout qui dans leurs interviews et articles parlent uniquement des temps d'apprentissages sur la semaine en occultant totalement le temps total passé en structure collective. Pour moi c'est un vrai problème car le temps périscolaire de l'enfant n'est pas neutre sur sa condition d'écolier.

2- des comparaisons internationales reposant sur les résultats Pisa. Mais là, on parle de moyenne de l'OCDE concernant l'organisation de la semaine sans jamais prendre en compte le fait que les écoliers français ont plus de 100h de classe de plus que la moyenne des pays de l'OCDE sur l'année. Et là, on n'a aucun chronobio pour nous dire si ces heures supplémentaires impactent les conditions d'apprentissage. Ce choix de se poser la question de la semaine sans s'interroger sur le volume horaire annuel m’interroge fortement.

Sur le terrain, en tous cas à Paris, on constate:

1- des problèmes importants sur les temps périsco contre lesquels on se bat depuis des années (AG, pétitions...) aux côtés des animateurs. Il y a 8000 personnes qui travaillent sur les temps périsco à Paris. Parmi eux, seuls 1500 sont titulaires. Les autres sont contractuels (600) ou vacataires. Ils sont payés à la mission, ne sont recrutés sur aucun profil. Ils ne sont pas remplacés et les absences sont quotidiennes du fait de la précarité de leur situation ( étudiants en exam, entretien d'embauche...). En cas d'absence d'un adulte, le directeur décroche son tel et essaie par lui même de trouver quelqu'un. Ou les autres anims proposent une connaissance. On a donc des gens sans aucune formation et surtout sans recrutement (pas d'extrait casier judiciaire notamment)

2- une mairie de Paris qui a commencé par prendre les enseignants et les parents de très haut. J'assiste aux réunions publiques et c'est pas du gâteau. Les questions posées par l'assistance n'obtiennent aucune réponse .

3- des maires d'arrondissements qui ne connaissent pas les textes, disent d'eux même que la désorganisation va être phénoménale, qu'il faudra que les parents participent financièrement d'une manière ou d'une autre (impôts notamment) et qu'il est impossible que la mairie de Paris embauche le personnel nécessaire

4- des enfants présents dans l'école de 8h30 à 18h30 les jours de classe. Je ne parle pas pour le mercredi car le mercredi a toujours été vaqué ici (on travaillait le samedi). Du coup, c'est dans les habitudes et moins de la moitié des élèves de mes écoles d'exercice sont pris en charge par le centre de loisir le mercredi. Sauf qu'avec cette modification: les mamans aux 4/5 vont se remettre à temps plein, les nounous ne veulent pas de demi gardes... c'est ce qui ressort des concertations qui se sont tenues dans une grande majorité d'écoles parisiennes mais aussi dans des cafés à l'initiative de certains parents. L'augmentation de la fréquentation du périscolaire va donc exploser, et avec elle le temps passé par chaque enfant en collectivité.

5- l'absence de prise en compte de tous les autres acteurs de la société qui interviennent dans la vie de l'enfant. J'ai parlé des animateurs et des nounous, mais il y a aussi les associations sportives et culturelles, les conservatoires. Il n'est pas possible qu'ils interviennent efficacement dans toutes les écoles parisiennes. Une maman a calculé que chaque enfant parisien pourrait bénéficier d'un atelier avec un professionnel (conservatoire, associations sportives, culturelles...) une fois toutes les trois semaines. Le reste du temps devra être géré par des animateurs ou des surveillants. Par contre, le nombre d'enfants pris en charge de façon systématique par ces associations le mercredi va baisser puisqu'il y aura moitié moins de créneaux disponibles.

Je ne vois donc pas dans cette réforme une proposition satisfaisante d'amélioration des conditions d'apprentissage de mes élèves. Personnellement je pense au contraire que cela va les fatiguer encore plus. Mais c'est personnel tout comme la vision de chacun du succès ou de l'échec de cette réforme. Devant l’absence d'études correctes nous en sommes donc tous réduits à notre expérience propre.

Je ne vois rien de choquant à dire qu'on pourrait prendre le temps de réfléchir pour de vrai aux conditions des élèves dans l'école (temps scolaire et périsco). J'ai ma vision parisienne de la chose. Nul doute que mes collègues de la Creuse ou du Jura ont la leur. Il ne me semble pas incongru de souhaiter que chaque enfant puisse bénéficier des même chances. J'ai entendu hier des témoignages divers de maires disant qu'ils ne pourraient financer aucun atelier, juste de la garderie, un père disant que cela allait occasionnée 2 heures de transport scolaire de plus à ses enfants chaque semaine... Tout cela impacte directement la réussite des enfants à mon sens.

De mon point de vue, cette réforme ne me rapproche pas de mon ambition finale.

Pour ce qui est de ce que Peillon accorde (postes...), tu ne peux pas reprocher aux dindons de mélanger les genres pour faire de même ensuite. Soit on parle ici des rythmes uniquement, ou alors on se pose la question de l'éducation nationale dans sa globalité et dans ce cas-là, y pas mal de choses à dire.

Enfin je terminerai sur l'image des enseignants. Là encore, c'est une question de point de vue. Je suis fille de prof. Cela fait 40 ans que j'entends des horreurs sur le métier de ma mère. Je ne me fais aucune illusion que cela durera encore des années après moi. Reprocher à l'un ou à l'autre de dégrader l'image du corps est un peu facile je trouve. Je suis syndiquée et ce que tu dis sur les dindons, je l'entends sur les syndicats chaque jour. Sauf que...les gens se regroupent là où ça fait mal. Les instits qui se retrouvent dans chez les dindons y voient un moyen d'expression d'un malaise qu'ils n'ont pu exprimer ailleurs. Moi je le fais dans le syndicat, d'autres dans des partis ou des associations. Le problème à mon sens n'est pas l'image que renvoient les dindons, mais le fait qu'ils sont amenés à procéder ainsi pour se faire entendre...

Pour moi, ce qui abîme l'image de mon métier c'est lorsque des PE critiquent publiquement leurs collègues .

Oui, je sais j'ai presque gagné un point "Juillard". ;)

J'espère que mes élèves et mes enfants auront l'école qu'ils méritent.

Posté(e)

Je copie ce que j'ai écrit à Dameoiselle :

Bonjour Dameoiselle,

c'est très gentil de prendre cette initiative de me prévenir. Je me suis "exposée" personnellement en m'affichant ouvertement pour ce décret, ce qui m'a valu pas mal de vacheries de dindons en tous genre.

Ceci explique sans doute mon manque d'indulgence pour ce collectif, et les tweets pas sympas que je peux envoyer ou re-tweeter;

Je reconnais que j'ai été tentée de m'associer aux dindons au début. Je sais que c'est tentant. Je sais que c'est grisant de se sentir "costaud", parce que tout d'un coup on sait qu'on n'est pas tout seul. J'ai utilisé plusieurs fois ce pouvoir que donne la Toile aux individuels comme nous, avec un certain succès (par exemple quand je me suis battue contre le groupe de Presse Le Figaro qui cherchait des noises à une copine blogueuse, ou quand j'ai interpellé les éditeurs de manuels ce qui m'a valu de passer au JT de 20h sur TF1 et France 2, ouaouh, ça donne un peu le vertige)

Mais dès le début, quand j'ai vu la toute première pétition, je me suis dit "mon dieu, ils mélangent tout". Moi aussi je milite pour une revalorisation des salaires, mais jamais je n'irai l'opposer à une réforme des rythmes. Moi aussi je réclame un allègement des programmes (et j'ai fait grève et manifesté en 2008), mais quel sens cela a-t-il d'en faire une sorte de chantage "pas de programmes - pas de mercredi" ? Pas de bras, pas de chocolat ?

Tout mélanger, ça brouille complètement le message aux yeux du grand public, ça donne une image de profs égoïstes, qui s'en fichent du rythme des enfants et qui pensent d'abord à leur petit confort (je ne dis pas que c'est ce que vous êtes, mais c'est l'image que ça donne).

Le logo du dindon n'est pas bien malin non plus. Parce que le public l'a vu, mais pas dans le sens que vous vouliez donner. Il faut se méfier des images quand on n'est pas du métier "marketing". Cette image du dindon s'est imprimée dans la tête des gens, et ça les fait bien rigoler... de nous.

On est, à leurs yeux, des bonnes grosses dindes bien grasses qui glougloutent dans la basse-cour parce qu'on touche à leurs petits privilèges, ou des poules mouillées qui ont peur du changement (c'est ça qu'ils voient puisque le glougloutement est inaudible).

Tu "payes" déjà les pots cassés de cette image dégradée quand tu te plains de lire des choses irrespectueuses sur vous. C'est le risque quand on crie fort (c'est aussi ce qu'il s'est passé pour moi), mais c'est encore plus le risque quand on ne prend pas soin de sa propre image (l'animal "dindon" n'est pas un animal très respectable), quand on communique dans tous les sens et sans ligne duirectrice claire.

On n'a rien à gagner à donner de nous une image râleuse, stupide ou grotesque. Cela ne nous fait pas de bien de ne pas être aimés. Et ce n'est pas parce que notre image n'est déjà pas très positive qu'il fallait en rajouter. Il va en falloir, des années de communication positive pour rattraper le mal que vous avez fait à l'image des profs (involontairement, je sais bien).

Bon, tu l'as compris également : je suis farouchement opposée à la semaine des 4 jours.

Je suis scandalisée d'entendre des enseignants dire qu'ils n'ont pas été consultés alors qu'on a tous reçu une proposition de participation au débat sur notre boite iprof, que le sujet était tel quel dans la campagne de F. Hollande, et qu'on a tous reçu une lettre de Vincent Peillon nous invitant à participer au débat, et que chacun d'entre nous a le droit de donner son avis aux syndicats. C'est un peu facile de dire qu'ils ne nous représentent pas bien : il faut y aller !

Je suis scandalisée de voir que l'extrême gauche tire les ficelles en agitant tout plein de chiffons rouges (trop contents de pouvoir dire "vous avez vu, on l'avait bien dit, PS et UMP, c'est pareil") et que les profs se laissent manipuler comme des pantins ("territorialisation" ? N'importe quoi... Elle ne date pas de la réforme la territorialisation... du périscolaire)

J'ai honte de penser que Sarko doit rigoler à gorge déployée en voyant tout ce que Peillon accorde (60 000 postes, primes, 45 minutes par semaine en moins devant les élèves, moins d'anims pédas...) et le peu de cas qu'en font les profs alors que lui n'a eu aucun mal - en quelques jours c'était bouclé - à supprimer le samedi matin, en augmentant les programmes, en collant les débutants à plein temps devant les élèves, et en réduisant par dizaines de milliers chaque année, le nombre de profs. Et dire que les dindons hurlent aujoud'hui à la réforme bricolée alors que cela fait DES ANNEES, même avant Sarko, que les 4 jours sont dans le collimateur de tous les experts.

Et ce qui me désole le plus, c'est que le boucan que font les dindons est entièrement négatif. "Bricolage", "A repenser" C'est 100% flou et 100% critique ! J'exagère, il y a des propositions, mais individuelles : quelle cacophonie ! Vous n'êtes déjà pas d'accord entre vous. Alors vous vous cachez derrière des revendications certes consensuelles, mais complètement hors sujet, du type programmes, effectifs, rased... bien tartes-à-la-crème (ça c'est sûr, on est tous d'accord qu'avec 15 élèves par classe la vie serait plus belle) mais pour la réforme des rythmes, rien.

Moralité, on se dit : si jamais le décret est reporté, c'est mort, on garde 6 heures de classe par jour pour encore des dizaines d'années avant qu'un autre ministre s'y colle, parce qu'on voit bien qu'entre ceux qui veulent le samedi, ceux qui veulent le mercredi, ceux qui veulent ni l'un nil'autre mais réduction des vacances d'été pour réduire les heures de classe de la semaine, ceux qui ne veulent pas qu'on touche à leurs vacances d'été... c'est mort.

On avait une occasion d'avoir moins de choses à enseigner chaque jour sans diminuer notre ambition finale pour nos élèves.

J'espère qu'elle ne va pas nous filer entre les doigts.

OUh la! Je te sens bien amère et dure.

J'espère que la vision que tu décris des Dindons n'est qu'une caricature..... et que tu ne perçois pas complètement comme cela, je trouve cela bien étriqué.

Pour ma part, le logo des dindons, est très bien, imagé et a permis de fédérer. Je pense que tu vois les choses de façon bien noire et négative, c'est dommage.

Effectivement, les dindons ce sont beaucoup d'individus, tous uniques et différents qui se rencontrent avec des désirs communs mais aussi des divergences.

Les dindons ont réussi à faire se réveiller beaucoup d'enseignants motivés, dynamiques comme moi ;-) mais aussi rapiécés et fourbus qui ne se retrouvaient peu ou pas ou différemment dans les syndicats.

Pour moi cette réforme est trop centrée sur les collectivités qui ne pourront pas offrir les mêmes avantages aux enfants; c'est une sorte de décentralisation genre, "on vous file un beau cadeau, euh non sac de noeuds".

Sur ce, bonne soirée , nous on mange du boeuf saignant ce soir.

Posté(e)

juste en réponse à Charivari.... tu es libre de penser ce que tu veux ..... mais sache que je n'ai jamais rien reçu dans ma boite i-prof au sujet des concertations et encore moins une lettre de M Peillon .... je dois être au fin fond du pays des bisounours !!!!

pour le reste non on ne mélange pas tout .... on voulait une grande refondation, revoir les bases de l'école et surtout que cette réforme soit globale et pas centrée sur les rythmes ....aujourd'hui il n'y a que les rythmes que les rythmes que les rythmes ..... quand au reste j'ai appris beaucoup de choses à l'AG hier notamment concernant les 60000 postes qui sont en fait 60000 individus ce qui équivaut à 25000/30000 postes équivalent temps plein .... rien à voir !! et dedans il faut mettre les gens qui seront admissibles au concours cette année et en stage toute l'année prochaine ....

sinon le mot "bricolage" ne vient pas de nous mais du ministre lui même en novembre ou décembre quand il disait qu'il était pour le bricolage qui allait se mettre en place .... et dernièrement il a quand même dit que tout ne marchera pas tout de suite qu'il faudrait faire des ajustements etc...et tout ça sur le dos des gosses

en 2014 ou 2015 on changera encore de rythmes avec le passage à 38 semaines et après encore pour les programmes ....

enfin bref pas de raisons de me justifier .... on gêne le ministre, il parle de nous sans arrêt c'est bien qu'on met le doigt sur des trucs qui fachent....

sinon un commentaire sur le blog

Infos : je ne sais pas si elles ont été communiquées alors dans le doute ...

Mme Baumard nous informe de l'agacement de Peillon à propos des dindons, mais en toute discrétion sur son blog.

http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/02/13/le-ministre-naime-pas-les-dindons/

Le Canard nous raconte que l'ami Vincent continue de se faire des amis au gouvernement : son idée de la prime de 400 euros a été lancée sans concertation avec ses collègues du budget ou avec Ayrault. Résultat s'il veut la maintenir il doit se débrouiller tout seul avec son budget à lui. Faire des arbitrages, risquer de faire encore des mécontents.

Cerise sur la gâteau, par calcul politique pour ne pas perdre la face (et sa place) ou par erreur d'appréciation, il explique un peu partout dans les médias que si ça se passe mal c'est de la faute des syndicats qui nous ont mal expliqués la réforme.

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