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INJECTION LETALE de 400 euros / an


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in: Les ECHOS

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Ecole primaire : une prime pour calmer la grogne des enseignants ?

Par Marie-Christine Corbier<li>

Lors d'un déplacement avec Vincent Peillon ce vendredi matin dans une école d'Evry, Jean-Marc Ayrault s'est dit « convaincu » qu'on pouvait « réussir » la réorganisation des rythmes scolaires.

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Près d'un professeur des écoles sur cinq était en grève jeudi ; une nouvelle manifestation aura lieu samedi à Paris contre la réforme des rythmes scolaires : la grogne monte dans l'Education nationale. Conscient du danger, le ministre Vincent Peillon serait, selon nos informations, prêt à faire un geste financier en direction des enseignants du premier degré, les plus en pointe dans cette contestation. La décision serait annoncée vers la mi-février, après le congrès de la principale organisation syndicale de l'éducation, la FSU.

400 euros annuels ?

Le ministère refuse de s'exprimer sur le sujet. Officiellement, il ne s'agirait pas d'une compensation pour accompagner le retour à la semaine de quatre jours et demi de classe en primaire dès la rentrée 2013, qui suscite beaucoup de mécontentement. « Je ne demande pas plus de travail aux enseignants, il n'y a donc pas de compensation à avoir », expliquait Vincent Peillon, le 21 janvier. Bercy tout comme Matignon ont d'ailleurs refusé cette compensation, qui avait été un temps évoquée. Mais il s'agirait de rapprocher un peu ce que gagnent les enseignants du primaire et ceux du secondaire, comme l'a souhaité à plusieurs reprises le ministre.

Les discussions avec les syndicats - non ouvertes officiellement -portent sur deux choses. D'abord, une indemnité annuelle pourrait être versée aux 300.000 enseignants du primaire, sur le modèle de l'indemnité de suivi et d'orientation des élèves (Isoe) que perçoivent aujourd'hui ceux du secondaire. Elle serait dans un premier temps de 400 euros annuels. « Les arbitrages sur cette indemnité sont très bien engagés », lâche une source impliquée dans les discussions.

Les syndicats espèrent que la prime sera progressivement portée au même niveau que celle des enseignants du secondaire (1.200 euros annuels). Mais rien n'est acquis à ce stade.

Qualification « hors classe »

L'autre sujet évoqué au ministère est celui du grade des enseignants du premier degré. La qualification « hors classe », qui accélère la carrière des enseignants et leur assure une retraite plus confortable, est ouverte à un flux restreint de professeurs des écoles (moins de 2 %) par rapport au secondaire (7 %). Une « injustice » sur laquelle Vincent Peillon et les syndicats se retrouvent.

Mais l'alignement du primaire sur le secondaire n'est, là encore, pas acquis. Car accroître le ratio d'enseignants hors classe dans le premier degré revient à libérer des places dans les échelons inférieurs et donc, de facto, à une augmentation du salaire moyen.

Reste une question : qui va payer ? Vincent Peillon compte sur les mesures catégorielles déjà budgétées. Dans l'Education nationale, elles sont de 90 millions d'euros. Le complément pourrait venir de la non-reconduction d'une prime annuelle de 400 euros qui était versée aux enseignants de CE1 et de CM2 pour faire passer les évaluations - qui n'a pas été reconduite par le ministère -et des heures supplémentaires des professeurs des écoles qui prennent en charge des stages de remise à niveau au printemps, en juillet et en août, elles aussi mises en suspens par le ministère.

Autrement dit, déshabiller Pierre et Paul pour habiller l'ensemble des professeurs des écoles...

Jean-Marc Ayrault « convaincu » qu'on peut « réussir » la réforme des rythmes scolaires

Lors d'un déplacement avec Vincent Peillon ce vendredi matin dans une école d'Evry (Essonne), Jean-Marc Ayrault s'est dit « convaincu » qu'on pouvait « réussir » la réorganisation des rythmes scolaires, à condition d'apporter « des réponses » aux questions « concrètes ». Selon le Premier ministre, « tout le monde a bien compris l'enjeu : la réussite de l'enfant ».

A la question posée par des associations d'élus de maintenir, au-delà de la rentrée 2013, l'aide de l'Etat prévue pour compenser partiellement le surcoût pour les collectivités de cette réforme, le chef du gouvernement a répondu : « Pour l'instant, moi je suis en 2013 et il faut tout faire pour réussir la rentrée de septembre 2013 ». « Je ne veux stigmatiser personne, je peux comprendre que dans telle ou telle commune, parce qu'on a moins l'habitude de l'organisation du temps périscolaire, on se sente un peu désemparé », a-t-il affirmé, rappelant que celles-ci pourront « prendre un an de plus » pour passer à la réforme.

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Autrement dit, déshabiller Pierre et Paul pour habiller l'ensemble des professeurs des écoles...

Quelque part, c'est un peu plus logique, car chacun de nous en bénéficiera.

Et j'ai beaucoup de mal avec ces fameux stages rémunérés, même si plus ça va, moins je vois de préparation des titulaires des classes vers les encadrants de ces stages et de compte-rendu dans le sens inverse, comme si ce n'était plus qu'un travail administratif de plus pour le dirlo et une occasion de gagner un peu de pépettes pour certains collègues.

"Injection léthale", j'adore le titre!

En tous cas, ça intrigue, ne serait-ce que pour savoir qui va la recevoir, l'injection : lui, ou nous ... :devil:

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