k-rolette Posté(e) 21 mai 2013 Posté(e) 21 mai 2013 HS : Et Archilecture s'exprime bien mieux que je ne le fais, d'autant que là, je suis molle du genou
L@etie Posté(e) 21 mai 2013 Posté(e) 21 mai 2013 Je suis la conversation avec intérêt ! Mon ien avait lui pointé que trop de prise d'indices du type "entourer les mots qu'on arrive à lire" dans un texte pouvait "déconnecter" du texte. En gros, ça ne le dérangeait pas si ça restait très ponctuel, pour ne pas désolidariser le déchiffrage d'un mot de l'ambition d'un texte (en passant par la phrase évidemment). Je considère finalement que lorsque je fais ce genre d'exercice (pas trop souvent promis ), je travaille plutôt la discrimination visuelle des graphèmes étudiés, et que je ne suis pas effectivement en phase d'apprentissage pur de la lecture. Mais bon, la lecture est tellement complexe que varier les entrées reste tout de même utile, non?
k-rolette Posté(e) 21 mai 2013 Posté(e) 21 mai 2013 emapi, te souviens-tu comment tu as appris à lire quand tu étais au CP ?Juste une autre anecdote ...Je donnais des cours de soutien en français à un gamin de 10 ans, en été, et un jour son petit frère de plus de 5 ans me demande si je pourrais aussi le faire travailler.Je m'enquière de ce qu'il a fait à l'école avec sa maîtresse de GS et je continue sur la même lancée...Il connait les voyelles, pas mal de consonnes et je lui présente des petites phrases composées de mots qu'il peut déchiffrer et nous continuons, séance après séance à étudier de nouveaux sons.Le jour de la rentrée au CP, le gamin me montre tout fier un grand classeur dans lequel se trouve une grande feuille et il me "lit""Aujourd'hui, c'est la rentrée. J'ai retrouvé mon école, mes copains et ma maîtresse."Il referme son classeur, le range et me dit :"Bon, ben, on continue à apprendre à lire, hein ?"Ça c'est la bonne version.La mauvaise, c'est quand ton enfant te dit, après 3 semaines de CP, alors qu'elle commençait à déchiffrer des syllabes simples en GS : "Je saurai lire quand je connaîtrai tous les mots par coeur ! Mais ça va être très difficile parce qu'il y en a beaucoup..."
Archilecture Posté(e) 21 mai 2013 Posté(e) 21 mai 2013 Laetie, je ne sais pas si varier les "entrées" est tellement utile en soi. Pour moi, la meilleure façon de marcher, c'est encore la nôtre, c'est de mettre un pied devant l'autre et de recommencer, comme on chantait quand j'étais gosse. La meilleure façon de lire, c'est encore la nôtre, c'est de déchiffrer chaque mot, puis de le comprendre. Le problème, c'est que sous le vocable "lire" on peut mettre des choses très différentes, ce qui crée de la confusion. Les enfants, eux, ne s'y trompent pas, comme le rappellent Sapotille et K-rolette : ils disent qu'ils savent lire quand ils savent dire ce qu'il y a d'écrit ! Après, c'est nécessaire mais pas suffisant. Une fois qu'on sait marcher, on apprend à courir, à sauter, à marcher sur la pointe des pieds, que sais-je encore... bon, la métaphore vaut ce qu'elle vaut, mais ce que je veux dire c'est que savoir dire ce qu'il y a d'écrit, c'est la base de tout mais ce n'est pas du tout suffisant. Par contre, prendre appui sur la ponctuation, les paragraphes, les retours à la ligne, les majuscules, etc. me semble tout à fait pertinent, et c'est quelque chose que je travaille au quotidien. Je n'ai jamais considéré que c'étaient des "indices", puisque les règles là encore sont à peu près claires, surtout dans le cadre des textes simples qu'on donne au CP. Quand on lit une phrase, on commence à la majuscule et on s'arrête au point, si une autre majuscule survient on fait remarquer que c'est un nom propre, etc. Là encore, on peut parler d'inclusion : je ne fais pas de leçon sur ces notions au CP, je les utilise juste au quotidien, tout le temps.
Sapotille Posté(e) 21 mai 2013 Posté(e) 21 mai 2013 Le "ça va être très difficile" me désole vraiment ... Les gamins ont le sentiment qu'on essaie de les piéger, puisqu'on rend compliqué ce qui était simple quand ils ont commencé à être initié à la connaissances des lettres et des sons qu'elles produisent en GS. C'est ce qui s'est produit avec ce petit bonhomme aux yeux bleus : il aimait tellement sa maîtresse, elle lui avait appris tant de choses en GS, il avait couru avec joie vers l'école, ce matin-là ! Et puis, patatrac, c'était cette même maîtresse adorée qui lui donnait un truc indéchiffrable à réciter par cœur ! Il était mi-figue, mi-raisin, ce soir-là. Il avait été trahi !
emapi Posté(e) 22 mai 2013 Posté(e) 22 mai 2013 Effectivement, ce genre de chose peut arriver. Mais si on attend que ça survienne, c'est quelque chose qui fait perdre du temps et qui est assez inefficace. Il est beaucoup plus efficace de montrer que dans "toujours" il y a deux fois "ou" et que ça s'écrit "ou". Mais on peut très bien introduire ça en écrivant "Nafissatou", c'est même une assez bonne idée, et ensuite le reprendre dans "toujours", "matou"... si on fait ce travail de manière systématique, et qu'ensuite on enchaîne sur "fou", "roux", "mou", lourd" et je ne sais quoi encore, on aura appris le son "ou" ! C'est comme ça que fonctionnent les méthodes dites "analytiques-synthétiques", comme Ecrire et lire au CP justement. Alors que dans des méthodes purement synthétiques, on part de la lettre pour aller à la syllabe. Je n'ai aucun problème avec cette manière de faire, ça me semble même tout à fait pertinent. Ce qui ne l'est pas, c'est de balancer "J'ai toujours aimé les pommes et les poires" à des pauvres mômes qui n'auront pour tout bagage que quelques prénoms, quelques jours de la semaine et quelques autres indices épars... Un mot avec un son inconnu ? Bien sûr, pourquoi pas, au contraire. Une phrase pleine de mots inconnus et non déchiffrables ? Surtout pas. Ca me semble une position raisonnable. Et c'est ce que je fais avec ma méthode que tu n'aimes pas beaucoup... si ça continue on va finir par tomber d'accord! emapi, te souviens-tu comment tu as appris à lire quand tu étais au CP ? Juste une autre anecdote ... Je donnais des cours de soutien en français à un gamin de 10 ans, en été, et un jour son petit frère de plus de 5 ans me demande si je pourrais aussi le faire travailler. Je m'enquière de ce qu'il a fait à l'école avec sa maîtresse de GS et je continue sur la même lancée... Il connait les voyelles, pas mal de consonnes et je lui présente des petites phrases composées de mots qu'il peut déchiffrer et nous continuons, séance après séance à étudier de nouveaux sons. Le jour de la rentrée au CP, le gamin me montre tout fier un grand classeur dans lequel se trouve une grande feuille et il me "lit" "Aujourd'hui, c'est la rentrée. J'ai retrouvé mon école, mes copains et ma maîtresse." Il referme son classeur, le range et me dit : "Bon, ben, on continue à apprendre à lire, hein ?" Je n'en avais aucun souvenir jusqu'à ce que je m'interroge là dessus du fait de mon boulot. J'ai appris à lire avec "Rémi et Colette" (Oups... ben oui maintenant il ne va pas être facile de vous faire croire que j'ai 27 ans ^^), J'ai appris à lire des syllabes "Papa fume la pipe..." , j'ai fait mes gammes (je n'ai par contre aucun souvenir de travail sur les sons, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en avais pas) et pour moi ça a très bien marché, je vous le concède. Mais de la même manière, j'ai appris à faire des soustractions en colonnes très mécaniquement, sans réellement comprendre ce que je faisais. Et pour information il y avait aussi des élèves dans ma classe pour qui apprendre à lire de cette façon était difficile. La difficulté peut naître de diverses choses quand même. Pourquoi n'y aurait-il qu'une recette pour tous les maux? Bon, sur ce, bonne journée, je travaille aujourd'hui! A ce soir sûrement! (je ne sais pas pourquoi... j'ai le sentiment que cette discussion n'est pas finie...).
k-rolette Posté(e) 22 mai 2013 Posté(e) 22 mai 2013 Disons que pour des enfants qui peinent à apprendre à lire, le b-a-ba ou procéder syllabe par syllabe, mot par mot, puis phrase par phrase en veillant à ce que chaque mot, chaque phrase fassent sens pour l'enfant est plus simple et efficace que de lui faire compter les mots dans la phrase, entourer les mots ou les syllabes qu'il sait lire (qui en général ne sont pas choisis dnas le sens de la lecture mais dans le désordre : il suffit de voir les yeux qui balaient l'espace du tableau de gauche à droite, de droite à gauche, de bas en haut, en diagonale...), lui faire lire avec des trous (constitués par ce qu'il ne sait pas lire), puis lui faire dire que a et n sont le "an" de maman... En respectant le sens de la lecture, on respecte aussi le sens (signification) de la phrase : il n'y a pas de piège, on ne passe pas au mot suivant tant quon n'a pas compris ce qu'on a lu, on reformule, et même des enfants en difficulté arrivent à apprendre à lire (et à écrire, au sens de rédiger). On fait comprendre que lire, c'est régulier, même s'il y a des syllabes "faciles" et d'autres avec plusieurs lettres "plus difficiles". Pour la soustraction en colonne, j'avoue n'avoir vraiment compris le sens de la retenue qu'en devant l'enseigner moi-même Mais cela est quand même moins handicapant au quotidien que de ne pas savoir lire.
Sapotille Posté(e) 22 mai 2013 Posté(e) 22 mai 2013 Un peu de lecture ? http://zaubette.eklablog.com/ecrire-et-lire-au-cp-a47151389 Ce sont des collègues qui papotent à propos de ce qu'elles utilisent pour apprendre à lire à leurs élèves. Elles explorent, elles comparent, elles partagent leur expérience...
L@etie Posté(e) 22 mai 2013 Posté(e) 22 mai 2013 Merci Sapotille, lecture agréable Juste pour continuer après Archilecture....: je précise que même avec Que d'histoires, j'ai un commencement très syllabique (Je ne "suis" pas un manuel mais une praticienne, donc je crois que ce n'est pas une méthode qui est syllabique mais simplement la langue, de fait!), je pense donc que nous avons le même type d'approche finalement! Mais... "La meilleure façon de lire, c'est encore la nôtre, c'est de déchiffrer chaque mot, puis de le comprendre" me fait un peu réagir .... Pour ma part, et vraisemblablement comme le montrent les études en psychologie cognitive et du développement (voui, j'avoue j'ai un passé de psy clinicienne lol), les adultes "experts-lecteurs" lisent de façon globale et indiciaire !!!! Et je le répète: je ne suis pas du tout pour une entrée globale, ce type de lecture me paraît plutôt le bout du chemin justement, lorsque l'on devient expert, donc pas de méprise sur mon positionnement! Je ne peux pas laisser dire qu'un expert-lecteur déchiffre pour lire! Nos yeux balayent le début et la fin des mots et devinent: c'est la procédure la plus rapide en terme neuronal. Ensuite, le sens est mis en avant, et c'est dans le cas d'une incohérence, que la procédure de déchiffrage se met en place. C'est d'ailleurs pour cela que j'adhère à une entrée syllabique, parce que justement, à 6-7 ans, les enfants n'ont pas rencontré assez de vocabulaire et de lectures pour pouvoir avoir cette stratégie. Mais dans tous les cas, le cerveau est économe, il fait ce qui lui coûte le moins, et peu importe ce qu'en pense l'enseignant ou même l'enfant! C'est comme en maths ! Tant que le cerveau utilise une stratégie moins coûteuse, il l'utilise, et c'est l'entraînement qui rend les stratégies expertes de moins en moins coûteuses. On le sait toutes: ce n'est pas parce qu'on demande de ne pas compter sur les doigts qu'un enfant ne le fait pas ! Et ce n'est pas de la rebellion ))) Je crois vraiment que c'est le même principe en lecture: le déchiffrage éclaire, rassure, étaye, bref, tout ce que j'aime faire vivre à un enfant au début de son apprentissage. Et comme toi, Archilecture, je joue avec les indices tels que la ponctuation, et franchement, je n'utilise pas la devinette dans ma classe pour ces mêmes raisons. Je voulais juste préciser les différences entre l'entrée dans l'apprentissage de la lecture et l'objectif de lecture experte qui ne me semble pas sous-tendue par les mêmes procédures.
k-rolette Posté(e) 22 mai 2013 Posté(e) 22 mai 2013 Merci Sapotille, lecture agréable Juste pour continuer après Archilecture....: je précise que même avec Que d'histoires, j'ai un commencement très syllabique (Je ne "suis" pas un manuel mais une praticienne, donc je crois que ce n'est pas une méthode qui est syllabique mais simplement la langue, de fait!), je pense donc que nous avons le même type d'approche finalement! Mais... "La meilleure façon de lire, c'est encore la nôtre, c'est de déchiffrer chaque mot, puis de le comprendre" me fait un peu réagir .... Pour ma part, et vraisemblablement comme le montrent les études en psychologie cognitive et du développement (voui, j'avoue j'ai un passé de psy clinicienne lol), les adultes "experts-lecteurs" lisent de façon globale et indiciaire !!!! Et je le répète: je ne suis pas du tout pour une entrée globale, ce type de lecture me paraît plutôt le bout du chemin justement, lorsque l'on devient expert, donc pas de méprise sur mon positionnement! Je ne peux pas laisser dire qu'un expert-lecteur déchiffre pour lire! Nos yeux balayent le début et la fin des mots et devinent: c'est la procédure la plus rapide en terme neuronal. Ensuite, le sens est mis en avant, et c'est dans le cas d'une incohérence, que la procédure de déchiffrage se met en place. C'est d'ailleurs pour cela que j'adhère à une entrée syllabique, parce que justement, à 6-7 ans, les enfants n'ont pas rencontré assez de vocabulaire et de lectures pour pouvoir avoir cette stratégie. Mais dans tous les cas, le cerveau est économe, il fait ce qui lui coûte le moins, et peu importe ce qu'en pense l'enseignant ou même l'enfant! C'est comme en maths ! Tant que le cerveau utilise une stratégie moins coûteuse, il l'utilise, et c'est l'entraînement qui rend les stratégies expertes de moins en moins coûteuses. On le sait toutes: ce n'est pas parce qu'on demande de ne pas compter sur les doigts qu'un enfant ne le fait pas ! Et ce n'est pas de la rebellion ))) Je crois vraiment que c'est le même principe en lecture: le déchiffrage éclaire, rassure, étaye, bref, tout ce que j'aime faire vivre à un enfant au début de son apprentissage. Et comme toi, Archilecture, je joue avec les indices tels que la ponctuation, et franchement, je n'utilise pas la devinette dans ma classe pour ces mêmes raisons. Je voulais juste préciser les différences entre l'entrée dans l'apprentissage de la lecture et l'objectif de lecture experte qui ne me semble pas sous-tendue par les mêmes procédures. Nous sommes bien d'accord : un lecteur expert ne déchiffre pas, parce que durant son apprentissage de la lecture, certains mots, à force d'avoir été déchiffrés, sont reconnus globalement. Que certaines méthodes prônent une entrée semi-globale par plus ou moins de devinettes, c'est donc une hérésie, puisque cela revient à proposer à des débutants une méthode experte... Chaque chose en son temps, construisons sur des fondations solides pour que les murs tiennent, et pas sur du sable
L@etie Posté(e) 22 mai 2013 Posté(e) 22 mai 2013 Tout à fait K-rolette! Après faut avouer que le mot "des" par exemple, est quand même très récurrent, et que la plupart des petits "l'absorbent" avant d'avoir étudié le son [e] par e+consonne, et que ça ne me paraît pas non plus délirant à apprendre par coeur par économie pour ceux qui ne l'auraient pas repéré facilement ? J'ai pris "des" au hasard, mais on a aussi dans le même style: "un", "ou", "en" Après, c'est peut-être une histoire de terminologie que je ne maîtrise pas: considère-t-on que ces petits mots-outils appris en amont des phonèmes/graphèmes, en nombre limité j'entends, sont une entrée globale de la lecture par exemple ? ou semi-globale? J'avoue que la prochaine rentrée rentrée, je me lance dans les alphas (1ère période> merci edp et tous ses supers intervenants !) pour jouer un peu plus avec eux, et repousser à la 2ème période l'apprentissage de certains mots-outils....
gurutiger2 Posté(e) 22 mai 2013 Posté(e) 22 mai 2013 Merci Sapotille, lecture agréable Juste pour continuer après Archilecture....: je précise que même avec Que d'histoires, j'ai un commencement très syllabique (Je ne "suis" pas un manuel mais une praticienne, donc je crois que ce n'est pas une méthode qui est syllabique mais simplement la langue, de fait!), je pense donc que nous avons le même type d'approche finalement! Mais... "La meilleure façon de lire, c'est encore la nôtre, c'est de déchiffrer chaque mot, puis de le comprendre" me fait un peu réagir .... Pour ma part, et vraisemblablement comme le montrent les études en psychologie cognitive et du développement (voui, j'avoue j'ai un passé de psy clinicienne lol), les adultes "experts-lecteurs" lisent de façon globale et indiciaire !!!! Et je le répète: je ne suis pas du tout pour une entrée globale, ce type de lecture me paraît plutôt le bout du chemin justement, lorsque l'on devient expert, donc pas de méprise sur mon positionnement! Je ne peux pas laisser dire qu'un expert-lecteur déchiffre pour lire! Nos yeux balayent le début et la fin des mots et devinent: c'est la procédure la plus rapide en terme neuronal. Ensuite, le sens est mis en avant, et c'est dans le cas d'une incohérence, que la procédure de déchiffrage se met en place. C'est d'ailleurs pour cela que j'adhère à une entrée syllabique, parce que justement, à 6-7 ans, les enfants n'ont pas rencontré assez de vocabulaire et de lectures pour pouvoir avoir cette stratégie. Mais dans tous les cas, le cerveau est économe, il fait ce qui lui coûte le moins, et peu importe ce qu'en pense l'enseignant ou même l'enfant! C'est comme en maths ! Tant que le cerveau utilise une stratégie moins coûteuse, il l'utilise, et c'est l'entraînement qui rend les stratégies expertes de moins en moins coûteuses. On le sait toutes: ce n'est pas parce qu'on demande de ne pas compter sur les doigts qu'un enfant ne le fait pas ! Et ce n'est pas de la rebellion ))) Je crois vraiment que c'est le même principe en lecture: le déchiffrage éclaire, rassure, étaye, bref, tout ce que j'aime faire vivre à un enfant au début de son apprentissage. Et comme toi, Archilecture, je joue avec les indices tels que la ponctuation, et franchement, je n'utilise pas la devinette dans ma classe pour ces mêmes raisons. Je voulais juste préciser les différences entre l'entrée dans l'apprentissage de la lecture et l'objectif de lecture experte qui ne me semble pas sous-tendue par les mêmes procédures. Nous sommes bien d'accord : un lecteur expert ne déchiffre pas, parce que durant son apprentissage de la lecture, certains mots, à force d'avoir été déchiffrés, sont reconnus globalement. Que certaines méthodes prônent une entrée semi-globale par plus ou moins de devinettes, c'est donc une hérésie, puisque cela revient à proposer à des débutants une méthode experte... Chaque chose en son temps, construisons sur des fondations solides pour que les murs tiennent, et pas sur du sable Le cerveau du lecteur expert traite toutes les lettres du mot et ne se contente pas du début et de la fin des mots. Cela se fait de manière très très rapide, d'où l'illusion d'une reconnaissance globale et la tentation est grande de dire que le lecteur expert déchiffre, même si ce déchiffrage n'a rien de comparable avec la façon dont le lecteur débutant déchiffre. Stanislas Dehaene, L'illusion d'une lecture globale (Les Neurones de la lecture, pp. 291-301) « lctuere extpere » ! (Apprentissage de la lecture et de l’écriture, Réponse à quelques pédagogues imprudents !) de Ghislaine Wettstein-Badour. Uvinertisé de Cmabrigde de Thierry Venot. Ce texte est discuté ici : http://www.sceptiques.qc.ca/forum/l-ordre-des-lettres-t2432.html
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