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exclure un élève violent


jenny.25

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Bonjour à tous. J'ai lu un sujet d'annales où on a un élève de CE2 violent envers ses camarades (il les frappe..).

Que peut-on faire dans ce cas et la directrice a-t-elle le droit de l'exclure?

Modifié par jenny.25
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Il me semble que l'exclusion est interdite en primaire.

Perso, je commencerai par un RDV avec les parents, avec la directrice.

Ensuite, j’appellerais l'IEN pour l'en informer.

Puis surement un coup de fil au psy scolaire pour avis ( avec accord des parents). Et ensuite, équipe éducative avec psy/ parents/ directrice/ PE de l'élève.

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D'accord mais je me demandais si l'élève continue à être violent malgré les rdv... est-ce qu'on a d'autres recours en primaire?

Je tiens à précisez que l'exclusion était une des questions à la fin de la situation mais ça me semble très radical =)

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Oui il est possible que si toutes les aides s'avèrent vaines, si l'enfant continue à être violent, l'inspecteur de la circonscription décide de le changer d'école. C'est ce qui est arrivé à un élève de notre l'école il y a 3/4 ans. Mais c'était un enfant, comment dire, gravement perturbé très violent, extrêmement grossier avec tout le monde quand il était hors de lui à tel point que lorsque nous appelions les pompiers, ces derniers étaient obligés de faire du plaquage au sol. Changer d'école un enfant à l'école primaire est vraiment la dernière extrémité.

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L'excusion n'existe effectivement pas en primaire.

La seule solution, lorsque toutes les voies ont été explorées : adaptation du temps scolaire, équipes éducatives, assistante sociale, psy, RASED etc. C'est le changement d'école. MAIS, les parents peuvent refuser.

J'ai eu recours 2 fois à cette solution.

Une fois, l'élève n'ayant plus son publique (et la mère étant obligée de faire plus de route pour amener son enfant à l'école), ça s'est calmé.

La seconde fois, les parents se sont rendus compte que le problème ne venait pas de l'école mais bien de leur môme qui est maintenant en ITEP (après avoir bouffé les pneu de vélo de sa nouvelle maitresse, haha!).

  • J'adhère 1
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Merci beaucoup pour vos réponses si rapides et pour ce lien.

Je ne savais pas que c'était autorisé de punir les enfants pendant la récréation.

Quelles sanctions peut-on prévoir réellement ? Je pensais à l'isoler comme il est dit dans le texte mais que peut-on faire d'autres concrètement (question probable du jury). Pour plus de détail car je me rend compte que la situation n'était pas détaillée, l'élève en plus d'être violent, a lancé un pot de peinture sur un camarade et avait la semaine d'avant planté un crayon dans la main d'un autre...

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On est là dans un cas extrême, même si malheureusement courant.

La sanction, je pourrais t'en écrire des tartines. J'ai personnellement beaucoup réfléchis dessus car à mes début, c'est un sujet qui me tracassait. J'ai opté pour la sanction éducative.

Mais pour résumer: il faut te poser la question de "pourquoi je sanctionne?" : la sanction permet à l’enfant de se reconstruire, elle a aussi d’un point de vue diachronique, une fonction de réorientation. La sanction sonne donc comme un coup d’arrêt, pour que l’enfant n’aille pas plus loin.

La sanction a aussi une fin éthique : Il ne faut pas attendre que l’enfant soit responsable pour le sanctionner, mais bel et bien, le sanctionner pour le rendre responsable, pour qu’il prenne conscience de ses actes. Nous sanctionnons le savoir-être, nous visons un savoir en devenir et parions sur l’émergence de la liberté du sujet. En cela, la sanction participera à l’évolution intellectuelle du sujet cognitif.

La sanction a également une fin politique :La sanction ambitionne de rappeler la primauté de la Loi. Elle permet, en outre, de faire comprendre aux élèves (et aux maîtres ?!) qu’il s’agit la de respecter la Loi, et non pas la puissance de l’enseignant. L’enseignant réactive une Loi à laquelle il est lui-soumis et dont il est le garant.

Ensuite, tu dois te fixer des règles : La règle de la proportionnalité : La sanction dépend de la gravité de l’acte commis et du dommage causé. Un élève qui bavarde en classe ne sera, logiquement, pas sanctionné comme un élève qui crache au visage d’un autre.

La règle de gradation : on ne peut sanctionner de la même manière un élève qui commet une erreur pour la première fois et un « multirécidiviste » (pour emprunter le vocabulaire judiciaire), et cela pour éviter la logique binaire du tout ou rien.

La règle de la sérénité : Cette prescription déontologique figure dans tout ouvrage traitant de la sanction. Il ne faut pas sanctionner sous l’emprise de la colère ou tout au moins faut-il demeurer maître de soi.
Ensuite, dans un troisième temps, je te conseillerais 4 principes (pour que la sanction soit éducative)
- La sanction s'adresse à un sujet: Le premier principe consiste à s’interdire toute sanction collective (pratique encore répandue dans nos écoles…).
- La sanction éducative porte sur des actes: Il s’agit de ne plus considérer une faute comme un manque, mais plutôt comme un manquement. On ne punit pas une personne mais un acte particulier, commis dans une situation particulière. Cette manière d’agir, pour l’enseignant, évite d’expliquer un échec par des dispositions psychologiques de la personne, un trait général de la personnalité, souvent moral.
- Le principe de privation : Cette privation n’a de sens que si les élèves possèdent des droits et les connaissent. Le principe de privation de l’exercice d’un droit s’énonce en une phrase : il s’agit de priver le contrevenant des avantages de la communauté.
- La sanction s’accompagne d’une mesure réparatoire: La réparation représente donc la dimension non pénale de la sanction. Proposer des pistes de réparation (y compris symboliques) signifie que l’on croit en la réintégration de l’élève. Il faut toujours lui laisser la porte ouverte pour qu’il puisse s’excuser, s’amender et montrer qu’il s’engage positivement dans la vie de la classe.
Pour que l’élève puisse réintégrer le groupe, il doit pouvoir réparer, mais on doit également lui laisser le temps de réfléchir à ses actes (d’autant plus si ces derniers sont graves). Ce temps de réflexion est souvent laissé de côté, voire non envisagé, il me semble pourtant que celui-ci est indissociable d’une sanction qui se veut éducative. Selon les cas, je procède à une exclusion aménagée ou à la rédaction d’une fiche de réflexion par l’élève dans une autre classe.

exclusion aménagée : « Sors, fait le point, réfléchis à ton comportement et ne reviens que lorsque tu auras décidé de te réintégrer », ce sont les mots que je prononce lorsque l’élève, après plusieurs avertissements, ne se décide pas à cesser de perturber la classe. Il peut décider d’opter pour l’affrontement (et là je résous le problème plus tard, en général à 11h30 ou 16h30, en tête à tête avec lui) : cependant, dans la plupart des cas l’élève choisit l’apaisement. C’est un engagement librement consenti et un regard échangé avec lui permet de lui signifier que l’incident est clos. Nous profitons ensuite d’un moment calme pour verbaliser sur l’incident, sur le comportement et son inadéquation avec le règlement.

La fiche de réflexion : Lorsqu’un comportement est particulièrement perturbateur ou grave (cela peut aller d’un bavardage ininterrompu à une bagarre), je renvoie l’élève dans une autre classe avec une fiche à remplir. Il ne revient dans la classe qu’une fois ce travail de réflexion terminé.

Les élèves peuvent être tentés de bâcler la réflexion proposée (c’est souvent le cas chez les élèves les plus endurcis). Mais le plus important est la phase de retour, avec moi, sur ce qu’ils ont pu écrire. Toute sanction éducative doit permettre au fautif de réfléchir à la portée de son acte et à ses conséquences, tant sur les victimes que sur lui même. C’est en écrivant que l’on peut revenir sur ses actes, s’expliquer, réfléchir sur les règles. Cette mise en mot des ressentis permet de les partager et de les réinterroger, mais cela suppose de développer des compétences à reconnaître et à prendre en compte nos émotions et celles des autres ; autre avantage : la sanction devient un problème sur lequel l’élève doit se pencher, réfléchir, dont il doit mesurer les suites. Le fait d’avoir à choisir un comportement adapté permet de lui renvoyer le problème : c’est à lui de le résoudre. De ce fait, l’élève adhère à ce comportement qu’il a lui même choisi et posé par écrit : c’est un pari qui repose sur la liberté de choix : choix comportemental librement décidé, choix exprimé publiquement. L’enfant laisse une trace écrite, signée, qui va le suivre, que l’on pourra, à l’occasion, lui remonter. Même un perturbateur régulier n’aime pas se déjuger, il essaiera de respecter cet engagement.

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Merci beaucoup pour cette réponse ça m'a beaucoup éclairé =)

J'ai passé la dernière épreuve aujourd'hui...il ne me reste plus qu'à attendre les résultats !!!! pffff

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