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Posté(e)

Entièrement d'accord avec vous, cher collègue. J'y ajouterai :

- l'impact des réductions d'horaires (de 30 à 27 heures, puis de 27 à 26 heures, puis enfin, la plus difficile pour les enfants lents, celle de 26 à 24 heures)

- l'impact de l'interdiction de fait de prendre plus de temps pour faire le parcours et l'obligation d'avancer "à marche forcée" en fonction de son âge physique et non de ses capacités réelles

Posté(e)

C'est faux, les pays qui ont les meilleurs résultats sont ceux qui ont les effectifs restreints au primaire... D'ailleurs, c'est ce que préconise le rapport PISA à chaque fois qu'il est publié concernant la France. Mais la seule chose que l'on retient (ou que retiennent les journalistes pour vendre), c'est que le niveau baisse. C'est navrant...

Posté(e)

Dans les rapports OCDE, il s'agit évidemment de la Corée du Sud.

Ceci étant dit, ce rapport peut tout de même nous aider : il montre que nous (PE) faisons plus d'heures, avons plus d'élèves, et moins de salaire que dans la moyenne UE. Et qu'en plus, notre salaire baisse.

C'est parlant : ce n'est pas le moment de cracher dessus !

Posté(e)

Ca confirme certaines études qui expliquent que si les enfants d'enseignants et de cadres réussissent mieux, c'est surtout parce qu'ils sont plus stimulés avec en moyenne 2 activités extra-scolaires pratiquées (musique, sport, arts...). Voilà pourquoi il faut s'attacher à ce que ces disciplines demeurent dans le giron de l'Education Nationale.

Par ailleurs, je pense aussi que le problème en maîtrise de la langue provient d'abord que les élèves parlent mal, entendent mal et retranscrivent mal. Il faut mettre le paquet sur le langage dès le plus jeune âge.

Autant je suis d'accord avec toi sur le dernier point, autant je ne te suis pas sur le premier.

Si "les études" dont tu parles c'est la thèse en cours qui a été mentionnée dans un "fenêtre sur cours" de cette année, je me souviens surtout qu'elle disait la chose suivante: les enfants d’enseignants réussissent mieux que les enfants de cadres car ils sont poussées dans le domaine qui leur plait le plus et non celui qui convient le mieux aux parents. Par ailleurs, je ne pense pas du tout que ce soit les activités extra-scolaires qui fassent la différence mais plutôt la permanence d'une stimulation régulière des PE-parents, consciente ou non à l'égard de leurs enfants. En général, un enfant d'instit entend un langage riche, on le fait parler, on lui lit des histoires tous les jours, on joue avec lui ... pas besoin de faire des activités périscolaires pour cela, et ce n'est pas l'école qui compensera tout ce temps passé à la maison (1 heure d'activité extra scolaire contre X heures passées avec les parents + les vacances). Si je m'en tiens à ce que j'observe dans mon entourage, composée de familles de PE, mais aussi de familles ne non-PE de toutes catégories sociales, les enfants de PE sont quand même tous élevés d'une façon similaire.

Par contre, je te suis totalement sur le second point. Au lieu de se perdre dans cette réforme coûteuse, et à mon sens inutile, on aurait mieux fait d'ouvrir massivement des crèches. Celle dont nous dépendons pratique une très grande mixité sociale. Les activités proposées par l'équipe sont très riches, les enfants entendent une langue bien parlée, on leur propose une multitude de jouets, on éveille leur curiosité et surtout il y a une progressivité dans les activités qui leurs sont proposées. J'ai été bluffée de voir à quel point mon aînée avait été brillamment préparée à l'école: temps de regroupement, rituels, écoute collective d'histoires, chant, éveil musical, jeux avec règles, autonomie dans l'habillage et le déshabillage, dans le rangement... Tous les enfants sortis de cette section ont été accompagnés durant trois ans par les mêmes adultes, et il semble, d'après les retours des parents, que tous ont eu une petite section satisfaisante.

Posté(e)

Sur le premier point, je ne crois pas qu'on soit en désaccord, ou alors je me suis mal exprimé. La pratique d'activités culturelles ou sportives provient du fait que les parents entendent donner accès à un éventail large de connaissances. Et pour lutter contre les inégalités, il est par conséquent indispensable pour l'EN de prendre en compte cet aspect en ne négligeant pas les apprentissages non fondamentaux. Les tentatives d'externalisation de l'enseignement de ces disciplines doivent être combattues.

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