nola Posté(e) 13 octobre 2013 Posté(e) 13 octobre 2013 C'est juste pour dire que de ne plus être l'unique source de connaissances, de divertissement, de culture est très mal vécu par beaucoup et cela reflète l'état d'esprit d'une partie de la profession : centrée sur elle-même et sûre de sa toute puissance qui n'est finalement que très relative. L'école va peut-être devoir s'ouvrir vraiment sur l'extérieure avec des acteurs ayant d'autres profils et qui sont à même de compléter les missions recentrées de l'école. C'est très original ce que tu écris, dis donc. Citation: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." Jean-Claude Milner,De l’école. écrit en ..... 1984!
montagny Posté(e) 13 octobre 2013 Posté(e) 13 octobre 2013 C'est juste pour dire que de ne plus être l'unique source de connaissances, de divertissement, de culture est très mal vécu par beaucoup et cela reflète l'état d'esprit d'une partie de la profession : centrée sur elle-même et sûre de sa toute puissance qui n'est finalement que très relative. L'école va peut-être devoir s'ouvrir vraiment sur l'extérieure avec des acteurs ayant d'autres profils et qui sont à même de compléter les missions recentrées de l'école. C'est très original ce que tu écris, dis donc. Citation: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." Jean-Claude Milner,De l’école. écrit en ..... 1984! Justement, depuis 1984 que s'est-il passé par rapport à cette position passéiste de l'école? De l'auteur lui-même : Un quart de siècle a passé et pourtant, je n'ai rien modifié. C'était inutile. Après examen de ce qui a été dit et fait en matière d'école et de savoirs,j'ai conclu que je n'avais été démenti sur rien d'essentiel. Ou plutôt,j'avais été confirmé sur tout l'essentiel.
nola Posté(e) 13 octobre 2013 Posté(e) 13 octobre 2013 Soyons bien clairs: tu préconises la scolarisation de ce qui ne l'est pas comme solution à l'échec scolaire, c'est ça? Edit: désolé, on est HS sur ce fil.
montagny Posté(e) 13 octobre 2013 Posté(e) 13 octobre 2013 Je ne préconnise pas la scolarisation de ce que ne l'est pas. Je pense que l'école ne peut pas jouer sur tous les tableaux. Sans "déclasser" des domaines (arts, musiques sports...) on peut très bien avoir une activité artistique sans leçon et une leçon d'art sans activité...je ne veux pas rentrer dans le débat didactique des arts mais c'est pour donner un exemple. Les énergies renouvelables, l'environnement, l'informatique peut être envisagés sous une forme collaborative entre des associations et l'école sans que cela alourdisse les programmes. L'école est le fruits d'une société, d'une histoire, d'une (des) culture(s) du pays ; et celle de la France est lourde et nombriliste comparée aux autres pays. sans faire du copier-coller s'inspirer des autres pour mieux repsirer dans notre système éducatif en revoyant par exemple la place centrale de l'enseignant, pourrait être un premier pas. Anecdotes anecdotes ! cela n'empêche pas de réfléchir à partir de ces anecdotes... 1
Goëllette Posté(e) 13 octobre 2013 Posté(e) 13 octobre 2013 C'est juste pour dire que de ne plus être l'unique source de connaissances, de divertissement, de culture est très mal vécu par beaucoup et cela reflète l'état d'esprit d'une partie de la profession : centrée sur elle-même et sûre de sa toute puissance qui n'est finalement que très relative. L'école va peut-être devoir s'ouvrir vraiment sur l'extérieure avec des acteurs ayant d'autres profils et qui sont à même de compléter les missions recentrées de l'école. ce qui serait ridicule face à des éducateurs pros... mais l'est ce vraiment face à des "animateurs" qui n'en ont que le titre? Non parce que ici mes éducateurs sportifs s'opposent à cette réforme et sont choqués de voir que n'importe qui peut prendre leur place du moment qu'il est libre deux fois par semaine.....C'est un métier animateur et c'ets leur faire offense que de les traiter de profs (ils ne prendraient ma place pour rien au monde de même que je ne prendrais pas la leur) et c'ets leur faire offense que de se glorifier que n'importe qui puisse faire leur taff C'est juste pour dire que cela marche dans d'autres pays et que ça marche bien même. Il est vrai que le métier d'animateur devra se spécialisé et être reconnu. On a vu la même chose avec les AVSi qui seront professionalisés. Il y a 2 voies pour faire une réforme : soit on forme, on anticipe tout et on perd des années ou on fait puis on ajuste ; le temps politique se situe plus dans la seconde voie. Cette réforme il faut la faire mais pour l'instant elle est mal faite. Je suis pour dans l'idée de réformer mais les moyens ne sont pas au rendez-vous. Si cela était vraiment si mauvais ces rythmes, cela voudrait dire que les français ont raison alors que tous les autres pays d'Europe se plantent...ne serait-ce pas un peu prétencieux ? La grande majorité des écoles françaises à l'étranger travaille sur ce rythme de 4.5 jours depuis des années voire des décennies...je ne pense pas que les petits écoliers français ni leurs parents ni les enseignants français ne se plaignent de ce rythme... Quand je dis à des collègues qu'en France il n'y a pas école le mercredi et bien on me demande pourquoi ? et là je ne sais pas comment justifier à part à travers une tradition...c'est dire la portée de mon argumentation J'hallucine en te lisant, tant je suis choquée ! Qu'a-t-on à gagner à ce que nous soyons noyés dans la multitude d'intervenants de l'école ? Et les élèves, qu'ont-ils à y gagner ? Rien, bien entendu. Et comment peux-tu comparer les enfants, principalement de milieux bourgeois scolarisés dans les écoles françaises à l'étranger et les élèves français lambda ? Ont-ils la même vie familiale ? Non. La même capacité à s'adapter ? Non. La même qualité d'activités en dehors de l'école ? Encore non. Et je suis certaine que s'ils faisaient une pause d'école le mercredi, ils seraient encore plus performants !
mayre Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 Nous sommes aussi le seul pays au monde avec une Sécu digne de ce nom... Est-ce à dire que nous nous plantons? Je n'ai jamais été fan des comparaisons, car, comme tu le dis très bien, "l'école est le fruits d'une société, d'une histoire, d'une (des) culture(s) du pays."
montagny Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 C'est juste pour dire que de ne plus être l'unique source de connaissances, de divertissement, de culture est très mal vécu par beaucoup et cela reflète l'état d'esprit d'une partie de la profession : centrée sur elle-même et sûre de sa toute puissance qui n'est finalement que très relative. L'école va peut-être devoir s'ouvrir vraiment sur l'extérieure avec des acteurs ayant d'autres profils et qui sont à même de compléter les missions recentrées de l'école. ce qui serait ridicule face à des éducateurs pros... mais l'est ce vraiment face à des "animateurs" qui n'en ont que le titre? Non parce que ici mes éducateurs sportifs s'opposent à cette réforme et sont choqués de voir que n'importe qui peut prendre leur place du moment qu'il est libre deux fois par semaine.....C'est un métier animateur et c'ets leur faire offense que de les traiter de profs (ils ne prendraient ma place pour rien au monde de même que je ne prendrais pas la leur) et c'ets leur faire offense que de se glorifier que n'importe qui puisse faire leur taff C'est juste pour dire que cela marche dans d'autres pays et que ça marche bien même. Il est vrai que le métier d'animateur devra se spécialisé et être reconnu. On a vu la même chose avec les AVSi qui seront professionalisés. Il y a 2 voies pour faire une réforme : soit on forme, on anticipe tout et on perd des années ou on fait puis on ajuste ; le temps politique se situe plus dans la seconde voie. Cette réforme il faut la faire mais pour l'instant elle est mal faite. Je suis pour dans l'idée de réformer mais les moyens ne sont pas au rendez-vous. Si cela était vraiment si mauvais ces rythmes, cela voudrait dire que les français ont raison alors que tous les autres pays d'Europe se plantent...ne serait-ce pas un peu prétencieux ? La grande majorité des écoles françaises à l'étranger travaille sur ce rythme de 4.5 jours depuis des années voire des décennies...je ne pense pas que les petits écoliers français ni leurs parents ni les enseignants français ne se plaignent de ce rythme... Quand je dis à des collègues qu'en France il n'y a pas école le mercredi et bien on me demande pourquoi ? et là je ne sais pas comment justifier à part à travers une tradition...c'est dire la portée de mon argumentation J'hallucine en te lisant, tant je suis choquée ! Qu'a-t-on à gagner à ce que nous soyons noyés dans la multitude d'intervenants de l'école ? Et les élèves, qu'ont-ils à y gagner ? Rien, bien entendu. Et comment peux-tu comparer les enfants, principalement de milieux bourgeois scolarisés dans les écoles françaises à l'étranger et les élèves français lambda ? Ont-ils la même vie familiale ? Non. La même capacité à s'adapter ? Non. La même qualité d'activités en dehors de l'école ? Encore non. Et je suis certaine que s'ils faisaient une pause d'école le mercredi, ils seraient encore plus performants ! Les écoles françaises à l'étranger adoptent le rythme du pays où elles se trouvent et ce rythme est le même pour toutes les couches de la société. En Belgique par exemple où les conditions sociales sont proches de celles de la France : 4.5 jours, 8h30-12h et 13h30-15h30 puis garderie ou activités plus ou moins payantes suivant les ....communes. Les enfants belges et d'autres pays ne sont pas plus fatigués ni moins bien instruit que les autres ; de plus, il y a un énorme réseau d'associations qui participent à la vie éducative du pays. Les enfants français ne sont pas plus fragiles, ni inadaptables que les autres à moins que certains essayent de s'en persuader pour trouver des excuses. Tout n'est pas parfait mais c'st le propre d'une réforme, il faut 2 ou 3 ans pour trouver un rythme de croisière.
montagny Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 Nous sommes aussi le seul pays au monde avec une Sécu digne de ce nom... Est-ce à dire que nous nous plantons? Je n'ai jamais été fan des comparaisons, car, comme tu le dis très bien, "l'école est le fruits d'une société, d'une histoire, d'une (des) culture(s) du pays." Les pays nordiques, la Belgique, les Pays bas ont aussi un très bon système sécu et des ryhmes scolaires efficaces.
sylvielise Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 C'est juste pour dire que de ne plus être l'unique source de connaissances, de divertissement, de culture est très mal vécu par beaucoup et cela reflète l'état d'esprit d'une partie de la profession : centrée sur elle-même et sûre de sa toute puissance qui n'est finalement que très relative. L'école va peut-être devoir s'ouvrir vraiment sur l'extérieure avec des acteurs ayant d'autres profils et qui sont à même de compléter les missions recentrées de l'école. ce qui serait ridicule face à des éducateurs pros... mais l'est ce vraiment face à des "animateurs" qui n'en ont que le titre? Non parce que ici mes éducateurs sportifs s'opposent à cette réforme et sont choqués de voir que n'importe qui peut prendre leur place du moment qu'il est libre deux fois par semaine.....C'est un métier animateur et c'ets leur faire offense que de les traiter de profs (ils ne prendraient ma place pour rien au monde de même que je ne prendrais pas la leur) et c'ets leur faire offense que de se glorifier que n'importe qui puisse faire leur taff C'est juste pour dire que cela marche dans d'autres pays et que ça marche bien même. [...] Quand je dis à des collègues qu'en France il n'y a pas école le mercredi et bien on me demande pourquoi ? et là je ne sais pas comment justifier à part à travers une tradition...c'est dire la portée de mon argumentation. Ben moi, je leur dirais ça : Temps d'enseignement horaire dans le primaire, en heures. Belgique (fl):740 Belgique(fr):784 Pays-bas :930 Danemark: 650 France:936 Moyenne OCDE : 790 Moyenne UE21 : 766 Pas beaucoup plus gâtés que nous les Pays-bas hein ? Sauf que... Salary cost of teachers per student (us dollars) Belgique(fl) : 3660 Belgique(fr) : 3579 Pays-Bas : 3311 Danemark : 4265 France : 1802 Moyenne OCDE : 2706 ça leur clouerait peut-être le bec ! Désolée d'être HS, mais il est bon de rappeller ces chiffres de temps à autre.
Yuuko Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 On est bien d'accord, ça fonctionne ailleurs semble-t-il mais en l'état ce n'est pas adaptable en France (travail des femmes, polyvalence des PE beaucoup moins présente, ...)
montagny Posté(e) 14 octobre 2013 Posté(e) 14 octobre 2013 C'est juste pour dire que de ne plus être l'unique source de connaissances, de divertissement, de culture est très mal vécu par beaucoup et cela reflète l'état d'esprit d'une partie de la profession : centrée sur elle-même et sûre de sa toute puissance qui n'est finalement que très relative. L'école va peut-être devoir s'ouvrir vraiment sur l'extérieure avec des acteurs ayant d'autres profils et qui sont à même de compléter les missions recentrées de l'école. ce qui serait ridicule face à des éducateurs pros... mais l'est ce vraiment face à des "animateurs" qui n'en ont que le titre? Non parce que ici mes éducateurs sportifs s'opposent à cette réforme et sont choqués de voir que n'importe qui peut prendre leur place du moment qu'il est libre deux fois par semaine.....C'est un métier animateur et c'ets leur faire offense que de les traiter de profs (ils ne prendraient ma place pour rien au monde de même que je ne prendrais pas la leur) et c'ets leur faire offense que de se glorifier que n'importe qui puisse faire leur taff C'est juste pour dire que cela marche dans d'autres pays et que ça marche bien même. [...] Quand je dis à des collègues qu'en France il n'y a pas école le mercredi et bien on me demande pourquoi ? et là je ne sais pas comment justifier à part à travers une tradition...c'est dire la portée de mon argumentation. Ben moi, je leur dirais ça : Temps d'enseignement horaire dans le primaire, en heures. Belgique (fl):740 Belgique(fr):784 Pays-bas :930 Danemark: 650 France:936 Moyenne OCDE : 790 Moyenne UE21 : 766 Pas beaucoup plus gâtés que nous les Pays-bas hein ? Sauf que... Salary cost of teachers per student (us dollars) Belgique(fl) : 3660 Belgique(fr) : 3579 Pays-Bas : 3311 Danemark : 4265 France : 1802 Moyenne OCDE : 2706 ça leur clouerait peut-être le bec ! Désolée d'être HS, mais il est bon de rappeller ces chiffres de temps à autre. Je ne vais pas reciter tous mes posts mais j'ai beaucoup précisé que d'une part il fallait réduire le nombre d'heures annuel et mettre les moyens nécessaires. Le salaire est une indication sauf que pour nous c'est en net pas pour les autres : en Belgique le salaire est imposé entre 40% et 50%... Ma femme a un contrat local en Belgique et bien elle touche moins qu'en France... Les pays-Bas est le pays où l'enfant est le plus heureux à l'école dans l'ocde... Tout n'est pas transposable mais historiquement nous avons un système centralisé et élististe donc inégalitaire. La réforme doit se faire en tenant compte de la réduction du nombre d'heures annuel, des programmes à réduire , des spécificités locales et surtout par un réel pouvoir organisationnel sur place et donc un statut réel et efficient pour le directeur d'école. S'il doit gérer le temps éducatif pour que cela soit plus efficace, il doit avoir des prérogatives, du temps et des moyens pour le faire (sans pour autant passer par un statut hiérarchique bien que dans les autres pays européens c'est la cas...)
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant