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Anecdotes des nouveaux rythmes


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Montagny, il me semble que tu te trompes pour la Finlande: un rapport de 2010 que j'ai lu disait que 20% des enseignants ne trouvaient pas de postes fixes, et faisaient des remplacements (donc pas avec un temps plein, pas payés à 100%) pour se "faire connaître", en attendant d'être recrutés. Perso, ce n'est pas ce que je souhaite. En Allemagne, j'ai lu une comparaison de programmes entre 2 Lands, et, même si les fondamentaux étaient sensiblement proches, il n'en était pas de même pour les matières comme les sciences (je t'avoue d'ailleurs m'être concentrée sur ce point puisqu'à l'époque j'étais missionnée dans ce domaine). Quand au travail des femmes en Allemagne, je te dirais que j'ai une amie cadre là-bas, ça s'améliore pour elle, par contre, j'ai une autre amie qui ne peut pas faire autrement que de ne pas bosser (mais elle, elle ne pourrait être que "simple" "ouvrière"...) En Allemagne, il ne fait pas bon être pauvre (nulle part ailleurs, tu me diras, mais le système français concernant les bas revenus n'a rien à voir avec celui de l'Allemagne)

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Moi ce n'est pas tant le problème de mettre une 5ème demi journée qui me pose problème, mais bel et bien le décalage entre ce qui était initialement prévu (très beau programme soi dit en passant) et ce qui se fait réellement sur le terrain.

Dans mon école on est un peu épargné car on a aucune activité mise en place. Notre emploi du temps est régulier : nous finissons tous les jours à 16h. Donc les problèmes liés aux animateurs et à la qualité des activités ne se posent pas chez moi : c'est garderie gratuite jusqu'à 16h30 puis étude. Seuls les enfants restant après 17h15 ont des activité plutôt sympas faites par les animateurs. Mais je peux très facilement imaginer le B****** sans nom que cela peut être dans certaines communes.

Ca ne me dérange pas plus que cela de me lever un 5ème jour pour aller bosser, mes journées sont plus courtes, les après midi bien plus gérables avec mes CM2 bien que j'aurais préféré garder le mercredi vacant et travailler le samedi matin.

Les comparaisons avec les autres pays ne me paraissent pas productives (en tout cas, jusqu'ici, je n'en ai pas vu l'intérêt). On ne peux pas calquer le modèle du pays voisin au sien. Tout diffère!! Il convient de regarder ailleurs et de prendre ce qui parait positif ET réalisable! Je prends l'exemple de l'Allemagne qui effectivement a des emplois du temps qui diffèrent selon les Land (pour la semaine et l'année) et surtout, ce pays que l'on veut tant copier est justement en train de faire la même chose : NOUS copier. Petit à petit, les allemands vont travailler toute la journée et pour eux ce changement est grand puisque rien est prévu jusqu'à maintenant pour la restauration. Leur réforme va coûter cher, MAIS ils prennent bien le temps de se réunir pour informer, trouver els partenaires, de ne pas tout changer en un an de temps!

Moi ce qui me gène le plus, je le répète, c'est la précipitation. IL aurait fallu dire : tout le monde passera au 4,5 jours en 2014, vous avez 2 ans pour tout organiser, cela m'aurait paru censé, et potentiellement moins bordélique que cette année!

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Montagny, il me semble que tu te trompes pour la Finlande: un rapport de 2010 que j'ai lu disait que 20% des enseignants ne trouvaient pas de postes fixes, et faisaient des remplacements (donc pas avec un temps plein, pas payés à 100%) pour se "faire connaître", en attendant d'être recrutés. Perso, ce n'est pas ce que je souhaite. En Allemagne, j'ai lu une comparaison de programmes entre 2 Lands, et, même si les fondamentaux étaient sensiblement proches, il n'en était pas de même pour les matières comme les sciences (je t'avoue d'ailleurs m'être concentrée sur ce point puisqu'à l'époque j'étais missionnée dans ce domaine). Quand au travail des femmes en Allemagne, je te dirais que j'ai une amie cadre là-bas, ça s'améliore pour elle, par contre, j'ai une autre amie qui ne peut pas faire autrement que de ne pas bosser (mais elle, elle ne pourrait être que "simple" "ouvrière"...) En Allemagne, il ne fait pas bon être pauvre (nulle part ailleurs, tu me diras, mais le système français concernant les bas revenus n'a rien à voir avec celui de l'Allemagne)

En Finlande pas de concours mais une fois titularisé tu es "fonctionnaire".

Tout comme Petitebouh, je préconise de prendre ce qui est bien ailleurs et surtout de voir pourquoi c'est bien fait : moyens, argents, personnel...

Il n'y a rien de scandaleux à proposer de la garderie et de l'étude à 75% puis de proposer quelque chose de plus élaborer ensuite à petite dose.

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Ah oui effectivement 4 rythmes différents sur la semaine, c'est que en France !

Il le savent ça ceux qui nous trouvent "arriérés" ?

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A propos de la Finlande, un peu de lecture :

http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2013/02/23/la-finlande-au-tableau-noir/

Extraits :

" La Finlande est réputée avoir une école à la fois très performante et très égalitaire. Nous verrons plus bas ce qu’il faut en penser. Mais même si cela était le cas, il ne faudrait pas oublier que ce paysage idyllique s’assombrit brusquement dès qu’on franchit le cap des 15 ans. Une sélection brutale envoie alors près des deux tiers des élèves en lycée professionnel et seuls les meilleurs peuvent accéder aux lycées généraux (il n’y a que deux secteurs en Finlande : études générales et formation professionnelle). Cette sélection s’est d’ailleurs fortement aggravée dans les dernières années suite à la baisse des résultats dans l’école obligatoire que j’ai déjà évoquée dans « Finlandisation de la Finlande ».

C’est ainsi que, en 2000, 43 775 élèves entraient en seconde générale et 57 223 en seconde professionnelle. En 2008, ces chiffres sont devenus 38 744 pour les premiers et 61 895 pour les seconds. L’aggravation de la pression sélective répond sans aucun doute à la volonté des chefs d’établissement (puisque ce sont eux qui décident) de maintenir le niveau d’exigences. On ne peut guère le leur reprocher, bien au contraire.

Mais les thuriféraires du modèle finlandais qui, chez nous, en chantent continument les louanges devraient tenir compte de ces éléments : les résultats du primaire et du collège sont en baisse et la sélection à 15 ans se renforce alors même qu’elle était déjà bien plus violente que chez nous (il y a en France environ 150 000 élèves en seconde pro pour 400 000 en seconde générale et technologique : les proportions sont donc inversées par rapport à la Finlande). Et un deuxième tour d’écrou a lieu après le bac, au moment d’entreprendre des études supérieures.

Pris dans son ensemble, le système éducatif est donc bien plus malthusien qu’on n’imagine : la politique scolaire et universitaire ferme d’une main ce qu’elle donnait de l’autre et le laxisme au niveau du primaire et du collège a pour contrepartie une sévérité accrue à partir de 15 ans : le rêve est fini, les temps deviennent durs, il faut retrousser les manches.[...]

On sait que le machisme à l’école se manifeste par une sorte de discrimination inversive : les filles font beaucoup mieux que les garçons, surtout à l’écrit, ce qui compense largement une « infériorité » en mathématiques essentiellement due au sexisme courant de l’éducation familiale et de la sociabilité de base. Ces tendances, qui sont générales, se retrouvent en Finlande mais sous une forme très accentuée. Contrairement à ce qu’on imagine parfois, les pays nordiques ne sont pas du tout les champions de l’égalité hommes-femmes alors que les pays latins seraient les champions du machisme. [...]

Il y a en Finlande 70 points d’écart entre autochtones et allochtones contre 61 en France, chiffre dont nous devrions par ailleurs avoir honte, et 42 pour la moyenne de l’OCDE. La Finlande n’est donc pas seulement le pays le plus sexiste du monde, c’est aussi le plus raciste, celui qui traite le plus mal les élèves d’origine immigrée, seulement dépassé par le Mexique mais pour de tout autres raisons [...]

Au bilan, si l’on tient compte à la fois des performances exceptionnelles des filles, du niveau de vie général et de l’homogénéité sociale, culturelle et religieuse du pays, il aurait suffi qu’il y ait en Finlande une proportion à peine supérieure d’immigrés ou un peu plus de suédophones (alors que ce groupe est une toute petite minorité) pour que les résultats de ce pays à PISA soient passés totalement inaperçus : une école médiocre comme il y en a tant. "

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Très intéressant !

Je ne vis pas en Allemagne mais je fréquente des amis allemands venant fréquemment en France et je vous assure qu'ils seraient ravis que leurs enfants aient classe toute la journée avec une pause en milieu de semaine !

Mes amies ont toutes dû s'arrêter de travailler tant que leurs enfants étaient en élémentaire (et en plus, il n'y a pas vraiment de maternelle) car les activités de l'après-midi, facultatives, sont très chères, donc la plupart des enfants rentre à la maison sitôt l'école terminée et bien avant la fermeture des entreprises où les mamans pourraient travailler.

Après, elles ont des connaissances qui ont pu continuer à travailler, mais elles ont les moyens de financer les activités et les personnels.

Sinon, Nathalie KM est sur Canal+ et vient de parler des rythmes scolaires. Va-t-elle continuer ?

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Juste pour rectification, en Finlande: http://www.ecolechangerdecap.net/spip.php?article251

Une fois leur master d’enseignement en poche, les professeurs doivent rechercher un poste dans une école. Il n’y a, en effet, pas de concours de recrutement garantissant un emploi à vie. Les titulaires du master doivent faire acte de candidature et ce sont les écoles qui les recrutent directement, généralement d’abord avec un contrat à durée déterminée. L’entretien d’embauche se passe devant une commission dont la composition peut varier, mais qui est toujours présidée par le chef d’établissement. A ses côtés peuvent siéger des enseignants expérimentés, mais aussi des parents d’élève et parfois un représentant de l’autorité locale. Le candidat est interrogé sur son parcours et sur ses motivations. Le projet d’établissement et le fonctionnement de l’école lui sont également présentés au cours de cet entretien. Ce dernier point n’est pas sans importance dans un contexte où chaque école jouit d’une très grande autonomie et peut donc avoir un profil, une organisation et un fonctionnement particuliers. Au bout d’un ou deux ans, si le professeur donne satisfaction, son contrat est pérennisé et il acquiert dès lors un statut de fonctionnaire territorial dépendant de la municipalité de rattachement de l’école. Son supérieur hiérarchique direct est le chef d’établissement.

Et: http://topkeskusclaude.files.wordpress.com/2012/05/formation-des-enseignants-en-finlande.pdf

Les enseignants relèvent du droit commun. Ils sont généralement recrutés par les communes (ou directement par les écoles dans le cas des établissements privés - 0,5 % des écoles de Finlande et un tiers des lycées de la capitale). La plupart sont recrutés en CDI : plus de 80 % des enseignants ont un poste permanent.
[donc 20% n'en ont pas]
Conclusion personnelle: très peu pour moi.
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J'avais demandé à mon amie québécoise si elle préférait notre rythme (4 jours / semaine de 8h30 à 16h30) ou le rythme québécoise (5 jours / semaine, de 8h00 à 15h00) et elle préférait le rythme français !!

Et oui toutes les personnes vivant à l'étranger ne sont pas pêtées de tunes (notre cas perso dirait que nous sommes des immigrant ce qui est tout de suite vachement moins classe que "expatrié").
De plus, en école française, le public n'est pas constitué de nantis et d'enfants-BCBG. Il existe des subtilités que je n'évoquerai pas ici qui font que nous rencontrons un public très varié avec des préoccupations qui n'ont rien à envier à la France !!

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Attention, je vais faire hurler : vous n'avez jamais travaillée avec des collègues mauvais, qui n'en faisaient pas une, qui ne respectaient ni les enfants ni le reste ?

Vous n'avez jamais connu des TR glandeurs qui n'allaient jamais aux réunions ?

Des profs de collège dépressifs ou profiteurs ?

Des hyènes mauvais et dictateurs ?

Des psys scolaires sans psychologie ?

Le système français est ainsi fait qu'il favorise l'éclosion de telles personnes et que, à moins de faire une chose très très grave ou d'être.... directeur....., il n'y a aucun moyen de se débarrasser des poisons qui nous pourrissent l'existence, au contraire ! C'est à cause de gens comme ça que nous avons des obligations de service délirantes (les 108 heures) et à justifier en permanence.

Je n'ai pas de solution miracle à proposer, mais nous avons un système de recrutement qui autorise ceci : que l'on fasse un boulot formidable ou de la grosse daube, et bien au bout du compte (la fiche de paie donc), c'est pareil.... sauf que les tire-au-flanc savent très bien quoi faire pour progresser plus vite que ceux qui triment vraiment.

Est-ce vraiment sérieux ?

Quant aux inspections, censées réguler tout ça, parlons-en !!!! A part nous faire flipper quelques jours, cela ne change rien, les glandus glanderont toujours et les bosseurs trimeront encore plus et ça, pour la même quantité de pépettes.

Notre système de recrutement a lui aussi ses limites.

J'ai fini, vous pouvez lâcher les fauves.

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