8h20-8h30 et 13h20-13h30 : non à 20 minutes quotidiennes de bénévolat

[bistouri]

bjr

Je suis allée lire ce décret et (roulement de tambour) : il n'est pas dit que c'est en plus des 24 heures de classe. Si on veut, on peut interpréter ce texte en imaginant que les 10 minutes sont avant de commencer les cours.

C'est à dire que si les horaires sont 8h30-12h00 et 13h30-16h00, l'accueil peut se faire de 8h30 à 8h40 et de 13h30 à 13h40, avant de commencer à faire classe.

Et même si c'est avant l'heure, c'est ds nos obligations de service, dc ça doit être payé ou compté ds les heures qu'on doit.

"Art. 11. - La surveillance des élèves durant les heures d'activité scolaire doit être continue et leur sécurité doit être constamment assurée en tenant compte de l'état de la distribution des locaux et du matériel scolaires et de la nature des activités proposées.

L'accueil des élèves est assuré dix minutes avant l'entrée en classe. Le service de surveillance à l'accueil et à la sortie des classes, ainsi que pendant les récréations, est réparti entre les maîtres en conseil des maîtres de l'école."

Je sais, je chipote et cherche la petite bête mais, là, je suis déjà lasse de ce qui m'attend ds 4 jours.

Nom d'une pipe, nous sommes professeurs au même titre que les profs de collège ou lycée et eux n'ont pas de surveillance à faire. Ce serait bien que notre profession soit reconnue en tant que telle ! Que nos syndicats se bougent pour nous.

On se réjouit avec notre prime ISAO (pas sûre du sigle) de 400 € alors que les collèges ou lycées ont 1200 €. Faut continuer à se battre et réclamer, sur tous les fronts.

Les ministères trouvent de l'argent pour créer des commissions avec le personnel qui va avec. Que nos élus soient un peu moins dépensiers et on aura peut-être quelque chose.... (lecture du Canard Enchaîné)

[Sarri]

On se réjouit avec notre prime ISAO (pas sûre du sigle) de 400 € alors que les collèges ou lycées ont 1200 €.

Et 1200 de plus lorsqu'ils sont prof principal.

Petite anecdote supplémentaire : en SEGPA, les heures de synthèse et coordination (imposées par la loi) sont payées en HSE : pour les PE c'est environ 24 euros et pour les PLP ou PLC c'est environ 37 euros.

Vous avez dit sous-prof????

[cuivre]

Arrêtez....j'ai mal au ventre........j'vais vomir!

Bravo aux collègues de collège, mais comment ont-ils fait?

En fait je me demande comment étaient recrutés les profs de collège à l'époque ,comme les instits après le bac? Peut être que la faille vient de là, nous n'avons pas été beaucoup réévalués avec l'entrée dans le corps des PE.

ENfin j'en sais rien mais s'ils ont un secret qu'ils nous le donnent.

La dernière fois il y avait un reportage sur les syndicats des profs de collèges et les journalistes faisaient passer les profs de collèges pour de gros nantis super bien défendus par leurs syndicats( qui avaient soit disant un super méga pouvoir sur le gouvernement et qui faisaient du corps enseignans une bonne vieille corporation poussiérieuse pleine d'avantages)

On a les mêmes syndicats, non?

Pourquoi se fait-on avoir comme ça? Est-ce que l'Etat se dit qu'on est beaucoup plus facilement remplaçables? Ben oui tout le monde pense pouvoir être insitit et faire mieux que nous ( la boulangère, la maman, la factrice, le menuisier...la vendeuse, la caissière, le dentiste, la kiné....................... le patissier, le garagiste,....le botaniste, la fleuriste, le médecin, le directeur de supermarché, le traiteur............

[Sarri]

On a les mêmes syndicats, non?

Eh bien, justement, non...

[cuivre]

Ah voilà le problème alors! (Non mais je plaisante j'ai pas envie de me faire taper dessus hein!)

En même temps est-ce que le problème viendra alors de là? ( Je me fais toute petite en posant cette question car je sais qu'en ce moment le sujet est un peu tendu sur le forum) Mais bon si on est mal défendu, peu solidaire est-ce que le problème ne viendrait pas de là? Les syndicats du collège sortent-ils plus les griffes? Pourquoi ont-ils de meilleurs moyens ( peut -être plus de collègues du secondaires se syndiquent). La solution est peut être là aussi: faire un seul syndic et faire en sorte que tout les instit se syndiquent pour donner plus de pouvoir à ceux qui nous défendent.

Je sais, je sais ce que vous pensez: cuivre est dans le monde des bisounours.

[Polythene Pam]

Dans le secondaire, il y a mult syndicats, mais le SNES est vraiment très très majoritaire, on pourrait même dire qu'il est quasi unique (et pardon pour le SNALC, FO et tous les autres, mais c'est la réalité). Du coup, sa voix prime....

Dans le primaire, depuis l'explosion de la FEN, d'abord en deux (SE et FSU), on a vu se multiplier les syndicats comme des petits pains.... Aucune unité ou presque, que ce soit dans les actions ou les revendications, alors il ne faut pas s'étonner.... En plus, cette scission, faite pour des raisons idéologiques pures, scission qui existait déjà avant sous forme de courants, s'est faite plus ou moins au moment de la création du corps des PE, des IUFM. Peu ou pas d'analyses à l'époque pour mettre en lumière la vaste fumisterie de ces concepts, certes, on nous appellerait désormais "professeurs" (on voit aujourd'hui, 25 ans après, que ça fait marrer tout le monde), on serait recruté à bac + 3 comme les profs de collège et on serait formé par des universitaires à la place des bouseux de l'Ecole Normale.... Ben on a vu ce que ça a donné, une bien belle idée, complètement en décalage avec les réalités du terrain. Au passage, plus de logement de fonction ou d'indemnités non imposables, pour accéder au corps de PE, les instits devaient... repasser le concours (!!!) ou attendre une bienveillante mesure hiérarchique, et les perspectives d'arriver aux mêmes conditions d'exercice et de rémunération que les certifiés se sont éloignééééééééeeeeeeeees. Ah oui : nous avons peu ou prou, la même grille indiciaire.... Certes.... mais la vitesse de promotions n'est pas la même, les PE sont bloqués en seconde.

24 heures semaine (plus les heures de service bénévoles et une responsabilité permanente...) et 108 heures annualisées, une infantilisation organisée par des hyènes tout puissants....sans parler des livrets scolaires chronophages que personne ne lit.

versus

18 heures semaine (sans surveillance ni responsabilisation hors temps de classe), heures sup et réunions payées, des IPR qui viennent tous les 10 ou 15 ans....une ligne ou deux comme appréciation par élève....

Alors oui, gérer des ados, ce n'est pas comme s'occuper des petits nenfants tout mignons qui font risette, certes..... mais nous, nous avons les parents au portail tous les jours....Je me demande parfois ce qui est pire, Kevin, 13 ans, ou ses parents......

Il n'empêche : comment en sommes-nous arrivé à d'aussi criantes inégalités ?????

Je ne cherche en aucun cas à monter les uns contre les autres, tant mieux pour les collègues du secondaire (qui se coltinent eux aussi, des réunions ou autre animation sans intérêt parce qu'il faut faire des heures...), mais je me demande vraiment ce qui nous pousse à continuer ainsi, dans de telles conditions.....

[abcdefghij]

"tout mignons et qui font risette" : heu... Oui, peut-être sur la photo de classe, ou sur les images d'Epinal - et encore.

(Sinon, c'est pas 24, mais 25 heures d'enseignement par semaine.)

Mais d'accord avec toi sur le reste.

[cuivre]

Moi aussi complètement d'accord. Oui la risette c'est généralement que sur la photo!

[Polythene Pam]

La risette, c'est du troisième degré..... Image d'Epinal largement diffusée au collège ! Et je n'ai rien contre les profs du secondaire, si ce n'est leur méconnaissance absolue de ce qu'il se passe dans le primaire.... Les rencontres CM2/6è sont à ce titre, édifiantes.

Un jour, lors d'une réunion parents-profs de 6è à laquelle j'assistais en tant que maman, j'ai entendu une prof de français dire "Vos enfants ne savent pas écrire parce que, au CM2, ils ne font que des QCM".

Bon, c'était UN individu qui disait ça, mais faut oser quand même !!!!

Quant à la 25è heure, elle est comprise dans les 108 heures, ah moins qu'il ne s'agisse des heures de service à propos desquelles on ferraille sur ce fil....

[Sarri]

Dans le secondaire, il y a mult syndicats, mais le SNES est vraiment très très majoritaire, on pourrait même dire qu'il est quasi unique (et pardon pour le SNALC, FO et tous les autres, mais c'est la réalité). Du coup, sa voix prime....

Dans le primaire, depuis l'explosion de la FEN, d'abord en deux (SE et FSU), on a vu se multiplier les syndicats comme des petits pains.... Aucune unité ou presque, que ce soit dans les actions ou les revendications, alors il ne faut pas s'étonner.... En plus, cette scission, faite pour des raisons idéologiques pures, scission qui existait déjà avant sous forme de courants, s'est faite plus ou moins au moment de la création du corps des PE, des IUFM. Peu ou pas d'analyses à l'époque pour mettre en lumière la vaste fumisterie de ces concepts, certes, on nous appellerait désormais "professeurs" (on voit aujourd'hui, 25 ans après, que ça fait marrer tout le monde), on serait recruté à bac + 3 comme les profs de collège et on serait formé par des universitaires à la place des bouseux de l'Ecole Normale.... Ben on a vu ce que ça a donné, une bien belle idée, complètement en décalage avec les réalités du terrain. Au passage, plus de logement de fonction ou d'indemnités non imposables, pour accéder au corps de PE, les instits devaient... repasser le concours (!!!) ou attendre une bienveillante mesure hiérarchique, et les perspectives d'arriver aux mêmes conditions d'exercice et de rémunération que les certifiés se sont éloignééééééééeeeeeeeees. Ah oui : nous avons peu ou prou, la même grille indiciaire.... Certes.... mais la vitesse de promotions n'est pas la même, les PE sont bloqués en seconde.

24 heures semaine (plus les heures de service bénévoles et une responsabilité permanente...) et 108 heures annualisées, une infantilisation organisée par des hyènes tout puissants....sans parler des livrets scolaires chronophages que personne ne lit.

versus

18 heures semaine (sans surveillance ni responsabilisation hors temps de classe), heures sup et réunions payées, des IPR qui viennent tous les 10 ou 15 ans....une ligne ou deux comme appréciation par élève....

Alors oui, gérer des ados, ce n'est pas comme s'occuper des petits nenfants tout mignons qui font risette, certes..... mais nous, nous avons les parents au portail tous les jours....Je me demande parfois ce qui est pire, Kevin, 13 ans, ou ses parents......

Il n'empêche : comment en sommes-nous arrivé à d'aussi criantes inégalités ?????

Je ne cherche en aucun cas à monter les uns contre les autres, tant mieux pour les collègues du secondaire (qui se coltinent eux aussi, des réunions ou autre animation sans intérêt parce qu'il faut faire des heures...), mais je me demande vraiment ce qui nous pousse à continuer ainsi, dans de telles conditions.....

Ceci est très vrai.

Je rajouterais quelque chose de très important : un prof de collège ne perçoit pas l'échec de ses élèves de la même façon qu'un PE. Il ne se sent pas responsable de la même façon. Un collégien en difficultés l'est généralement dans plusieurs matières donc face à plusieurs professeurs. Chacun se dit : "ce n'est pas ma pédagogie qui déconne, c'est l'élève, la preuve, il est nul partout". Parfois on entend aussi des petites remarques pas tendres sur ce qui "aurait dû être fait en primaire" bien qu'il y ait une méconnaissance totale du 1er degré. Un PE vit beaucoup moins bien l'échec de ses élèves car il est seul intervenant. Les parents ont tous un génie à la maison donc s'il ne réussit pas, c'est l'instit qui ne fait pas son boulot. L'IEN, qui passe régulièrement par là, va lui en remettre une couche avec, en plus, une note digne d'un coup de baguette sur les doigts". Ceci explique, entre autres, les difficultés qu'ont les PE à proposer des orientations de leurs élèves en difficulté en SEGPA. Ils vivent l'échec de leurs élèves comme leur propre échec.

[Zarko]

Dans le secondaire, il y a mult syndicats, mais le SNES est vraiment très très majoritaire, on pourrait même dire qu'il est quasi unique (et pardon pour le SNALC, FO et tous les autres, mais c'est la réalité). Du coup, sa voix prime....

Dans le primaire, depuis l'explosion de la FEN, d'abord en deux (SE et FSU), on a vu se multiplier les syndicats comme des petits pains.... Aucune unité ou presque, que ce soit dans les actions ou les revendications, alors il ne faut pas s'étonner.... En plus, cette scission, faite pour des raisons idéologiques pures, scission qui existait déjà avant sous forme de courants, s'est faite plus ou moins au moment de la création du corps des PE, des IUFM. Peu ou pas d'analyses à l'époque pour mettre en lumière la vaste fumisterie de ces concepts, certes, on nous appellerait désormais "professeurs" (on voit aujourd'hui, 25 ans après, que ça fait marrer tout le monde), on serait recruté à bac + 3 comme les profs de collège et on serait formé par des universitaires à la place des bouseux de l'Ecole Normale.... Ben on a vu ce que ça a donné, une bien belle idée, complètement en décalage avec les réalités du terrain. Au passage, plus de logement de fonction ou d'indemnités non imposables, pour accéder au corps de PE, les instits devaient... repasser le concours (!!!) ou attendre une bienveillante mesure hiérarchique, et les perspectives d'arriver aux mêmes conditions d'exercice et de rémunération que les certifiés se sont éloignééééééééeeeeeeeees. Ah oui : nous avons peu ou prou, la même grille indiciaire.... Certes.... mais la vitesse de promotions n'est pas la même, les PE sont bloqués en seconde.

24 heures semaine (plus les heures de service bénévoles et une responsabilité permanente...) et 108 heures annualisées, une infantilisation organisée par des hyènes tout puissants....sans parler des livrets scolaires chronophages que personne ne lit.

versus

18 heures semaine (sans surveillance ni responsabilisation hors temps de classe), heures sup et réunions payées, des IPR qui viennent tous les 10 ou 15 ans....une ligne ou deux comme appréciation par élève....

Alors oui, gérer des ados, ce n'est pas comme s'occuper des petits nenfants tout mignons qui font risette, certes..... mais nous, nous avons les parents au portail tous les jours....Je me demande parfois ce qui est pire, Kevin, 13 ans, ou ses parents......

Il n'empêche : comment en sommes-nous arrivé à d'aussi criantes inégalités ?????

Je ne cherche en aucun cas à monter les uns contre les autres, tant mieux pour les collègues du secondaire (qui se coltinent eux aussi, des réunions ou autre animation sans intérêt parce qu'il faut faire des heures...), mais je me demande vraiment ce qui nous pousse à continuer ainsi, dans de telles conditions.....

Ceci est très vrai.

Je rajouterais quelque chose de très important : un prof de collège ne perçoit pas l'échec de ses élèves de la même façon qu'un PE. Il ne se sent pas responsable de la même façon. Un collégien en difficultés l'est généralement dans plusieurs matières donc face à plusieurs professeurs. Chacun se dit : "ce n'est pas ma pédagogie qui déconne, c'est l'élève, la preuve, il est nul partout". Parfois on entend aussi des petites remarques pas tendres sur ce qui "aurait dû être fait en primaire" bien qu'il y ait une méconnaissance totale du 1er degré. Un PE vit beaucoup moins bien l'échec de ses élèves car il est seul intervenant. Les parents ont tous un génie à la maison donc s'il ne réussit pas, c'est l'instit qui ne fait pas son boulot. L'IEN, qui passe régulièrement par là, va lui en remettre une couche avec, en plus, une note digne d'un coup de baguette sur les doigts". Ceci explique, entre autres, les difficultés qu'ont les PE à proposer des orientations de leurs élèves en difficulté en SEGPA. Ils vivent l'échec de leurs élèves comme leur propre échec.

Ben il faudrait être un peu plus réaliste....Si tu tombes dans une mauvaise classe, tu n'y peux rien. A part se coller le cafard ou une dépression, je crois qu'il n'est vraiment pas salutaire de se remettre en cause. C'est juste un conseil !

[ColdTurkey]

Dans le secondaire, il y a mult syndicats, mais le SNES est vraiment très très majoritaire, on pourrait même dire qu'il est quasi unique (et pardon pour le SNALC, FO et tous les autres, mais c'est la réalité). Du coup, sa voix prime....

Dans le primaire, depuis l'explosion de la FEN, d'abord en deux (SE et FSU), on a vu se multiplier les syndicats comme des petits pains.... Aucune unité ou presque, que ce soit dans les actions ou les revendications, alors il ne faut pas s'étonner.... En plus, cette scission, faite pour des raisons idéologiques pures, scission qui existait déjà avant sous forme de courants, s'est faite plus ou moins au moment de la création du corps des PE, des IUFM. Peu ou pas d'analyses à l'époque pour mettre en lumière la vaste fumisterie de ces concepts, certes, on nous appellerait désormais "professeurs" (on voit aujourd'hui, 25 ans après, que ça fait marrer tout le monde), on serait recruté à bac + 3 comme les profs de collège et on serait formé par des universitaires à la place des bouseux de l'Ecole Normale.... Ben on a vu ce que ça a donné, une bien belle idée, complètement en décalage avec les réalités du terrain. Au passage, plus de logement de fonction ou d'indemnités non imposables, pour accéder au corps de PE, les instits devaient... repasser le concours (!!!) ou attendre une bienveillante mesure hiérarchique, et les perspectives d'arriver aux mêmes conditions d'exercice et de rémunération que les certifiés se sont éloignééééééééeeeeeeeees. Ah oui : nous avons peu ou prou, la même grille indiciaire.... Certes.... mais la vitesse de promotions n'est pas la même, les PE sont bloqués en seconde.

24 heures semaine (plus les heures de service bénévoles et une responsabilité permanente...) et 108 heures annualisées, une infantilisation organisée par des hyènes tout puissants....sans parler des livrets scolaires chronophages que personne ne lit.

versus

18 heures semaine (sans surveillance ni responsabilisation hors temps de classe), heures sup et réunions payées, des IPR qui viennent tous les 10 ou 15 ans....une ligne ou deux comme appréciation par élève....

Alors oui, gérer des ados, ce n'est pas comme s'occuper des petits nenfants tout mignons qui font risette, certes..... mais nous, nous avons les parents au portail tous les jours....Je me demande parfois ce qui est pire, Kevin, 13 ans, ou ses parents......

Il n'empêche : comment en sommes-nous arrivé à d'aussi criantes inégalités ?????

Je ne cherche en aucun cas à monter les uns contre les autres, tant mieux pour les collègues du secondaire (qui se coltinent eux aussi, des réunions ou autre animation sans intérêt parce qu'il faut faire des heures...), mais je me demande vraiment ce qui nous pousse à continuer ainsi, dans de telles conditions.....

Ceci est très vrai.

Je rajouterais quelque chose de très important : un prof de collège ne perçoit pas l'échec de ses élèves de la même façon qu'un PE. Il ne se sent pas responsable de la même façon. Un collégien en difficultés l'est généralement dans plusieurs matières donc face à plusieurs professeurs. Chacun se dit : "ce n'est pas ma pédagogie qui déconne, c'est l'élève, la preuve, il est nul partout". Parfois on entend aussi des petites remarques pas tendres sur ce qui "aurait dû être fait en primaire" bien qu'il y ait une méconnaissance totale du 1er degré. Un PE vit beaucoup moins bien l'échec de ses élèves car il est seul intervenant. Les parents ont tous un génie à la maison donc s'il ne réussit pas, c'est l'instit qui ne fait pas son boulot. L'IEN, qui passe régulièrement par là, va lui en remettre une couche avec, en plus, une note digne d'un coup de baguette sur les doigts". Ceci explique, entre autres, les difficultés qu'ont les PE à proposer des orientations de leurs élèves en difficulté en SEGPA. Ils vivent l'échec de leurs élèves comme leur propre échec.

Merci à tous deux pour ces mises au point très réalistes.