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8h20-8h30 et 13h20-13h30 : non à 20 minutes quotidiennes de bénévolat


ColdTurkey

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en ce qui concerne les 2x10mn par jour (8h20 et 13h20), comme je ne lache pas mes élèves dans la nature à 11h30/ 16h30 , mais que je les confie à un adulte responsable , je travaille aussi jusqu'à 11h35/40 et 16h40 (si personne n'est en retard , auquel cas je prend le temps de rassurer l'enfant, de l'accompagner aux toilettes , d'attendre encore un peu , de rediscuter , puis de le confier au service de cantine ou de garderie ,....ça ne prend pas 2mn)

je ne compte ni mon temps ( ni mon argent )pour ma classe mais je suis de plus en plus attristée par la déconsidération des autres ( même de nos propres collègues !)quant à notre métier ; ce qui me pousse à faire le bilan et à défendre le fait que tout cela, je le donne volontiers mais ce n'est pas un dû ! J'ai l'impression de passer mon temps à remplir de la paperasse pour justifier tout ce que je fais ! Où est la confiance ?

je suis syndiquée mais me sens mal défendue :cette passivité dont on parle beaucoup , ces décisions/ réactions à retardement ,sans unité intersyndicale...tout cela est décevant ...

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Oupss, désolée mais je me suis "expliquée" sur cette remarque, je ne denigre absolument pas le travail des maternelles (relisez mes differentes reponses), je sais que tout le monde bosse

bonne journée

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j'ai lu , j'ai lu , et ça ne m'a pas convaincue ...

dire que les mater ''gèrent'' des ''petits'' , avec l'aide d'une ''dame de service'' qui ''gère'' les ''pipis'' et lave le matériel , c'est un peu comment dire ,....vieille école ...

je ne gère pas , j'enseigne, ... je ne travaille pas avec une dame de service( quand il y en a une !) mais une ATSEM ( je sais je chipote) et je ''gère'' les pipis/vomis/etc et le matériel autant qu'elle , c'est une partenaire .

comme vous dites en mater : on BOSSE ( je tiens à préciser à nouveau de 8h20 à 16h30 ou 40) (ou 50 comme ce soir parmi tant d'autres...) et je suis d'accord avec vous : nous (vous et moi) ne faisons sûrement pas le même métier !

Penser qu'il y a des gens, même dans notre métier, qui pensent comme vous me navre !

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  • 4 semaines plus tard...

Intervenant depuis peu sur ce forum, je viens de lire les 16 pages de ce post. Je suis PE en SEGPA depuis une quinzaine d'années. J'étais syndiqué avant mon entrée au collège mais j'ai très vite déchiré ma carte.

En arrivant dans le second degré, j'ai découvert un autre monde. Jamais, je n'ai entendu un prof dire : "je donne 20 minutes quotidiennes parce que pour les enfants, je peux bien le faire..." ou "si on commence à compter le temps que l'on donne..." Ce que j'entends dans les réunions avec le proviseur c'est plutôt : "comment sera-t-on rémunéré?", "si je mets ça en place, combien d'HSE me donnez-vous?", etc... Au début, avec mon formatage 1er degré, je me suis dit qu'ils étaient quand même gonflés ces profs à compter leur temps alors qu'ils n'ont que 18 h de cours hebdomadaires. Ensuite, j'ai découvert qu'ils avaient une belle indemnité pour "suivre leurs élèves" (l'iSOE) et une autre tout aussi belle pour les suivre un peu plus encore (Indemnité de prof principal), j'ai découvert que rares étaient ceux qui ne finissaient pas leur carrière hors-classe, etc, etc... Et puis, j'ai compris, bien que je ne sois pas bien malin (certains intervenants sur ce forum vous le confirmeront), que s'ils bénéficiaient de tous ces petits plus c'est grâce aux : "comment sera-t-on rémunéré?", "si je mets ça en place, combien d'HSE me donnez-vous?", etc, etc...

Dans le 1er degré, nous nous croyons encore dans la 3ème République, nous avons la naïveté de croire que la société nous estime, nous respecte. Un chirurgien est au service de ses patients, nuit et jour, mais il ne bosse pas bénévolement et c'est normal. Notre travail est extrêmement important et sérieux et en ce sens, il est scandaleux d'offrir 20 minutes quotidiennement sans aucune reconnaissance de ce temps, l'accepter c'est dénigrer son propre travail et perdre la dignité qui doit aller avec.

A la question posée par certains "Mais que font les syndicats?", certains syndicalistes présents sur ce forum rétorquent toujours le même "et toi qu'est-ce que tu fais?" Moi, j'ai envie de leur dire, "aujourd'hui plus rien et nos résultats sont les mêmes"...

L'avenir du 1er degré est bien sombre...

  • J'adhère 1
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Intervenant depuis peu sur ce forum, je viens de lire les 16 pages de ce post. Je suis PE en SEGPA depuis une quinzaine d'années. J'étais syndiqué avant mon entrée au collège mais j'ai très vite déchiré ma carte.

En arrivant dans le second degré, j'ai découvert un autre monde. Jamais, je n'ai entendu un prof dire : "je donne 20 minutes quotidiennes parce que pour les enfants, je peux bien le faire..." ou "si on commence à compter le temps que l'on donne..." Ce que j'entends dans les réunions avec le proviseur c'est plutôt : "comment sera-t-on rémunéré?", "si je mets ça en place, combien d'HSE me donnez-vous?", etc... Au début, avec mon formatage 1er degré, je me suis dit qu'ils étaient quand même gonflés ces profs à compter leur temps alors qu'ils n'ont que 18 h de cours hebdomadaires. Ensuite, j'ai découvert qu'ils avaient une belle indemnité pour "suivre leurs élèves" (l'iSOE) et une autre tout aussi belle pour les suivre un peu plus encore (Indemnité de prof principal), j'ai découvert que rares étaient ceux qui ne finissaient pas leur carrière hors-classe, etc, etc... Et puis, j'ai compris, bien que je ne sois pas bien malin (certains intervenants sur ce forum vous le confirmeront), que s'ils bénéficiaient de tous ces petits plus c'est grâce aux : "comment sera-t-on rémunéré?", "si je mets ça en place, combien d'HSE me donnez-vous?", etc, etc...

Dans le 1er degré, nous nous croyons encore dans la 3ème République, nous avons la naïveté de croire que la société nous estime, nous respecte. Un chirurgien est au service de ses patients, nuit et jour, mais il ne bosse pas bénévolement et c'est normal. Notre travail est extrêmement important et sérieux et en ce sens, il est scandaleux d'offrir 20 minutes quotidiennement sans aucune reconnaissance de ce temps, l'accepter c'est dénigrer son propre travail et perdre la dignité qui doit aller avec.

A la question posée par certains "Mais que font les syndicats?", certains syndicalistes présents sur ce forum rétorquent toujours le même "et toi qu'est-ce que tu fais?" Moi, j'ai envie de leur dire, "aujourd'hui plus rien et nos résultats sont les mêmes"...

L'avenir du 1er degré est bien sombre...

+1 Complètement d'accord, n'aurais pas dit mieux!!

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Sans aller chercher le second degré imaginons que, propriétaire d'une usine avec des personnels aux 35 heures, je leur impose de passer de 5 fois 7 heures en continu avec les pauses prévues dans la convention, à 7 fois 5 heures avec 2 heures de pause en milieu de journée, en leur expliquant que ça ne change rien pour eux puisqu'ils font toujours 35 heures et que de toute manière, c'est bien pire en Roumanie ou en Pologne, sans parler de la Chine ou de l'Indonésie. Je pense que je me ferais lyncher par les mêmes qui trouvent normal la réforme des rythmes sans compensation.

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Je me demande également si notre mentalité n'est pas en partie la cause du piétinement dont nous sommes victimes.

Dans une société qui fonctionnerait selon mes voeux, notre investissement et notre altruisme (n'ayons pas peur des mots) serait reconnus.

C'est je pense le même mode de fonctionnement pour les infirmier(e)s, les sage-femmes, etc.

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Je me demande également si notre mentalité n'est pas en partie la cause du piétinement dont nous sommes victimes.

Dans une société qui fonctionnerait selon mes voeux, notre investissement et notre altruisme (n'ayons pas peur des mots) serait reconnus.

C'est je pense le même mode de fonctionnement pour les infirmier(e)s, les sage-femmes, etc.

Exactement le même mode de fonctionnement. Ma sœur est infirmière en bloc opératoire et souvent elle continue de bosser car ils sont en sous effectif.

Mais là ils en ont trop marre et comme nous ont décidé tellement compressé et peu reconnu. On leur change leurs horaires, 10h en continu mais ils savent qu'ils vont dans le mur. Ils ont décidé que si ils ont fini de bosser ils se barrent un point c'est tout. Le chir ayant dit pas j'ai pas besoin de linstrumentiste je finirai seul l'opération!!! ( ça les fait doucement rire ça d'ailleurs!!! Eux qui ne font rien sans elles....)

Bref même combat, on accepte tout pour le bien être des élèves, des patients etc... Et comme c'est une population à majorité féminine, ça passe, et même c'est devenu normal!!!!

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Le fait que le métier se soit très largement féminisé est loin d'être anodin.

Si la société adoptait jusqu'au bout ces "valeurs féminines", notre salaire serait doublé.

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Le fait que le métier se soit très largement féminisé est loin d'être anodin.

+1 et avec 3 générations de féministes avant moi, je sais de quoi je parle. La comparaison avec les infirmières est très bien vue: profession qui originellement relevait de la charité, donc de l'église. Pas besoin de connaissances pour l'exercer: le bon sens, le dévouement et l'intuition suffisent.

C'est la différence avec les professeurs du second degré et les médecins: ce sont de "vrais" métiers...

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Intervenant depuis peu sur ce forum, je viens de lire les 16 pages de ce post. Je suis PE en SEGPA depuis une quinzaine d'années. J'étais syndiqué avant mon entrée au collège mais j'ai très vite déchiré ma carte.

En arrivant dans le second degré, j'ai découvert un autre monde. Jamais, je n'ai entendu un prof dire : "je donne 20 minutes quotidiennes parce que pour les enfants, je peux bien le faire..." ou "si on commence à compter le temps que l'on donne..." Ce que j'entends dans les réunions avec le proviseur c'est plutôt : "comment sera-t-on rémunéré?", "si je mets ça en place, combien d'HSE me donnez-vous?", etc... Au début, avec mon formatage 1er degré, je me suis dit qu'ils étaient quand même gonflés ces profs à compter leur temps alors qu'ils n'ont que 18 h de cours hebdomadaires. Ensuite, j'ai découvert qu'ils avaient une belle indemnité pour "suivre leurs élèves" (l'iSOE) et une autre tout aussi belle pour les suivre un peu plus encore (Indemnité de prof principal), j'ai découvert que rares étaient ceux qui ne finissaient pas leur carrière hors-classe, etc, etc... Et puis, j'ai compris, bien que je ne sois pas bien malin (certains intervenants sur ce forum vous le confirmeront), que s'ils bénéficiaient de tous ces petits plus c'est grâce aux : "comment sera-t-on rémunéré?", "si je mets ça en place, combien d'HSE me donnez-vous?", etc, etc...

Dans le 1er degré, nous nous croyons encore dans la 3ème République, nous avons la naïveté de croire que la société nous estime, nous respecte. Un chirurgien est au service de ses patients, nuit et jour, mais il ne bosse pas bénévolement et c'est normal. Notre travail est extrêmement important et sérieux et en ce sens, il est scandaleux d'offrir 20 minutes quotidiennement sans aucune reconnaissance de ce temps, l'accepter c'est dénigrer son propre travail et perdre la dignité qui doit aller avec.

A la question posée par certains "Mais que font les syndicats?", certains syndicalistes présents sur ce forum rétorquent toujours le même "et toi qu'est-ce que tu fais?" Moi, j'ai envie de leur dire, "aujourd'hui plus rien et nos résultats sont les mêmes"...

L'avenir du 1er degré est bien sombre...

Je suis d'accord avec une partie.

Je pense qu'effectivement c'est cette "mentalité" des enseignants du second degré qui leur donne tous ces avantages sur nous.

Sauf que en prenant un peu de recul, ben je suis beaucoup plus fière de notre mentalité à nous. Et quand je compare notre système primaire et notre système secondaire, ben je trouve que le primaire fonctionne quand même vachement mieux et qu'on fait beaucoup plus attention aux élèves, qui s'y sentent mieux.

Alors je parle bien du système secondaire/primaire et non des enseignants (car là je suis d'accord on a de quoi envier au secondaire). Bien sûr qu'il y a des profs super soucieux de leurs élèves etc… Mais même ceux là ne les voient au final que quelques heures dans la semaine.

Concernant les primes, les enseignants du secondaire ont cette "culture" de "demander" à être payé en plus pour faire ci ou ça etc.. Ce qui dans le passé et encore aujourd'hui ça leur donne de bien meilleures conditions de travail et notamment de primes super avantageuses. Et c'est clair qu'on devrait plus se battre pour avoir la même chose.

Sauf que ben concrètement, quand ma collègue a pris un week-end pour aller visiter le lieu de sa classe découverte, j'aurai été sincèrement choquée qu'on lui fasse "rattraper" ce temps en lui donnant deux jours (ou plus parce que 2 jours ça fait que 12 heures) de congé en mettant un remplaçant sur sa classe.

Sur le papier, ok ça peut se justifier. Sauf que c'est pas ainsi que je conçois mon métier.

Tout comme je pense que le secondaire pourrait marcher mieux si il n'y avait pas tout le temps ces questions de "combien je vais toucher" "combien d'heures on va m'enlever" à la moindre demande faite dans l'intérêt des élèves.

Concernant les 20 minutes minimum de bénévolat par jour. Il me paraît scandaleux qu'on ne nous les compte pas dans notre temps de service.

Après, le problème est qu'avant de rentrer dans le métier, si on s'est un peu informé sur le métier justement, on sait ce qu'il en est. Et on accepte d'y rentrer malgré cela.

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... ou pas :unsure:

(cf nombre de candidats versus difficulté d'insertion professionnelle par les temps qui courent)

Vos échanges m’intéressent beaucoup. :)

Je tiens juste à y ajouter une formule:

"Attention à ce que tu désires, Petit Scarabée, tu pourrais l'obtenir."

Avant de se jeter sur une idée "facile" (*) , mesurons-en toutes les implications, les "naturelles", mais aussi les "perverses", les coups à 1 mais aussi 2, 3 ou 4 bandes.

Ne nous faisons pas... "peillonner" .

(*) relever du droit privé (sûre, l'Etat n'en n'a pas les moyens, ceci dit) , ou inclure les 20 minutes dans notre temps de service, pour les dernières mentionnées

ps: prendre son WE pour préparer sur place la classe de dec' ... :heat: une collègue dévouée!

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