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En gros ça veut dire " c'est nul pour les enfants et les enseignants, on le sait, mais on ne dira rien "...

C'est déjà un progrès par rapport au positionnement sur la réforme des rythmes de reconnaitre que c'est pas bon...

Il reste quand même de grosses clarifications à faire pour ce prétendu syndicat...

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94.citoyens

17/01/14

http://94.citoyens.com/2014/manifestation-pour-reviser-la-reforme-des-rythmes-scolaires,17-01-2014.html

Val-de-Marne. Manifestation FCPE pour réviser la réforme des rythmes scolaires

La fédération des parents d’élèves FCPE du Val de Marne organise ce samedi 18 janvier à 10 heures un rassemblement devant la Direction académique de l’Education nationale de Créteil (60, bd du Gl de Gaulle). Une demande d’audience a été adressée à Elizabeth Laporte, directrice académique.

" « Nous l’interrogerons sur le cadrage départemental et national de la réforme en Val de Marne et lui remettrons nos pétitions exigeant la suspension et la refonte du décret Peillon« , indique la FCPE.

Une pétition a été lancée en ligne qui exige notamment la garantie de gratuité des activités périscolaires mises en place en contrepartie des temps d’école plus courts en journée, que ce soit l’Etat et non les villes qui fixent les modalités de la réforme et que la réforme soit envisagée sur l’ensemble de l’année aussi. Voir la pétition.

Mercredi 15 janvier, une manifestation demandant l’abrogation du décret s’est également tenue à Nogent-sur-Marne à l’initiative des parents d’élèves de la ville."

Ce n'est pas surprenant : la FCPE-94 avait déjà apporté son soutien à la manifestation du 5 décembre.

Posté(e)

En gros ça veut dire " c'est nul pour les enfants et les enseignants, on le sait, mais on ne dira rien "...

C'est déjà un progrès par rapport au positionnement sur la réforme des rythmes de reconnaitre que c'est pas bon...

Il reste quand même de grosses clarifications à faire pour ce prétendu syndicat...

Exactement.

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Localtis.info

17/01/14

http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250266480346&cid=1250266470565

Rythmes scolaires : 9000 emplois d'avenir programmés pour accompagner la réforme

Aux 35.000 emplois d'avenir supplémentaires recrutés au premier semestre 2014 "s'ajouteront au second semestre 6.000 emplois d'avenir professeurs à réaliser par l'Education nationale, ainsi que 9.000 emplois d'avenir en particulier pour accompagner la réforme des rythmes scolaires aux mois de septembre-octobre", indique le ministre de l'Emploi, Michel Sapin, dans une lettre datée du 16 décembre 2013 et adressée aux préfets, aux Direccte (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi ) et au directeur général de Pôle emploi.
Selon le ministère de la Jeunesse et des Sports, "à ce stade, il n'y a pas de répartition géographique de ces emplois d'avenir" et "les secteurs concernés sont l'animation et le sport en priorité".

Outre le fait qu'on ne voit pas bien le rapport entre les"emplois d'avenir professeurs" et les nouveaux rythmes...

Qui sur ce forum, sait en quoi consisteront exactement ces emplois ?

Je crois comprendre qu'il s'agit d'étudiants rémunérés se destinant à l'enseignement, mais quels seront :

- leur statut ?

- leurs "missions" : Prise en charge de séances ? Remplacement au sein de l'école ? Aide en classe ?

- leur contrat, leurs droits, leur rémunération ?

- auront-ils un "tuteur" (rémunéré ?) ?

Posté(e)

Localtis.info

17/01/14

http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250266480346&cid=1250266470565

Rythmes scolaires : 9000 emplois d'avenir programmés pour accompagner la réforme

Qui sur ce forum, sait en quoi consisteront exactement ces emplois ?

Je viens de trouver ça... mais ce n'est pas très clair :

http://www.reussirmavie.net/Emplois-d-avenir-professeur-un-job-pour-apprendre-a-enseigner_a1671.html

(Le site s'appelle "Réussir ma vie"... ça ne s'invente pas :getlost: )

"Les missions sont en lien direct avec le projet professionnel de chaque étudiant : dans une classe de primaire ou de maternelle pour ceux qui veulent être professeur des écoles, en collège pendant des cours de maths pour ceux qui voudraient enseigner cette matière.

Mais elles évoluent au fil du temps : en deuxième année de licence, le stagiaire est dans une observation active, il assiste le professeur pour les activités en petits groupes, notamment dans le domaine des sciences, des langues ou pour les activités culturelles ou sportives.

En troisième année de licence ou en première année de master, il se lance peu à peu face à la classe en commençant à donner certains cours sous la responsabilité d'un enseignant."

Qui sera cet enseignant responsable ?...

5339195-7966914.jpg?v=1388861429

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Les emplois d'avenir professeur, une fausse bonne idée :

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-les-emplois-d-avenir-professeur-une-fausse-bonne-idee-115686192.html

" [...] Les EAP sont des emplois à temps partiel pour « une durée hebdomadaire de 12 heures en moyenne ». En moyenne…, ce qui veut donc dire que le temps de travail de l’étudiant signant ce type de contrat sera flexible selon les besoins. Sous des airs vertueux se cache donc en réalité la volonté d’accentuer la flexibilité du temps de travail dans le service public.

Pire, bien que participant à « l’exécution du service public de l’éducation nationale », l’étudiant s’engageant dans un EAP signera un contrat de droit privé. Il ne bénéficiera donc pas des mêmes droits que ses collègues. En cas d’arrêt maladie, il sera par exemple soumis à la législation du privé concernant le jour de carence (trois jours dans le privé tandis que dans le public le jour de carence mis en place sous Sarkozy sera bientôt abrogé).

L’emploi d’avenir professeur est un contrat d’un an renouvelable seulement deux fois. Par ailleurs, en cas de renouvellement de son contrat, l’étudiant peut être contraint de changer d’affection. Là encore c’est l’instabilité qui règne. Aucune assurance d’avoir un poste à chaque rentrée, ni même, malgré un renouvellement, de rester dans l’établissement dans lequel on a travaillé pendant un an et noué des relations. Concernant les éventuels redoublants, le contrat n’étant renouvelable que deux fois, il ne leur sera par permis de profiter du dispositif jusqu’à l’obtention du concours…

Concernant le salaire, l’étudiant sera rémunéré sur la base du SMIC horaire soit 490,36 euros bruts (versé durant les douze mois du contrat). Ne bénéficie en réalité de la bourse de service public que les étudiants « qui en font la demande » et qui « s’engagent à préparer et à se présenter aux concours de recrutement d’enseignants du premier ou du second degré ». On peut donc très bien s’engager dans un EAP sans nécessairement se présenter à un concours. Ce dispositif n’est donc en rien un dispositif de pré-recrutement d’enseignants comme voudrait le faire croire le gouvernement.

Des missions floues qui laissent libre cours à toutes les interprétations

L’EAP effectue une « activité d’appui éducatif » qui peut évoluer selon son niveau d’étude. Ainsi, un jeune en deuxième année de licence sera en position d’ « observation active des différents niveaux d’enseignement, des différentes fonctions de l’école ou de l’établissement ». On peut également lire sur le site officiel de l’administration française (service-public.fr) que « l’emploi d’avenir professeur peut effectuer des missions semblables à celles d’un assistant d’éducation (ASEN)».

Quel est donc l’intérêt pour un étudiant en licence 2 de signer ce type de contrat si ses missions s’apparentent à celle d’un ASEN, qui lui signe un contrat de droit public renouvelable 5 fois (donc six ans maximum contre 3 pour l’EAP) ? Par ailleurs, ayant été assistant d’éducation à plusieurs reprises, je sais que ce type de poste permet de mieux connaître la vie d’un établissement scolaire (ce qui n’est pas négligeable quand on se destine à une carrière dans l’éducation nationale), cependant il ne forme en rien au métier d’enseignant.

Il est aussi stipulé que « l’ensemble des titulaires d’EAP participent aux activités de soutien et d’aide ou d’accompagnement individualisés organisées dans l’école ou l’établissement ». Des tâches qui s’apparentent fortement à celles d’un assistant pédagogique, signant cependant lui aussi un contrat de droit public pouvant se renouveler sur six ans.

Pour les étudiants en L3 ou en M1 les missions changent. Il s’agit alors d’une « pratique accompagnée intégrant une prise en charge progressive de séquences pédagogiques en présence et sous la responsabilité de l’enseignant. En master 1, la participation à l’évaluation d’activités peut aussi être envisagée ». La mission de l’EAP s’apparente alors davantage à une mission d’enseignement, ce qui contraste énormément avec celle de l’étudiant en L2. Cependant le salaire, le contrat de travail et l’amplitude horaire restent les mêmes !

En cette période de pénurie d’enseignants dans certaines matières et régions, on peut penser que l’obligation de la présence du tuteur lors des séances prises en charge par l’EAP ne sera pas toujours respectée… D’autant que le recrutement des emplois d’avenir se fait en priorité vers les régions et matières déficitaires. L’emploi d’avenir professeur deviendrait dans ce cas l’équivalent d’un professeur remplaçant (salaire et statut en moins).

Une multitude de tâches peuvent donc être confiées à l’EAP. De la simple surveillance d’une salle de permanence à la prise en charge d’une séance, en passant par de l’accompagnement individualisé. Il ne bénéficie cependant pas des mêmes droits que celles et ceux qui au sein du même établissement remplissent les mêmes missions que lui. Ainsi, l’emploi d’avenir professeur s’apparente davantage à un nouveau type de précariat qu’à une formation qualifiante.[...]

Un dispositif qui ne se donne pas les moyens de remplir ses objectifs

Les EAP sont présentés comme l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants, devant faciliter l’insertion des jeunes boursiers dans le métier. Cependant le dispositif mis en place par le gouvernement ne répond en rien aux problèmes que rencontrent les étudiants désirant passer des concours de l’enseignement. Par ailleurs, il ne permettra pas de lutter efficacement contre le déterminisme social.

Proposer à des étudiants qui préparent un concours et doivent en même temps obtenir leur diplôme universitaire, de travailler, c’est renforcer leur chance d’échouer. En effet, ils ont face à eux des jeunes, qui ont la chance de pouvoir être aidés financièrement par leur famille, et qui peuvent donc consacrer la totalité de leur temps à leurs études. Plutôt que de pousser les boursiers à se salarier, le gouvernement devrait leur proposer une bourse d’autonomie (sur critères sociaux).

[...] Si les emplois d’avenir professeur sont « l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants », la crise des vocations dans l’Education nationale a de grandes chances de perdurer… "

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Les emplois d'avenir professeur, une fausse bonne idée :

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-les-emplois-d-avenir-professeur-une-fausse-bonne-idee-115686192.html

" [...] Les EAP sont des emplois à temps partiel pour « une durée hebdomadaire de 12 heures en moyenne ». En moyenne…, ce qui veut donc dire que le temps de travail de l’étudiant signant ce type de contrat sera flexible selon les besoins. Sous des airs vertueux se cache donc en réalité la volonté d’accentuer la flexibilité du temps de travail dans le service public.

Pire, bien que participant à « l’exécution du service public de l’éducation nationale », l’étudiant s’engageant dans un EAP signera un contrat de droit privé. Il ne bénéficiera donc pas des mêmes droits que ses collègues. En cas d’arrêt maladie, il sera par exemple soumis à la législation du privé concernant le jour de carence (trois jours dans le privé tandis que dans le public le jour de carence mis en place sous Sarkozy sera bientôt abrogé).

L’emploi d’avenir professeur est un contrat d’un an renouvelable seulement deux fois. Par ailleurs, en cas de renouvellement de son contrat, l’étudiant peut être contraint de changer d’affection. Là encore c’est l’instabilité qui règne. Aucune assurance d’avoir un poste à chaque rentrée, ni même, malgré un renouvellement, de rester dans l’établissement dans lequel on a travaillé pendant un an et noué des relations. Concernant les éventuels redoublants, le contrat n’étant renouvelable que deux fois, il ne leur sera par permis de profiter du dispositif jusqu’à l’obtention du concours…

Concernant le salaire, l’étudiant sera rémunéré sur la base du SMIC horaire soit 490,36 euros bruts (versé durant les douze mois du contrat). Ne bénéficie en réalité de la bourse de service public que les étudiants « qui en font la demande » et qui « s’engagent à préparer et à se présenter aux concours de recrutement d’enseignants du premier ou du second degré ». On peut donc très bien s’engager dans un EAP sans nécessairement se présenter à un concours. Ce dispositif n’est donc en rien un dispositif de pré-recrutement d’enseignants comme voudrait le faire croire le gouvernement.

Des missions floues qui laissent libre cours à toutes les interprétations

L’EAP effectue une « activité d’appui éducatif » qui peut évoluer selon son niveau d’étude. Ainsi, un jeune en deuxième année de licence sera en position d’ « observation active des différents niveaux d’enseignement, des différentes fonctions de l’école ou de l’établissement ». On peut également lire sur le site officiel de l’administration française (service-public.fr) que « l’emploi d’avenir professeur peut effectuer des missions semblables à celles d’un assistant d’éducation (ASEN)».

Quel est donc l’intérêt pour un étudiant en licence 2 de signer ce type de contrat si ses missions s’apparentent à celle d’un ASEN, qui lui signe un contrat de droit public renouvelable 5 fois (donc six ans maximum contre 3 pour l’EAP) ? Par ailleurs, ayant été assistant d’éducation à plusieurs reprises, je sais que ce type de poste permet de mieux connaître la vie d’un établissement scolaire (ce qui n’est pas négligeable quand on se destine à une carrière dans l’éducation nationale), cependant il ne forme en rien au métier d’enseignant.

Il est aussi stipulé que « l’ensemble des titulaires d’EAP participent aux activités de soutien et d’aide ou d’accompagnement individualisés organisées dans l’école ou l’établissement ». Des tâches qui s’apparentent fortement à celles d’un assistant pédagogique, signant cependant lui aussi un contrat de droit public pouvant se renouveler sur six ans.

Pour les étudiants en L3 ou en M1 les missions changent. Il s’agit alors d’une « pratique accompagnée intégrant une prise en charge progressive de séquences pédagogiques en présence et sous la responsabilité de l’enseignant. En master 1, la participation à l’évaluation d’activités peut aussi être envisagée ». La mission de l’EAP s’apparente alors davantage à une mission d’enseignement, ce qui contraste énormément avec celle de l’étudiant en L2. Cependant le salaire, le contrat de travail et l’amplitude horaire restent les mêmes !

En cette période de pénurie d’enseignants dans certaines matières et régions, on peut penser que l’obligation de la présence du tuteur lors des séances prises en charge par l’EAP ne sera pas toujours respectée… D’autant que le recrutement des emplois d’avenir se fait en priorité vers les régions et matières déficitaires. L’emploi d’avenir professeur deviendrait dans ce cas l’équivalent d’un professeur remplaçant (salaire et statut en moins).

Une multitude de tâches peuvent donc être confiées à l’EAP. De la simple surveillance d’une salle de permanence à la prise en charge d’une séance, en passant par de l’accompagnement individualisé. Il ne bénéficie cependant pas des mêmes droits que celles et ceux qui au sein du même établissement remplissent les mêmes missions que lui. Ainsi, l’emploi d’avenir professeur s’apparente davantage à un nouveau type de précariat qu’à une formation qualifiante.[...]

Un dispositif qui ne se donne pas les moyens de remplir ses objectifs

Les EAP sont présentés comme l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants, devant faciliter l’insertion des jeunes boursiers dans le métier. Cependant le dispositif mis en place par le gouvernement ne répond en rien aux problèmes que rencontrent les étudiants désirant passer des concours de l’enseignement. Par ailleurs, il ne permettra pas de lutter efficacement contre le déterminisme social.

Proposer à des étudiants qui préparent un concours et doivent en même temps obtenir leur diplôme universitaire, de travailler, c’est renforcer leur chance d’échouer. En effet, ils ont face à eux des jeunes, qui ont la chance de pouvoir être aidés financièrement par leur famille, et qui peuvent donc consacrer la totalité de leur temps à leurs études. Plutôt que de pousser les boursiers à se salarier, le gouvernement devrait leur proposer une bourse d’autonomie (sur critères sociaux).

[...] Si les emplois d’avenir professeur sont « l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants », la crise des vocations dans l’Education nationale a de grandes chances de perdurer… "

Pour financer mes études, j'ai bossé au Mac do... jusqu'à 3 heures du matin, contrat de droit privé, payé au SMIC mais stable sur le plan géographique et limpide sur le plan des missions....

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Les emplois d'avenir professeur, une fausse bonne idée :

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-les-emplois-d-avenir-professeur-une-fausse-bonne-idee-115686192.html

Un dispositif qui ne se donne pas les moyens de remplir ses objectifs

Les EAP sont présentés comme l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants, devant faciliter l’insertion des jeunes boursiers dans le métier. Cependant le dispositif mis en place par le gouvernement ne répond en rien aux problèmes que rencontrent les étudiants désirant passer des concours de l’enseignement. Par ailleurs, il ne permettra pas de lutter efficacement contre le déterminisme social.

Proposer à des étudiants qui préparent un concours et doivent en même temps obtenir leur diplôme universitaire, de travailler, c’est renforcer leur chance d’échouer. En effet, ils ont face à eux des jeunes, qui ont la chance de pouvoir être aidés financièrement par leur famille, et qui peuvent donc consacrer la totalité de leur temps à leurs études. Plutôt que de pousser les boursiers à se salarier, le gouvernement devrait leur proposer une bourse d’autonomie (sur critères sociaux).

[...] Si les emplois d’avenir professeur sont « l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants », la crise des vocations dans l’Education nationale a de grandes chances de perdurer… "

Pour financer mes études, j'ai bossé au Mac do... jusqu'à 3 heures du matin, contrat de droit privé, payé au SMIC mais stable sur le plan géographique....

Et tu aurais sans doute apprécié de bénéficier de la bourse d'autonomie suggérée par l'auteur de l'article...

C'est vrai, Emploi Avenir Professeur, ça vaut mieux que de bosser chez Mac Do, arrêtons de râler...

http://www.youtube.com/watch?v=8oScL9oHJjk

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Les emplois d'avenir professeur, une fausse bonne idée :

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-les-emplois-d-avenir-professeur-une-fausse-bonne-idee-115686192.html

" [...] Les EAP sont des emplois à temps partiel pour « une durée hebdomadaire de 12 heures en moyenne ». En moyenne…, ce qui veut donc dire que le temps de travail de l’étudiant signant ce type de contrat sera flexible selon les besoins. Sous des airs vertueux se cache donc en réalité la volonté d’accentuer la flexibilité du temps de travail dans le service public.

Pire, bien que participant à « l’exécution du service public de l’éducation nationale », l’étudiant s’engageant dans un EAP signera un contrat de droit privé. Il ne bénéficiera donc pas des mêmes droits que ses collègues. En cas d’arrêt maladie, il sera par exemple soumis à la législation du privé concernant le jour de carence (trois jours dans le privé tandis que dans le public le jour de carence mis en place sous Sarkozy sera bientôt abrogé).

L’emploi d’avenir professeur est un contrat d’un an renouvelable seulement deux fois. Par ailleurs, en cas de renouvellement de son contrat, l’étudiant peut être contraint de changer d’affection. Là encore c’est l’instabilité qui règne. Aucune assurance d’avoir un poste à chaque rentrée, ni même, malgré un renouvellement, de rester dans l’établissement dans lequel on a travaillé pendant un an et noué des relations. Concernant les éventuels redoublants, le contrat n’étant renouvelable que deux fois, il ne leur sera par permis de profiter du dispositif jusqu’à l’obtention du concours…

Concernant le salaire, l’étudiant sera rémunéré sur la base du SMIC horaire soit 490,36 euros bruts (versé durant les douze mois du contrat). Ne bénéficie en réalité de la bourse de service public que les étudiants « qui en font la demande » et qui « s’engagent à préparer et à se présenter aux concours de recrutement d’enseignants du premier ou du second degré ». On peut donc très bien s’engager dans un EAP sans nécessairement se présenter à un concours. Ce dispositif n’est donc en rien un dispositif de pré-recrutement d’enseignants comme voudrait le faire croire le gouvernement.

Des missions floues qui laissent libre cours à toutes les interprétations

L’EAP effectue une « activité d’appui éducatif » qui peut évoluer selon son niveau d’étude. Ainsi, un jeune en deuxième année de licence sera en position d’ « observation active des différents niveaux d’enseignement, des différentes fonctions de l’école ou de l’établissement ». On peut également lire sur le site officiel de l’administration française (service-public.fr) que « l’emploi d’avenir professeur peut effectuer des missions semblables à celles d’un assistant d’éducation (ASEN)».

Quel est donc l’intérêt pour un étudiant en licence 2 de signer ce type de contrat si ses missions s’apparentent à celle d’un ASEN, qui lui signe un contrat de droit public renouvelable 5 fois (donc six ans maximum contre 3 pour l’EAP) ? Par ailleurs, ayant été assistant d’éducation à plusieurs reprises, je sais que ce type de poste permet de mieux connaître la vie d’un établissement scolaire (ce qui n’est pas négligeable quand on se destine à une carrière dans l’éducation nationale), cependant il ne forme en rien au métier d’enseignant.

Il est aussi stipulé que « l’ensemble des titulaires d’EAP participent aux activités de soutien et d’aide ou d’accompagnement individualisés organisées dans l’école ou l’établissement ». Des tâches qui s’apparentent fortement à celles d’un assistant pédagogique, signant cependant lui aussi un contrat de droit public pouvant se renouveler sur six ans.

Pour les étudiants en L3 ou en M1 les missions changent. Il s’agit alors d’une « pratique accompagnée intégrant une prise en charge progressive de séquences pédagogiques en présence et sous la responsabilité de l’enseignant. En master 1, la participation à l’évaluation d’activités peut aussi être envisagée ». La mission de l’EAP s’apparente alors davantage à une mission d’enseignement, ce qui contraste énormément avec celle de l’étudiant en L2. Cependant le salaire, le contrat de travail et l’amplitude horaire restent les mêmes !

En cette période de pénurie d’enseignants dans certaines matières et régions, on peut penser que l’obligation de la présence du tuteur lors des séances prises en charge par l’EAP ne sera pas toujours respectée… D’autant que le recrutement des emplois d’avenir se fait en priorité vers les régions et matières déficitaires. L’emploi d’avenir professeur deviendrait dans ce cas l’équivalent d’un professeur remplaçant (salaire et statut en moins).

Une multitude de tâches peuvent donc être confiées à l’EAP. De la simple surveillance d’une salle de permanence à la prise en charge d’une séance, en passant par de l’accompagnement individualisé. Il ne bénéficie cependant pas des mêmes droits que celles et ceux qui au sein du même établissement remplissent les mêmes missions que lui. Ainsi, l’emploi d’avenir professeur s’apparente davantage à un nouveau type de précariat qu’à une formation qualifiante.[...]

Un dispositif qui ne se donne pas les moyens de remplir ses objectifs

Les EAP sont présentés comme l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants, devant faciliter l’insertion des jeunes boursiers dans le métier. Cependant le dispositif mis en place par le gouvernement ne répond en rien aux problèmes que rencontrent les étudiants désirant passer des concours de l’enseignement. Par ailleurs, il ne permettra pas de lutter efficacement contre le déterminisme social.

Proposer à des étudiants qui préparent un concours et doivent en même temps obtenir leur diplôme universitaire, de travailler, c’est renforcer leur chance d’échouer. En effet, ils ont face à eux des jeunes, qui ont la chance de pouvoir être aidés financièrement par leur famille, et qui peuvent donc consacrer la totalité de leur temps à leurs études. Plutôt que de pousser les boursiers à se salarier, le gouvernement devrait leur proposer une bourse d’autonomie (sur critères sociaux).

[...] Si les emplois d’avenir professeur sont « l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants », la crise des vocations dans l’Education nationale a de grandes chances de perdurer… "

Pour financer mes études, j'ai bossé au Mac do... jusqu'à 3 heures du matin, contrat de droit privé, payé au SMIC mais stable sur le plan géographique et limpide sur le plan des missions....

Ma petite maman, à partir de ses 3 ans, faisaient 3km à pied chaque matin pour se rendre à l'école et ce par tous les temps. A midi, elle grignotait le casse-croûte que lui avait glissé ma grand-mère dans son cartable. Le soir, elle parcourait à nouveau les 3 km pour rentrer chez elle. A 3 ans, cela fait beaucoup de petits pas pour se rendre dans une école où l'institutrice vous punissait quotidiennement car vous parliez mieux l'occitan (votre langue maternelle) que le français...

Pourtant ma petite maman, ne m'a jamais dit, qu'elle trouvait normal que j'en bave à l'école sous prétexte qu'elle en avait bavé bien plus que moi... Elle était simplement heureuse de voir notre société progresser vers plus de confort et offrir aux enfants un peu plus d'égalité dans l'accès aux études.

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Les emplois d'avenir professeur, une fausse bonne idée :

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-les-emplois-d-avenir-professeur-une-fausse-bonne-idee-115686192.html

" [...] Les EAP sont des emplois à temps partiel pour « une durée hebdomadaire de 12 heures en moyenne ». En moyenne…, ce qui veut donc dire que le temps de travail de l’étudiant signant ce type de contrat sera flexible selon les besoins. Sous des airs vertueux se cache donc en réalité la volonté d’accentuer la flexibilité du temps de travail dans le service public.

Pire, bien que participant à « l’exécution du service public de l’éducation nationale », l’étudiant s’engageant dans un EAP signera un contrat de droit privé. Il ne bénéficiera donc pas des mêmes droits que ses collègues. En cas d’arrêt maladie, il sera par exemple soumis à la législation du privé concernant le jour de carence (trois jours dans le privé tandis que dans le public le jour de carence mis en place sous Sarkozy sera bientôt abrogé).

L’emploi d’avenir professeur est un contrat d’un an renouvelable seulement deux fois. Par ailleurs, en cas de renouvellement de son contrat, l’étudiant peut être contraint de changer d’affection. Là encore c’est l’instabilité qui règne. Aucune assurance d’avoir un poste à chaque rentrée, ni même, malgré un renouvellement, de rester dans l’établissement dans lequel on a travaillé pendant un an et noué des relations. Concernant les éventuels redoublants, le contrat n’étant renouvelable que deux fois, il ne leur sera par permis de profiter du dispositif jusqu’à l’obtention du concours…

Concernant le salaire, l’étudiant sera rémunéré sur la base du SMIC horaire soit 490,36 euros bruts (versé durant les douze mois du contrat). Ne bénéficie en réalité de la bourse de service public que les étudiants « qui en font la demande » et qui « s’engagent à préparer et à se présenter aux concours de recrutement d’enseignants du premier ou du second degré ». On peut donc très bien s’engager dans un EAP sans nécessairement se présenter à un concours. Ce dispositif n’est donc en rien un dispositif de pré-recrutement d’enseignants comme voudrait le faire croire le gouvernement.

Des missions floues qui laissent libre cours à toutes les interprétations

L’EAP effectue une « activité d’appui éducatif » qui peut évoluer selon son niveau d’étude. Ainsi, un jeune en deuxième année de licence sera en position d’ « observation active des différents niveaux d’enseignement, des différentes fonctions de l’école ou de l’établissement ». On peut également lire sur le site officiel de l’administration française (service-public.fr) que « l’emploi d’avenir professeur peut effectuer des missions semblables à celles d’un assistant d’éducation (ASEN)».

Quel est donc l’intérêt pour un étudiant en licence 2 de signer ce type de contrat si ses missions s’apparentent à celle d’un ASEN, qui lui signe un contrat de droit public renouvelable 5 fois (donc six ans maximum contre 3 pour l’EAP) ? Par ailleurs, ayant été assistant d’éducation à plusieurs reprises, je sais que ce type de poste permet de mieux connaître la vie d’un établissement scolaire (ce qui n’est pas négligeable quand on se destine à une carrière dans l’éducation nationale), cependant il ne forme en rien au métier d’enseignant.

Il est aussi stipulé que « l’ensemble des titulaires d’EAP participent aux activités de soutien et d’aide ou d’accompagnement individualisés organisées dans l’école ou l’établissement ». Des tâches qui s’apparentent fortement à celles d’un assistant pédagogique, signant cependant lui aussi un contrat de droit public pouvant se renouveler sur six ans.

Pour les étudiants en L3 ou en M1 les missions changent. Il s’agit alors d’une « pratique accompagnée intégrant une prise en charge progressive de séquences pédagogiques en présence et sous la responsabilité de l’enseignant. En master 1, la participation à l’évaluation d’activités peut aussi être envisagée ». La mission de l’EAP s’apparente alors davantage à une mission d’enseignement, ce qui contraste énormément avec celle de l’étudiant en L2. Cependant le salaire, le contrat de travail et l’amplitude horaire restent les mêmes !

En cette période de pénurie d’enseignants dans certaines matières et régions, on peut penser que l’obligation de la présence du tuteur lors des séances prises en charge par l’EAP ne sera pas toujours respectée… D’autant que le recrutement des emplois d’avenir se fait en priorité vers les régions et matières déficitaires. L’emploi d’avenir professeur deviendrait dans ce cas l’équivalent d’un professeur remplaçant (salaire et statut en moins).

Une multitude de tâches peuvent donc être confiées à l’EAP. De la simple surveillance d’une salle de permanence à la prise en charge d’une séance, en passant par de l’accompagnement individualisé. Il ne bénéficie cependant pas des mêmes droits que celles et ceux qui au sein du même établissement remplissent les mêmes missions que lui. Ainsi, l’emploi d’avenir professeur s’apparente davantage à un nouveau type de précariat qu’à une formation qualifiante.[...]

Un dispositif qui ne se donne pas les moyens de remplir ses objectifs

Les EAP sont présentés comme l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants, devant faciliter l’insertion des jeunes boursiers dans le métier. Cependant le dispositif mis en place par le gouvernement ne répond en rien aux problèmes que rencontrent les étudiants désirant passer des concours de l’enseignement. Par ailleurs, il ne permettra pas de lutter efficacement contre le déterminisme social.

Proposer à des étudiants qui préparent un concours et doivent en même temps obtenir leur diplôme universitaire, de travailler, c’est renforcer leur chance d’échouer. En effet, ils ont face à eux des jeunes, qui ont la chance de pouvoir être aidés financièrement par leur famille, et qui peuvent donc consacrer la totalité de leur temps à leurs études. Plutôt que de pousser les boursiers à se salarier, le gouvernement devrait leur proposer une bourse d’autonomie (sur critères sociaux).

[...] Si les emplois d’avenir professeur sont « l’un des grands axes de la réforme de la formation des enseignants », la crise des vocations dans l’Education nationale a de grandes chances de perdurer… "

Pour financer mes études, j'ai bossé au Mac do... jusqu'à 3 heures du matin, contrat de droit privé, payé au SMIC mais stable sur le plan géographique et limpide sur le plan des missions....

Ma petite maman, à partir de ses 3 ans, faisaient 3km à pied chaque matin pour se rendre à l'école et ce par tous les temps. A midi, elle grignotait le casse-croûte que lui avait glissé ma grand-mère dans son cartable. Le soir, elle parcourait à nouveau les 3 km pour rentrer chez elle. A 3 ans, cela fait beaucoup de petits pas pour se rendre dans une école où l'institutrice vous punissait quotidiennement car vous parliez mieux l'occitan (votre langue maternelle) que le français...

Pourtant ma petite maman, ne m'a jamais dit, qu'elle trouvait normal que j'en bave à l'école sous prétexte qu'elle en avait bavé bien plus que moi... Elle était simplement heureuse de voir notre société progresser vers plus de confort et offrir aux enfants un peu plus d'égalité dans l'accès aux études.

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Posté(e) (modifié)

A propos des EAP, voici les textes :

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=67141

Pour les professeurs des écoles "tuteurs", une indemnité royale de... 300 euros annuels :

http://80.snuipp.fr/spip.php?article1767

"[...] Les IEN vont demander aux écoles d’assumer une partie de la formation des futurs enseignants [...]"

:whistling:

Modifié par prof désécol
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