isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Bon, eh bien, en ce qui me concerne concernant les élèves lourdement handicapés comme c'est le cas de certains élèves, je trouve ça de plus en plus affligeant qu'on leur propose une scolarisation "au rabais", au lieu de privélégier un temps d'accueil très réduit, et d'encourager leur placement dans des insituts spécialisés, avec des gens formés, du matériel adapté ainsi que des conditions favorables à leurs apprentissages (groupe d'enfants très restreint). Il reste tout à fait illusoire et dangereux pour l'école de considérer ces enfants comme s'ils étaient "comme les autres". L'école n'est pas une garderie et les enfants ont le droit de pouvoir y apprendre des choses dans un environnement calme et propice à l'apprentissage, ce qui ne sera plus le cas si on y admet des enfants avec des troubles très lourds, parfois violents et qui hurlent dans la classe à la moindre contrariété. "L' hôpital de jour n'est pas la panacée" certes, mais c'est un lieu plus favorable aux apprentissages pour ce type d'enfants que l'école, qui n'a pas à se substituer à ce genre de structures. Par ailleurs quand je lis dans le mail précédent que l'enseignant doit tenir un enfant en permanence par la main pour veiller à sa sécurité, et que celui ci perturbe la classe toute les 5 mn par ses cris, je trouve cela dramatique pour les 25 autres enfants présents dans la classe et qui n'ont plus leur enseignant à disposition pour s'occuper d'eux comme ils le devraient. Tout cela probablement pour éviter de se mettre à dos des parents d'un enfant handicapé qui refusent d'admettre que l'école n'est pas le lieu propice pour une prise en charge adaptée de leur enfant... En ce qui me concerne, je souhaite connaître au mieux les lois régissant la scolarisation de ces enfants, pour demander une scolarisation à minima afin de privilégier la qualité de cet accueil. Pour un enfant qui mange des objets et hurle en classe, il me semble qu'une demi journée de fréquentation scolaire par jour c'est déjà beaucoup trop lourd pour l'ensemble des personnes présentes dans la classe et y compris pour lui même. Enfin l'enseignant référent ainsi que la psychologue de mon école se rangent malheureusement bien souvent à l'avis des parents, souvent par peur de difficulté avec leur hiérarchie. Mais les parents sont bien souvents ignorants du fonctionnement du système scolaire et ne réalisent pas que l'intérêt de leur enfant réside davantage dans une prise en charge extérieure, adaptée et personnalisée (même si celle là coûte très chèr et c'est bien là le coeur du problème) plutôt que dans une scolarisation à outrance qui est malheureusment plus dommageable que productive.... L'école n'a pas à se substituer aux instituts spécialisés. Et par ailleurs nous ne sommes pas formés pour cela. Quand aiderons nous nos élèves en difficultés si notre priorité est de veiller à la sécurité de ces enfants handicapés dans les classes? Quant aux avs, au vu de leur qualification et de la nullité de leur formation (au sens propre du terme) elles ne pourront jamais se substituer à des thérapeutes! Si vous connaissez les textes de lois et les réalités concrètes du terrain, ça m'intéresse car je pense que je vais me sentir bien seule à défendre ce point de vue lors de la réunion.... Quand on lit le texte qui encadre l'accueil des enfants handicapés, il est clairement expliqué que l'enfant ne peut bénéficier de l'aide d'une avs que si les soins dont il a besoin sont donnés par la structure soignante dont il dépend, et que l'avs n'est EN AUCUN CAS UN AGENT DE SOIN, que l'avs n'est EN AUCUN CAS UN PEDAGOGUE le travail de l'avs est de permettre à l'enfant d'être en classe , l'avs doit suivre les consignes données par l'enseignant pour l'accompagnement de l'enfant à titre de'exemple http://www.ia94.ac-creteil.fr/personnel/AVS/referentiel_fonction.pdf Et bien vous avez du mal me comprendre car c'est justement ce que je dénonce. L'enseignant a déja la charge de sa classe et par ailleurs vu que je dois déjà m'occuper des enfants non francophones ainsi que gérer une hétérogénéité de plus en plus forte au fil des ans dans ma classe, je vois mal comment je pourrais en plus remplir mon role de pédagogue auprès d'une enfant autiste qui pour tout moyen de communication ne possède que des cris. Il me semblerait donc logique et donc souhaitable que les avs possèdent quelques notions en pédagogie pour éviter d'avoir en plus à les former!
pticuicui Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 et justement que dîtes vous aux autres élèves, à part leur dire que c'est plus dur pour de respecter les règles je ne sais pas trop quoi leur dire non plus. Moi je ne trouve pas isabelle dure, elle anticipe la façon dont ça peut se passer, Zia tu as eu de la chance d'avoir une evs rapidement et de monter le dossier mdph en un mois, je sais que vu la famille et les lenteurs de la mdph de Paris c'est impossible de plus ma circonscription n'est vraiment pas le genre à débloquer un evs.
Zia80 Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 et justement que dîtes vous aux autres élèves, à part leur dire que c'est plus dur pour de respecter les règles je ne sais pas trop quoi leur dire non plus. Moi je ne trouve pas isabelle dure, elle anticipe la façon dont ça peut se passer, Zia tu as eu de la chance d'avoir une evs rapidement et de monter le dossier mdph en un mois, je sais que vu la famille et les lenteurs de la mdph de Paris c'est impossible de plus ma circonscription n'est vraiment pas le genre à débloquer un evs. Ma circonscription n'était pas de ce genre non plus, mais là c'était un cas vraiment très lourd ! Avec la directrice et tous les enseignants de l'école, nous avons donc fait un courrier expliquant en détail les difficultés que je rencontrais avec cet enfant et nous sommes allés jusqu'à dire que l'ensemble de l'équipe s'inquiétait pour ma santé physique et morale après seulement 15 jours d'école (et c'était malheureusement la vérité). Nous avons tous signé ce courrier avant de le porter à l'inspection. Pour la reconnaisance de handicap, elle n'a été validée qu'en février ou mars, mais nous ne pouvions vraiment pas attendre ce délai pour mettre en place des choses : EVS, suivi Polyclinique, etc. Pour répondre à ta question sur " quoi dire aux autres élèves ", je n'ai jamais expliqué aux autres enfants pour la simple et bonne raison qu'ils se rendent compte par eux-mêmes de la différence et du fait que toi en tant qu'enseignante tu n'as pas trop de pouvoir sur le comportement de l'enfant handicapé. Je trouve effectivement qu'il est difficile de mettre des mots, donc si tes élèves ne comprennent pas par eux-mêmes je ne sais pas quoi te conseiller...
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Un danger pour lui-même non, pour les autres... il a souvent la main en l'air prêt à taper si il considère qu'on lui a fait une injustice. J'ai la chance d'avoir une atsem le matin qui est efficace, j'ai des ps /gs et le matin les gs sont de toutes façons en gros en autonomie, pour les ps à ce stade de l'année ils sont soit avec moi soit avec l'atsem. Pour l'instant je suis un peu dur avec lui sur le côté cadre parce que je veux pouvoir faire en sorte que les autres fassent aussi des choses en autonomie par la suite, donc même pas honte il aime la pâte à modeler le jour où je veux mettre un groupe de ps en autonomie je le mets à part en pâte à modeler. J'en ai parlé avec la psy et le médecin scolaire et je le dis sans gêne il n'a pas vraiment sa place à l'école donc je ne cherche pas à entrer dans les apprentissages avec lui et pour autant je refuse de sacrifier les autres pour lui. Heureusement que j'ai une atsem efficace, mais c'est scandaleux la façon dont on est obligé de le traiter, je ne me rends pas compte si l'école est une souffrance pour lui, en apparence non en tous cas, mais ce n'est pas ce dont il a besoin et l'école est souvent la première institution à mettre les pieds dans le plat avec des parents qui souvent dans un douloureux déni. Je suis tout à fait d'accord avec pour avoir déjà vécu ce genre de situation. J ai enseigné en clis qui est pourtant une structure beaucoup plus adaptée, mais meme là j'y ai vu des élèves qui n'avaient pas leur place, car incapables de vouloir entrer dans les apprentissages voire meme dans l incapacité de communiquer autrement que par de l'agressivité. Ces situations sont d'une grande violence pour le système éducatif dans son ensemble et l'hypocrisie qui consiste à culpabiliser les enseignants qui mettent des conditions à la scolorisation de ces enfants proprement intolérable!
Pepettebond Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 Bon, eh bien, en ce qui me concerne concernant les élèves lourdement handicapés comme c'est le cas de certains élèves, je trouve ça de plus en plus affligeant qu'on leur propose une scolarisation "au rabais", au lieu de privélégier un temps d'accueil très réduit, et d'encourager leur placement dans des insituts spécialisés, avec des gens formés, du matériel adapté ainsi que des conditions favorables à leurs apprentissages (groupe d'enfants très restreint). Il reste tout à fait illusoire et dangereux pour l'école de considérer ces enfants comme s'ils étaient "comme les autres". L'école n'est pas une garderie et les enfants ont le droit de pouvoir y apprendre des choses dans un environnement calme et propice à l'apprentissage, ce qui ne sera plus le cas si on y admet des enfants avec des troubles très lourds, parfois violents et qui hurlent dans la classe à la moindre contrariété. "L' hôpital de jour n'est pas la panacée" certes, mais c'est un lieu plus favorable aux apprentissages pour ce type d'enfants que l'école, qui n'a pas à se substituer à ce genre de structures. Par ailleurs quand je lis dans le mail précédent que l'enseignant doit tenir un enfant en permanence par la main pour veiller à sa sécurité, et que celui ci perturbe la classe toute les 5 mn par ses cris, je trouve cela dramatique pour les 25 autres enfants présents dans la classe et qui n'ont plus leur enseignant à disposition pour s'occuper d'eux comme ils le devraient. Tout cela probablement pour éviter de se mettre à dos des parents d'un enfant handicapé qui refusent d'admettre que l'école n'est pas le lieu propice pour une prise en charge adaptée de leur enfant... En ce qui me concerne, je souhaite connaître au mieux les lois régissant la scolarisation de ces enfants, pour demander une scolarisation à minima afin de privilégier la qualité de cet accueil. Pour un enfant qui mange des objets et hurle en classe, il me semble qu'une demi journée de fréquentation scolaire par jour c'est déjà beaucoup trop lourd pour l'ensemble des personnes présentes dans la classe et y compris pour lui même. Enfin l'enseignant référent ainsi que la psychologue de mon école se rangent malheureusement bien souvent à l'avis des parents, souvent par peur de difficulté avec leur hiérarchie. Mais les parents sont bien souvents ignorants du fonctionnement du système scolaire et ne réalisent pas que l'intérêt de leur enfant réside davantage dans une prise en charge extérieure, adaptée et personnalisée (même si celle là coûte très chèr et c'est bien là le coeur du problème) plutôt que dans une scolarisation à outrance qui est malheureusment plus dommageable que productive.... L'école n'a pas à se substituer aux instituts spécialisés. Et par ailleurs nous ne sommes pas formés pour cela. Quand aiderons nous nos élèves en difficultés si notre priorité est de veiller à la sécurité de ces enfants handicapés dans les classes? Quant aux avs, au vu de leur qualification et de la nullité de leur formation (au sens propre du terme) elles ne pourront jamais se substituer à des thérapeutes! Si vous connaissez les textes de lois et les réalités concrètes du terrain, ça m'intéresse car je pense que je vais me sentir bien seule à défendre ce point de vue lors de la réunion.... Quand on lit le texte qui encadre l'accueil des enfants handicapés, il est clairement expliqué que l'enfant ne peut bénéficier de l'aide d'une avs que si les soins dont il a besoin sont donnés par la structure soignante dont il dépend, et que l'avs n'est EN AUCUN CAS UN AGENT DE SOIN, que l'avs n'est EN AUCUN CAS UN PEDAGOGUE le travail de l'avs est de permettre à l'enfant d'être en classe , l'avs doit suivre les consignes données par l'enseignant pour l'accompagnement de l'enfant à titre de'exemple http://www.ia94.ac-creteil.fr/personnel/AVS/referentiel_fonction.pdf Et bien vous avez du mal me comprendre car c'est justement ce que je dénonce. L'enseignant a déja la charge de sa classe et par ailleurs vu que je dois déjà m'occuper des enfants non francophones ainsi que gérer une hétérogénéité de plus en plus forte au fil des ans dans ma classe, je vois mal comment je pourrais en plus remplir mon role de pédagogue auprès d'une enfant autiste qui pour tout moyen de communication ne possède que des cris. Il me semblerait donc logique et donc souhaitable que les avs possèdent quelques notions en pédagogie pour éviter d'avoir en plus à les former! Tu demandais les textes sur lesquels s'appuyer pour défendre le fait que cet enfant a besoin de prises en charges extérieures et qu'il y a la nécessité d'une aide pour pouvoir vivre avec les autres en classe. Après l'accueil d'un enfant qui a de part sa pathologie de grandes difficultés de communication laisse toujours interrogatif .... quel accueil ? quel projet? quel projet pour les autres ...
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Je suis assez surprise par vos messages, isabelle1313 : dans le 1er, vous semblez soucieuse d'aider cette enfant au mieux et dans les suivants vous êtes plutôt agressive et pas très disposée à accepter cette enfant... Bien sûr ces enfants devraient être accueillis dans des structures spécialisées, mais malheureusement celles-ci n'existent pas pour les enfants d'âge maternel (en tout cas en ce qui concerne l'autisme) et les parents de ces enfants n'ont pas à être " punis " du fait que leur enfant est handicapé ! Ils ne peuvent pas garder leur enfant à la maison jusqu'à 6 ans à cause de ça et, en plus, à 6 ans l'enfant serait automatiquement mis en CP et ne serait orienté que l'année suivante, tout d'abord parce que la demande de structure spécialisée se fait par l'intermédiaire de l'école et ensuite parce qu'il faut bien souvent un maintien avant d'obtenir une orientation ! Il y a 3 ans, j'ai également accueilli un enfant autiste en PS. Il s'agissait une forme assez lourde (il criait, sautait partout, montait sur les tables, s'échappait de la classe...). En discutant avec la famille, nous nous sommes mis d'accord pour qu'il vienne uniquement le matin. Durant tout le mois de septembre, nous avons fait la reconnaisance de handicap auprès de la MDPH, demander en urgence un EVS auprès de l'inspection en expliquant le caractère spécifique du problème (un conseiller pédagogique est venu vérifier mes dires pour voir si cet enfant avait vraiment besoin d'un EVS et de choisir au mieux le type d'EVS qui pourrait gérer cet enfant) et nous avons orienté la famille vers le CMP et la Polyclinique. Bref, au bout d'1 mois, j'avais un EVS dans ma classe tous les matins et au bout de 2 mois l'enfant était pris en charge le reste du temps (enfin, une partie du temps) par la Polyclinique. Avec l'EVS, nous avons essayé de trouver des solutions pour amener peu à peu cet enfant à être plus calme et à participer à quelques activités (adaptées bien sûr, car je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il est impossible de " faire le programme " avec ce type d'enfant) : nous lui avons donc proposé des encastrements, des activités en peinture, des activités avec des gommettes (coller à l'intérieur d'une forme, coller des gommettes bleues/rouges dans la forme bleue/rouge, coller des carrés dans le grand carré, etc), des activités de manipulation (avec des legos, avec des activités sur fiches plastifiées telles que tri de fruits). En tout début d'année, quand l'enfant était trop bruyant, son EVS l'emmenait hors de la classe le temps qu'il se calme ce qui me permettait d'avoir du calme pendant mes temps de regroupement par exemple. Bref, je sais que ce n'est pas évident, que ce n'est pas la meilleure solution et qu'on n'est pas formés pour accueillir ces enfants, mais il faut essayer de faire au mieux et discuter beaucoup avec la famille pour trouver la solution la plus acceptable pour tous. Pour finir, voilà un site intéressant d'activités à proposer à des enfants autistes (mais pas que !) que m'avait conseillé l'orthophoniste de cet enfant (qui ne parlait pas, mais voilà une preuve encore de l'implication de la famille qui souhaitait un travail d'une spécialiste sur de la communication non verbale en espérant un jour parvenir à de la communication verbale), toutes ces activités peuvent être fabriquées maison : http://www.autisme-apprentissages.org/ "les parents de ces enfants n'ont pas à être " punis " du fait que leur enfant est handicapé" Je ne suis pas responsable du manque de moyens et des aberrations qui découlent de cette loi sur le handicap. Avant cette loi, il existait des structures qui prennaient en charge ces enfants, elles existent toujours d'ailleurs, tout comme tu viens de le mentionner pour la polyclinique dont tu parles dans ton message. Quand le handicap est trop lourd, la scolarisation de ces enfants n'est pas souhaitable et le seul objectif poursuivi concerne la socialisation car l'enfant n'est pas disponible pour apprendre. Penses tu aux autres enfants de ces classes qui ne peuvent pas apprendre correctement car toutes les 5 mn l'enseignant doit s'arreter pour s'occuper de cet enfant et veiller aux conditions de sécurité? Cela n'a pas l'air de te précoccuper et pourtant nous n'avons pas qu'un seul élève en classe.... Quant au matériel qu'il faudrait construire en plus spécifiquement pour ces élèves, cela prend beaucoup de temps effectivement, probablement n'as tu pas encore de famille pour pouvoir faire cela.... Pour ma part, je ne compte plus les heures passées en dehors du temps scolaire, à préparer ma classe, mes outils de travail, mes fiches car je suis effectivement une enseignante consciencieuse ou bien encore à convoquer des parents après la classe quand il y a des soucis. Mais il y a quand meme des limites à la conscience professionnelle, j'aprécie d'avoir une vie privée, et je ne pense pas que nous devions accepter de nous substituer à des spécialistes qui par ailleurs travaillent souvent avec ces enfants en situation individuelle ou de petits groupes. Enfin, le site que tu viens de donner étant payant, cela serait quand meme un comble que je finance ce matériel avec mes deniers personnels. Je précise pour tous les envieux de notre situation professionnelle de nantis, qu'après 8 ans d'ancienneté je ne touche environ que 1700 euros par mois!
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Bon, eh bien, en ce qui me concerne concernant les élèves lourdement handicapés comme c'est le cas de certains élèves, je trouve ça de plus en plus affligeant qu'on leur propose une scolarisation "au rabais", au lieu de privélégier un temps d'accueil très réduit, et d'encourager leur placement dans des insituts spécialisés, avec des gens formés, du matériel adapté ainsi que des conditions favorables à leurs apprentissages (groupe d'enfants très restreint). Il reste tout à fait illusoire et dangereux pour l'école de considérer ces enfants comme s'ils étaient "comme les autres". L'école n'est pas une garderie et les enfants ont le droit de pouvoir y apprendre des choses dans un environnement calme et propice à l'apprentissage, ce qui ne sera plus le cas si on y admet des enfants avec des troubles très lourds, parfois violents et qui hurlent dans la classe à la moindre contrariété. "L' hôpital de jour n'est pas la panacée" certes, mais c'est un lieu plus favorable aux apprentissages pour ce type d'enfants que l'école, qui n'a pas à se substituer à ce genre de structures. Par ailleurs quand je lis dans le mail précédent que l'enseignant doit tenir un enfant en permanence par la main pour veiller à sa sécurité, et que celui ci perturbe la classe toute les 5 mn par ses cris, je trouve cela dramatique pour les 25 autres enfants présents dans la classe et qui n'ont plus leur enseignant à disposition pour s'occuper d'eux comme ils le devraient. Tout cela probablement pour éviter de se mettre à dos des parents d'un enfant handicapé qui refusent d'admettre que l'école n'est pas le lieu propice pour une prise en charge adaptée de leur enfant... En ce qui me concerne, je souhaite connaître au mieux les lois régissant la scolarisation de ces enfants, pour demander une scolarisation à minima afin de privilégier la qualité de cet accueil. Pour un enfant qui mange des objets et hurle en classe, il me semble qu'une demi journée de fréquentation scolaire par jour c'est déjà beaucoup trop lourd pour l'ensemble des personnes présentes dans la classe et y compris pour lui même. Enfin l'enseignant référent ainsi que la psychologue de mon école se rangent malheureusement bien souvent à l'avis des parents, souvent par peur de difficulté avec leur hiérarchie. Mais les parents sont bien souvents ignorants du fonctionnement du système scolaire et ne réalisent pas que l'intérêt de leur enfant réside davantage dans une prise en charge extérieure, adaptée et personnalisée (même si celle là coûte très chèr et c'est bien là le coeur du problème) plutôt que dans une scolarisation à outrance qui est malheureusment plus dommageable que productive.... L'école n'a pas à se substituer aux instituts spécialisés. Et par ailleurs nous ne sommes pas formés pour cela. Quand aiderons nous nos élèves en difficultés si notre priorité est de veiller à la sécurité de ces enfants handicapés dans les classes? Quant aux avs, au vu de leur qualification et de la nullité de leur formation (au sens propre du terme) elles ne pourront jamais se substituer à des thérapeutes! Si vous connaissez les textes de lois et les réalités concrètes du terrain, ça m'intéresse car je pense que je vais me sentir bien seule à défendre ce point de vue lors de la réunion.... Quand on lit le texte qui encadre l'accueil des enfants handicapés, il est clairement expliqué que l'enfant ne peut bénéficier de l'aide d'une avs que si les soins dont il a besoin sont donnés par la structure soignante dont il dépend, et que l'avs n'est EN AUCUN CAS UN AGENT DE SOIN, que l'avs n'est EN AUCUN CAS UN PEDAGOGUE le travail de l'avs est de permettre à l'enfant d'être en classe , l'avs doit suivre les consignes données par l'enseignant pour l'accompagnement de l'enfant à titre de'exemple http://www.ia94.ac-creteil.fr/personnel/AVS/referentiel_fonction.pdf Et bien vous avez du mal me comprendre car c'est justement ce que je dénonce. L'enseignant a déja la charge de sa classe et par ailleurs vu que je dois déjà m'occuper des enfants non francophones ainsi que gérer une hétérogénéité de plus en plus forte au fil des ans dans ma classe, je vois mal comment je pourrais en plus remplir mon role de pédagogue auprès d'une enfant autiste qui pour tout moyen de communication ne possède que des cris. Il me semblerait donc logique et donc souhaitable que les avs possèdent quelques notions en pédagogie pour éviter d'avoir en plus à les former! Tu demandais les textes sur lesquels s'appuyer pour défendre le fait que cet enfant a besoin de prises en charges extérieures et qu'il y a la nécessité d'une aide pour pouvoir vivre avec les autres en classe. Après l'accueil d'un enfant qui a de part sa pathologie de grandes difficultés de communication laisse toujours interrogatif .... quel accueil ? quel projet? quel projet pour les autres ... Merci beaucoup de ce document fort interessant, je le conserve! En fait je voulais savoir si je pouvais demander que 3h voire 6h de scolarisation pour cet enfant. Mais il me semble que les contrats d'avs sont de 12h au minimum, et moi je trouve ça déjà beaucoup trop! Je préfèrerais me battre pour que cette enfant aient plus ed prise en charge extérieure, c'était le sens de ma question. Merci quand meme pour ce doc! Si tu as une réponse.
pike Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 L'hopital de jour, c'est loin d'etre la panacée pour les enfants. On les mélange tous et basta laissons filer le temps.... (ça dépend surement des endroits mais bon) L'un des parents peut-il se libérer au début pour accompagner son enfant et l'accompagner et rester avec elle dans la classe car le changement pour les enfants autistes est très perturbant. Nous en avons 2 dans mon école (GS et PS). C'est perturbateur mais les enfants s'y font bien. En PS, pour les avs nous avons 12h maxi. Des journées entières pour un enfant autiste relève de l'absurdité. Une demi journée c'est bien bien assez! Parfois meme déjà bien trop long. Avez vous déjà fait une EE avec le référent? Vous pouvez spécifier que l'enfant ne sera accueillie que quand il y aura une AVS. "C'est perturbateur mais les enfants s'y font bien": je ne sais pas si vous etes enseignante également mais un enfant qui hurle dans la classe c'est très dérangeant quand on souhaite créer une ambiance de travail qui favorise les apprentissages, surtout si ces cris sont quasi permanents. Personnellement quand je passe une consigne, je le fais toujours dans le calme et les enfants comprennent très bien celà, le faire comprendre et accepter à un enfant autiste dont c'est justement le seul moyen de communiquer est bien différent! S'il s'agit de pénaliser une classe entière pour intégrer un seul enfant qui se trouverait probablement bien mieux ailleurs je trouve ça fort dommage! Je suis enseignante et mon plus jeune fils a été pendant 2 ans (PS et MS) avec un enfant autiste qui criait etc... et je peux te dire qu'il avait bien intégré que cet enfant est différent etc..... Cette année en GS, il a dans sa classe un enfant ultra violent (jette chaise, banc, frappe, hurle bave fait des crises mais pas de handicap) et ça le perturbe bien davantage car il en parle beaucoup à la maison.
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 D'après ce que tu décris cet enfant ultraviolent a tous les signes d'un enfant qui aurait des troubles du comportement ce qui relève également de la Mdhp, pusique c'est un handicap répertorié même si visblement cet enfant n a pas encoré été diagnostiqué. Il faudrait donc procéder d'urgence à une équipe éducative, avec la psy scolaire notamment. Nous parlons donc de la même chose, puisqu'il s'agit là aussi visiblement d'un enfant totalement indapté au sysytème scolaire.
Zia80 Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 Je suis assez surprise par vos messages, isabelle1313 : dans le 1er, vous semblez soucieuse d'aider cette enfant au mieux et dans les suivants vous êtes plutôt agressive et pas très disposée à accepter cette enfant... Bien sûr ces enfants devraient être accueillis dans des structures spécialisées, mais malheureusement celles-ci n'existent pas pour les enfants d'âge maternel (en tout cas en ce qui concerne l'autisme) et les parents de ces enfants n'ont pas à être " punis " du fait que leur enfant est handicapé ! Ils ne peuvent pas garder leur enfant à la maison jusqu'à 6 ans à cause de ça et, en plus, à 6 ans l'enfant serait automatiquement mis en CP et ne serait orienté que l'année suivante, tout d'abord parce que la demande de structure spécialisée se fait par l'intermédiaire de l'école et ensuite parce qu'il faut bien souvent un maintien avant d'obtenir une orientation ! Il y a 3 ans, j'ai également accueilli un enfant autiste en PS. Il s'agissait une forme assez lourde (il criait, sautait partout, montait sur les tables, s'échappait de la classe...). En discutant avec la famille, nous nous sommes mis d'accord pour qu'il vienne uniquement le matin. Durant tout le mois de septembre, nous avons fait la reconnaisance de handicap auprès de la MDPH, demander en urgence un EVS auprès de l'inspection en expliquant le caractère spécifique du problème (un conseiller pédagogique est venu vérifier mes dires pour voir si cet enfant avait vraiment besoin d'un EVS et de choisir au mieux le type d'EVS qui pourrait gérer cet enfant) et nous avons orienté la famille vers le CMP et la Polyclinique. Bref, au bout d'1 mois, j'avais un EVS dans ma classe tous les matins et au bout de 2 mois l'enfant était pris en charge le reste du temps (enfin, une partie du temps) par la Polyclinique. Avec l'EVS, nous avons essayé de trouver des solutions pour amener peu à peu cet enfant à être plus calme et à participer à quelques activités (adaptées bien sûr, car je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il est impossible de " faire le programme " avec ce type d'enfant) : nous lui avons donc proposé des encastrements, des activités en peinture, des activités avec des gommettes (coller à l'intérieur d'une forme, coller des gommettes bleues/rouges dans la forme bleue/rouge, coller des carrés dans le grand carré, etc), des activités de manipulation (avec des legos, avec des activités sur fiches plastifiées telles que tri de fruits). En tout début d'année, quand l'enfant était trop bruyant, son EVS l'emmenait hors de la classe le temps qu'il se calme ce qui me permettait d'avoir du calme pendant mes temps de regroupement par exemple. Bref, je sais que ce n'est pas évident, que ce n'est pas la meilleure solution et qu'on n'est pas formés pour accueillir ces enfants, mais il faut essayer de faire au mieux et discuter beaucoup avec la famille pour trouver la solution la plus acceptable pour tous. Pour finir, voilà un site intéressant d'activités à proposer à des enfants autistes (mais pas que !) que m'avait conseillé l'orthophoniste de cet enfant (qui ne parlait pas, mais voilà une preuve encore de l'implication de la famille qui souhaitait un travail d'une spécialiste sur de la communication non verbale en espérant un jour parvenir à de la communication verbale), toutes ces activités peuvent être fabriquées maison : http://www.autisme-apprentissages.org/ "les parents de ces enfants n'ont pas à être " punis " du fait que leur enfant est handicapé" Je ne suis pas responsable du manque de moyens et des aberrations qui découlent de cette loi sur le handicap. Avant cette loi, il existait des structures qui prennaient en charge ces enfants, elles existent toujours d'ailleurs, tout comme tu viens de le mentionner pour la polyclinique dont tu parles dans ton message. Quand le handicap est trop lourd, la scolarisation de ces enfants n'est pas souhaitable et le seul objectif poursuivi concerne la socialisation car l'enfant n'est pas disponible pour apprendre. Penses tu aux autres enfants de ces classes qui ne peuvent pas apprendre correctement car toutes les 5 mn l'enseignant doit s'arreter pour s'occuper de cet enfant et veiller aux conditions de sécurité? Cela n'a pas l'air de te précoccuper et pourtant nous n'avons pas qu'un seul élève en classe.... Quant au matériel qu'il faudrait construire en plus spécifiquement pour ces élèves, cela prend beaucoup de temps effectivement, probablement n'as tu pas encore de famille pour pouvoir faire cela.... Pour ma part, je ne compte plus les heures passées en dehors du temps scolaire, à préparer ma classe, mes outils de travail, mes fiches car je suis effectivement une enseignante consciencieuse ou bien encore à convoquer des parents après la classe quand il y a des soucis. Mais il y a quand meme des limites à la conscience professionnelle, j'aprécie d'avoir une vie privée, et je ne pense pas que nous devions accepter de nous substituer à des spécialistes qui par ailleurs travaillent souvent avec ces enfants en situation individuelle ou de petits groupes. Enfin, le site que tu viens de donner étant payant, cela serait quand meme un comble que je finance ce matériel avec mes deniers personnels. Je précise pour tous les envieux de notre situation professionnelle de nantis, qu'après 8 ans d'ancienneté je ne touche environ que 1700 euros par mois! Si vraiment tu t'étais renseignée, tu saurais qu'aucune structure n'existe ou n'existait auparavant pour les enfants autistes. Même la polyclinique n'accueille l'enfant que quelques heures par semaine. Donc, ok ce n'est pas normal que l'école maternelle doive combler les manques de l'état, mais que doivent faire les parents ? Garder leurs enfants handicapés à la maison ? Vu ton ton agressif, je crois que tu n'en a rien à foutre ! Oui, j'ai pensé aux autres enfants de la classe quand j'ai eu cet élève et ils ont aussi bien appris que ceux de l'année précédente ou de l'année suivante. L'EVS est censé gérer l'enfant pour t'éviter d'avoir à t'interrompre toutes les 5 minutes comme tu le dis. Après, si tu n'expliques pas à l'EVS ce que tu attends de lui, c'est clair que tu ne pourras rien faire dans ta classe. Et tu juges sans savoir en disant que je ne me préoccupes pas des autres élèves, des conditions de sécurité, etc. Je ne comprends même pas comment tu peux me juger ! Tu veux des conseils ou tu veux qu'on te dise que tu as raison de ne pas vouloir accueillir ton élève autiste ? Car là, c'est juste l'impression que tu donnes. Ensuite, tu dis que je dois pas avoir de famille pour consacrer du temps à la fabrication d'outils pour mes élèves. Qu'est-ce que t'en sais ? Que ce soit le cas ou non, ça ne te regarde pas et surtout je ne vois pas le rapport ! Même les années où je n'ai pas d'élève handicapé, je fabrique des outils pour ma classe, j'estime que ça fait partie de mon travail. Je disais également que le matériel proposé sur le site pouvait être facilement fabriqué, donc rien à dépenser sur tes deniers personnels. Et aussi je précisais que ce matériel n'était pas totalement spécifiques aux enfants autistes mais pouvait aussi servir aux autres enfants. Donc voilà, tout ce que j'ai à dire c'est " fais ce que tu veux et ne demande pas de conseils si tu ne veux pas les écouter !". Ton choix est déjà fait, ça te soule de devoir accueillir cette élève, donc refuse et si ça passe tant mieux pour toi. Je répète que je suis d'accord avec toi sur une chose et une seule : il devrait y avoir des structures spécifiques pour ces enfants, ils ne sont pas à leur place à l'école maternelle, seulement ce n'est pas le cas actuellement. Que faire ? Quoi qu'il arrive, je souhaite à cette enfant d'être accueillie par quelqu'un de bienveillant.
pike Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 D'après ce que tu décris cet enfant ultraviolent a tous les signes d'un enfant qui aurait des troubles du comportement ce qui relève également de la Mdhp, pusique c'est un handicap répertorié même si visblement cet enfant n a pas encoré été diagnostiqué. Il faudrait donc procéder d'urgence à une équipe éducative, avec la psy scolaire notamment. Nous parlons donc de la même chose, puisqu'il s'agit là aussi visiblement d'un enfant totalement indapté au sysytème scolaire.Nous ne nous tournons pas les pouces!!L'EE est faite. Je ne te trouve pas très ouverte face à la différence. J'ai accueilli une petite handicapée moteur pendant deux ans ( ps et ms) elle ne marchait pas n'était pas prropre criait avait peur du groupe ne parlait pas mais s' exprimait par signes. Ca a été les deux années les plus enrichissantes tant professionnellement qu'humainement de ma petite carrière (11 ans). J.'accueillerai l'an prochain un enfant autiste ou un avec un important retard. Et je le ferai sans hésitation. Lors de ma première année (LC) j'avais dans ma classe de ps un enfant autiste 3 matins et cela sans aucune avs.
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Je suis assez surprise par vos messages, isabelle1313 : dans le 1er, vous semblez soucieuse d'aider cette enfant au mieux et dans les suivants vous êtes plutôt agressive et pas très disposée à accepter cette enfant... Bien sûr ces enfants devraient être accueillis dans des structures spécialisées, mais malheureusement celles-ci n'existent pas pour les enfants d'âge maternel (en tout cas en ce qui concerne l'autisme) et les parents de ces enfants n'ont pas à être " punis " du fait que leur enfant est handicapé ! Ils ne peuvent pas garder leur enfant à la maison jusqu'à 6 ans à cause de ça et, en plus, à 6 ans l'enfant serait automatiquement mis en CP et ne serait orienté que l'année suivante, tout d'abord parce que la demande de structure spécialisée se fait par l'intermédiaire de l'école et ensuite parce qu'il faut bien souvent un maintien avant d'obtenir une orientation ! Il y a 3 ans, j'ai également accueilli un enfant autiste en PS. Il s'agissait une forme assez lourde (il criait, sautait partout, montait sur les tables, s'échappait de la classe...). En discutant avec la famille, nous nous sommes mis d'accord pour qu'il vienne uniquement le matin. Durant tout le mois de septembre, nous avons fait la reconnaisance de handicap auprès de la MDPH, demander en urgence un EVS auprès de l'inspection en expliquant le caractère spécifique du problème (un conseiller pédagogique est venu vérifier mes dires pour voir si cet enfant avait vraiment besoin d'un EVS et de choisir au mieux le type d'EVS qui pourrait gérer cet enfant) et nous avons orienté la famille vers le CMP et la Polyclinique. Bref, au bout d'1 mois, j'avais un EVS dans ma classe tous les matins et au bout de 2 mois l'enfant était pris en charge le reste du temps (enfin, une partie du temps) par la Polyclinique. Avec l'EVS, nous avons essayé de trouver des solutions pour amener peu à peu cet enfant à être plus calme et à participer à quelques activités (adaptées bien sûr, car je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il est impossible de " faire le programme " avec ce type d'enfant) : nous lui avons donc proposé des encastrements, des activités en peinture, des activités avec des gommettes (coller à l'intérieur d'une forme, coller des gommettes bleues/rouges dans la forme bleue/rouge, coller des carrés dans le grand carré, etc), des activités de manipulation (avec des legos, avec des activités sur fiches plastifiées telles que tri de fruits). En tout début d'année, quand l'enfant était trop bruyant, son EVS l'emmenait hors de la classe le temps qu'il se calme ce qui me permettait d'avoir du calme pendant mes temps de regroupement par exemple. Bref, je sais que ce n'est pas évident, que ce n'est pas la meilleure solution et qu'on n'est pas formés pour accueillir ces enfants, mais il faut essayer de faire au mieux et discuter beaucoup avec la famille pour trouver la solution la plus acceptable pour tous. Pour finir, voilà un site intéressant d'activités à proposer à des enfants autistes (mais pas que !) que m'avait conseillé l'orthophoniste de cet enfant (qui ne parlait pas, mais voilà une preuve encore de l'implication de la famille qui souhaitait un travail d'une spécialiste sur de la communication non verbale en espérant un jour parvenir à de la communication verbale), toutes ces activités peuvent être fabriquées maison : http://www.autisme-apprentissages.org/ "les parents de ces enfants n'ont pas à être " punis " du fait que leur enfant est handicapé" Je ne suis pas responsable du manque de moyens et des aberrations qui découlent de cette loi sur le handicap. Avant cette loi, il existait des structures qui prennaient en charge ces enfants, elles existent toujours d'ailleurs, tout comme tu viens de le mentionner pour la polyclinique dont tu parles dans ton message. Quand le handicap est trop lourd, la scolarisation de ces enfants n'est pas souhaitable et le seul objectif poursuivi concerne la socialisation car l'enfant n'est pas disponible pour apprendre. Penses tu aux autres enfants de ces classes qui ne peuvent pas apprendre correctement car toutes les 5 mn l'enseignant doit s'arreter pour s'occuper de cet enfant et veiller aux conditions de sécurité? Cela n'a pas l'air de te précoccuper et pourtant nous n'avons pas qu'un seul élève en classe.... Quant au matériel qu'il faudrait construire en plus spécifiquement pour ces élèves, cela prend beaucoup de temps effectivement, probablement n'as tu pas encore de famille pour pouvoir faire cela.... Pour ma part, je ne compte plus les heures passées en dehors du temps scolaire, à préparer ma classe, mes outils de travail, mes fiches car je suis effectivement une enseignante consciencieuse ou bien encore à convoquer des parents après la classe quand il y a des soucis. Mais il y a quand meme des limites à la conscience professionnelle, j'aprécie d'avoir une vie privée, et je ne pense pas que nous devions accepter de nous substituer à des spécialistes qui par ailleurs travaillent souvent avec ces enfants en situation individuelle ou de petits groupes. Enfin, le site que tu viens de donner étant payant, cela serait quand meme un comble que je finance ce matériel avec mes deniers personnels. Je précise pour tous les envieux de notre situation professionnelle de nantis, qu'après 8 ans d'ancienneté je ne touche environ que 1700 euros par mois! Si vraiment tu t'étais renseignée, tu saurais qu'aucune structure n'existe ou n'existait auparavant pour les enfants autistes. Même la polyclinique n'accueille l'enfant que quelques heures par semaine. Donc, ok ce n'est pas normal que l'école maternelle doive combler les manques de l'état, mais que doivent faire les parents ? Garder leurs enfants handicapés à la maison ? Vu ton ton agressif, je crois que tu n'en a rien à foutre ! Oui, j'ai pensé aux autres enfants de la classe quand j'ai eu cet élève et ils ont aussi bien appris que ceux de l'année précédente ou de l'année suivante. L'EVS est censé gérer l'enfant pour t'éviter d'avoir à t'interrompre toutes les 5 minutes comme tu le dis. Après, si tu n'expliques pas à l'EVS ce que tu attends de lui, c'est clair que tu ne pourras rien faire dans ta classe. Et tu juges sans savoir en disant que je ne me préoccupes pas des autres élèves, des conditions de sécurité, etc. Je ne comprends même pas comment tu peux me juger ! Tu veux des conseils ou tu veux qu'on te dise que tu as raison de ne pas vouloir accueillir ton élève autiste ? Car là, c'est juste l'impression que tu donnes. Ensuite, tu dis que je dois pas avoir de famille pour consacrer du temps à la fabrication d'outils pour mes élèves. Qu'est-ce que t'en sais ? Que ce soit le cas ou non, ça ne te regarde pas et surtout je ne vois pas le rapport ! Même les années où je n'ai pas d'élève handicapé, je fabrique des outils pour ma classe, j'estime que ça fait partie de mon travail. Je disais également que le matériel proposé sur le site pouvait être facilement fabriqué, donc rien à dépenser sur tes deniers personnels. Et aussi je précisais que ce matériel n'était pas totalement spécifiques aux enfants autistes mais pouvait aussi servir aux autres enfants. Donc voilà, tout ce que j'ai à dire c'est " fais ce que tu veux et ne demande pas de conseils si tu ne veux pas les écouter !". Ton choix est déjà fait, ça te soule de devoir accueillir cette élève, donc refuse et si ça passe tant mieux pour toi. Je répète que je suis d'accord avec toi sur une chose et une seule : il devrait y avoir des structures spécifiques pour ces enfants, ils ne sont pas à leur place à l'école maternelle, seulement ce n'est pas le cas actuellement. Que faire ? Quoi qu'il arrive, je souhaite à cette enfant d'être accueillie par quelqu'un de bienveillant. Ouaou ça vole vraiment pas haut quand je vois ton niveau de vocabulaire et les insultes qui fusent! C'est pourtant toi qui m'as dit que tu trouvais que j'étais très dure, et il s'agit bien d' un jugement sur ma personne alors faut pas s'étonner que je te réponde de la même manière! Je réagis également au fait qu'il est interdit de faire de la publicité pour des sites payants, tu devrais le savoir... Enfin autre contre vérité: ayant travaillé en clis, je sais que les hopitaux de jour accueillent des enfants avec des handicaps divers à partir de 18 mois, même si le nombre de place est rare et le temps partiel. Quand j'étais en clis, les enfants n'avaient pas forcément un temps de scolarisation complet, beaucoup avait des prises en charges non pas uniques mais plurielles donc c'est possible (orthophonie, psychomotricité...). Enfin, etre bienveillant ce n'est pas etre laxiste ni hypocrite, et si on veut une école de qualité ma conception c'est qu'on doit se battre pour accueillir ces élèves dans les meilleures conditions! Et non pas au détriment des autres ni de l'enfant lui même! Je rappelle que ma question première était de savoir combien d'heures à minima un enfant pouvait etre scolarisé avec avs. Si tu n'as pas de reponse pourquoi repondre????
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