Maïs Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 et justement que dîtes vous aux autres élèves, à part leur dire que c'est plus dur pour de respecter les règles je ne sais pas trop quoi leur dire non plus. Moi je ne trouve pas isabelle dure, elle anticipe la façon dont ça peut se passer, Zia tu as eu de la chance d'avoir une evs rapidement et de monter le dossier mdph en un mois, je sais que vu la famille et les lenteurs de la mdph de Paris c'est impossible de plus ma circonscription n'est vraiment pas le genre à débloquer un evs. moi je leur dis que cet enfant est petit dans sa tête, qu'eux ils sont grands et doivent l'aider, que je compte sur eux ..le mot différent est difficile à comprendre à cet âge là...
Didoudidoula Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 isabelle1313, je me permets Je crois que tu prends le problème à l'envers de ce que nous faisons habituellement ... Cela fait 22 ans que j'enseigne, je ne compte plus le nombre d'enfants différents que j'ai accueillis, ni le nombre d'AVS avec qui j'ai travaillés ... cette année encore. Je pars du principe que mon élève "doit" avoir 24 heures de classe. Je demande donc le maximum d'heure d'AVS (je n'ai jamais obtenu plus de 12 H). Ensuite mes élèves ont une prise en charge extérieure (CAMPS, hopital de jour/ ortho, psychomot ...) sur le temps de classe, de 1 à 3 demi-journées. L'AVS est toujours sur 2, voire 3 enfants, il y a donc une phase de "négociation" avec les collègues PE (tout le monde veut le matin !!), donc généralement, j'obtiens 2 matins et 2 après midis. (Cette année, j'ai de "la chance" l'AVS de mon GS intervient dans une autre classe de l'école, nous avons donc décidé de couper nos demis-journées à la récré). A partir de là, je rédige l'emploi du temps de l'enfant, et je vois si je peux ou pas l’accueillir sans son AVS et là, je négocie lors de l'EE, si besoin, un aménagement de sa semaine à l'école. (venir qu'en première partie de matinée par ex. les jours où pas d'AVS)
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Je me retrouve donc face à une horde d'enseignants bien pensants qui me font la morale sur le handicap....Je n'en suis pas étonnée et probablement qu'avec mon franc parler j'ai provoqué ce déferlement de réactions négatives... Visiblement personne ne connaît la réponse à ma question, les lois ont l'air bien opaques et ça semble arranger tout le monde... Quant au reste, j'ai ma conscience pour moi. Insister pour accueillir ces élèves dans les meilleures conditions, ne me semble pas honteux mais au contraire indispensable si on est vraiment soucieux de ces enfants. Je ne pense pas que c'est faire de la discrimination que de dire que certains handicaps ou certaines pathologies relèvent de structures spécialisées (peut être à creer justement comme au canada qui est un pays à la pointe en matière d'autisme). Le problème de l'école c'est justement cette hétérogénéité grandissante qu'on arrive plus à gérer et c'est une vraie maltraitance que de faire croire que l'école peut se charger d'éduquer et d'instruire tous les enfants quels qu'ils soient avec des moyens de plus en plus insuffisants! La scolarité d'un enfant handicapé ça doit se réfléchir au cas par cas, dans l'intérêt de tous, et pas pour satisfaire à quelques idéaux qui rendent la réalité du terrain juste impossible! Pour ma part, je souhaite une école ambitieuse et efficace. Et n'en déplaise à certains, je ne suis ni inhumaine ni malveillante bien au contraire!!! Ces amalgames sont complètement ridicules et c'est blessant d'avoir à se défendre contre ces accusations! J'espère que j'obtiendrai des réponses plus constructives de ceux qui connaissent les textes de lois. 1
Pepettebond Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 Tu trouveras tous les textes dont tu as besoin Là: http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647&dateTexte=&categorieLien=id et là: http://eduscol.education.fr/cid47660/scolarite-et-handicap.html La réponse sur le terrain n'est pas contenue dans les textes il y a les procédures qui déshumanisent et gèrent il y a l'accueil qui se joue dans la relation et donc avec tous les affects qui ressurgissent au milieu de tout cela il y a un enfant une famille un enseignant des élèves une équipe soignante une équipe enseignante bref si c'était simple cela fait longtemps qu'on aurait la solution .... après lorsqu'on déborde trop de son cadre professionnel on peut laisser croire que l'impossible est possible après lorsqu'on ne déborde pas d'un iota on ne laisse pas de chance à la rencontre qui donne résilience EntreCe que je penseCe que je veux direCe que je crois direCe que je disCe que vous avez envie d'entendreCe que vous croyez entendreCe que vous entendezCe que vous avez envie de comprendreCe que vous croyez comprendreCe que vous comprenez Ce que vous pensez que je pense ...Il y a mille possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer.Mais essayons quand même...
calia Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 La loi, c'est qu'ils doivent être inscrit à l'école. Qui dit inscription dit théoriquement 24h/semaine. Donc si les parents le veulent ils peuvent la scolariser à plein temps (surtout s'il n'y a aps encore de notification MDPH). La plupart du temps les parents sont bien conscients des difficultés de leur enfant et il est possible de négocier une scolarisation à temps partiel lors de l'Equipe Educative. Donc il n'est pas question de temps minimum dans la loi. Voilà, maintenant je retourne avec ma horde d'enseignants bien-pensants...
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 isabelle1313, je me permets Je crois que tu prends le problème à l'envers de ce que nous faisons habituellement ... Cela fait 22 ans que j'enseigne, je ne compte plus le nombre d'enfants différents que j'ai accueillis, ni le nombre d'AVS avec qui j'ai travaillés ... cette année encore. Je pars du principe que mon élève "doit" avoir 24 heures de classe. Je demande donc le maximum d'heure d'AVS (je n'ai jamais obtenu plus de 12 H). Ensuite mes élèves ont une prise en charge extérieure (CAMPS, hopital de jour/ ortho, psychomot ...) sur le temps de classe, de 1 à 3 demi-journées. L'AVS est toujours sur 2, voire 3 enfants, il y a donc une phase de "négociation" avec les collègues PE (tout le monde veut le matin !!), donc généralement, j'obtiens 2 matins et 2 après midis. (Cette année, j'ai de "la chance" l'AVS de mon GS intervient dans une autre classe de l'école, nous avons donc décidé de couper nos demis-journées à la récré). A partir de là, je rédige l'emploi du temps de l'enfant, et je vois si je peux ou pas l’accueillir sans son AVS et là, je négocie lors de l'EE, si besoin, un aménagement de sa semaine à l'école. (venir qu'en première partie de matinée par ex. les jours où pas d'AVS) Merci de ton témoignage. Pour ce qui concerne le temps de demande de scolarisation, et bien effectivement on marche sur des oeufs. Cette enfant comme je l'ai dit est lourdement handicapée et elle n'a que trois ans donc elle ne peut pas etre scolarisée sans avs, et je ne demanderais évidemment pas un temps de scolarisation complet, ça n'aurait pas de sens... Nous sommes une école très accueillante concernant les élèves handicapés, mais l'année dernière nous avions reçus notamment un élève autiste de grande section qui avait été "déplacé" et depuis nous agissons avec une grande prudence. Pour cet enfant, une demande de scolarisation de 12h avec AVS avait été formulé mais lors de l'EE un temps d'adaptation devait etre mis en place avant de parvenir aux 12h pour voir si tout se passait au mieux. Mais le handicap était tellement lourd à gérer pour l'enseignante (faits de violence notamment et pb lié à la sécurité de cet enfant), que l'enseignante n n 'a pas voulu modifié le temps d'adaptation et passer aux 12h qui étaient fixé dans le contrat. Resultat, les parents ont porté plainte contre l'enseignante, et l avs (dans le déni ils refusaient de reconnaitre les difficultés soulevés par la scolarisation de cet enfant) l'enseignante a été sanctionné car le pps pas respecté, et l'enfant a été déplacé dans notre école! Comme on était déjà en juin cela a pu etre gérable, cette année il a obtenu une clis donc il est plus chez nous, et ouf on est soulagé (oui je sais c'est pas bien de dire ouf)... Ce cas de figure montre à quel point il faut etre très vigilent lors de l'EE sur la façon dont on va élaborer ce projet, le nombre d'heures que lon va demander, si ce sera une avs individuelle ou collective (ce qui pose après eds pbs de partage avec les autres enseignants) et aussi bien spécifier que l enfant ne soit présent que si l avs l'est aussi. Car si on ne prend pas toutes ces précautions et qu on ne réfléchit pas bien à ce projet et bien après c'est trop tard.... Et c'est le projet qui fait foi; Quand ça se passe bien aucun souci, mais si ce n'est pas le cas... On est malheureusement bien seul dans ce cas de figure...
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 La loi, c'est qu'ils doivent être inscrit à l'école. Qui dit inscription dit théoriquement 24h/semaine. Donc si les parents le veulent ils peuvent la scolariser à plein temps (surtout s'il n'y a aps encore de notification MDPH). La plupart du temps les parents sont bien conscients des difficultés de leur enfant et il est possible de négocier une scolarisation à temps partiel lors de l'Equipe Educative. Donc il n'est pas question de temps minimum dans la loi. Voilà, maintenant je retourne avec ma horde d'enseignants bien-pensants... la notification mdph a été faite. Merci du renseignement
isabelle1313 Posté(e) 9 octobre 2013 Auteur Posté(e) 9 octobre 2013 Tu trouveras tous les textes dont tu as besoin Là: http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647&dateTexte=&categorieLien=id et là: http://eduscol.education.fr/cid47660/scolarite-et-handicap.html La réponse sur le terrain n'est pas contenue dans les textes il y a les procédures qui déshumanisent et gèrent il y a l'accueil qui se joue dans la relation et donc avec tous les affects qui ressurgissent au milieu de tout cela il y a un enfant une famille un enseignant des élèves une équipe soignante une équipe enseignante bref si c'était simple cela fait longtemps qu'on aurait la solution .... après lorsqu'on déborde trop de son cadre professionnel on peut laisser croire que l'impossible est possible après lorsqu'on ne déborde pas d'un iota on ne laisse pas de chance à la rencontre qui donne résilience Entre Ce que je pense Ce que je veux dire Ce que je crois dire Ce que je dis Ce que vous avez envie d'entendre Ce que vous croyez entendre Ce que vous entendez Ce que vous avez envie de comprendre Ce que vous croyez comprendre Ce que vous comprenez Ce que vous pensez que je pense ... Il y a mille possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même... Arf, c'est pas évident la philo à 11h du soir...Quant à la loi de 2005 ben merci je l'ai enragistré sur mon bureau je lirai ça à tete reposée demain. Pour l instant en lisant en diagonale j ai vu aucune mention sur le temps de scolarisation minimal qu'on peut demander j imagine donc que 6h semble envisageable, meme si pour la plupart des instits ici présent ça a l air honteux de ne pas vouloir scolariser cet enfant à temps plein...
natou59 Posté(e) 9 octobre 2013 Posté(e) 9 octobre 2013 Bon, eh bien, en ce qui me concerne concernant les élèves lourdement handicapés comme c'est le cas de certains élèves, je trouve ça de plus en plus affligeant qu'on leur propose une scolarisation "au rabais", au lieu de privélégier un temps d'accueil très réduit, et d'encourager leur placement dans des insituts spécialisés, avec des gens formés, du matériel adapté ainsi que des conditions favorables à leurs apprentissages (groupe d'enfants très restreint). Il reste tout à fait illusoire et dangereux pour l'école de considérer ces enfants comme s'ils étaient "comme les autres". L'école n'est pas une garderie et les enfants ont le droit de pouvoir y apprendre des choses dans un environnement calme et propice à l'apprentissage, ce qui ne sera plus le cas si on y admet des enfants avec des troubles très lourds, parfois violents et qui hurlent dans la classe à la moindre contrariété. "L' hôpital de jour n'est pas la panacée" certes, mais c'est un lieu plus favorable aux apprentissages pour ce type d'enfants que l'école, qui n'a pas à se substituer à ce genre de structures. Par ailleurs quand je lis dans le mail précédent que l'enseignant doit tenir un enfant en permanence par la main pour veiller à sa sécurité, et que celui ci perturbe la classe toute les 5 mn par ses cris, je trouve cela dramatique pour les 25 autres enfants présents dans la classe et qui n'ont plus leur enseignant à disposition pour s'occuper d'eux comme ils le devraient. Tout cela probablement pour éviter de se mettre à dos des parents d'un enfant handicapé qui refusent d'admettre que l'école n'est pas le lieu propice pour une prise en charge adaptée de leur enfant... En ce qui me concerne, je souhaite connaître au mieux les lois régissant la scolarisation de ces enfants, pour demander une scolarisation à minima afin de privilégier la qualité de cet accueil. Pour un enfant qui mange des objets et hurle en classe, il me semble qu'une demi journée de fréquentation scolaire par jour c'est déjà beaucoup trop lourd pour l'ensemble des personnes présentes dans la classe et y compris pour lui même. Enfin l'enseignant référent ainsi que la psychologue de mon école se rangent malheureusement bien souvent à l'avis des parents, souvent par peur de difficulté avec leur hiérarchie. Mais les parents sont bien souvents ignorants du fonctionnement du système scolaire et ne réalisent pas que l'intérêt de leur enfant réside davantage dans une prise en charge extérieure, adaptée et personnalisée (même si celle là coûte très chèr et c'est bien là le coeur du problème) plutôt que dans une scolarisation à outrance qui est malheureusment plus dommageable que productive.... L'école n'a pas à se substituer aux instituts spécialisés. Et par ailleurs nous ne sommes pas formés pour cela. Quand aiderons nous nos élèves en difficultés si notre priorité est de veiller à la sécurité de ces enfants handicapés dans les classes? Quant aux avs, au vu de leur qualification et de la nullité de leur formation (au sens propre du terme) elles ne pourront jamais se substituer à des thérapeutes! Si vous connaissez les textes de lois et les réalités concrètes du terrain, ça m'intéresse car je pense que je vais me sentir bien seule à défendre ce point de vue lors de la réunion.... Je suis entièrement d'accord avec ce que tu as dit...Depuis 5 ans maintenant, j'"accueille" dans ma classe des enfants avec de tels handicaps et j'ai eu "la chance" il y a 3 ans d'avoir...2 jours de formation sur l'autisme et les troubles TED: j'ai visité une structure d'accueil de jour où il y avait 1 adulte encadrant pour 4 enfants!!!...Cette année encore, j'ai un enfant atteint d'autisme, enfin je crois car le cmpp ou camsp ne m'a toujours pas contacté donc je ne sais officiellement pas de quoi souffre cet enfant. Il perturbe beaucoup la classe,ne communique pas du tout, se jette par terre ou lance des objets à la moindre contrariété, il se sauve et n'est pas du tout dans les apprentissages. Je n'ai bien sûr pas d'avs. Il ne vient pour l'instant que le matin .Je trouve ces intégrations dommageables ,et pour cet enfant car la vie en grand groupe est souvent source de grandes tensions pour lui, et pour les autres ,car bien souvent accaparée par cet enfant je ne peux me partager..Je pense qu'en intégrant ainsi c'est pire pour ces enfants, cela augmente leurs angoisses.Il faudrait des structures adaptées mais cela coûte cher.Les avs sont recrutées sans aucune formation malgré leur bonne volonté. Un petit truc cependant : les autistes apprécient "l'enveloppement" ( les entourer avec les bras ou une couverture ou une grande peluche..) cela apaise bien leurs angoisses ou lorsqu'ils ont une grosse crise. Cet enfant a donc fait un bilan l'an dernier, mais aucun compte rendu ne m'est parvenu, les parents parlent de troubles du comportement mais sans plus. Lors du pps, nous avons bien spécifié une scolarisation à mi-temps ( le matin) et à temps plein seulement avec la présence " éventuelle" d'une avs .Nous avons ces enfants 3 ou 6 heures par jour et je trouve dommage qu'on nous laisse nous dépatouiller ainsi.
pike Posté(e) 10 octobre 2013 Posté(e) 10 octobre 2013 Je crois que personne n'a dit que c'était rose tous les jours, personne n'a dit que l'école est la structure la mieux adaptée pour leur épanouissement! Mais dans un monde parfait.... il n'y aurait aucun élève en difficulté par exemple. Et l'on sait que le monde est loin d'etre parfait! Donc on fait avec les moyens qu'on a et comme on peut! Après on a chacun (enseignant) la façon de vivre et d'appréhender l'accueil d'un enfant différent dans sa classe. Il faut savoir lâcher du lest avec ces enfants, ne pas être aussi "rigide" qu'avec les autres car on ne peut attendre d'eux les mêmes choses. Pour cette enfant l'essentiel sera la sociabilisation et absolument pas les apprentissages.
isabelle1313 Posté(e) 10 octobre 2013 Auteur Posté(e) 10 octobre 2013 Bon, eh bien, en ce qui me concerne concernant les élèves lourdement handicapés comme c'est le cas de certains élèves, je trouve ça de plus en plus affligeant qu'on leur propose une scolarisation "au rabais", au lieu de privélégier un temps d'accueil très réduit, et d'encourager leur placement dans des insituts spécialisés, avec des gens formés, du matériel adapté ainsi que des conditions favorables à leurs apprentissages (groupe d'enfants très restreint). Il reste tout à fait illusoire et dangereux pour l'école de considérer ces enfants comme s'ils étaient "comme les autres". L'école n'est pas une garderie et les enfants ont le droit de pouvoir y apprendre des choses dans un environnement calme et propice à l'apprentissage, ce qui ne sera plus le cas si on y admet des enfants avec des troubles très lourds, parfois violents et qui hurlent dans la classe à la moindre contrariété. "L' hôpital de jour n'est pas la panacée" certes, mais c'est un lieu plus favorable aux apprentissages pour ce type d'enfants que l'école, qui n'a pas à se substituer à ce genre de structures. Par ailleurs quand je lis dans le mail précédent que l'enseignant doit tenir un enfant en permanence par la main pour veiller à sa sécurité, et que celui ci perturbe la classe toute les 5 mn par ses cris, je trouve cela dramatique pour les 25 autres enfants présents dans la classe et qui n'ont plus leur enseignant à disposition pour s'occuper d'eux comme ils le devraient. Tout cela probablement pour éviter de se mettre à dos des parents d'un enfant handicapé qui refusent d'admettre que l'école n'est pas le lieu propice pour une prise en charge adaptée de leur enfant... En ce qui me concerne, je souhaite connaître au mieux les lois régissant la scolarisation de ces enfants, pour demander une scolarisation à minima afin de privilégier la qualité de cet accueil. Pour un enfant qui mange des objets et hurle en classe, il me semble qu'une demi journée de fréquentation scolaire par jour c'est déjà beaucoup trop lourd pour l'ensemble des personnes présentes dans la classe et y compris pour lui même. Enfin l'enseignant référent ainsi que la psychologue de mon école se rangent malheureusement bien souvent à l'avis des parents, souvent par peur de difficulté avec leur hiérarchie. Mais les parents sont bien souvents ignorants du fonctionnement du système scolaire et ne réalisent pas que l'intérêt de leur enfant réside davantage dans une prise en charge extérieure, adaptée et personnalisée (même si celle là coûte très chèr et c'est bien là le coeur du problème) plutôt que dans une scolarisation à outrance qui est malheureusment plus dommageable que productive.... L'école n'a pas à se substituer aux instituts spécialisés. Et par ailleurs nous ne sommes pas formés pour cela. Quand aiderons nous nos élèves en difficultés si notre priorité est de veiller à la sécurité de ces enfants handicapés dans les classes? Quant aux avs, au vu de leur qualification et de la nullité de leur formation (au sens propre du terme) elles ne pourront jamais se substituer à des thérapeutes! Si vous connaissez les textes de lois et les réalités concrètes du terrain, ça m'intéresse car je pense que je vais me sentir bien seule à défendre ce point de vue lors de la réunion.... Je suis entièrement d'accord avec ce que tu as dit...Depuis 5 ans maintenant, j'"accueille" dans ma classe des enfants avec de tels handicaps et j'ai eu "la chance" il y a 3 ans d'avoir...2 jours de formation sur l'autisme et les troubles TED: j'ai visité une structure d'accueil de jour où il y avait 1 adulte encadrant pour 4 enfants!!!...Cette année encore, j'ai un enfant atteint d'autisme, enfin je crois car le cmpp ou camsp ne m'a toujours pas contacté donc je ne sais officiellement pas de quoi souffre cet enfant. Il perturbe beaucoup la classe,ne communique pas du tout, se jette par terre ou lance des objets à la moindre contrariété, il se sauve et n'est pas du tout dans les apprentissages. Je n'ai bien sûr pas d'avs. Il ne vient pour l'instant que le matin .Je trouve ces intégrations dommageables ,et pour cet enfant car la vie en grand groupe est souvent source de grandes tensions pour lui, et pour les autres ,car bien souvent accaparée par cet enfant je ne peux me partager..Je pense qu'en intégrant ainsi c'est pire pour ces enfants, cela augmente leurs angoisses.Il faudrait des structures adaptées mais cela coûte cher.Les avs sont recrutées sans aucune formation malgré leur bonne volonté. Un petit truc cependant : les autistes apprécient "l'enveloppement" ( les entourer avec les bras ou une couverture ou une grande peluche..) cela apaise bien leurs angoisses ou lorsqu'ils ont une grosse crise. Cet enfant a donc fait un bilan l'an dernier, mais aucun compte rendu ne m'est parvenu, les parents parlent de troubles du comportement mais sans plus. Lors du pps, nous avons bien spécifié une scolarisation à mi-temps ( le matin) et à temps plein seulement avec la présence " éventuelle" d'une avs .Nous avons ces enfants 3 ou 6 heures par jour et je trouve dommage qu'on nous laisse nous dépatouiller ainsi. Merci je me sens moins seule ! Ca fait plaisir de voir qu'on partage la meme réalité.... Défendre l'intéret de ces enfants ce n'est pas forcément faire de la démagogie, en disant qu'il faut les intégrer à tout prix dans les classes quelle que soient la lourdeur de leur handicap... La société doit prendre en charge intelligemment ces enfants pour les aider au mieux et c'est aussi notre role de se battre pour ça... Je ne sais pas mais des fois je me dis qu'à force d'accepter tout ce quon nous dit sans aucune reflexion, on a peut etre l'école qu'on mérite...
calia Posté(e) 10 octobre 2013 Posté(e) 10 octobre 2013 La loi, c'est qu'ils doivent être inscrit à l'école. Qui dit inscription dit théoriquement 24h/semaine. Donc si les parents le veulent ils peuvent la scolariser à plein temps (surtout s'il n'y a aps encore de notification MDPH). La plupart du temps les parents sont bien conscients des difficultés de leur enfant et il est possible de négocier une scolarisation à temps partiel lors de l'Equipe Educative. Donc il n'est pas question de temps minimum dans la loi. Voilà, maintenant je retourne avec ma horde d'enseignants bien-pensants... la notification mdph a été faite. Merci du renseignement La loi, c'est qu'ils doivent être inscrit à l'école. Qui dit inscription dit théoriquement 24h/semaine. Donc si les parents le veulent ils peuvent la scolariser à plein temps (surtout s'il n'y a aps encore de notification MDPH). La plupart du temps les parents sont bien conscients des difficultés de leur enfant et il est possible de négocier une scolarisation à temps partiel lors de l'Equipe Educative. Donc il n'est pas question de temps minimum dans la loi. Voilà, maintenant je retourne avec ma horde d'enseignants bien-pensants... la notification mdph a été faite. Merci du renseignement Si la notification est faite, il doit bien y avoir un nombre d'heures d'AVS notifié?
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