pticuicui Posté(e) 11 octobre 2013 Posté(e) 11 octobre 2013 Bonjour à toutes et tous, Je lis toujours avec un certain recul (autant que faire se peut) tous vos commentaires. Je me pose une question : de qui vient la demande de scolarisation exactement ? Des parents voire de la famille élargie ? D'une institution prônant la scolarisation en MO ? (mille pardons si cela a été déjà dit, j'ai un peu la mémoire courte et j'avoue la flemme de tout relire... honte sur moi !) Mon idée serait qu'en effet, tant que cela est possible, il faudrait, autant que faire se peut, permettre à l'enfant d'entrer quand même dans un milieu riche en interactions sociales, tout en conservant à l'esprit que les parents sont ceux qui connaissent le mieux cet enfant-là avant les professionnels spécialisés, l'AVS et les enseignants. Pour les exemples en ps que je peux avoir ces dernières années, les parents inscrivent leur enfant à l'école parce qu'il a 3 ans et c'est tout, quand le suivi s'est fait avant l'école ils me disaient tel jour il va à tel à endroit et donc ne fera pas la journée complète à l'école. Hormis les EE les parents de ces enfants ne demandaient jamais de détails sur la façon dont ça se passait pour leur enfant. Quand c'est l'école qui incite à faire monter un dossier, il y a d'abord un déni, les réponses que j'ai eu étaient toujours "il est petit, il va grandir" et puis en parlant avec le médecin scolaire, le médecin arrivait à creuser la discussion et voyait que le parent se rendait bien compte qu'il y avais un problème. Je me dis que peut-être certains parents ont une forme de honte vis à vis des enseignants et des autres parents dans la classe et que vis à vis du médecin c'est une relation différente. L'élève que j'ai cette année a un frère qui est suivi, je pense que c'est une famille qui va en pmi plutôt qu'en médecine privée et je ne comprends pas comment cet enfant a pu ne pas être signalé jusqu'à présent. Les parents sont ceux qui connaissent le mieux leur enfant bien sûr, mais c'est peut-être aussi ceux qui ont le moins de recul, c'est j'imagine extrêmement difficile pour un parent de faire le " deuil d'un enfant normal" avec toutes les inquiétudes sur l'avenir qui vont avec, du coup quand il a 3 ou 4 ans il peut-être moins dur de se voiler un peu la face tant que c'est encore possible et de garder espoir que ça ira avec le temps. Cette discussion m'intéresse beaucoup aussi par rapport à mon élève et à la façon dont je peux le gérer seul et avec le groupe, de plus dans mon école il y a différents élèves suivis et j'ai beaucoup d'interrogation et d'amertume sur tout l'administratif qui entoure ces suivis. C'est des sujets sensibles auxquels nous avons tous à faire face, les mots peuvent parfois être mal choisis mais je pense que chacun essaie de faire de son mieux donc ça serait bien de ne pas polémiquer pour la suite du sujet.
Krystalin33 Posté(e) 11 octobre 2013 Posté(e) 11 octobre 2013 Bonjour à toutes et tous, Je lis toujours avec un certain recul (autant que faire se peut) tous vos commentaires. Je me pose une question : de qui vient la demande de scolarisation exactement ? Des parents voire de la famille élargie ? D'une institution prônant la scolarisation en MO ? (mille pardons si cela a été déjà dit, j'ai un peu la mémoire courte et j'avoue la flemme de tout relire... honte sur moi !) Mon idée serait qu'en effet, tant que cela est possible, il faudrait, autant que faire se peut, permettre à l'enfant d'entrer quand même dans un milieu riche en interactions sociales, tout en conservant à l'esprit que les parents sont ceux qui connaissent le mieux cet enfant-là avant les professionnels spécialisés, l'AVS et les enseignants. Pour les exemples en ps que je peux avoir ces dernières années, les parents inscrivent leur enfant à l'école parce qu'il a 3 ans et c'est tout, quand le suivi s'est fait avant l'école ils me disaient tel jour il va à tel à endroit et donc ne fera pas la journée complète à l'école. Hormis les EE les parents de ces enfants ne demandaient jamais de détails sur la façon dont ça se passait pour leur enfant. Quand c'est l'école qui incite à faire monter un dossier, il y a d'abord un déni, les réponses que j'ai eu étaient toujours "il est petit, il va grandir" et puis en parlant avec le médecin scolaire, le médecin arrivait à creuser la discussion et voyait que le parent se rendait bien compte qu'il y avais un problème. Je me dis que peut-être certains parents ont une forme de honte vis à vis des enseignants et des autres parents dans la classe et que vis à vis du médecin c'est une relation différente. L'élève que j'ai cette année a un frère qui est suivi, je pense que c'est une famille qui va en pmi plutôt qu'en médecine privée et je ne comprends pas comment cet enfant a pu ne pas être signalé jusqu'à présent. Les parents sont ceux qui connaissent le mieux leur enfant bien sûr, mais c'est peut-être aussi ceux qui ont le moins de recul, c'est j'imagine extrêmement difficile pour un parent de faire le " deuil d'un enfant normal" avec toutes les inquiétudes sur l'avenir qui vont avec, du coup quand il a 3 ou 4 ans il peut-être moins dur de se voiler un peu la face tant que c'est encore possible et de garder espoir que ça ira avec le temps. Cette discussion m'intéresse beaucoup aussi par rapport à mon élève et à la façon dont je peux le gérer seul et avec le groupe, de plus dans mon école il y a différents élèves suivis et j'ai beaucoup d'interrogation et d'amertume sur tout l'administratif qui entoure ces suivis. C'est des sujets sensibles auxquels nous avons tous à faire face, les mots peuvent parfois être mal choisis mais je pense que chacun essaie de faire de son mieux donc ça serait bien de ne pas polémiquer pour la suite du sujet. Cette discussion m'intéresse beaucoup moi aussi. J'ai tant à coeur de faire évoluer les choses dans le domaine, sans chercher à polémiquer (si j'ai fait cela, alors je l'ai fait sans m'en rendre compte et j'en suis désolée). Je suis au contraire très sensible à ce qui peut se tramer dans ces moments délicats, et si j'ai posé des mots qui ont pu blesser, je tiens à m'en excuser auprès de vous toutes. Je souhaite réellement comprendre, apprendre, m'informer, profiter de l'expérience d'autrui sur le sujet. Je tente de réfléchir, de trouver des idées qui pourraient apporter un mieux-être de tous côtés. A vouloir trop bien faire, peut-être que je me pose les mauvaises questions... Ce qui s'échange ici, je ne l'entends pas comme un conflit mais comme un réel échange pouvant peut-être faire avancer les choses dans le sens du bien-être de l'enfant et des personnes qui l'entourent - et dans ces personnes, je mets aussi les équipes (enseignants, professionnels) et naturellement aussi la famille. J'essaie de nouer des liens, de dénouer des blocages, de comprendre et d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre plus encore. Je ne juge personne. C'est tout à fait vrai qu'en tant que parents, il y a beaucoup moins de recul, d'autant plus quand quelqu'un vient de leur asséner une telle nouvelle. Je ne juge pas non plus ceux qui sont dans le déni ou le refus, je pense juste que cela peut porter préjudice à l'enfant qui va peut-être encore plus souffrir qu'un autre (d'une séparation par ex)... Alors, si vraiment je n'apporte rien dans votre discussion, je m'éclipserai avec respect, car je ne souhaite pas mettre de l'huile sur le feu, juste apporter ce que je pense savoir sur la question avec mes connaissances d'éduc actuelles et dans la perspective d'un accueil dans ma classe plus tard (et au regard de ce que vous toutes vivez, je n'y connais sans doute encore pas grand chose et je ne m'en cache pas).
am51 Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Bonjour, La semaine dernière une fratrie est arrivée dans notre école : un garçon autiste maintenu en GS (qui bénéficie d'une AVS 20h par semaine), une fille en GS et une fille en PS. Ce garçon diagnostiqué autiste, est calme, essaie de faire le travail et est toujours d'accord pour tout. Les deux grands sont avec ma collègue, j'ai la petite et je m'interroge sur un éventuel autisme : elle hurle dès qu'elle est contrariée (et autant dire que c'est très souvent) à un niveau sonore assez exceptionnel (les enfants de la classe se bouchent les oreilles pour la plupart), elle crache, elle jette des objets (souvent ses chaussons, ses chaussettes... d'ailleurs jeudi en une minute de temps elle s'est retrouvée en culotte dans la classe !), bref, elle monopolise constamment un adulte (moi ou mon ATSEM) et ruine l'ambiance de classe car les enfants agités que j'avais réussi à cadrer jusque là en profitent à fond. On a prévu une réunion jeudi prochain avec le psy scolaire, j'attends de voir ce que cela va donner. Je n'ai pas trop d'illusions sur le fait d'avoir rapidement une AVS (même si en lisant ce fil j'ai été surprise de lire qu'en PS il est possible d'en avoir rapidement), mais j'aimerais surtout savoir si elle a un handicap et si c'est le cas pouvoir l'expliquer aux autres enfants et essayer de remettre en place une ambiance de classe propice aux apprentissages car je suis persuadée qu'en mettant des mots sur la situation de cette petite fille les autres enfants accepteront plus facilement la situation (mais bon je me trompe peut-être!). Concernant les parents, le papa m'a dit qu'elle était comme ça à la maison, ça n'a pas l'air de l'inquiéter. J'en profite pour préciser que je n'ai pas rencontré la maman, elle est à la maternité, elle vient d'accoucher de jumeaux... Voilà, pour l'instant je me sens un peu seule alors ça fait du bien d'en parler
pticuicui Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Kristalin je ne parlait pas pour toi mais pour d'autres échanges qu'il y a eu plus haut dans le post, alors qu'en plus pour moi les personnes ont des pensées qui sont assez proches.
isabelle1313 Posté(e) 12 octobre 2013 Auteur Posté(e) 12 octobre 2013 La discussion avec les parents est importante, et nécessaire mais ils sont malheureusement bien souvent les moins objectifs au regard de la situation de leur enfant. Beaucoup sont dans le déni car cela reste très dur d'accepter l handicap de leur enfant. Et ils ont du mal à comprendre comment fonctionne l'école: difficultés de la vie en collectivité, nécessité d'assurer un environnement sécure et propice aux apprentissages, sans parler des programmes à tenir.... Je ne pense pas que ce soit aux parents de décider des enjeux de cette scolarisation même si nous devons bien sûr les prendre en compte. Ce que je constate aujourd'hui c'est pourtant qu'ils ont souvent un pouvoir décisionnaire. Il ne faut néanmoins pas oublier que ce sont nous les professionnels de l'éducation, nous qui évaluons les enfants, les prenons en charge, et élaborons un projet dans leur intérêt... Ce que je constate au travers de certains témoignages dramatiques, c'est que lorsque ces intégrations se passent mal au regard de la grande lourdeur du handicap, tout le monde trinque, enseignant, et surtout enfants en première ligne! Cela m'attriste de lire certains témoignages où on voit bien que dans la classe les conditions de sécurité et de travail ne sont même plus garanties! Il ne faut pas accepter n'importe quoi parce qu'on vous y pousse, il existe bel et bien des alternatives possibles dans l'intérêt de tous: contactez les référents et les psys pour les alerter sur les pbs. c'est leur boulot de vous venir en aide avec ces enfants, de mettre en place des équipes éducatives d'urgence, de vérifier que la sécurité de la classe n'est plus garantie, avant qu'un drame ne se produise! Quant aux équipes, j'ai toujours réussi à obtenir la présence d'une avs auprès de l'enfant quand il s'agissait d'handicaps très lourds. Et je fais spécifier dans le projet le jour de l'équipe, que l'enfant ne peut pas venir à l'école si son avs n'est pas présent (scolarisation obligatoire avec AVS). J'ai aussi plus de vingt enfants dont je dois m'occuper, je le fais valoir et tout le monde comprend que c'est l'intérêt de l'enfant car je détaille précisément et parfois crûment toutes ses difficultés sans rien omettre. J'insiste aussi pour que l'enfant assiste à cette réunion car personne ne le connaît, ainsi cela ne reste pas un cas abstrait et bien souvent cela permet à tout le monde de réaliser ces difficultés car je montre parfois quand c'est nécessaire les dérangements occasionnés (le faire sortir quand il hurle en cas de contrariété par exemple et qu'on arrive pas à le calmer) Enfin, dans notre école, nous insistons pour que la psychologue vienne effectuer dès la première ou deuxième semaine de rentrée une visite dans l'école (surtout pour les petites sections) afin de vérifier que tout se passe bien, et éventuellement de programmer des équipes d'urgence pour les élèves handicapés qui n'auraient pas été signalés par leurs parents.
Krystalin33 Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 La discussion avec les parents est importante, et nécessaire mais ils sont malheureusement bien souvent les moins objectifs au regard de la situation de leur enfant. Beaucoup sont dans le déni car cela reste très dur d'accepter l handicap de leur enfant. Et ils ont du mal à comprendre comment fonctionne l'école: difficultés de la vie en collectivité, nécessité d'assurer un environnement sécure et propice aux apprentissages, sans parler des programmes à tenir.... Je ne pense pas que ce soit aux parents de décider des enjeux de cette scolarisation même si nous devons bien sûr les prendre en compte. Ce que je constate aujourd'hui c'est pourtant qu'ils ont souvent un pouvoir décisionnaire. Il ne faut néanmoins pas oublier que ce sont nous les professionnels de l'éducation, nous qui évaluons les enfants, les prenons en charge, et élaborons un projet dans leur intérêt... Ce que je constate au travers de certains témoignages dramatiques, c'est que lorsque ces intégrations se passent mal au regard de la grande lourdeur du handicap, tout le monde trinque, enseignant, et surtout enfants en première ligne! Cela m'attriste de lire certains témoignages où on voit bien que dans la classe les conditions de sécurité et de travail ne sont même plus garanties! Il ne faut pas accepter n'importe quoi parce qu'on vous y pousse, il existe bel et bien des alternatives possibles dans l'intérêt de tous: contactez les référents et les psys pour les alerter sur les pbs. c'est leur boulot de vous venir en aide avec ces enfants, de mettre en place des équipes éducatives d'urgence, de vérifier que la sécurité de la classe n'est plus garantie, avant qu'un drame ne se produise! Quant aux équipes, j'ai toujours réussi à obtenir la présence d'une avs auprès de l'enfant quand il s'agissait d'handicaps très lourds. Et je fais spécifier dans le projet le jour de l'équipe, que l'enfant ne peut pas venir à l'école si son avs n'est pas présent (scolarisation obligatoire avec AVS). J'ai aussi plus de vingt enfants dont je dois m'occuper, je le fais valoir et tout le monde comprend que c'est l'intérêt de l'enfant car je détaille précisément et parfois crûment toutes ses difficultés sans rien omettre. J'insiste aussi pour que l'enfant assiste à cette réunion car personne ne le connaît, ainsi cela ne reste pas un cas abstrait et bien souvent cela permet à tout le monde de réaliser ces difficultés car je montre parfois quand c'est nécessaire les dérangements occasionnés (le faire sortir quand il hurle en cas de contrariété par exemple et qu'on arrive pas à le calmer) Enfin, dans notre école, nous insistons pour que la psychologue vienne effectuer dès la première ou deuxième semaine de rentrée une visite dans l'école (surtout pour les petites sections) afin de vérifier que tout se passe bien, et éventuellement de programmer des équipes d'urgence pour les élèves handicapés qui n'auraient pas été signalés par leurs parents. J'ai vu quelque part qu'il y avait un livret sur les ted qui avait été mis en ligne : http://www.autisme-france.fr/offres/file_inline_src/577/577_A_13444_1.pdf Kristalin je ne parlait pas pour toi mais pour d'autres échanges qu'il y a eu plus haut dans le post, alors qu'en plus pour moi les personnes ont des pensées qui sont assez proches. Au temps pour moi pticuicui ! Si j'ai cru être concernée, c'est peut-être justement parce que mon ignorance de ce qu'est une classe de 31 élèves de maternelle est flagrante, et que mon ignorance partielle de ce que sont les troubles envahissants du développement pouvaient me faire dire des choses qui pouvaient blesser sans le vouloir. Bonjour, La semaine dernière une fratrie est arrivée dans notre école : un garçon autiste maintenu en GS (qui bénéficie d'une AVS 20h par semaine), une fille en GS et une fille en PS. Ce garçon diagnostiqué autiste, est calme, essaie de faire le travail et est toujours d'accord pour tout. Les deux grands sont avec ma collègue, j'ai la petite et je m'interroge sur un éventuel autisme : elle hurle dès qu'elle est contrariée (et autant dire que c'est très souvent) à un niveau sonore assez exceptionnel (les enfants de la classe se bouchent les oreilles pour la plupart), elle crache, elle jette des objets (souvent ses chaussons, ses chaussettes... d'ailleurs jeudi en une minute de temps elle s'est retrouvée en culotte dans la classe !), bref, elle monopolise constamment un adulte (moi ou mon ATSEM) et ruine l'ambiance de classe car les enfants agités que j'avais réussi à cadrer jusque là en profitent à fond. On a prévu une réunion jeudi prochain avec le psy scolaire, j'attends de voir ce que cela va donner. Je n'ai pas trop d'illusions sur le fait d'avoir rapidement une AVS (même si en lisant ce fil j'ai été surprise de lire qu'en PS il est possible d'en avoir rapidement), mais j'aimerais surtout savoir si elle a un handicap et si c'est le cas pouvoir l'expliquer aux autres enfants et essayer de remettre en place une ambiance de classe propice aux apprentissages car je suis persuadée qu'en mettant des mots sur la situation de cette petite fille les autres enfants accepteront plus facilement la situation (mais bon je me trompe peut-être!). Concernant les parents, le papa m'a dit qu'elle était comme ça à la maison, ça n'a pas l'air de l'inquiéter. J'en profite pour préciser que je n'ai pas rencontré la maman, elle est à la maternité, elle vient d'accoucher de jumeaux... Voilà, pour l'instant je me sens un peu seule alors ça fait du bien d'en parler C'est vrai que quand on voit ce qui se fait en Italie, on a des rames d'années de retard à rattraper en ce qui concerne la scolarisation des enfants porteurs d'autisme ou de ted... Je cite Christine Philipp, dans un article écrit par Justine Cannone en mai 2012 (http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/christine-philip-autisme-et-ecole-a-quand-l-inclusion_sh_29006#.UlU158AP8Js.gmail) : "En Italie, quand un élève avec un handicap de communication est accueilli dans une classe ordinaire, l’effectif de cette classe est réduit de moitié et l’enseignant se voit adjoindre un deuxième enseignant spécialisé, ce qui permet de scolariser en milieu ordinaire des enfants dans le bas du spectre autistique. " Concernant la petite fille de PS dont nous parle am51, entrée en maternelle et arrivée de jumeaux peuvent troubler particulièrement une enfant de trois ans, sans qu'il y ait de handicap pour autant mais je comprends ton désarroi. J'espère que la rencontre avec le psy scolaire apportera déjà une première réponse et un mieux être pour cette enfant et ta classe en son entier. Et sinon il y a ici différents moyens à votre disposition pour expliquer le handicap (différents handicaps d'ailleurs) aux jeunes enfants : http://eduscol.education.fr/cid66233/ressources-pour-le-premier-degre.html
isabelle1313 Posté(e) 12 octobre 2013 Auteur Posté(e) 12 octobre 2013 Bonjour, La semaine dernière une fratrie est arrivée dans notre école : un garçon autiste maintenu en GS (qui bénéficie d'une AVS 20h par semaine), une fille en GS et une fille en PS. Ce garçon diagnostiqué autiste, est calme, essaie de faire le travail et est toujours d'accord pour tout. Les deux grands sont avec ma collègue, j'ai la petite et je m'interroge sur un éventuel autisme : elle hurle dès qu'elle est contrariée (et autant dire que c'est très souvent) à un niveau sonore assez exceptionnel (les enfants de la classe se bouchent les oreilles pour la plupart), elle crache, elle jette des objets (souvent ses chaussons, ses chaussettes... d'ailleurs jeudi en une minute de temps elle s'est retrouvée en culotte dans la classe !), bref, elle monopolise constamment un adulte (moi ou mon ATSEM) et ruine l'ambiance de classe car les enfants agités que j'avais réussi à cadrer jusque là en profitent à fond. On a prévu une réunion jeudi prochain avec le psy scolaire, j'attends de voir ce que cela va donner. Je n'ai pas trop d'illusions sur le fait d'avoir rapidement une AVS (même si en lisant ce fil j'ai été surprise de lire qu'en PS il est possible d'en avoir rapidement), mais j'aimerais surtout savoir si elle a un handicap et si c'est le cas pouvoir l'expliquer aux autres enfants et essayer de remettre en place une ambiance de classe propice aux apprentissages car je suis persuadée qu'en mettant des mots sur la situation de cette petite fille les autres enfants accepteront plus facilement la situation (mais bon je me trompe peut-être!). Concernant les parents, le papa m'a dit qu'elle était comme ça à la maison, ça n'a pas l'air de l'inquiéter. J'en profite pour préciser que je n'ai pas rencontré la maman, elle est à la maternité, elle vient d'accoucher de jumeaux... Voilà, pour l'instant je me sens un peu seule alors ça fait du bien d'en parler "Je n'ai pas trop d'illusions sur le fait d'avoir rapidement une AVS (même si en lisant ce fil j'ai été surprise de lire qu'en PS il est possible d'en avoir rapidement), mais j'aimerais surtout savoir si elle a un handicap". Non seulement tu peux en avoir une rapidement, mais c'est un droit si le diagnostic est établi. Une enfant qui à trois ans ne communique pas, hurle et se déshabille en classe a à priori un pb. En vu d'une équipe tu dois contacter ton enseignant référent de scolarité qui s'occupe de gérer les handicaps et d'attribuer des avs pour ces enfants. Il doit y avoir une notification de la mdph (maison du handicap) pour entreprendre ces démarches. Enfin la psy scolaire peut et doit venir voir ce qui se passe en classe, pour t'aider dans tes relations avec cette enfant et avec la famille (que tu dois alerter très vite sur tous ces problèmes: ce n'est pas parce qu'ils mettent au monde deux autres enfants dans la foulée, qu'ils ne doivent pas s'occuper des difficultés de leur fille). Je trouve d'ailleurs leur attitude plus que légère: ne peut avoir signalé les difficultés de leur enfant alors que la maman vient en plus de mettre au monde des jumeaux et ne pas se préoccuper des soucis de leur autre fille me paraît un peu irresponsable.... Sinon en équipe j'ai expliqué plus haut comment tu pouvais procéder. N'hésite pas à soulever toutes les difficultés rencontrées avec cet enfant (demande qu elle assiste à la réunion également). Je précise aussi que la loi stipule que "tout enfant doit être physiologiquement et psychologiquement apte à fréquenter l'écoler" Tu peux donc remettre en cause ses possibilités de fréquenter l'école si elle n'est pas prête (décision d'équipe à discuter avec le directeur). Mais avant cela bien évidemment fait réagir les parents sur l'urgence de la situation, convoque la psy et téléphone au référent pour avertir tout le monde des problèmes graves que rencontre cette enfant
Maïs Posté(e) 12 octobre 2013 Posté(e) 12 octobre 2013 Concernant la petite fille de PS dont nous parle am51, entrée en maternelle et arrivée de jumeaux peuvent troubler particulièrement une enfant de trois ans, sans qu'il y ait de handicap pour autant mais je comprends ton désarroi. J'espère que la rencontre avec le psy scolaire apportera déjà une première réponse et un mieux être pour cette enfant et ta classe en son entier. Et sinon il y a ici différents moyens à votre disposition pour expliquer le handicap (différents handicaps d'ailleurs) aux jeunes enfants : http://eduscol.education.fr/cid66233/ressources-pour-le-premier-degre.html je rajouterai une piste , outre celles évoquées par Krystalin qui me semblent pertinentes, elle peut être aussi être dans l'imitation de son grand frère (autiste "très calme " , l'a t il toujours été ? est il sous médicament ? )
am51 Posté(e) 13 octobre 2013 Posté(e) 13 octobre 2013 Merci beaucoup pour vos réponses et pour les liens (notamment celui vers Eduscol que je ne connaissais pas). En effet, je me suis dit que l'arrivée de bébés dans la famille pouvait être liée à son comportement, mais je n'avais pas envisagé qu'elle pourrait être dans l'imitation du grand frère... Ça élargit les pistes pour en discuter avec le papa.
Krystalin33 Posté(e) 13 octobre 2013 Posté(e) 13 octobre 2013 Je n'avais pas percuté qu'elle avait un grand frère autiste aussi. L'imitation peut aussi être un "truc" de plus, mais je dois avouer que je penche sur le double fait "entrée école et deux nouveaux arrivants dans la famille" pour une plus grande perturbation. Un grand frère qui demande beaucoup d'attention, et deux autres qui arrivent et vont en demander aussi beaucoup ça n'étonne presque plus qu'elle, au milieu de tout ça, avec un papa qui en fait si peu de cas puisse être dans un grand désarroi. A suivre.
am51 Posté(e) 20 octobre 2013 Posté(e) 20 octobre 2013 Ça y est, on s'est réunis jeudi, le psychologue scolaire va essayer de trouver du temps pour venir observer ma PS en classe. Suite au prochain épisode.
Krystalin33 Posté(e) 24 octobre 2013 Posté(e) 24 octobre 2013 Une question à laquelle vous pourriez peut-être me répondre (sinon, j'irai demander plus généralement) : qui sait ce qu'est une "classe structurée" dans une association qui s'occupe des enfants TED ? On m'a parlé de ceci pour un poste, et j'avoue que j'aimerais en savoir plus avant de parler à la présidente qui doit me rappeler dans les prochains jours...
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