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Posté(e)

Connais-tu réellement les frais annuels (et repro) de scolarité des écoles publiques? :huh:

"la mienne", catégorie B, 611€ (+ photocop') , 1/3 de boursiers qui ne paient donc pas les 611€

Centrale Paris, catégorie A, 606€ (+300 € de photocop') , 1/3 de boursiers

Les mines de Paris, catégorie A, dépendantes du ministère de l'industrie, sont plus onéreuses: 850€ ( + 440€) , 22% de boursiers

Si tu en veux d'autres, gogole est ton ami.

(comparaison, qui n'est pas raison: 183€ en licence, 254€ en master, 380€ en doctorat)

Mieux encore, certaines écoles rémunèrent leurs étudiants: les ENS, X, certains élèves des mines, certains élèves des eaux et forêts.

Bref, pas les moins bonnes.

Après, c'est cruel, mais un élève boursier n'a pas le choix, il lui faut l'excellence, car les école privées ne sont pas pour lui.

Mais dans le secteur technique/industriel, elles étaient moins côtés de toute façon, lorsque j'étais dans le circuit.

Posté(e)

J'ai entendu récemment un reportage informant que de plus en plus d'écoles supérieures publiques allaient augmenter leurs frais de scolarité.

Il n'y a pas que les élèves boursiers qui vont avoir des difficultés à accéder aux grandes écoles. Il y a ceux dont les parents touchent juste un peu plus et qui ne sont pas plus déméritant que les autres.

Je ne trouve d'ailleurs pas normal qu'il faille payer pour intégrer une grande école.

C'est un des "dommages collatéraux" des 80% d'une classe d'âge au bac : noyer les potentiels bons élèves dans la masse, ce qui a fait baisser le nombre de "fils d'ouvriers" dans les Grandes écoles, et mettre sur le "marché post bac" de nombreux jeunes qui n'ont absolument pas les capacités nécessaires pour poursuivre leurs études.

On a trompé les gens.

Posté(e)

Et pendant ce temps, l'artisanat, l'agroalimentaire et l'industrie se meurent...

C'est surtout l'hypocrisie des chefs d'établissement qui est à prendre en compte : je me rappelle le dirlo du collège (de campagne) où je bossais qui s'était fait remonter les bretelles par l'IA car il n'envoyait pas assez d'élèves en lycée général.

Conséquence ? il envoyait les élèves en général et surprise ! les résultats étaient catastrophiques et les réorientations nombreuses.

Posté(e)
Je ne trouve d'ailleurs pas normal qu'il faille payer pour intégrer une grande école.
Pourquoi ? Si c'est effectivement une grande école, de celles qui forment les futures élites, pourquoi le contribuable de base devrait-il payer sans aucune contrepartie les études supérieures (très supérieures à celles dont il a lui-même bénéficié, j'entends) de ceux qui gagneront bien plus que lui à la sortie ? Et si ce n'en est pas une, s'il s'agit seulement de donner un gros diplôme bien creux à des gens qui n'auront pas de compétences particulières, pourquoi financerait-il de longues études inutiles ? Où s'arrête le droit de tirage des étudiants à vie ?
Lena a déjà fait remarquer que les meilleurs étudiants peuvent, dès la troisième année, intégrer de (très) grandes écoles où ils seront rémunérés, en échange d'un engagement à servir l'Etat pendant une dizaine d'années. Voilà pour la contribution citoyenne à la formation des élites.
D'autre part, langue de bois à part, tout le monde sait bien reconnaître les véritables "grandes écoles", celles qui donnent accès sans problème au marché du travail, à un authentique niveau d'ingénieur ou assimilable. Les banquiers, en particulier, ne s'y trompent pas : si un jeune va voir le sien avec sa lettre d'acceptation à Centrale, à Sup'Aéro ou à HEC, toutes écoles payantes (et même assez chère pour la dernière), il n'aura aucun mal à obtenir un prêt lui permettant de vivre correctement ses années de scolarité. Les mêmes écoles ont d'ailleurs presque toutes des systèmes de prêts d'honneur pour les cas problématiques.

C'est un des "dommages collatéraux" des 80% d'une classe d'âge au bac : (...)

mettre sur le "marché post bac" de nombreux jeunes qui n'ont absolument pas les capacités nécessaires pour poursuivre leurs études.

On a trompé les gens.

Précisément.

Posté(e)
Je ne trouve d'ailleurs pas normal qu'il faille payer pour intégrer une grande école.
Pourquoi ? Si c'est effectivement une grande école, de celles qui forment les futures élites, pourquoi le contribuable de base devrait-il payer sans aucune contrepartie les études supérieures (très supérieures à celles dont il a lui-même bénéficié, j'entends) de ceux qui gagneront bien plus que lui à la sortie ? Et si ce n'en est pas une, s'il s'agit seulement de donner un gros diplôme bien creux à des gens qui n'auront pas de compétences particulières, pourquoi financerait-il de longues études inutiles ? Où s'arrête le droit de tirage des étudiants à vie ?
Lena a déjà fait remarquer que les meilleurs étudiants peuvent, dès la troisième année, intégrer de (très) grandes écoles où ils seront rémunérés, en échange d'un engagement à servir l'Etat pendant une dizaine d'années. Voilà pour la contribution citoyenne à la formation des élites.
D'autre part, langue de bois à part, tout le monde sait bien reconnaître les véritables "grandes écoles", celles qui donnent accès sans problème au marché du travail, à un authentique niveau d'ingénieur ou assimilable. Les banquiers, en particulier, ne s'y trompent pas : si un jeune va voir le sien avec sa lettre d'acceptation à Centrale, à Sup'Aéro ou à HEC, toutes écoles payantes (et même assez chère pour la dernière), il n'aura aucun mal à obtenir un prêt lui permettant de vivre correctement ses années de scolarité. Les mêmes écoles ont d'ailleurs presque toutes des systèmes de prêts d'honneur pour les cas problématiques.

Et pour les deux premières années (souvent 3 d'ailleurs), les enfants de milieux humbles font comment pour suivre leurs études ?

S'il est effectivement complètement anormal que l'Etat verse des bourses à tous les étudiants, quelques soient leurs résultats au BAC, leurs résultats aux partiels et la faisabilité des études choisies, il est anormal que de bons élèves de milieux humbles (surtout ceux non boursiers car dépassant d'un poil le plafond) ne puissent pas choisir certaines grandes écoles car les frais d'inscription sont exorbitants.

Et non, tout le monde ne sait pas reconnaître les vraies grandes écoles, de plus en plus noyées dans la jungle des cursus universitaires.

Posté(e)

Mais puisque l'on t'écrit qu'ils ne sont PAS exorbitants!

Les 2 1ères années, c'est en prépa, à un âge où les parents touchent encore les allocs (qui s'arrêtent à 20 ans).

La prépa bien choisie a un internat, pour un coût défiant toute concurrence, s'il faut quitter le domicile familial.

Sinon, tu as le logement chez une vieille dame qui sent la vieille dame (situation connue par une copine dont la famille avait une situation économique moins que humble, avant que cela soit médiatisé; motivation XXL, pour elle, à réussir, et partir!).

Posté(e)

Je te trouve très optimiste.

Combien coûte en moyenne une année de prépa partout en France ? Et une année de Grande Ecole ? Le transport voire le logement ?

Quel est le montant mensuel des allocs pour une famille de deux enfants ?

Est-il possible de financer les frais avec les seules allocs ?

600 euros par an, je trouve déjà cela trop cher, et je te répète avoir entendu aux infos que de plus en plus de Grandes Ecoles, à la façon des Mines, si je me souviens bien, augmentaient énormément leurs prix.

Posté(e)

Et pour les deux premières années (souvent 3 d'ailleurs), les enfants de milieux humbles font comment pour suivre leurs études ?

Comme ceux des générations précédentes : en bossant 60h par semaine, le nez dans le guidon, en travaillant autrement l'été et en donnant quelques cours particuliers de ci, de là...

Combien coûte en moyenne une année de prépa partout en France ? Le transport voire le logement ?
En moyenne, je ne sais pas, et ça n'a aucun intérêt : ça prend en compte les prépas privées, etc., dont certaines sont très chères, façon boîtes à (post-)bac.
Mais si tu prends une boîte comme le Lycée Saint Louis, l'une des grandes prépas du quartier latin, c'est à peine plus de 300 € par mois — 170 pour les boursiers —, logé-nourri-instruit.
Ni transport, ni logement à prévoir en sus, ni d'ailleurs de budget loisirs pour les bagnards. Ces jeunes n'auront jamais coûté moins cher à leurs parents, même s'ils ne se débrouillent pas pour le financer eux-mêmes.

Et non, tout le monde ne sait pas reconnaître les vraies grandes écoles, de plus en plus noyées dans la jungle des cursus universitaires.

Allons donc ! Un gamin de 18-20 ans qui prétend intégrer les grandes écoles mais n'est pas capable de se documenter sur la notion est mal parti, de toute façon.

Posté(e)

Il est surtout mal parti s'il n'est pas fils de famille ou d'enseignant, s'il est noyé dans les 93% de bacheliers.

Je vous trouve limite méprisants pour tous ceux qui ne font pas partie de votre milieu informé.

Un fils d'enseignant, d'ingénieur, de PDG de 18-20 ans poussé depuis son enfance sait où aller mais pas le quidam ayant fréquenté les lycées lambda.

Et c'est déjà là que se situe l'injustice.

Posté(e)

Tu oublies une tout petite chose: des enseignants.

Parce que , parfois... , des enseignants ouvrent des horizons, stimulent, encouragent, et même accompagnent sur un bout de route.

Même dans les lycées lambda, ou avant.

Si si.

Cela existe.

Posté(e)

Je n'en doute pas, j'en ai même connu, mais ça ne suffit pas et il y a un gros gâchis de talents, quand des élèves moins brillants accèdent aux hautes études parce qu'ils sont plus riches, mieux informés.

Posté(e)

Tu casses la société, tu reconstruis, et ça ira mieux.

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