Polythene Pam Posté(e) 12 avril 2014 Posté(e) 12 avril 2014 J'ai trouvé ma créature dégoulinante qui grossit !
montagny Posté(e) 12 avril 2014 Posté(e) 12 avril 2014 Le système suisse est très parlant :(extrait) En Suisse, ce sont 70% des jeunes de 15 à 20 ans qui suivent une formation professionnelle au système dual. Pour les jeunes, cela signifie d’avoir une base solide dans le domaine professionnel pendant les périodes difficiles de transition vers la vie adulte. Ils ont leur place dans l’entreprise, ils sont guidés par leur maître d’apprentissage, aussi bien dans le domaine humain que professionnel et introduits ainsi dans la vie professionnelle. Ils font l’expérience d’avoir une importance et de contribuer pour une part à la vie économique. Leur estime de soi est renforcée considérablement, la plupart des apprentis sont fiers de leur travail et s’identifient avec leur entreprise formatrice. Article complet : http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2942
nola Posté(e) 12 avril 2014 Posté(e) 12 avril 2014 Il suffit de voir notre propre métier. Je connais des instits qui sont rentré dans le métier à partir de la 3è. Ces enseignants sont valeureux, en tout cas pas moins que les jeunes collègues recrutés à BAC+5. Le BAC+5 d'aujourd'hui vaudrait-il donc la 3è d'antant ? SI c'est le cas, il ya vraiment un gros souci... L'exemple que tu choisis montre aussi l'excessive valorisation du diplôme. Combien de fois, quand j'étais encore instit, ai-je entendu que la différence de salaire entre instit et PE était justifié puisque je n'avais que le DEUG? Je me demande ce que ceux là ont pensé de l'augmentation réservée aux premiers échelons puisque eux avaient un master et plus une simple licence...
Argon Posté(e) 12 avril 2014 Posté(e) 12 avril 2014 Je connais des instits qui sont rentré dans le métier à partir de la 3è. Ces enseignants sont valeureux, en tout cas pas moins que les jeunes collègues recrutés à BAC+5. Le BAC+5 d'aujourd'hui vaudrait-il donc la 3è d'antant ? SI c'est le cas, il ya vraiment un gros souci... Ben... Objectivement, l'objectif principal de la plupart des masters EEF est la préparation du CRPE, dont le programme est à la louche, dans les matières de base, celui du collège. Et les formateurs ne se font pas lyncher par les étudiants vexés à mort qu'on leur propose de les "remettre à [ce] niveau" en maths et en français, en dépit de leurs licences flambant neuves... L'exemple que tu choisis montre aussi l'excessive valorisation du diplôme. Combien de fois, quand j'étais encore instit, ai-je entendu que la différence de salaire entre instit et PE était justifié puisque je n'avais que le DEUG? Je me demande ce que ceux là ont pensé de l'augmentation réservée aux premiers échelons puisque eux avaient un master et plus une simple licence... Oui, il est clair qu'on n'a pas encore tiré toutes les conséquences de l'évolution rapide de la valeur des diplômes, et que cela crée des injustices. D'un autre côté, il n'y a que des mauvaises solutions...
prof désécol Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 Combien de fois, quand j'étais encore instit, ai-je entendu que la différence de salaire entre instit et PE était justifié puisque je n'avais que le DEUG? Je me demande ce que ceux là ont pensé de l'augmentation réservée aux premiers échelons puisque eux avaient un master et plus une simple licence... On se console en pensant à la tête des titulaires de ce Master, verts de jalousie en voyant débarquer des Docteurs en Sciences de l’Éducation -titre probablement bientôt exigible- qui gagneront grassement cinquante euros de plus qu'eux par mois en début de carrière mais qui ne rattraperont jamais la perte salariale engendrée par une entrée encore plus tardive dans le métier... L'exemple que tu choisis montre aussi l'excessive valorisation du diplôme. Dé-valorisation serait plus juste.
Goëllette Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 Il suffit de voir notre propre métier. Je connais des instits qui sont rentré dans le métier à partir de la 3è. Ces enseignants sont valeureux, en tout cas pas moins que les jeunes collègues recrutés à BAC+5. Le BAC+5 d'aujourd'hui vaudrait-il donc la 3è d'antant ? SI c'est le cas, il ya vraiment un gros souci... L'exemple que tu choisis montre aussi l'excessive valorisation du diplôme. Combien de fois, quand j'étais encore instit, ai-je entendu que la différence de salaire entre instit et PE était justifié puisque je n'avais que le DEUG? Je me demande ce que ceux là ont pensé de l'augmentation réservée aux premiers échelons puisque eux avaient un master et plus une simple licence... Que oui ! C'est au moment de la "mastérisation" qu'ils se sont rendu compte que leur licence + leur formation IUFM ne valait pas plus que la nôtre ...
Goëllette Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 L'exemple que tu choisis montre aussi l'excessive valorisation du diplôme. Dé-valorisation serait plus juste. Exactement !
mra Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 Je connais des instits qui sont rentré dans le métier à partir de la 3è. Ces enseignants sont valeureux, en tout cas pas moins que les jeunes collègues recrutés à BAC+5. Le BAC+5 d'aujourd'hui vaudrait-il donc la 3è d'antant ? SI c'est le cas, il ya vraiment un gros souci... Ben... Objectivement, l'objectif principal de la plupart des masters EEF est la préparation du CRPE, dont le programme est à la louche, dans les matières de base, celui du collège. Et les formateurs ne se font pas lyncher par les étudiants vexés à mort qu'on leur propose de les "remettre à [ce] niveau" en maths et en français, en dépit de leurs licences flambant neuves... L'exemple que tu choisis montre aussi l'excessive valorisation du diplôme. Combien de fois, quand j'étais encore instit, ai-je entendu que la différence de salaire entre instit et PE était justifié puisque je n'avais que le DEUG? Je me demande ce que ceux là ont pensé de l'augmentation réservée aux premiers échelons puisque eux avaient un master et plus une simple licence... Oui, il est clair qu'on n'a pas encore tiré toutes les conséquences de l'évolution rapide de la valeur des diplômes, et que cela crée des injustices. D'un autre côté, il n'y a que des mauvaises solutions... Lorsque j'ai passé le concours, aux prémices des IUFM, j'ai potassé mes maths en reprenant des bouquins de CM2 et de collège. Certains se foutaient de moi, n'empêche que c'était juste ce que l'on faisait en cours. Et j'en avais bien besoin, ayant raté l'examen d'entrée de l'IUFM de Vesoul avec une note globale qui était supérieure à celle du dernier recruté...Mais avec 3/80 en maths (en fine stratège j'vais fait le françai et la culture G en premier et fait les maths en dernier: intelligent, n'est-ce pas?) . Reçue par le directeur de l'IUFM en personne qui au vu de mes résultats me conseillait un CAPES de Lettres ou Prof documentaliste et affirmant que non: je voulais être instit, cet homme m'a dit de bosser dès l'été mes maths en reprenant les bases. En ce qui concerne la revalorisation salariale des PE par rapport aux instits, et l'ouverture des IUFM, j'ai pour ma part manifesté contre alors que j'étais en DEUG. Je ne m'opposais pas à l'allongement des études même si ça me faisait mal de faire une année de fac en plus ce qui financièrement serait difficile, mais contre le fait: -de revaloriser seulement une partie des enseignants alors que ceux qui avaient eu un BAC 20 ans avant auaient largement eu le niveau pour faire la licence à mon époque... - de supprimer le statut de normalien salarié dès la première année (et cotisant aussi dès la première année) remplacé par une allocation donnée aux gens sur des critères soi-disant sociaux ou au mérite ( Licence scientifique= allocation, licence sciences humaines, même "de l'éducation" = pas d'alloc) qui était de 50 000 francs pour l'année de licence et 70 000 francs pour l'année de PE1, avec bien entendu cotisation pour la retraite. - la perte du logement ou indemnité, la retraite à 55 ans - la division de la profession... Lorsque j'étais en PE2, les syndicats bataillaient encore pour que les instits en place bénéficient eux aussi de la revalorisation...Une nana de l'IUFM m'a dit: "mais franchement tu vouddrais pas qu'on donne le même salaire que nous à des gens qui des fois n'ont même pas le bac?" (les personnes ayant le brevet supérieur)...Mais elle n'était pas majoritaire, en général les gens ne se posaient pas la question et étaient indifférents au problème. J'étais issue du monde enseignant, donc plus informée, je pense. Le recrutement au niveau master est devenu hélas essentiel pour garantir le fait d'avoir des gens capables d'avoir un type de réflexion, un niveau nécessaire pour non seulement avoir des bases mais être en mesure de pouvoir assimiler les changements tout au long de leur carrière. Cela se fait au détriment de l'arrivée dans le métier de gens qui n'ont pas les moyens de s'offrir des études aussi longues. Je n'ai pas sous les yeux d'étude fiable sur les milieux dont proviennent les étudiants d'ESPE actuels, mais je ne pense pas qu'ils viennent des classes moyennes ou basses, et ce métier ne sert plus d'ascenceur social (même si ce n'est pas la seule raison). Je n'ai cependant comme argument que ce que je vois autour de moi dans mon département, pas de chiffres.
Goëllette Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 Le recrutement au niveau master est devenu hélas essentiel pour garantir le fait d'avoir des gens capables d'avoir un type de réflexion, un niveau nécessaire pour non seulement avoir des bases mais être en mesure de pouvoir assimiler les changements tout au long de leur carrière. Cela se fait au détriment de l'arrivée dans le métier de gens qui n'ont pas les moyens de s'offrir des études aussi longues. Je n'ai pas sous les yeux d'étude fiable sur les milieux dont proviennent les étudiants d'ESPE actuels, mais je ne pense pas qu'ils viennent des classes moyennes ou basses, et ce métier ne sert plus d'ascenceur social (même si ce n'est pas la seule raison). Je n'ai cependant comme argument que ce que je vois autour de moi dans mon département, pas de chiffres. Et faire en sorte que les futurs enseignants acquièrent ces compétences tout au long de leur scolarité, en remontant le niveau d'exigences à chaque âge, ça ne serait pas préférable ? Bon, certes, nous avons perdu plus de 20 ans, mais il est toujours temps de chercher à s'améliorer !
Argon Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 Lorsque j'ai passé le concours, aux prémices des IUFM, j'ai potassé mes maths en reprenant des bouquins de CM2 et de collège. Certains se foutaient de moi, n'empêche que c'était juste ce que l'on faisait en cours. Je n'évoquais que les programmes pour n'être pas trop dur, mais tu as absolument raison. La maîtrise des proportions est souvent une part significative du travail en maths, et celle de l'orthographe en français... Cela se fait au détriment de l'arrivée dans le métier de gens qui n'ont pas les moyens de s'offrir des études aussi longues. Je n'ai pas sous les yeux d'étude fiable sur les milieux dont proviennent les étudiants d'ESPE actuels, mais je ne pense pas qu'ils viennent des classes moyennes ou basses, et ce métier ne sert plus d'ascenceur social (même si ce n'est pas la seule raison). Je n'ai cependant comme argument que ce que je vois autour de moi dans mon département, pas de chiffres. Pour le coup, ce n'est pas mon impression. Une bonne part des promos actuelles est issue de milieux assez modestes. En particulier, on voit beaucoup de jeunes femmes d'origine arabe qui sont toujours clairement dans une logique d'ascenseur social.
Goëllette Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 Le système des bourses fait qu'il y a effectivement des jeunes PE issus des milieux dits défavorisés, mais ceux-ci ont remplacé les "fils et filles d'ouvriers et d'employés" qui ne bénéficient pas des bourses, et personnellement, il me semble que mes jeunes collègues sont très majoritairement des enfants d'enseignants et de cadres. Davantage qu'à mon époque de l'Ecole Normale.
nola Posté(e) 13 avril 2014 Posté(e) 13 avril 2014 Une bonne part des promos actuelles est issue de milieux assez modestes. En particulier, on voit beaucoup de jeunes femmes d'origine arabe qui sont toujours clairement dans une logique d'ascenseur social. C'est aussi mon impression; ça m'étonne d'ailleurs un peu parce que, personnellement, je ne pense pas que j'aurais réussi à financer 5 ans d'études universitaires.
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