thalie83 Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 Matières annexes ? Tu parles de quoi ? L'EPS ? les arts ? L'histoire-géographie ? Il faut donc revenir sur ces apprentissages qui existent depuis 1882 ? Tout ça pour être bien classé dans une enquête qui n'a pour but que de mesurer la "travaillabilité" des élèves. On ne va pas à l'école pour lire, écrire et compter. On y va pour devenir un citoyen. Lire, écrire et compter sont des moyens d'y parvenir. Ceux qui limitent l'école à ces 3 apprentissages ne la connaissent pas, ne la respectent pas et ont des desseins pour elle très éloignés des idéaux républicains. Pour le coup je suis entièrement d'accord avec toi.Mais je pense que ce que leene appellent les matières annexes ce sont le b2i, la sécurité routière ( ha oui chez nous cette année y'a plus de gendarmes c'est à nous de le faire!!!), le parcours artistique et culturel de l'élève ( on n'a pas besoin de paperasse pour faire de la culture me semble t il?), l'EDD et j'en passe. On peut faire de tout ça en transversal autour de projets porteurs, sans qu'il faille à tout prix évaluer, remplir des dossiers, transmettre des fiches.... Mais moi aussi je refuse de faire que du lire écrire compter, on ne vit plus dans ce monde là et ça serait mettre l'école à côté de la société telle qu'elle évolue.
leene Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 Matières annexes ? Tu parles de quoi ? L'EPS ? les arts ? L'histoire-géographie ? Il faut donc revenir sur ces apprentissages qui existent depuis 1882 ? Tout ça pour être bien classé dans une enquête qui n'a pour but que de mesurer la "travaillabilité" des élèves. On ne va pas à l'école pour lire, écrire et compter. On y va pour devenir un citoyen. Lire, écrire et compter sont des moyens d'y parvenir. Ceux qui limitent l'école à ces 3 apprentissages ne la connaissent pas, ne la respectent pas et ont des desseins pour elle très éloignés des idéaux républicains. je parle de toutes les matières qu'on nous ajoute depuis quelques années, le B2i, le permis piéton, l'histoire de l'art et autres réjouissance qui nuisent à toutes les matières y compris les sciences, les arts, l'EPS..... que je ne veux en rien supprimer car je sais qu'elles sont aussi importantes que les autres .... mais si on étayait un peu (beaucoup ) les programmes on aurait de nouveau le temps de prendre plaisir à enseigner toutes ses matières sans se dire qu'on ne fait pas assez de lecture et de maths .... alors s'il te plait Frédo arrête de vouloir me faire dire ce que je n'ai pas dit et ce que je ne pense pas !!!
Frédo45 Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 1) Le B2i aujourd'hui, dans une société où l'informatique prend une place de plus en plus grande, je ne vois pas bien comment on peut éviter son enseignement. 2) La sécurité routière, ça fait des années que ça existe. Quand j'étais enfant, on en faisait déjà... Ca me semble aussi être important et il me semble qu'il est essentiel de le faire au sein de l'EN pour éviter les disparités locales. 3) Histoire de l'art : on en faisait déjà. Quand on travaille l'art gothique et l'art roman, l'art pariétal ou encore la Renaissance, il me semble que c'est de l'Histoire de l'art. Relier l'art et son histoire, comprendre comment les artistes s'inspirent des autres me paraît important. faire du Andy Warhol ou du Picasso parce que l'exploitation en classe est évidente sans expliquer ce qui s'est fait avant ne me semble pas cohérent. Oui, il faut peut-être faire moins de pratique en arts visuels et expliquer l'art au fil du temps. Sinon, on se retrouve avec des adultes qui disent "Picasso, c'est moche (ce qu'on a le droit de dire), c'est facile à faire !" mais qui ne comprennent pas pourquoi ce type était un génie. 4) Le parcours artistique et culturel, certes, c'est un peu long mais moi, je le remplis. Il me semble opportun que le collègue qui me suit savent ce qu'on a travaillé, quelles oeuvres (au sens large, littérature comprise) l'enfant a observées afin qu'il approfondissent ou qu'ils ne refassent pas. Le recentrage sur les fondamentaux, c'est bidon. Les fondamentaux doivent justement être réinvestis dans des projets interdisciplinaires. C'est ça qu'on a moins le temps de faire et qui pourrait complètement remplacé les APC et les TAP : avoir 2 ou 3 heures par semaine à consacrer à des projets. Ce matin, en APC avec mes élèves, on a théâtre puis informatique. Ca me semble plus efficace pour les élèves en difficultés qui apprennent à oraliser avec les autres, qui travaillent la fiche documentaire avec les autres, mais avec un regard différent.
leene Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 1) Le B2i aujourd'hui, dans une société où l'informatique prend une place de plus en plus grande, je ne vois pas bien comment on peut éviter son enseignement. encore faudrait il avoir du matériel qui tienne la route parce que dans mon école en ce moment on ne peut pas vraiment utiliser le matos pour cause de "ça marche plus" avoir quelques postes dans les classes ne seraient pas du luxe non plus
Frédo45 Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 Pour ça qu'il faut : 1) recruter des informaticiens. 2) former les enseignants. 3) que l'Etat mette des moyens pour financer le renouvellement (ou l'achat) d'ordinateurs. Dans mon école, on a récupéré des ordinateurs du Conseil régional qui change son parc informatique tous les 3 ans. Nous forcément, on doit attendre que les communes se bougent (la commune de mon école, c'est 400 habitants !!!)... Docn, c'est à l'Etat de prévoir un plan de financement ! En attendant, si tu veux des PC, je te conseille d'écrire une lettre de demande au conseil général et au conseil régional.
LouisBarthas Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 On ne va pas à l'école pour lire, écrire et compter. On y va pour devenir un citoyen. Lire, écrire et compter sont des moyens d'y parvenir. Ah, l'éducation tâche plus noble que l'instruction, vieille idée... « On peut prétendre, sans aller trop loin, que l’instruction sans l’éducation ne vaudrait rien, et qu’elle pourrait même porter des fruits contraires au bien de la patrie et de l’humanité ; tandis que l’éducation, même sans instruction, resterait profitable au bien commun. » WEIGAND, général. Conférence du 03.12.1935 à l’Université des Annales.
LouisBarthas Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 Mais moi aussi je refuse de faire que du lire écrire compter, on ne vit plus dans ce monde là et ça serait mettre l'école à côté de la société telle qu'elle évolue. Ah, l'école au service de la société, vieille idée... « L’instruction publique demande des lycées, des collèges, des académies, des livres, des instruments des calculs, des méthodes, elle s’enferme dans des murs ; l’éducation nationale demande des cirques, des gymnases, des armes, des jeux publics, des fêtes nationales, le concours fraternel de tous les âges et de tous les sexes, et le spectacle imposant et doux de la société humaine assemblée. Elle veut un grand espace, le spectacle des champs et de la nature ; l’éducation nationale est l’aliment nécessaire à tous, l’instruction, le partage de quelques-uns uns. Elles sont sœurs mais l’éducation nationale est l’aînée. Que dis-je ! c’est la mère commune de tous les citoyens, qui leur donne à tous le même lait, qui les élèves et les traite en frères, et qui, par la communauté de ses soins leur donne un air de ressemblance et de famille qui distingue un peuple ainsi élevé de tous les autres. Toute sa doctrine consiste donc à s’emparer de l’homme dès le berceau, et même avant sa naissance ; car l’enfant qui n’est pas né appartient déjà à la patrie. Elle s’empare de tout homme sans le quitter jamais, en sorte que l’éducation nationale n’est pas une institution pour l’enfant, mais pour la vie tout entière. » Rabaut-Saint-Etienne (1743-1793), Projet d’éducation nationale
ColdTurkey Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 En attendant, si tu veux des PC, je te conseille d'écrire une lettre de demande au conseil général et au conseil régional. Tu as certes raison pour permettre de pallier aux défaillances de l'état. Mais cela montre bien à quel point l'Education Nationale est à côté de la plaque et cela depuis de nombreuses années. Dans le cadre d'un échange avec des écoles européennes, nous avions pu voir ces différences (il y avait des enseignants anglais, allemands, néerlandais, italiens, suédois et espagnols). Lors de la présentation de nos installations respectives, nous avions honte en écoutant les européens du nord. Et lorsque ceux du sud se sont exprimés, et bien on avait toujours honte! On continue en France à faire avec les moyens du bord et en fonction du bon vouloir (et souvent des moyens) des communes. Rien de cadré budgétairement et l'injonction de faire du B2I sans ordinateurs, ou avec du matériel de récupération qui initie bien les jeunes aux joies des soucis informatiques. La réforme des rythmes est du même tonneau : débrouillez-vous!
Polythene Pam Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 Au Vietnam, l'Etat est en train d'équiper toutes les écoles de TBI et de classes mobiles.... Je rappelle que, au temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, ce pays a été en guerre pendant 30 ans, c'est un pays émergeant, mais l'éducation est LA priorité nationale..... Au lieu de faire du B2i, on devrait proposer des modules de maintenance informatique ou, comment installer, sur des bécanes de 10 ans d'âge données généreusement par les impôts ou EDF, au moins XP, histoire de pouvoir installer les drivers nécessaires au matériel USB.... Ah, flute, y a pas d'entrée USB..... Il faut que ce soit un outil OCDE, Pisa, qui rappelle au bon souvenir de notre ministre que, effectivement, l'Ecole française est au fond du seau.....super..... C'est sûr, on est vraiment à côté de la plaque.....
nat22 Posté(e) 4 décembre 2013 Posté(e) 4 décembre 2013 Sérieusement, Frédo, tu arrives à tout faire? Je dois être mauvaise, avec mon CP/CE1 en rep , je n'y arrivais pas, même si je suis comme toi, je trouve que tout est important.
ColdTurkey Posté(e) 5 décembre 2013 Posté(e) 5 décembre 2013 Le CP/CE1, la classe folle et encore plus folle avec les programmes actuels. Il me semble que dans toutes les classes, il nous est possible de faire les programmes. Mais, il me semble aussi qu'il est impossible que tous les enfants aient acquis ces programmes. C'est la limite du système et en particulier de la mise en place de progressions et programmations qui obligent le plus souvent à principalement tenir compte du contenu et moins des individus. Ce phénomène s'accentue encore au collège. Il faudrait que celles-ci soient adaptées à chaque enfant (peut-être le grand retour de Freinet). Je souhaite bien du plaisir à tous ceux qui veulent se lancer dans une pédagogie très individualisée dans les conditions actuelles. Andreas Schleicher, le conseiller éducation de l'OCDE – autant dire le grand maître de PISA, a confié le 26 novembre au Guardian son analyse de l'école française, qui tient en quelques mots : « C'est un des systèmes les plus rétrogrades. On y fait beaucoup d'apprentissage par coeur. » [Le Monde] Et lorsque l'on regarde les quelques exemples en mathématiques dans le même journal, c'est avant tout une bonne analyse qui est demandée.
folival Posté(e) 5 décembre 2013 Posté(e) 5 décembre 2013 A propos de PISA, toute non-réponse est notée -1, toute réponse erronée est notée 0. La rapport de nos jeunes par rapport à l'erreur a aussi sa part de responsabilité et du coup encourageons les à répondre en toutes circonstances!
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