graindecafé Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Certainement pas : s'il y a des suites, c'est au directeur qu'on s'adressera de toute manière, mieux vaut qu'il soit au courant ! Je dirais même plus : dans mon école, c'est moi qui m'occupe de toutes les IP. Nous avons convenu que tout adulte de l'école qui se pose des questions vient m'en parler (confidences d'un enfant, traces de mauvais traitements, manque de soins, etc). Je note tout, et si je pense qu'il y a de quoi faire une IP, je consulte la psy scolaire ou le médecin scolaire, et je rédige le document sous ma signature. Ça permet aux collègues de se décharger du poids, je prends la responsabilté et j'assume les suites.
MarieAntoinette Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Certainement pas : s'il y a des suites, c'est au directeur qu'on s'adressera de toute manière, mieux vaut qu'il soit au courant ! Je dirais même plus : dans mon école, c'est moi qui m'occupe de toutes les IP. Nous avons convenu que tout adulte de l'école qui se pose des questions vient m'en parler (confidences d'un enfant, traces de mauvais traitements, manque de soins, etc). Je note tout, et si je pense qu'il y a de quoi faire une IP, je consulte la psy scolaire ou le médecin scolaire, et je rédige le document sous ma signature. Ça permet aux collègues de se décharger du poids, je prends la responsabilté et j'assume les suites. Et tu trouves normal qu'un directeur demande à être présent quand un adjoint interroge un enfant en vue d'une éventuelle IP ?
Maïs Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 oui parce que de une, il vaut mieux ne pas être seul dans ce cas là , 2 ce sont en général les directeurs qui font les IP, 3 il est fort probable que ce soit à lui qu'on s'adresse pour la suite ...
dada Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Certainement pas : s'il y a des suites, c'est au directeur qu'on s'adressera de toute manière, mieux vaut qu'il soit au courant ! Je dirais même plus : dans mon école, c'est moi qui m'occupe de toutes les IP. Nous avons convenu que tout adulte de l'école qui se pose des questions vient m'en parler (confidences d'un enfant, traces de mauvais traitements, manque de soins, etc). Je note tout, et si je pense qu'il y a de quoi faire une IP, je consulte la psy scolaire ou le médecin scolaire, et je rédige le document sous ma signature. Ça permet aux collègues de se décharger du poids, je prends la responsabilté et j'assume les suites. Et tu trouves normal qu'un directeur demande à être présent quand un adjoint interroge un enfant en vue d'une éventuelle IP ? Non je ne trouve pas anormal que le directeur soit là en tant que témoin, par contre je trouve totalement anormal d'interroger un enfant, ce n'est pas à nous de le faire. L'enfant parle on note ses paroles mais en aucun cas nous ne devons interroger.
chris89 Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 J'ai malheureusement été amenée à faire plusieurs IP; à chaque fois qu'un enfant s'est confié à une enseignante, une deuxième collègue (moi si je n'ai pas été celle ayant reçu en premier les propos de l'élève) vient et nous redemandons à l'élève de nous répéter ce qu'il vient de dire; je prends tout en note, puis nous relisons avec la collègue, afin d'être très précises et d'avoir suffisamment de recul sur les propos entendus; cet écrit est nécessaire, d'une part pour rédiger l'IP et bien mettre en valeur les propos de l'enfant, d'autre part, sur des dossiers très difficiles, le fait d'être 2 à avoir entendu les propos permet de ne pas utiliser un mot à la place d'un autre (dans des cas très difficiles et sous le coup de l'émotion, on n'a pas toujours les idées bien claires, et parfois, un mot peut faire toute la différence) C'est ainsi que nous fonctionnons, il n'est pas envisageable qu'un enfant soit écouté (et pas ''interrogé'') par une seule d'entre nous, donc oui, il me parait normal que le directeur soit présent (je dirais même vivement conseillé comme il l'avait été dit par la référente de l'inspection chargée des IP en lien avec le conseil général, lors d'une réunion directeurs)
dada Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Les conseils sont différents d'une département à l'autre, ici on nous conseille de ne pas "interroger" ou faire répéter l'enfant....
graindecafé Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Les conseils sont différents d'une département à l'autre, ici on nous conseille de ne pas "interroger" ou faire répéter l'enfant.... Chez nous aussi. Nous n'interrogeons jamais les élèves, l'adulte qui reçoit la confidence ou qui observe une maltraitance m'en fait part, c'est tout. L'adulte peut être un collègue, une AVS, un personnel de la cantine, etc. J'explique tout cela lors du premier CM, et lors de la réunion que j'organise en début d'année avec tous les personnels autres qu'EN : qu'on ne pose aucune question, on note avec exactitude les mots entendus, sans interprétation, et que je m'occupe systématiquement de ce qu'on me rapporte, que si nécessaire je préviens les services concernés, et que parfois, je ne reparlerai pas des suites éventuelles. Il y a des gens dont c'est le métier, de poser des questions, nous, nous avons juste le devoir de signaler.
MarieAntoinette Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Les conseils sont différents d'une département à l'autre, ici on nous conseille de ne pas "interroger" ou faire répéter l'enfant.... Chez nous aussi. Nous n'interrogeons jamais les élèves, l'adulte qui reçoit la confidence ou qui observe une maltraitance m'en fait part, c'est tout. L'adulte peut être un collègue, une AVS, un personnel de la cantine, etc. J'explique tout cela lors du premier CM, et lors de la réunion que j'organise en début d'année avec tous les personnels autres qu'EN : qu'on ne pose aucune question, on note avec exactitude les mots entendus, sans interprétation, et que je m'occupe systématiquement de ce qu'on me rapporte, que si nécessaire je préviens les services concernés, et que parfois, je ne reparlerai pas des suites éventuelles. Il y a des gens dont c'est le métier, de poser des questions, nous, nous avons juste le devoir de signaler. Comment évalues-tu qu'une IP est nécessaire surtout quand les éléments dont on dispose sont vagues et sujet à interprétation comme un dessin ou quelques mots écrits par un enfant ?
graindecafé Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Voici les conseils qu'on nous transmet (substitut du procureur), et que j'applique (je copie-colle mon document) : "Respect des prérogatives de chacun : L'enfant victime va se confier à une personne en qui il a confiance. Mais cette personne "dépositaire" ne doit pas sortir de son rôle de confident. Elle ne doit en aucun cas empiéter sur les missions des officiers de police judiciaire, gendarmes et policiers. Seules les personnes habilitées par le Code de procédure pénale peuvent recevoir la parole d'une personne en lui conférant une valeur particulière par la rédaction d'un procès-verbal. La parole rapportée par une tierce personne, fût-elle chargée d'une mission de service public, n'a pas la même valeur devant un tribunal. La personne qui a recueilli les confidences de l'enfant sera néanmoins entendue par les gendarmes ou les policiers en qualité de témoin, mais surtout afin de préciser les conditions dans lesquelles l'enfant a parlé. Ce contexte est en effet aussi important que les mots de l'enfant, qui devront être mémorisés avec soin. En effet, les mots utilisés par l'enfant permettent de crédibiliser ses propos. Il est donc important de ne pas modifier ces mots lorsque la personne "dépositaire" de ces paroles sera entendue par les enquêteurs. Il est tout aussi important que la personne qui reçoit les confidences de l'enfant ne pose pas de questions, qui pourraient influencer l'enfant d'une part dans sa volonté de parler (s'il perçoit une volonté de "trop en savoir" de la part de l'adulte) et d'autre part dans la teneur de son discours, l'enfant pouvant adapter ses réponses non pas en fonction de ce qu'il a vécu mais dans le souci que son discours plaise à son interlocuteur, soit davantage crédible. Le risque est alors grand que les faits tels que rapportés par l'enfant diffèrent de la réalité, ce qui autorise ensuite à mettre l'ensemble de sa parole en question."
graindecafé Posté(e) 28 février 2014 Posté(e) 28 février 2014 Demande au médecin scolaire, Marie-Antoinette : ce sont les personnes les plus expérimentées, et qui se déplacent sans délai.
ptitelolo Posté(e) 3 avril 2014 Posté(e) 3 avril 2014 Un petit up pour ce post... Je vis un peu la même chose que Mamancanelle il y a un mois Je me demandais, est ce que tu as eu des nouvelles de la petite ? Hier, deux de mes élèves absentes suite à un appel de la gendarmerie la veille (ce n'est pas moi qui ai dénoncé les faits). Ce matin, j'ai reçu un appel d'un foyer où elles ont été placées en urgence. Très dur de se dire qu'on n'a rien vu / remarqué ! L'éducatrice m'a passé l'aînée au téléphone, elle avait une voix toute perdue, ça m'a fait énormément de peine de les savoir seules sans personnes qu'elles connaissent. J'ai essayé de la réconforter un peu en lui disant que les éducateurs allaient bien s'occuper d'elles. Je suis vraiment mal à l'idée qu'il est possible que je n'aie plus de nouvelles d'elles, et je me sens vraiment coupable de ne rien avoir vu. Bref, désolée pour le post un peu inutile, je crois que j'ai besoin d'extérioriser là
dada Posté(e) 3 avril 2014 Posté(e) 3 avril 2014 Et tu as bien fait de venir, pour ton coeur de maîtresse.
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