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Je rejoins Nola, on n'est effectivement plus très loin du point Godwin. Mais je ne partirai pas sans laisser ma conception des choses en quelques mots : on est tous d'accord pour dire que l'Ecole va mal. Je crois, mais ce n'est que mon avis, que changement POUR TOUS il n'y aura que lorsque le métier d'enseignant sera revalorisé, que les profs seront formés tout au long de leur vie, que les programmes ne changeront pas tous les 4 matins et seront établis en concertation avec ces mêmes-profs (qui, je le rappelle, sont sur le terrain, eux), en partant du principe que, les élèves stimulés dans leur famille et qui sont suivis par ces mêmes familles, réussiront pratiquement toujours, quel que soit le système. Que les parents soient associés à certaines choses, oui, 1000 fois oui. Mais depuis que les parents ont investi l'Ecole, nous avons hélas bien plus de soucis que de bons côtés, ils se mêlent de pédagogie, exigent ceci cela, se remettent peu en question en fustigeant systématiquement l'école de leur enfant. Les bureaux des IEN et des DASEN sont plein de plaintes, lettres rageuses. Que les enseignants soient formés au dialogue avec autrui, ce serait la moindre des choses, on est bien d'accord. Mais chacun doit rester à sa place, je ne dis à mon garagiste comment il doit réparer ma voiture que je sache.

L'Ecole est un sujet politique. Elle est un miroir social. La société va mal, comment en serait-il autrement à l'Ecole ? Et en plus, l'Ecole cristallise tous les problèmes, elle est, dans beaucoup d'endroits, le seul lieu de rencontres..... Comment s'étonner alors de la monté des incivilités à son égard (un directeur sur deux a déjà fait l'objet de violences physiques, verbales, de plaintes à la maréchaussée.... j'en fais partie...).

Alors, vouloir une Ecole alternative, oui, mais pour tous, histoire de sortir de ce marasme socio-économico-culturo-éducatif.....

Maintenant, je vais aller m'en jeter un avec Nola, au bar du coin, quelquepart entre Marseille et les Pyrénées.

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La societe a fait des degats sur certains enfants ( et encore en regardant leurs histoires ce sont plutot des individus qui ont fait des degats sur certains enfants et pas la Societe ) mais pour moi le probleme est plus le suivi de ces enfants que l'ecole elle meme.

En ITEP quel est le taux d'encadrement et le nombre d'intervenants et leur profession ? pourquoi faut il attendre l'ITEP pour avoir ceci ? Si certains de mes élèves avaient eu ce suivi medical, social etc dès les coups, dès les viols, dès les abandons peut être n'en seraient ils pas arrivés là.

Pour moi l'école fait ce qu'elle peut pour palier aux manquements du monde médical, social, judiciaire et quand ces mondes là seront améliorés déjà on aura fait un grand pas... mais bon c'est utopique celà demande de l'argent, beaucoup d'argent...

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Bien d'accord avec vous, mais ce n'est effectivement pas réaliste. On y viendra sans doute, mais ça passe nécessairement par une cohabitation des deux conceptions.

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Edit: si je trouvais la maîtresse malveillante, je demanderais à la rencontrer et je ferais les démarches nécessaires auprès de l'EN si besoin. Mais honnêtement, des PE inaptes à faire ce métier, en 51 écoles d'exercice, je n'en ai pas croisé. Des plus ou moins investis, des pédagogues version A, des pédagogues version B... oui, mais c'est aussi ce qui fait la richesse de notre école et puis n'oublions pas qu'aucune pédagogie ne convient à tous les élèves. Je trouve donc cela plutôt bien qu'ils aient la possibilité de changer d'enseignant et de méthode au fil de leur scolarité.

Ca leur permettra de pouvoir s'intégrer dans une société où il n'y a pas de bisounours et où il faut savoir s'adapter.

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Je suis en pleine prépa d'un examen et je dois dire que la lecture de cette pétition me laisse perplexe. Beaucoup de points de vue exprimés ici me semblent de bon sens et pour ma part j'ai le sentiment que cette pétition ne prend pas assez en compte ce qui fait les fondements de notre école (sur le plan éthique et constitutionnel) et présente une vision erronée de ce qui peut se faire et se penser en terme de diversité dans les classes (et que l'on peut vérifier si l'on prend la peine de parcourir les différents sujets d'aide et de questionnements ainsi que les blogs ou sites des enseignants participant à ce forum)

Daniel Calin (notre grand gourou du spécialisé) dit qu' "on enseigne avec ce que l'on est", et nous sommes tous différents, cela se ressent forcément dans ce que l’on peut faire au quotidien dans nos classes. J'en ai l'intime conviction, étayée aussi par mes passages divers dans des classes et équipes diverses, au sein de départements et Académies divers, et en ayant des "publics" divers aussi.

Avant d'aller plus loin sans avoir relu à tête reposée cette pétition et les messages de ce post, voilà mon sentiment. Pour dire ce que j'en pense, ben j'attends que ça décante. Cette pétition met en jeu trop de problématiques pour que mon petit cerveau en surcharge cognitive et psychologique actuellement puisse en dire plus.

Mais ça m'interpelle, en tous cas, pour ne pas dire que ça me préoccupe

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En relisant les différents messages, je me dis que des deux côtés on a été assez maladroit, en s'attaquant, en "dénigrant "un peu le travail des autres malgré toutes nos précautions.

Ce qui me rassure, c'est que tout le monde met l'enfant au centre de ces préoccupations, ce qui n'est pas tout le temps le cas.

D'un côté, certains pensent que pour aider les enfants à grandir, à comprendre le monde et à pouvoir agir sur lui, il faut partir des programmes , essayer de les intéresser au maximum (ce qui n'est pas une mince affaire)D'autres que c'est à partir de l'enfant lui même, de ses préoccupations, de l'environnement et des possibles dans la classe que l'enfant va pouvoir se construire. Les programmes passent dans ce cas comme une conséquence de l'activité de l'enfant lui même.

Le premier cas est pleinement reconnu par l'éducation nationale, le deuxième beaucoup moins excepté dans le spécialisé .

Sur ces paroles, bonne semaine à tous .

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En relisant les différents messages, je me dis que des deux côtés on a été assez maladroit, en s'attaquant, en "dénigrant "un peu le travail des autres malgré toutes nos précautions.

Ce qui me rassure, c'est que tout le monde met l'enfant au centre de ces préoccupations, ce qui n'est pas tout le temps le cas.

D'un côté, certains pensent que pour aider les enfants à grandir, à comprendre le monde et à pouvoir agir sur lui, il faut partir des programmes , essayer de les intéresser au maximum (ce qui n'est pas une mince affaire)D'autres que c'est à partir de l'enfant lui même, de ses préoccupations, de l'environnement et des possibles dans la classe que l'enfant va pouvoir se construire. Les programmes passent dans ce cas comme une conséquence de l'activité de l'enfant lui même.

Le premier cas est pleinement reconnu par l'éducation nationale, le deuxième beaucoup moins excepté dans le spécialisé .

Sur ces paroles, bonne semaine à tous .

Heureusement en effet que les enfants sont au centre de nos préoccupations, et je t'avoues que je viens dans ce forum aussi pour cela. Malheureusement, lassitude ou autre l'enfant n'est pas toujours au centre des préoccupations, ce qui est particulièrement énervant par exemple lorsque l'on voit ce que devient la réforme sur les rythmes alors qu'au départ elle devait être un plus pour eux mais risque de creuser les disparités...

Je pars toujours du projet personnel de l'élève et n'ai jamais travaillé autrement. Ma tâche est facilitée au sens où j'ai des effectifs réduits et où en SEGPA par exemple il y a des problématiques communes qui nous permettent de travailler ainsi. En hôpital de jour c'est encore plus simple. D'autant plus que souvent la SEGPA est devenue un fourre-tout où la mission est devenue quasi impossible. Dans les classes où par exemple il y a mixité culturelle, effectifs surchargés, élèves en grande difficulté, élèves précoces, élèves en inclusion, élèves handicapés.......Je ne sais pas comment les collègues peuvent faire. Ainsi souvent et à contre cœur, ils sont bien obligés de faire un cours commun, prévoir quelques étayages et différenciations, puis aider en individuel, mais c'est très complexe. Ceci dit ils innovent, font manipuler comme ils peuvent, pas à chaque séance, pas tous les jours, pas tout le temps et pas dans toutes les disciplines, surtout quand les paperasses diverses s'accumulent, rapports de tous genres...Réunions à droite et à gauche qui se multiplient aussi, formalisées (si tu ne prends pas rendez vous régulièrement et de manière notifiée ça va plus)

Chaque fois que j'ai un enfant à prendre en charge, l'enseignant au bout du fil connait parfaitement le gamin, ses peurs, ses gouts, sa famille, ses points d'appui, ses obstacles, sans pour autant avoir une paperasse faramineuse à me fournir...Et malgré des conditions de travail très difficiles cumulant les embuches.

Je pense qu'il faudrait remettre l'enseignant à sa place, lui faire confiance, le laisser souffler, le libérer de toutes ces tâches lourdes qui n'aident pas l'enfant et infantilisent les enseignants, repenser aussi la constitution des classes, reproposer une vraie formation continue AUSSI pour qu'on échange, qu'on se renouvelle, que l'on prenne de la distance aussi. Si déjà on faisait cela, je pense qu'il n'y aurait pas besoin de faire de pétition pour réclamer le besoin de partir de l'élève qui est évident. Tout comme il est cependant évident que ces enfants il va bien falloir les amener à s'orienter, à choisir une filière, un métier, et que pour cela, pour qu'il soit un citoyen autonome capable de rebondir dans la vie, ben y'a un minimum en terme de programmes. Perso j'ai toujours l'évaluation et les programmes en ligne de mire.

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Ca t'amuse de résumer en une photo ce que j'écris en 20 pages (Merci danger école: toujours aussi efficace!), c'est pour me foutre la honte parce qu'en plus d'être une mauvaise enseignante je sais pas m'exprimer et les gens s'endorment avant d'avoir fini mes phrases ou-pire- meurent par manque d'oxygène!!! Ca t'amuse hein...Pffff puisque c'est comme ça je vais dormir: j'ai un CAPASH qui m'attend et j'arrive pas à retenir le sigle (pas assez long)... :smile:

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Ca t'amuse de résumer en une photo ce que j'écris en 20 pages (Merci danger école: toujours aussi efficace!), c'est pour me foutre la honte parce qu'en plus d'être une mauvaise enseignante je sais pas m'exprimer et les gens s'endorment avant d'avoir fini mes phrases ou-pire- meurent par manque d'oxygène!!! Ca t'amuse hein...Pffff puisque c'est comme ça je vais dormir: j'ai un CAPASH qui m'attend et j'arrive pas à retenir le sigle (pas assez long)... :smile:

:lol: :lol: :lol: :lol:

Posté(e)

C'est très simple, cela s'appelle une demande de dérogation...

Les demandes de dérogation sont rarement acceptées pour des motifs qui n'entrent pas dans les clous (lieu de travail, nourrice).

Dans mon école, une famille qui souhaite une conception traditionnelle/classique pour ses enfants a fait une demande de dérogation. Refusé.

Quel est son choix ? Allez dans le privé, ce qu'elle va faire l'année prochaine.

Je revendique, et c'est pour ça que j'ai signé la pétition, le droit aux familles de pouvoir faire au moins ce choix au sein du service PUBLIC.

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J'en reviens à ce que je disais au départ (mal, certes, mais faut me comprendre, après les vacances, le retour à la réalité a été rude...) : si les parents ont vraiment le choix, ça veut dire qu'il n'y a plus de carte scolaire et que donc, la mixité sociale, déjà mise à mal, n'existera plus du tout.

Non ?

Après, encore une fois, je fais partie de celles et ceux qui disent tous les jours qu'il faut révolutionner l'Ecole.... Je veux bien piocher ici et là, peser le pour et le contre, mais dès l'instant où les parents choisissent pleinement (pourquoi pas, mais bon), il me semble qu'il y a un risque d'Ecole à plusieurs vitesses.

J'aimerais juste des arguments qui mettent en lumière le fait que ma crainte d'une ghettoïsation, déjà bien entamée, ne serait pas la première conséquence de ce choix parental systématiquement possible.

Après, on peut discuter.....

Rien à voir alors, car la dérogation est accordée ou pas par le maire.

S'il n'y a pas de mixité sociale, c'est politique.

Cet exemple ne te permet pas de dire que mes propos sont faux.

Si il n'y a pas de mixité sociale c'est parce que les parents qui effectuent la demande viennent tous d'un milieu privilégié.

Il est demandé que le choix puisse s'effectuer dans chaque secteur de proximité (quartier, village, RPI...). Il est aussi demandé que les parents soient informés de ce que le choix implique. A partir de ça, je ne vois pas ce qui compliquerait la carte scolaire, pas plus que ça empêcherait la mixité sociale (à moins que l'on considère que les couches dites populaires soient des imbéciles !) Et tout le monde est gagnant !

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