André Jorge Posté(e) 14 mai 2014 Posté(e) 14 mai 2014 A lire ici : http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/12/que-doivent-savoir-tous-les-eleves-le-nouveau-defi-de-benoit-hamon_4415058_3224.html Il reste deux journées de travail, les 15 et 22 mai, au CSP, avant de remettre sa copie au ministre. Le Monde s'est procuré le document mis en discussion le 15 mai, fruit de six mois de réflexions au sein du CSP. Ces 19 pages sortiront amendées à l'issue des deux journées de travail et des rencontres avec les syndicats, mais ne seront pas réécrites puisqu'elles reflètent déjà la ligne dominante du CSP. Or cette proposition est loin de faire l'unanimité. Pourcaricaturer , ceux qui veulent garder un collège calqué sur le lycée sont satisfaits ; ceux qui veulent une scolarité obligatoire plus cohérente de la maternelle à la classe de 3e sont déçus. Le texte : 223484068-Socle-Au-7-Mai-1-2.pdf Les connaissances et compétences à acquérir dans le cadre du socle relèvent de cinq grands domaines de formation, dont l’ensemble définit les composantes de la culture commune.1- Les langages fondamentaux2- Apprendre à apprendre3- Former la personne et le citoyen4- L’homme et le monde : les sciences et les techniques5- L'activité humaine dans un monde en évolution
André Jorge Posté(e) 14 mai 2014 Auteur Posté(e) 14 mai 2014 Le socle commun version Se-Unsa sur le Café pédagogique : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/05/14052014Article635356461511677172.aspx Un peu fourre tout, avec des formulations parfois maladroites, la version du Se Unsa donne à voir ce que pourrait être un socle opérationnel et se situe en opposition au texte très général du CSP.
André Jorge Posté(e) 14 mai 2014 Auteur Posté(e) 14 mai 2014 Mon avis sur la chose :Ce socle commun de compétences de connaissances et de culture me fait l'effet au premier abord d'un immense fourre-tout d'idéaux, où finalement peu de choses sont clairement définies.Le nouveau texte est trop vague pour qu'on sache vraiment dans quelle direction aller.Autre chose : je n'ai fait qu'une lecture du texte, mais j'ai du mal à différencier ce qui relève du collège de ce qui relève de l'école primaire.Apprendre à apprendre :Par contre, j'apprécie le retour des apprentissages méthodologiques.Apprendre à apprendre me paraît indispensable. Et ce qui me paraît même capital, c'est le développement de la mémoire : l'entraînement à la mémorisation et à la remémoration...Cela dit, il est précisé que l'acquisition des méthodes de travail pour apprendre ne constituent pas un enseignement en soi, mais doivent faire l'objet d'un apprentissage dans toutes matières et ne s'apprennent donc qu'en situation...La formation de la personne et du citoyen :Dans ce socle commun, et même dans les programmes, il manque selon moi un domaine qui me paraît essentiel sur tous les plans : l'apprentissage de la communication.A l'école, on devrait apprendre aux élèves à communiquer et la communication devrait être une matière à part entière (ou alors, au moins intégrée à l'instruction civique et morale...).On parle dans le socle commun de refus de l'injure, de respect de soi, de respect des autres, de construction de l'identité, etc. Pour moi, tout cela irait de soi, ou beaucoup mieux, si on apprenait aux enfants à communiquer. Celui qui est capable de s'exprimer, de partager son ressenti et comprendre celui d'autrui et de se faire comprendre, bref, (ce que j'entends par) communiquer, celui-là n'a pas besoin d'avoir recours à la violence, qu'elle soit verbale ou physique.
Frédo45 Posté(e) 17 mai 2014 Posté(e) 17 mai 2014 Toujours défavorable à l'école du socle. En 2005, lors de la mise en place du socle commun, le SNUipp s’y est fermement opposé. Depuis, ce principe étant relayé par un gouvernement socialiste, son acceptation est débattue au sein de notre organisation syndicale. L’idée d’un nouveau socle commun élargi à toutes les disciplines, rebaptisé « socle commun de compétences, de connaissance et de culture », fait son chemin. Pour la section Unité et Action du Loiret, si les termes évoluent, le fond de cette réforme poursuit les mêmes objectifs. Rappelons tout d’abord les origines de ce socle commun. Celui-ci a été pensé et imposé par la Commission Européenne, l’OCDE et des associations proches du MEDEF avec comme objectif principal la mise en concurrence des systèmes éducatifs, et de fait, économiques afin de favoriser la rentabilité des entreprises grâce à une main d’œuvre à bas coûts. Cette vision libérale de l’école, le SNUipp ne peut s’en faire le héraut. Le socle commun répond également à des principes consuméristes en individualisant à outrance le parcours des élèves. La difficulté scolaire ne pourra être combattue par l’exclusion de certains apprentissages pour les élèves fragiles mais par les aides apportées (RASED, maîtres supplémentaires, autres…). L’Ecole Républicaine a pour vocation de former des citoyens. Elle ne peut se satisfaire du simple « Lire, écrire, compter » qui ne doit constituer qu’un moyen d’accession aux autres disciplines et aux valeurs de la République et non être une fin en soi. Le socle ne renvoie pas à la compréhension du monde mais uniquement à la maîtrise d’outils basiques. Accepter le principe d’un socle commun, même sans l’ « Ecole du socle », (pourtant prévu initialement puis retiré de la loi de refondation après intervention de la FSU), c’est donc renoncer à l’Ecole de la République. Par ailleurs, le socle commun s’accommode des inégalités plutôt que de les combattre. Il organise une sélection dès le plus jeune âge et enferme les élèves a priori incapables de poursuivre des études dans un parcours menant irrémédiablement à la précarité. Les premières victimes de cette école à deux vitesses seront une fois de plus les enfants des milieux populaires. De plus, le socle commun entérinera la fin du collège unique et instaurera un système encore plus ségrégatif. En outre, il ne peut y avoir double prescription « socle/programmes » et nous devons continuer de revendiquer des programmes scolaires de culture commune regroupant toutes les disciplines à enseigner pour tous les élèves. Enfin, il s’inscrit dans la lignée des politiques menées par les gouvernements précédents avec un renforcement du pilotage du système accompagné de sont lot d’injonctions et de suspicions. Les enseignants deviennent des évaluateurs davantage que des pédagogues, eux-mêmes évalués en fonction de leur résultat et rémunérés sur la base de leur servilité. Pour conclure, la section U et A du Loiret considère que le rôle du SNUipp est de lutter contre ce socle et de favoriser : L’élaboration de programmes adaptés et permettant des approches pédagogiques diverses. L’égalité des élèves par le développement des dispositifs d’aide. Une démarche citoyenne et émancipatrice plus qu’une démarche productiviste. Un allègement des tâches administratives pour se recentrer sur la réussite des élèves. Une formation initiale et continue intégrant davantage la diversité des élèves. Contribution de la section U et A 45.
André Jorge Posté(e) 20 mai 2014 Auteur Posté(e) 20 mai 2014 Intéressant ce point de vue sur le socle... Je vais y réfléchir histoire de me faire une nouvelle opinion de la chose. L'article que j'ai donné en lien plus haut n'est plus consultable gratuitement. Voici le texte : 223484068-Socle-Au-7-Mai-1-2.pdf
Sarri Posté(e) 27 mai 2014 Posté(e) 27 mai 2014 Pour vous détendre avant d'aller dormir : http://www.se-unsa.org/spip.php?article6892
Didisco Posté(e) 8 juin 2014 Posté(e) 8 juin 2014 Intéressant ce point de vue sur le socle... Je vais y réfléchir histoire de me faire une nouvelle opinion de la chose. L'article que j'ai donné en lien plus haut n'est plus consultable gratuitement. Voici le texte : 223484068-Socle-Au-7-Mai-1-2.pdf Dans l'article du Monde, il est annoncé 19 pages, alors que le document joint fait seulement 15 pages. Où sont ces 4 pages manquantes ?
André Jorge Posté(e) 14 juin 2014 Auteur Posté(e) 14 juin 2014 Bonne question... Voici un autre lien : http://www.esen.education.fr/fr/actualites/actualites-de-l-education/ Et le lien vers le document final : http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_Juin/38/8/CSP_Socle_commun_de_connaissances_competences_culture_328388.pdf
ColdTurkey Posté(e) 24 septembre 2014 Posté(e) 24 septembre 2014 Le projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture va nous être soumis.Les grandes lignes en sont :Cinq domaines de formation :1- Les langages pour penser et communiquer2- Les méthodes et outils pour apprendre3-La formation de la personne et du citoyen4-L’observation et la compréhension du monde5-Les représentations du monde et l'activité humaine Des objectifs cohérents avec l'évaluation du socle commun : Donner à l'évaluation un statut clair et éviter qu'elle ne connaisse une expansion abusive aux dépens des enseignements eux-mêmes. Eviter les calculs artificiels de moyennes ou la multiplication excessive des items, qui font perdre le sens du projet global de formation. Mettre en place une évaluation positive permettant de valoriser différents niveaux de réussite en établissant un bilan plus riche qu'une réponse binaire en termes de succès et d'échec. Prendre en compte l'ensemble des compétences définies par le socle commun et ne pas se limiter à celles évaluées par les épreuves classiques.Des principes pour repenser l'approche de l'évaluation : Rechercher une procédure simple et cohérente associant une évaluation progressive des acquis des élèves à chaque fin de cycle et une validation terminale du socle commun. Mettre fin à la concurrence entre l'évaluation des programmes et l'évaluation du socle et assimiler la délivrance d'un brevet redéfini et la validation du socle. L'école devant garantir à chaque élève un niveau de connaissances et compétences suffisant dans l'ensemble des domaines, éviter des mécanismes artificiels de compensation et définir un niveau au moins suffisant dans chaque domaine. Privilégier des mécanismes d'évaluation qui constituent en même temps un outil favorisant une réflexion collégiale dans les écoles et les établissements. Définir des procédures garantissant l'équité des évaluations et des résultats.Des modalités d'évaluation renouvelées : Permettre, pour chaque type de connaissances et compétences évalué, d'identifier plusieurs niveaux de réussite. Le CSP fera des propositions en ce sens dans le cadre des programmes détaillés. Adapter chaque fois que nécessaire les modalités d'évaluation au domaine concerné. Sans préjuger des conditions dans lesquelles les élèves ayant validé le socle pourront accéder aux classes de seconde, il faut permettre aux élèves qui ne l'auraient pas validé totalement en fin de scolarité au collège de le préparer à nouveau et de compléter par la suite cette validation. La maîtrise progressive des connaissances et compétences ayant pour but de permettre aux élèves de réaliser, individuellement ou en groupes, des tâches complexes faisant appel à plusieurs domaines de formation, faire une place à ce type d'activités dans les procédures d'évaluation. Ce n'est qu'une partie du texte dont l'intégralité est ici : Le socle Quels sont vos avis et remarques sur ce sujet?
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