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Posté(e)

C'était quoi le sujet ? Ah oui, le socle commun. J'ai essayé de lire les documents en liens dans les premières pages et ça me tombe des mains (on dit ça pour un bouquin chiant, mais il faudrait trouver un équivalent pour les trucs qu'on lit sur ordinateur parce que c'est beaucoup plus embêtant si on le fiche par terre).

Que l'on se comprenne bien, je fais mes 40 heures par semaines, hors travail lors des vacances scolaires, et encore je m'estime heureux car je n'ai qu'un CP à 17 élèves sans cas difficile. Là, je sens que je fais des jaloux(ses).

Lorsque j'essaye de lire cette paperasse, j'avoue que je ne fais pas le lien avec ma pratique, je ne vois pas à quoi va me servir ce énième machin pondu par l'administration. Il faut la refiler à un IEN, lui, il va hurler au chef-d'oeuvre. Il va vous en réciter des passages par coeur, comme le Taliban récite son Coran.

Je me dis surtout que tout cela ne va rien résoudre : les classes surchargées, les doubles ou triples niveaux (payés comme un niveau simple), l'intégration des élèves handicapés sans véritablement de moyens humains qui complique encore le quotidien, surtout si ce handicap pose des problèmes de socialisation (ex. : enfant autiste). Mais aussi l'échec de cette école qui ne veut plus rien imposer et cherche toujours à séduire l'élève. Pourtant je ne suis pas un nostalgique de "l'école d'il y a 50 ans", elle humiliait les plus faibles, peut-être même en pensant bien faire. C'est même pour eux que des pédagogies plus ou moins malheureuses ont été pensées par quelques technocrates il y a une trentaine d'années. Cela n'a fait qu'accroître le fossé entre les classes sociales, regardez qui va en SEGPA et vous trouverez une grande majorité d'enfants issus de classes sociales défavorisées. Est-ce que ce socle commun les aidera à s'élever ?

Le problème, c'est que beaucoup d'entre nous ne croient plus dans cette institution qu'est l'Education nationale. Ce qui ne nous empêche pas de faire notre travail, d'ailleurs...

Posté(e)

C'était quoi le sujet ? Ah oui, le socle commun. J'ai essayé de lire les documents en liens dans les premières pages et ça me tombe des mains (on dit ça pour un bouquin chiant, mais il faudrait trouver un équivalent pour les trucs qu'on lit sur ordinateur parce que c'est beaucoup plus embêtant si on le fiche par terre).

Que l'on se comprenne bien, je fais mes 40 heures par semaines, hors travail lors des vacances scolaires, et encore je m'estime heureux car je n'ai qu'un CP à 17 élèves sans cas difficile. Là, je sens que je fais des jaloux(ses).

Lorsque j'essaye de lire cette paperasse, j'avoue que je ne fais pas le lien avec ma pratique, je ne vois pas à quoi va me servir ce énième machin pondu par l'administration. Il faut la refiler à un IEN, lui, il va hurler au chef-d'oeuvre. Il va vous en réciter des passages par coeur, comme le Taliban récite son Coran.

Je me dis surtout que tout cela ne va rien résoudre : les classes surchargées, les doubles ou triples niveaux (payés comme un niveau simple), l'intégration des élèves handicapés sans véritablement de moyens humains qui complique encore le quotidien, surtout si ce handicap pose des problèmes de socialisation (ex. : enfant autiste). Mais aussi l'échec de cette école qui ne veut plus rien imposer et cherche toujours à séduire l'élève. Pourtant je ne suis pas un nostalgique de "l'école d'il y a 50 ans", elle humiliait les plus faibles, peut-être même en pensant bien faire. C'est même pour eux que des pédagogies plus ou moins malheureuses ont été pensées par quelques technocrates il y a une trentaine d'années. Cela n'a fait qu'accroître le fossé entre les classes sociales, regardez qui va en SEGPA et vous trouverez une grande majorité d'enfants issus de classes sociales défavorisées. Est-ce que ce socle commun les aidera à s'élever ?

Le problème, c'est que beaucoup d'entre nous ne croient plus dans cette institution qu'est l'Education nationale. Ce qui ne nous empêche pas de faire notre travail, d'ailleurs...

Oui, justement. Même constat que toi, mais quitte à remplir ce papier, ne pourrait-on pas s'en servir à la place du livret d'évaluation?

Sinon, je suis bien contente de rencontrer des personnes qui dénigrent ce LPC, je me sentais bien seule à penser à son inutilité. Les équipes que je rencontre ne se posent pas la question ; elles le remplissent!

Posté(e)

Oui, l'intégration scolaire est nécessaire mais elle soit s'appuyer sur les SEGPA et les ULIS. Encore une attaque infondée qui n'a pour but que de taper sur les gros syndicats et de mousser ainsi ton syndicat.

Quelle sera alors la différence entre une SEGPA et une ULIS??? Les ULIS actuelles sont une énorme escroquerie pour les élèves et leur famille. On veut généraliser l'escroquerie aux SEGPA au nom de la bien pensance. Aujourd'hui dans l'éducation nationale, on ne ne fait plus, on fait juste semblant et tant pis si dans 10 ans tout nous pête à la tronche...

Quand à faire mousser mon syndicat... no comment...

Il y a une différence entre une ULIS et une SEGPA. Pour intégrer une SEGPA, il faut normalement avoir un niveau CE2. L'ULIS se situe davantage dans la continuité de la CLIS avec des élèves dont la déficience est avérée, élèves qu'on ne devrait pas retrouver en SEGPA.

Le profil est très différent.

Oui, les textes, nous les connaissons tous.

La réalité du terrain est bien différente, ceux qui y sont le savent. D'ailleurs, dans son rapport la député Tolmont pointe le problème des orientations. Elle fait le constat, systématiquement nié par notre hiérarchie, que le bilan psy est prédominant voir exclusif dans les commissions d'orientation. La réalité est donc bien loin des textes et, là, ce n'est pas moi qui le dit. Je me répète mais il est hallucinant qu'une parlementaire fasse un constat plus réaliste que nos syndicats. C'est simplement très inquiétant et il me semble que cela en dit long sur nos "représentants". Mais je me trompe sans doute. A chacun d'en tirer ses conclusions...

Ca se passe peut-être chez toi comme ça et c'est regrettable. Mais ce n'est pas partout pareil. Je travaille en cycle 3. On oriente les élèves. J'ai actuellement 2 élèves en SEGPA au collège de Pithiviers qui correspondent parfaitement au profil et qui mériterait d'être intégrées de temps en temps avec les autres collégiens. Ca permettrait aussi de redonner une autre image de la SEGPA, souvent considérée comme un repère de gogols (j'ai encore le cas de parents qui refusent l'orientation pour leur fils pour ses raisons-là). J'ai aussi un ancien élève en ULIS (niveau CP en fin de CM2). Donc, exiger que les orientations respectent la loi est certainement un combat à mener dans ton secteur.

C'est formidable si tout fonctionne bien chez toi.Selon la député Tolmont, l'orientation faite sur le seul bilan psy ne concerne pas ma région en particulier. Son rapport analyse un fonctionnement national et non local. Continuez de faire les autruches...

Bon j'arrête car effectivement on est loin du sujet et de toute façon le combat est perdu d'avance...

Posté(e)

Le socle commun est une chose, sa validation en est une autre.

Le socle commun peut-être vu comme un canevas, une base sur lequel l'enseignant construit son travail et à l'aide duquel il fixe ses objectifs. Jusque là pourquoi pas...

La validation du socle est une énorme supercherie (encore une...). Par exemple en Segpa, nos élèves passent le CFG en fin de 3ème. Aujourd'hui, cet examen se résume à un oral avec présentation d'un dossier et à la validation du palier 2 du socle commun. La validation du palier 2 se fait différemment d'une Segpa à l'autre voir même d'un prof à l'autre. Chacun invente ses critères et on tombe dans le grand n'importe quoi. La seule chose comprise par tout le monde, c'est que pour ne pas être plus ridicule que la Segpa voisine, pour ne pas être emmerdé par le chef d'établissement ou l'IEN avides de statistiques, on valide à tour de bras. Tant pis si les gamins n'ont qu'un tout petit niveau CM1 à leur sortie de 3ème, on valide leur palier 2 pour soigner les chiffres. On fait semblant... Aujourd'hui, nos chers chefs ont eu la brillante idée de faire passer le brevet (professionnel) des collèges à nos meilleurs élèves avec la volonté de généraliser cela à la totalité dans quelques années. Pour qu'ils aient leur brevet, il suffit qu'on valide le palier 3, les épreuves écrites ont un coef ridicule et servent de leurre. Du coup, on voit donc de plus en plus d'élèves de Segpa avoir leur brevet. Je prends le pari que dans 4-5 ans tous auront le brevet, comme ils ont le CFG aujourd'hui. Ils auront toujours leur petit niveau CM1 mais on validera le palier 3...

Cette logique est la même en LP où les CAP sont donnés aux élèves grâce au CCF et c'est ainsi qu'on retrouve parfois d'anciens élèves de Segpa en bac pro malgré un petit niveau CE2-CM1. On soigne les chiffres et tant pis si on escroque les gamins, tant pis si le monde du travail leur met une grande gifle dont ils ne se relèvent jamais lorsqu'ils se présentent avec leurs beaux diplômes. L'Education Nationale aura sa "conscience" tranquille.

Posté(e)

Le rapport du député Tolmont n'a qu'un objectif : supprimer les SEGPA... Et tu le défends. Logique !

Ce n'est pas faire l'autruche que de dire que l'orientation est souvent mauvaise mais qu'il y a des endroits où ça fonctionne et qu'on ferait bien de s'appuyer sur ce qui fonctionne... De toute façon, j'aurais dit autre chose, tu m'aurais contredit aussi... L'important reste de ne pas aller dans le même sens qu'un adhérent SNUipp.


http://www.fsu.fr/SEGPA-une-structure-essentielle.html

http://www.snuipp.fr/SEGPA-le-chantier-est-ouvert

Posté(e)

Le rapport du député Tolmont n'a qu'un objectif : supprimer les SEGPA... Et tu le défends. Logique !

Ce n'est pas faire l'autruche que de dire que l'orientation est souvent mauvaise mais qu'il y a des endroits où ça fonctionne et qu'on ferait bien de s'appuyer sur ce qui fonctionne... De toute façon, j'aurais dit autre chose, tu m'aurais contredit aussi... L'important reste de ne pas aller dans le même sens qu'un adhérent SNUipp.

http://www.fsu.fr/SEGPA-une-structure-essentielle.html

http://www.snuipp.fr/SEGPA-le-chantier-est-ouver

L'objectif de Tolmont est une fermeture des Segpa à "long terme" avec la condition d'une modification totale de la prise en compte des élèves en difficulté. Il ne s'agit pas là d'une réforme mais d'une révolution dont le secondaire est pour l'instant incapable.Elle dit clairement que cette fermeture est impossible et dangereuse en l'état actuel. En disant cela elle contre totalement le ministère qui compte fermer les Segpa dans les 5 ans. Arrête donc de dire n'importe quoi et de prêter aux gens des idées ou intentions qui t'arrangent.

Adhérent ou adepte????

Posté(e)

Dans mon collège de secteur, le LPC est validé pour tous d'office car sinon les élèves ne pourraient pas avoir leur brevet...c'est pas moi qui le dit, ce sont les PLC.

Posté(e)

Idem chez nous. Et si les profs ne veulent pas valider, c'est l'administration qui s'en charge parce que :

socle pas validé = pas brevet = mauvaise stats = ça fait désordre = remontage de bretelles en haut lieu.

Tout va bien, c'est super le socle.

Posté(e)

La première raison d'être du socle, c'est effectivement d'être un indicateur..... des stats, quoi. Et les chiffres, on leur fait dire ce que l'on veut, au gré du vent....

Posté(e)

ben si c'est validé d'office en 3è, pourquoi devrait-on nous les valider ou invalider avec précision???

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)
Evaluation du socle : Les propositions mesurées du CSP

Comment faire évoluer les conceptions sur l’évaluation sans tout changer ? Comment choisir l’évaluation par compétences tout en supprimant un Livret personnel de compétences abhorré ? Comment supprimer le brevet tout en maintenant un examen final ? Les « premières propositions » du Conseil supérieur des programmes (CSP) cherchent un équilibre qu’il appartiendra à la ministre de valider ou non.

0212142.jpgPubliées le 1er décembre, les « premières propositions du CSP pour l’évaluation et la validation du socle commun » avancent à pas feutrés vers la réforme de l’évaluation voulue par la loi d’orientation et la volonté ministérielle sans rompre avec l’existant. Le Conseil fixe des « idées directrices » avant d’entrer dans les propositions concrètes et une grille de la « maîtrise attendue » qui laissera le lecteur sur sa faim.

La fin de la moyenne des moyennes

Des « idées directrices », dont l’objectif est « d’engager une discussion indispensable », on retiendra surtout le refus des moyennes de moyennes. Sur ce point le CSP rompt avec une tradition française qui s’est instituée aussi pour permettre des évaluations encyclopédiques. « Si le recours à une note chiffrée peut être en certains cas pertinent », note le CSP, « la pratique des moyennes de moyennes qui a pour conséquence un système de compensation généralisée, ne fournit aucune indication sur les apprentissages de l’élève et devrait donc être abandonnée ». A l a place le CSP invite à « un travail collectif au sein des équipes éducatives au service d’une conception renouvelée de la notation » à l’échelle d’un établissement ou d’une académie.

S’agissant de la validation du socle commun, le CSP propose qu’elle vaille attribution du brevet. Il propose de mettre fin à la dualité absurde du système actuel où compétences et examen final coexistent chacun dans son coin. Si le socle n’est pas validé en fin de 3ème, « des solutions de poursuite » doivent être proposées à l’élève par exemple en 2de.

Supprimer le LPC ou pas ?

En apparence c’est la fin du Livret personnel de compétences (LPC). Mais la validation du socle se fait par la validation de 8 blocs de compétences pour lesquels le CSP propose des niveaux de maitrise. Ainsi la maitrise de la langue française suppose la capacité à présenter des informations, interagir à l’oral de façon argumentée, utiliser l’écrit pour stabiliser des connaissances, rédiger des textes structurés ». Utiliser des langages scientifiques aboutit à « Maîtriser le calcul et contrôler la vraisemblance des résultats. Utiliser et produire des représentations (graphiques, tableaux, schémas …) adaptées à la situation : organiser, analyser, exploiter des données. Schématiser des relations de cause à effet. Réaliser des programmations simples à l'aide d'un logiciel ». La formulation de ces niveaux de maitrise reste bien générale. Pour ces 8 blocs de compétences, le CSP refuse toute compensation entre els blocs.

Une évaluation nationale ou pas ?

En apparence c’est la fin du LPC. Car la CSP suggère des bilans de fin de cycle avec des « situations d’évaluation sommative » et des exercices « choisis dans une banque nationale » permettant « un suivi des progressions de l’élève ». En clair le CSP propose des batteries de tests nationaux permettant une évaluation nationale informatisée axée sur 4 niveaux de maitrise. ON a donc bien un document d’évaluation des compétences même s’il n s’appelle pas LPC. « Cette information n’a pas à faire l’objet d’une exploitation administrative qui pourrait conduire à une comparaison des résultats entre établissements », souligne le CSP. Le risque est bien perçu…

Un brevet final ou pas ?

En fin de cycle 4 le brevet a disparu. Mais pas les épreuves finales. Le CSP propose deux « projets personnels conduits l’un en classe de quatrième, l’autre en classe de troisième, impliquant une production (sur tout support), inscrits dans des champs disciplinaires différents et présentés oralement devant un jury ». S’y ajoute « une épreuve terminale d’examen anonymée, définie nationalement, à sujet national ou académique » évaluant plusieurs compétences. Et enfin « des situations d’évaluation certificative mises en oeuvre au cours du cycle 4, conçues collectivement par les enseignants de chaque établissement à partir d’une banque nationale ou académique d’exemples ». Si le brevet a disparu, l’épreuve finale portant sur des compétences phares avec sujet académique reste. Le CSP y ajoute deux exposés qui rappellent les Itinéraires de découverte.

Au final les propositions du CSP trouvent un équilibre entre des exigences opposées. Entre les partisans d’un contrôle continu des compétences et ceux de l’examen final, le CSP choisit… les deux. Entre l’évaluation sommative et l’approche par compétences, il marie là aussi les deux. Entre l’évaluation locale et le pilotage national d’indicateurs, il tente aussi d’atteindre les deux. Comme les degrés de maitrise attendus éclairent peu l’évaluation finale, les propositions du CSP laissent un large choix à la définition ministérielle de la validation du socle. Car c’est bien la ministre qui aura à décider le maintien ou non de cet équilibre fragile. Pour les enseignants le principal changement serait le refus de la compensation entre compétences. Avec elle il n’y aurait pas de socle commun. Sans elle, comment valider le socle ? Le CSP ne le dit pas…

François Jarraud

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/12/02122014Article635531021396868184.aspx

Au final, on s'aperçoit surtout que l'on n'est pas plus avancé...et qu'on va commencer à sérieusement s'agacer de ces comités Théodule pro-gouvernement ! :devil:

  • 3 mois plus tard...

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