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Comment faire travailler un élève très très précoce


Gabriel79

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Bonjour

J’ai déjà parlé de mon fils l’année dernière quand il a été testé précoce et a sauté une classe. Le saut c’est bien passé, il est toujours fort et semble avoir quelques copains. Il était très fort en maths et malgré les efforts de la maitresse qui occasionnellement lui donne du travail plus dur, il n’a pas vraiment d’effort à faire. Il a des capacités ou compétences que je pense inimaginables pour les profs, quand j’en parle j’ai l’impression qu’on ne me croit pas ou qu’on pense que je le fais travailler sans relâche depuis qu’il est né, ce qui n’est pas vrai. A la crèche, il savait dénombrer les objets (pas juste réciter les chiffres) jusqu’à 6, en moyenne section il a découvert tout seul la multiplication, en grande section il a compris tout seul comment multiplier de tête des nombres à 2 chiffres. Si je n’avais pas eu l’idée de lui demander combien faisait 57*73, on n’aurait peut être jamais su qu’il savait le faire alors qu’il n’avait jamais appris les tables de multiplication. Il a compris tout seul (en grande section) la proportionnalité et les règles de 3 comme si ça n’avait jamais été un problème, j’ai l’impression que ça lui semble tout naturel. En CP, il a compris les nombres décimaux, les nombres négatifs, et la notion de fraction, les différentes bases (binaire,…). Il est maintenant en CE2 (il a sauté le CE1) et sait poser et résoudre des équations et des systèmes d’équations (en tout cas jusqu’à 3 inconnues). Le calcul symbolique lui semble naturel, on peut lui parler de géométrie en 2D, 3D ou plus sans que ça ne lui pose aucun soucis. Il sait généraliser une règle qu’il trouve découvre tout seul comme « la somme de 2 nombres consécutifs est égale à la différence de leur carré » (je n’avais pas remarqué avant qu’il ne me demande ce que j’en pensais).

S’il a découvert et compris plein de chose tout seul, je lui en ai bien sur expliqué d’autres. Mais souvent un petit indice comme « une équation c’est comme une balance, si tu ajoutes d’un côté, il faut ajouter de l’autre », ça suffit à ce qu’il comprenne ce qu’il faut faire. J’ai lu, entendu et la psychologue scolaire qui lui a fait passé le test nous a dit qu’il fallait qu’il soit confronté à la difficulté. Je pense qu’il va s’écouler un certain temps avant de rencontrer des difficultés en maths à l’école. Je ne suis pas sûr que ça soit nécessaire d’informer sa maitresse de son niveau réel (elle sait qu'il est précoce et fort en maths mais ce n'est pas évident de lui dire que ca ne sert à rien qu'il fasse des multiplications à 5 chiffres, ca fait longtemps qu'il a compris), il faudrait qu’elle pioche dans des problèmes de collège pour le faire chercher un peu. D’ailleurs la maitresse semble préférer lui faire faire un peu plus de français où il n’est pas aussi fort.

De temps en temps, 1 fois par mois environ, je lui pose une colle, pour qu’il passe 1 demi-heure à chercher (souvent il trouve par intuition, tâtonnement…), il ne veut pas qu’on l’aide tant qu’il pense pouvoir trouver, puis je lui montre comment je fais. Je le fais ensuite appliquer sur 2 ou 3 exemples, on en reparle par oral pendant la semaine 1 ou 2 fois et ca semble acquis. Dois-je continuer à lui apprendre les maths par cette méthode pour qu’il prenne l’habitude de réfléchir ? Ou dois-je ne rien faire, il apprendra les maths à l’école le moment venu s’il n’est pas mort d’ennui d’ici là ? J’ai peur qu’il se désintéresse d’ici là. J’ai l’impression que s’il faisait des maths à son rythme à l’école, il aurait un niveau de terminal d’ici 3 ou 4 ans, n’est-ce pas dommage de lui poser des problèmes dont il a la réponse avant même que la maitresse n’ai fini de lire l’énoncer ?

J'ai l'impression de bien faire en le faisant un peu travailler, tout en me disant que peut être il faudrait en faire plus, ou peut être moins, qu'à long terme ca n'est peut être pas une bonne stratégie, enfin cette responsabilité me pèse. Y a t-il des parents ou enseignants qui ont une expérience d'enfants similaires?

Merci

Gabriel

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Je n'ai pas d'expérience similaire, mais il me semble que ton fils a un profil différent de l'enfant "lambda" à qui on fait sauter une classe. Disons qu'il n'a pas "juste" quelques facilités et un peu plus de maturité, il a vraiment un profil particulier puisque niveau vraiment élevé pour son âge en maths et niveau "classique" en français (d'après ce que tu sembles dire)...

Bref, as-tu envisagé de le scolariser dans une école spécialisée ? Je sais qu'il y en a une dans ma ville et clairement si le cas se présentait la psy scolaire le proposerait. Par contre, par chez moi c'est une école payante, même si des financements sont possibles...

Je pense que si l'un de mes enfants avait ce profil, j'essaierais de lui trouver un mode d'enseignement plus en adéquation.

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Quelle chance !

En tant que parent, il me semble que votre rôle est surtout de faire en sorte qu'il soit heureux et continue d'aimer l'école, de respecter ses enseignants et ses camarades, de conserver ses amis.

Au niveau de "l'exploitation" de ses capacités, qui sont une chance immense, sur le moment, à part l'inscrire à des clubs ou des colonies de vacances scientifiques (pas des camps de surdoués), comme il en existe, rien ne me vient à l'esprit.

En tapant sur google, il y a plusieurs organismes, mais je ne sais pas ce que ça vaut :

http://www.telligo.fr/colonies-de-vacances-sciences-2

http://www.colonies-de-vacances.com/colonie-scientifique.html

http://www.vacances-scientifiques.com/+-Colonies-de-vacances-colonie-de-+.html

http://www.capjuniors.com/colonie-de-vacances-scientifique

http://www.colonie-de-vacances.com/types_colonies_sejours_scientifique.htm

Peut-être pouvez-vous demander conseil à des scientifiques de renom, pour qu'ils vous aiguillent ?

(Pas les frères Bogdanov, car leur précocité semble leur avoir tapé sur le système ! :clown: )

Scolairement parlant, il semble tellement en avance que même s'il sautait encore une classe, ça ne résoudrait pas son "problème".

Donc autant qu'il reste avec ses copains.

Comment se comporte-t-il dans les autres matières ?

En tous cas, il faut vraiment rester sur les "rails de la chance", le garder heureux et épanoui, et non en faire une difficulté, un handicap.

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Votre enfant est effectivement franchement hors du commun!

Sa maîtresse a bien raison de lui faire faire + de français, si il y est moins à l'aise (je suppose que... tout est relatif :tongue: ) !

Car effectivement, lui faire faire et refaire des multiplications alors qu'il gère très bien cela et bien +...

(le niveau 3ème est déjà atteint en algèbre, de toute façon).

Pour l'effort, le "travail", quid d'une activité hors scolaire? Une passion?

Sport, musique, danse, théâtre etc ?

J'ai mis mes filles à la musique car l'enseignant y adapte son niveau d'exigence à l'enfant, et que doué ou pas, bien ajusté, le travail personnel doit être régulier, et les progrès ... s'entendent :thumbsup:

Ca n'est pas le 1aire qui leur a donné le sens de l'effort, ça n'est pas au collège qu'elles en ont eu besoin, on verra au lycée ce qu'il en sera.

Mais c'est par la musique qu'une a appris l'essai-erreur et la gestion des émotions qui en découlaient , par exemple .

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Bonjour est il heureux ? Sociable ?

Ensuite avez vous essayé de contacter une association comme l afep ou mensa ?

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Merci pour vos avis. Je pense qu’il est heureux et sociable (il n'a aucun mal à jouer avec des enfants qu'il ne connait pas et quand on va au parc je suis surpris par le nombre d'enfants qui le connaissent et lui parlent).

En français, il comprend bien les règles de grammaire et peut les appliquer dans un exercice, mais il peut aussi faire une faute à chaque mot dans une rédaction s’il se laisse emporter par son histoire. Dans les matières où il faut apprendre il est très fort car il a une bonne mémoire et une bonne culture en science et en histoire. Il peut lire des livres pour enfant de 13 ans comme des livres pour les enfants de 7 ans, il faut juste que le sujet l’intéresse. Il n’y a pas d’école spécialisée assez proche pour que ça soit envisageable et je ne sais pas si je ferais confiance à une école privée hors contrat.

La musique ne semble pas vraiment l’intéresser et je ne veux pas le forcer. Je trouve qu’il a du mal à accepter l’erreur et l’échec, quand on joue à la console ou à des jeux de société il supporte mal de perdre. Il a fait de la course d’orientation comme sport cette année, il arrive qu’il se perde et a du mal à « assumer » ses échecs, il se bloque et ne veut pas expliquer ce qu’il a fait pour qu’on comprenne pourquoi il s’est perdu, pour lui quand il rate c’est toujours la faute de la carte qui était fausse…

Personne ne semble trouver problématique que je lui fasse faire occasionnellement un peu de maths alors je vais continuer sans aller trop vite.

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C'est juste un enfant à qui la famille ne renvoie pas une image négative de l'école, de ses maîtres, volontairement ou involontairement, qui ne le prend pas pour un singe savant ou qui ne cherche pas une excuse extérieure à des difficultés.

C'est pour cela qu'il est épanoui, bien avec ses camarades. C'est ce que vous lui renvoyez de la vie. Qu'il reste avec ces camarades-là. Pas besoin de s'entourer de "surdoués" !

Il a un certain nombre de capacités qui vont lui être très utiles rapidement. Que ça ne l'empêche pas de vivre humblement avec les siens.

Il a sûrement, comme tout le monde, des points faibles. Il doit l'accepter. C'est la vie. Il va peu à peu progresser dans ce domaine.

On peut sûrement lui expliquer pourquoi, même si certains domaines lui plaisent moins (la musique, par exemple), ses capacités peuvent lui permettre de se cultiver, d'obtenir des savoir qui lui seront utiles plus tard (lire une partition, jouer d'un instrument, ...).

Concernant l'école, pourquoi créer des problèmes là où il n'y a pas lieu qu'il y en ait. Continuez de l'ouvrir à un maximum de disciplines, de matières, de lieux, ...

Peut-être que par la suite, il devra à nouveau sauter une classe. Peut-être sera-t-il amené à "repiquer" une année, quand il sera fixé sur les études qu'il veut faire et que cette deuxième année lui permettra d'accéder à la filière, l'école prépa de son choix, ... La vie quoi !

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  • 2 semaines plus tard...

C'est juste un enfant à qui la famille ne renvoie pas une image négative de l'école, de ses maîtres, volontairement ou involontairement, qui ne le prend pas pour un singe savant ou qui ne cherche pas une excuse extérieure à des difficultés.

C'est pour cela qu'il est épanoui, bien avec ses camarades. C'est ce que vous lui renvoyez de la vie.

Attention ! Cela revient à dire que, lorsqu'il y a des difficultés dans une scolarisation, c'est la faute de parents qui ont forcément mal fait leur boulot. "Volontairement ou involontairement".

La réalité n'est pas si simple : il suffit de constater, au sein d'une même fratrie, les différences qui peuvent exister entre deux enfants, pour savoir que les méthodes éducatives des parents n'expliquent pas tout. Nos propos en tant qu'enseignants ne sont pas anodins : Il est déjà assez compliqué d'être parent pour qu'on n'en rajoute pas dans la culpabilisation.

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Je n'écris pas qu'être parent est simple, je le suis moi-même, mais je crois quand même que, dans la scolarité d'un enfant, l'attitude de la famille à l'égard de l'école est primordiale dans sa réussite et son bien-être.

C'est ce qui a changé et fait qu'il y a de plus en plus d'élèves en souffrance ou-et qui rencontrent des difficultés qu'on a du mal à expliquer.

Les parents sont de plus en plus défiants et interventionnistes vis-à-vis des enseignants.

Ils ont aussi de plus en plus tendance à tout excuser de leurs enfants et à trouver une explication médicale à tout. Ça dédouane.

Avoir un enfant précoce est une chance, mais selon l'attitude qu'on va adopter à son égard, il vivra bien, ou non, sa scolarité.

C'est évidemment à moduler en fonction de la personnalité de l'enfant mais c'est l'idée directrice.

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En tant qu'enseignante, j'ai fait sauter une classe a un de mes élèves une année ou j'avais des ce2 cm1 et ou un ce2 m'a plombé ma séance sur les fractions des cm1 en disant d'1/2=2/4=4/8 et que 1/2+1/2=1. Bref, il avait sorti en 30 secondes mes 8 séances suivantes qui en plus ne le concernaient pas.

Les parents étaient tout aussi dépassés, leur gamin venant leur demander ce qu'était une bactérie monocellulaire,ect...

Bref le cm2 s'est très bien passé et il est en 6ème où il ne fait toujours rien et a de super notes.

Par contre, il faut se méfier. Cet élève là était très peu sur de lui, contrairement à ce qu'on peut penser. Il s'estimait moins bon que certains autres (à hurler de rire, vraiment!) et était très timide. Contrairement à ce qu'il faut penser, ce sont des élèves qu'il faut féliciter, encourager, gratifier, ... autant que les autres, peut etre meme plus.

Pour les parents, comme les autres adultes, commencer déjà par ne pas lui sortir à longueur de journée des phrases du style " De toute façon, toi, t'as pas besoin de travailler pour avoir des bonnes notes" parce que contrairement à ce qu'on peut penser, cela est perçu par l'élève comme un défaut et il le prend pour une réprimande. Au contraire, il faut féciliter tous les efforts qu'il fait meme minime "Bravo, tu as fait l'effort de bien ecrire: Bravo, tu as fait l'effort de bien souligner! bravo, tu as fait l'effort de mettre la table, de ranger ta chambre, de faire ton lit,..."

L'important n'est pas le résultat mais l'effort qu'il produit pour le faire. Cela l'encourage à faire des efforts et lorsque les "choses" deviendront plus compliquées, il ne tombera pas des nues en n'ayant jamais eu à faire d'effort auparavant.

Comme l'a dit goelette, les activités extrascolaires sont très importantes pour stimuler l'enfant sur d'autres compétences que celles scolaires.

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  • 2 semaines plus tard...

Je suis à la recherche de quelques conseils. Mon fils a 4 ans. Il est en PS. Il sait lire depuis avril 2014, c'est-à-dire qu'il lire un texte de 3 à 5 lignes (j'ai pris un manuel de CP, Max et Jules), et il déchiffre tous les mots en saccadé (sauf les -ette, et -elle), bref, et il comprend ce qu'il lit, je lui demande ce qui se passe dans l'histoire (évidemment, une question où la réponse n'est pas dans l'image) et il relit un peu et trouve la réponse. En TPS, il savait déjà reconnaître les lettres capitables de l'alphabet (merci au clavier d'ordinateur et à l'imagnier sonore). Il s'amusait à écrire des mots, par exemple je lui montrais une étiquette avec le mot MAMAN, et qui le tapait sur l'ordinateur. Il sait dénombrer jusqu'à 20. Il commence à additionner des quantités inférieures à 10.

Je n'ai jamais demandé de test, je ne sais même pas s'il est précoce ou juste stimulé (il adore tout ce qu'il se rapporte aux lettres). Je me dis que tant qu'il aime travailler (car en fait lui il joue avec maman !), alors je le fais.

Que me conseillez-vous ? Il ira en MS à la rentrée. Est-ce que j'en parle à la future maîtresse ? ou pas ? En PS, la maîtresse s'est aperçue qu'il savait lire, elle m'a dit de ne rien faire de spécial. Mais selon elle, il est très agité en classe.

PS: il change d'école à la rentrée

Je vous remercie d'avance

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