Farida Belghoul remercie Benoît Hamon d'avoir suivi les revendicat

[Zarko]

Le rapport c'est que l'égalité homme/femme (puisqu'on me dit qu'il s'agit de cela....) , c'est surtout du ressort de la volonté politique , de la transparence et de la cohérence (dans les notations des PE, les différences sont frappantes et affligeantes parfois, eh oui il y a bien des femmes d'IEN étonnament excellentes pédagogues), des lois votées et surtout pas dans je ne sais quelle théorie du genre ou dans un fumeux ABCD de l'égalité (dont on ne comprend pas l'intérêt à l'école primaire).

[Goëllette]

C'est "rigolo" le débat danse / rugby.

J'ai jamais eu de garçon qui ont refusé de faire danse. La seule fois où un élève a refusé d'entrer dans cette activité, c'était une petite obèse (disons le mot) qui du coup était super mal à l'aise avec son corps. Et sincèrement j'ai pas trop su quoi faire à part essayer de la rassurer un maximum.

Le rugby par contre ça m'est arrivé avec deux filles, à chaque fois, c'est la mère qui considérait que ce n'était pas pour sa fille. Les deux filles n'y ayant jamais trouvé problème. Elles ont continué le rugby. Et l'une m'a menacé d'enlever sa fille de l'école, les deux après midis de semaine où il y avait l'intervenant.

Mot bien salé en retour que l'école est obligatoire et que le rugby fait partie des programmes. Appuyé par le directeur aussi. Du jour au lendemain plus de menace.

Tout ça pour dire que oui c'est pas toujours facile ces activités pour la mixité mais que ça se prépare en amont avec et sans les élèves.

Par contre Goëlette je pense qu'on ne fait que progresser dans la mixité à l'école.

Je n'ai pas compris le sens de ta dernière phrase.

J'enseigne depuis plus de 25 ans et je t'assure qu'on a énormément régressé au niveau de la mixité !

Consciemment ou inconsciemment, o est revenu à des caricatures des rôles de chacun d'avant 68, avec la vulgarité en plus !

(femme objet sexuel, notamment, avec acceptation que des fillettes viennent à l'école avec des tenues suggestives)

Ben moi je ne pense pas.

Dans le quotidien de la classe, je pense qu'on ne fait plus de distinction entre des métiers d'homme et de femme.

Que les enfants ont de plus en plus des papas à la maison, ou des papas qui font le ménage.

Qu'on parle de plus en plus de l'anormalité de la différence de salaires entre les hommes et les femmes.

Qu'on ne donne plus de cours de couture aux petites filles (alors j'étais dans le privé cette année là mais petite j'ai eu des cours de couture pour faire le cadeau de la fête des mères et de danse pour la fin d'année quand les camardes garçons ne les faisaient que s'ils avaient envie).

Qu'il ne viendrait pas à l'idée de la moindre école de dire que les filles ne peuvent pas jouer au foot pendant la récréation, alors qu'avant que les garçons les éjectent du jeu ne posait de problèmes à personne.

Je dis pas que tout est parfait dans la mixité. Et encore moins à l'école. Bien sûr qu'il y a des tonnes de choses à améliorer.

Mais je pense qu'il suffit de regarder un manuel de lecture d'il y a 30 ans avec "maman fait un gâteau" "papi fume la pipe" "papa lit un livre" "mamie tricote" pour dire que malgré tout la société et l'école a beaucoup évolué sur les clichés sexistes.

Je vois bien au contraire de plus en plus de mamans qui s'arrêtent de travailler ou qui mettent des bébés en route avant même d'avoir terminé leurs études, ce qui se faisait peu à mes débuts.

Je vois revenir les cadeaux sexués dans les maternelles, il y a de moins en moins de filles qui jouent réellement lors des tournois de foot ou de rugby et de plus en plus de parents s'opposent à ce que leurs garçons, au cycle 3, fassent de la danse. Si, si.

Je vois de plus en plus de petites filles qui viennent à l'école habillées comme des ados, avec les fesses et le nombril à l'air, qui se dandinent à la place de marcher, qui minaudent quand elles ont un maître.

Il y a 35-40 ans, je n'ai rien vécu de ce genre en classe.

Il est aussi à la mode de dire qu'on ne soutient pas les féministes (je ne parle pas des fémens) malgré tout ce qu'on a gagné grâce à elles.

[Argon]

Dans le quotidien de la classe, je pense qu'on ne fait plus de distinction entre des métiers d'homme et de femme.

Je vois bien au contraire de plus en plus de mamans qui s'arrêtent de travailler ou qui mettent des bébés en route avant même d'avoir terminé leurs études, ce qui se faisait peu à mes débuts.

Ca, ce n'est pas "le quotidien de la classe". Ce sont les choix présumés libres et informés de citoyen(ne)s adultes,

Je vois de plus en plus de petites filles qui viennent à l'école habillées comme des ados, avec les fesses et le nombril à l'air, qui se dandinent à la place de marcher, qui minaudent quand elles ont un maître.

Il y a 35-40 ans, je n'ai rien vécu de ce genre en classe.

Uh... J'ai un peu la même impression. Cela dit, il y a 40 ans, nous étions sans doute (moi, en tout cas) plus en phase avec l'esprit des gamins de l'époque, qui se moquaient bien de ce que les vieux maîtres moralisateurs pouvaient penser de leurs fringues, quand ils ne les choisissaient pas délibérément pour les choquer, ou du moins flirter avec les limites.

Et ça va dans les deux sens : on voit aussi de plus en plus de jeunes filles couvertes de pied en cap. La seule constante, c'est que chaque génération se donne beaucoup de mal pour pervertir les préjugés de la précédente. Sans même forcément en être consciente.

[Timis]

on ne donne plus de cours de couture aux petites filles

Mouais. Pas sûr que, ça, ce soit un grand progrès. Dans une société de familles atomiques où les transmissions intergénérationnelles des savoir-faire traditionnels se dégradent, et où on voit des parents défavorisés, qui ont tout le temps du monde, incapables de repriser un vêtement — poubelle ! — ou de préparer un repas autrement qu'à base de plats pré-cuisinés, bien plus chers, des cours de couture et de cuisine aux petites filles ne seraient pas forcément du luxe. Aux petits garçons non plus, d'ailleurs.

D'autant que, à mon sens, donner à tous le goût d'activités réputées sexuées est un moyen bien plus efficace de "lutter contre les stéréotypes" que la propagande directe...

Je ne vantais pas qu'on ait arrêtés ces cours, je vantais qu'on ait arrêté de dire que les filles c'est fait pour coudre et les garçons pour bricoler et faire du sport.

Je vois bien au contraire de plus en plus de mamans qui s'arrêtent de travailler ou qui mettent des bébés en route avant même d'avoir terminé leurs études, ce qui se faisait peu à mes débuts.

Je pense (sans méchanceté) que tu y faisais peut être aussi moins attention parce que ça paraissait plus "normal" que la maman soit au foyer.

Les femmes aujourd'hui font des enfants de plus en plus tard et sont beaucoup plus actives qu'avant.

Je pense aussi qu'on est dans une période où de plus en plus les parents prennent du temps pour leur enfant : temps partiels, congés parentaux etc… Mais franchement combien de pères s'arrêtaient pour s'occuper de leurs enfants il y a 40 ans. Aujourd'hui on a le congé paternité, de plus en plus (je dis pas que c'est fréquent, mais ça existe de plus en plus quand même) de pères se mettent eux à temps partiels ou prennent même un congé parental. Celui qui aurait fait ça il y a 40 ans serait passé pour un dément bon à interner.

Combien de papas voyaient-on à la sortie des classes il y a 30 ans ? En maternelle encore plus ?

Aujourd'hui c'est normal qu'un père vienne, je suis pas sûre que c'était aussi banal que ça il y a 30 ans.

Je vois revenir les cadeaux sexués dans les maternelles, il y a de moins en moins de filles qui jouent réellement lors des tournois de foot ou de rugby et de plus en plus de parents s'opposent à ce que leurs garçons, au cycle 3, fassent de la danse. Si, si.

Peut être que de plus en plus s'y opposent, mais avant on ne leur proposait même pas donc forcément personne ne s'y opposait.

Je vois de plus en plus de petites filles qui viennent à l'école habillées comme des ados, avec les fesses et le nombril à l'air, qui se dandinent à la place de marcher, qui minaudent quand elles ont un maître.

Il y a 35-40 ans, je n'ai rien vécu de ce genre en classe.

Ca d'accord mais ça n'a rien à voir avec l'éducation à la mixité et l'égalité homme femme.

Il est aussi à la mode de dire qu'on ne soutient pas les féministes (je ne parle pas des fémens) malgré tout ce qu'on a gagné grâce à elles.

[Zarko]

C'est marrant ces opinions contradictoires ce qui prouve bien que le sujet n'est absolument pas compris ! Pour les tenues vestimentaires par exemple, certaines parlent de régression quand les filles jouent l'hypersexualisation ( lié aux medias conformes aux politiques d'ailleurs) , d'autres veulent " une journée de la jupe ( et ce sont des garçons qui se sont déguisés...), d'autres voudraient la blouse et le pantalon pour ne pas faire de distinction !"! Et si on arrêtait d'écouter les stupides idéologues et qu'enfin on commençait à s'occuper des vrais problèmes : la pauvreté s'acccroît, les ministres multimillionnaitrs s'enrichissent en ruinant la société et le service public, on multiplie les gabegies ( réforme des rythmes) le droit du travail et on nous pond des théories socialo bobo !!!

[Goëllette]

Je vois bien au contraire de plus en plus de mamans qui s'arrêtent de travailler ou qui mettent des bébés en route avant même d'avoir terminé leurs études, ce qui se faisait peu à mes débuts.

Je pense (sans méchanceté) que tu y faisais peut être aussi moins attention parce que ça paraissait plus "normal" que la maman soit au foyer.

Les femmes aujourd'hui font des enfants de plus en plus tard et sont beaucoup plus actives qu'avant.

Je pense aussi qu'on est dans une période où de plus en plus les parents prennent du temps pour leur enfant : temps partiels, congés parentaux etc… Mais franchement combien de pères s'arrêtaient pour s'occuper de leurs enfants il y a 40 ans. Aujourd'hui on a le congé paternité, de plus en plus (je dis pas que c'est fréquent, mais ça existe de plus en plus quand même) de pères se mettent eux à temps partiels ou prennent même un congé parental. Celui qui aurait fait ça il y a 40 ans serait passé pour un dément bon à interner.

Combien de papas voyaient-on à la sortie des classes il y a 30 ans ? En maternelle encore plus ?

Aujourd'hui c'est normal qu'un père vienne, je suis pas sûre que c'était aussi banal que ça il y a 30 ans.

Je vois revenir les cadeaux sexués dans les maternelles, il y a de moins en moins de filles qui jouent réellement lors des tournois de foot ou de rugby et de plus en plus de parents s'opposent à ce que leurs garçons, au cycle 3, fassent de la danse. Si, si.

Peut être que de plus en plus s'y opposent, mais avant on ne leur proposait même pas donc forcément personne ne s'y opposait.

Je vois de plus en plus de petites filles qui viennent à l'école habillées comme des ados, avec les fesses et le nombril à l'air, qui se dandinent à la place de marcher, qui minaudent quand elles ont un maître.

Il y a 35-40 ans, je n'ai rien vécu de ce genre en classe.

Ca d'accord mais ça n'a rien à voir avec l'éducation à la mixité et l'égalité homme femme.

Il est aussi à la mode de dire qu'on ne soutient pas les féministes (je ne parle pas des fémens) malgré tout ce qu'on a gagné grâce à elles.

Je pense que tu confonds les années 60-70, où j'ai été élève, avec les années 50. Tes exemples se situent plutôt dans ces années-là.

J'ai joué au football et au rugby à l'école, et les garçons faisaient de la danse.

Ma mère, comme beaucoup de mères de mes camarades, travaillait, et au début de ma carrière, la plupart des mamans de mes élèves travaillaient.

Ce n'est que depuis 10-15 ans que je vois un retour en arrière, des mères à nouveau très jeunes et ne travaillant pas, ayant interrompu leurs études pour être mères, et pas seulement dans des milieux défavorisés.

J'ai même des collègues dont les filles ont mis un enfant au monde après avoir raté le BAC et qui ont arrêté leurs études.

[Timis]

Y'avait moins de chômage aussi.

Les statistiques même avec le chômage te donnent tort sur le fait que dans les années 70 il y avait plus de mamans qui travaillaient qu'aujourd'hui.

Enfin bref, on dérive du sujet initial….

[Goëllette]

Pas tant que ça. Le travail des femmes, c'est un indicateur de leur place dans la société.

Actuellement, on agit plus, avec l"aide du droit européen, pour que les hommes rattrapent les avantages des femmes datant de 10-20 ans que pour que les femmes arrivent à rattraper les avantages des hommes datant de bien plus longtemps en arrière.

La crise date de 1974.

[Argon]

Pas tant que ça. Le travail des femmes, c'est un indicateur de leur place dans la société.

Mouais. Il n'y a pas si longtemps, une femme qui travaillait, c'était une moins que rien, bien en-dessous de la demi-mondaine...

Actuellement, on agit plus, avec l"aide du droit européen, pour que les hommes rattrapent les avantages des femmes datant de 10-20 ans que pour que les femmes arrivent à rattraper les avantages des hommes datant de bien plus longtemps en arrière.

Pas sûr de comprendre ce que tu veux dire.

[Zarko]

On ne comprend pas parce qu'on ne sait pas ce que voulait Peillon et un groupuscule du PS. Je crois qu'il y a de très grosses confusions et une grande part d'idéologie et de démagogie dans cette histoire...

[Zarko]

Pas tant que ça. Le travail des femmes, c'est un indicateur de leur place dans la société.

Actuellement, on agit plus, avec l"aide du droit européen, pour que les hommes rattrapent les avantages des femmes datant de 10-20 ans que pour que les femmes arrivent à rattraper les avantages des hommes datant de bien plus longtemps en arrière.

La crise date de 1974.

Pas sûr...

http://dordogne-contre-reforme-rythmes-scolaires.com/le-modele-allemand/

[Goëllette]

Pas sûr que quoi ?