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Refuser un enfant violent , si pas AVS?


Mariine

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On ne peut jamais généraliser, chaque situation est différente.

Il y a quelques années j'ai eu une enfant autiste dans ma classe de CP (elle avait l'âge d'être en CM1, mais était petite et frêle, et passait inaperçue au milieu de ses camarades), constituée pour l'occasion de seulement 20 élèves. Elle était scolarisée exclusivement avec son AVS, et ne venait pas en classe, pour ses divers soins et activités de rééducation, que deux après-midi par semaine.

Tout le monde, ses éducateurs, la psy du CMP qui la suivait, ses parents, était ravi de son retour, après quelques années de CLIS, dans le circuit "normal", disant qu'elle progressait, lisait, améliorait ses capacités en mathématiques… Pourtant, au bout de quelques mois, nombreux étaient les élèves, et leurs parents quand ils l'osaient, qui disaient que c'était mieux quand elle n'était pas là, que le climat était plus serein, ce qui était vrai (elle criait, parlait à haute voix, pouvait se fâcher…) ; évidemment, ils insistaient aussi sur l'acceptation de la différence, la tolérance, qui ont forcément été beaucoup "travaillées" en classe. J'ai insisté, en équipe pédagogique, pour qu'elle retourne dans une CLIS, non pas d'enfants autistes, mais d'enfants DYS : elle pouvait lire et comprendre une histoire simple, écrire sur son ordi (j'avais proposé cette solution vu ses difficultés à écrire, et l'ordi a été financé), mais avait du mal à se repérer dans l'école, craignait le monde dans la cour, et d'après les spécialistes serait incapable de suivre ensuite les apprentissages en histoire, géographie, sciences, bien trop abstraits pour elle.
J'ai rappelé qu'il fallait se poser la question de son devenir, de son avenir, et qu'à mon sens, sa scolarité devait lui permettre de gagner un maximum en autonomie pour sa future vie d'adulte : aller prendre un bus seule, acheter son pain sans se faire avoir sur le rendu de monnaie, lire son courrier, etc… Et ces choses-là, ce n'est plus en classe qu'elle allait les apprendre, surtout avec 24 ou 27 autres enfants, et un enseignant qui ne peut pas se démultiplier. Pour la faire progresser un maximum, il aurait fallu que je puisse m'assoir à côté d'elle pendant 15 minutes, plusieurs fois par jour. Mais pour les parents notamment, c'était un constat d'échec : le handicap de son enfant est difficile à accepter… L'équipe éducative s'est finalement rangée à mon avis, et l'enfant poursuit sa scolarité dans la filière spécialisée.

L'an prochain, j'aurai en classe de CP un enfant qui n'a même pas le niveau de fin de petite section (on pense qu'il connaît les 3 couleurs primaires, ne sait pas faire de puzzle, mais des encastrements, ne dessine pas, joue peu, et parle peu, sinon en répétant ce qu'on lui dit) : les parents ont refusé un maintien en GS, pourtant proposé par l'enseignante, la directrice, la psy scolaire, la psy de l'enfant, le médecin scolaire… Ils disent qu'il est un peu lent, et qu'il finira par se révéler... Il sera scolarisé à plein temps, avec une AVS à mi-temps. Il est très calme en classe apparemment, et ne fait pas grand chose : il ne devrait donc pas influer négativement sur le climat de classe. Ses camarades se le "prêtent" pendant les récréations, se plaignant ainsi à leur maîtresse cette année : "Maîtresse, Machine ne veut pas me prêter Bidule !"

Que vais-je pouvoir faire pour cet enfant, noyé parmi 26 ou 27 autres élèves ?! Je sais déjà que ce sera frustrant dans ma pratique de ne pas pouvoir dégager assez de temps pour l'aider à progresser (et pour qu'un diagnostic soit posé aussi), et d'avoir moins de temps pour ses camarades. Je sais que je vais devoir passer de longues réunions tout au long de l'année avec ceux qui l'accompagnent au quotidien, et que la relation avec les parents sera compliquée puisqu'ils n'acceptent pas de voir que leur enfant est différent de ses camarades.

Bref, on nous demande d'être éducateur et enseignant spécialisé, sans ressources, sans matériel adapté, sans formation, de passer du temps dans des réunions plus ou moins utiles (parce qu'il faut le dire : les pays ou les éducateurs du CMP n'ont pas forcément la même vision que la nôtre, puisqu'ils considèrent seulement l'enfant qu'ils suivent et ses éventuels progrès, mais pas du tout ceux qui sont là aussi, avec nous, toute la journée - quand je demandais comment réagir à tel ou tel comportement, on ne me proposait que des solutions possibles à mettre en place en face à face, mais pas avec d'autres enfants).

Essayer de scolariser chaque enfant handicapé c'est bien, mais ça ne suffit pas : il faut d'autres adultes, parfois à temps plein, des classes moins chargées, de la formation, des aides, du matériel… Il faut accepter que ce ne soit pas la solution pour chacun d'entre eux.
Je comprends que les parents d'enfants handicapés souhaitent que leur enfant soit pris en charge à l'école, et se battent pour cela ; mais j'aimerais aussi entendre des voix dénonçant les conditions dans lesquelles certains de ces enfants sont accueillis (ceux qui présentent des troubles du comportement notamment), et les conditions d'apprentissage de leurs camarades, qui doivent apprendre à se concentrer avec un enfant qui crie, qui tape du poing sur la table, ou qui les pince…

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Je n'ai pas lu tout le post, mais pour avoir eu un enfant à gros problèmes de comportement sans AVS en GS qui a fini par ne venir que le matin, même en maternelle la scolarisation partielle ne peut se faire qu'avec accord de l'IEN.

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On ne peut jamais généraliser, chaque situation est différente.

Il y a quelques années j'ai eu une enfant autiste dans ma classe de CP (elle avait l'âge d'être en CM1, mais était petite et frêle, et passait inaperçue au milieu de ses camarades), constituée pour l'occasion de seulement 20 élèves. Elle était scolarisée exclusivement avec son AVS, et ne venait pas en classe, pour ses divers soins et activités de rééducation, que deux après-midi par semaine.

Tout le monde, ses éducateurs, la psy du CMP qui la suivait, ses parents, était ravi de son retour, après quelques années de CLIS, dans le circuit "normal", disant qu'elle progressait, lisait, améliorait ses capacités en mathématiques… Pourtant, au bout de quelques mois, nombreux étaient les élèves, et leurs parents quand ils l'osaient, qui disaient que c'était mieux quand elle n'était pas là, que le climat était plus serein, ce qui était vrai (elle criait, parlait à haute voix, pouvait se fâcher…) ; évidemment, ils insistaient aussi sur l'acceptation de la différence, la tolérance, qui ont forcément été beaucoup "travaillées" en classe. J'ai insisté, en équipe pédagogique, pour qu'elle retourne dans une CLIS, non pas d'enfants autistes, mais d'enfants DYS : elle pouvait lire et comprendre une histoire simple, écrire sur son ordi (j'avais proposé cette solution vu ses difficultés à écrire, et l'ordi a été financé), mais avait du mal à se repérer dans l'école, craignait le monde dans la cour, et d'après les spécialistes serait incapable de suivre ensuite les apprentissages en histoire, géographie, sciences, bien trop abstraits pour elle.

J'ai rappelé qu'il fallait se poser la question de son devenir, de son avenir, et qu'à mon sens, sa scolarité devait lui permettre de gagner un maximum en autonomie pour sa future vie d'adulte : aller prendre un bus seule, acheter son pain sans se faire avoir sur le rendu de monnaie, lire son courrier, etc… Et ces choses-là, ce n'est plus en classe qu'elle allait les apprendre, surtout avec 24 ou 27 autres enfants, et un enseignant qui ne peut pas se démultiplier. Pour la faire progresser un maximum, il aurait fallu que je puisse m'assoir à côté d'elle pendant 15 minutes, plusieurs fois par jour. Mais pour les parents notamment, c'était un constat d'échec : le handicap de son enfant est difficile à accepter… L'équipe éducative s'est finalement rangée à mon avis, et l'enfant poursuit sa scolarité dans la filière spécialisée.

L'an prochain, j'aurai en classe de CP un enfant qui n'a même pas le niveau de fin de petite section (on pense qu'il connaît les 3 couleurs primaires, ne sait pas faire de puzzle, mais des encastrements, ne dessine pas, joue peu, et parle peu, sinon en répétant ce qu'on lui dit) : les parents ont refusé un maintien en GS, pourtant proposé par l'enseignante, la directrice, la psy scolaire, la psy de l'enfant, le médecin scolaire… Ils disent qu'il est un peu lent, et qu'il finira par se révéler... Il sera scolarisé à plein temps, avec une AVS à mi-temps. Il est très calme en classe apparemment, et ne fait pas grand chose : il ne devrait donc pas influer négativement sur le climat de classe. Ses camarades se le "prêtent" pendant les récréations, se plaignant ainsi à leur maîtresse cette année : "Maîtresse, Machine ne veut pas me prêter Bidule !"

Que vais-je pouvoir faire pour cet enfant, noyé parmi 26 ou 27 autres élèves ?! Je sais déjà que ce sera frustrant dans ma pratique de ne pas pouvoir dégager assez de temps pour l'aider à progresser (et pour qu'un diagnostic soit posé aussi), et d'avoir moins de temps pour ses camarades. Je sais que je vais devoir passer de longues réunions tout au long de l'année avec ceux qui l'accompagnent au quotidien, et que la relation avec les parents sera compliquée puisqu'ils n'acceptent pas de voir que leur enfant est différent de ses camarades.

Bref, on nous demande d'être éducateur et enseignant spécialisé, sans ressources, sans matériel adapté, sans formation, de passer du temps dans des réunions plus ou moins utiles (parce qu'il faut le dire : les pays ou les éducateurs du CMP n'ont pas forcément la même vision que la nôtre, puisqu'ils considèrent seulement l'enfant qu'ils suivent et ses éventuels progrès, mais pas du tout ceux qui sont là aussi, avec nous, toute la journée - quand je demandais comment réagir à tel ou tel comportement, on ne me proposait que des solutions possibles à mettre en place en face à face, mais pas avec d'autres enfants).

Essayer de scolariser chaque enfant handicapé c'est bien, mais ça ne suffit pas : il faut d'autres adultes, parfois à temps plein, des classes moins chargées, de la formation, des aides, du matériel… Il faut accepter que ce ne soit pas la solution pour chacun d'entre eux.

Je comprends que les parents d'enfants handicapés souhaitent que leur enfant soit pris en charge à l'école, et se battent pour cela ; mais j'aimerais aussi entendre des voix dénonçant les conditions dans lesquelles certains de ces enfants sont accueillis (ceux qui présentent des troubles du comportement notamment), et les conditions d'apprentissage de leurs camarades, qui doivent apprendre à se concentrer avec un enfant qui crie, qui tape du poing sur la table, ou qui les pince…

Tout à fait d'accord avec toi.

Je serai en CP-CE1 à la rentrée (double niveau nouveau pour moi car je sors de 2 ans de CP pur) avec un groupe de CP particulièrement agité mais sans réelle grosse difficulté scolaire. En revanche j'aurai une élève qui redouble son CP et qui a de grosses difficultés (commence toujours le cursif et encore certaines lettres seulement, pas les boucles, numération jusqu'à 9 avec encore des erreurs, pas de conscience phonologique au-delà des voyelles). Certes cette élève n'a pas de problème de comportement mais elle n'est pas autonome et je sais que je ne pourrai pas toujours être à côté d'elle l'an prochain. La psychologue scolaire vient d'être acceptée par les parents mais ils restent persuadés que leur fille apprendra à lire l'an prochain, ce que je ne garantis pas du tout. Cette enfant aurait besoin d'une AVS (voire d'une orientation CLIS pour effectif réduit) pour la stimuler et la faire avancer. En attendant il va falloir que je fasse sans et que je gère en plus de mes CP speed et de mes CE1.

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Il y a quelques années j'ai eu une enfant autiste dans ma classe de CP (elle avait l'âge d'être en CM1, mais était petite et frêle, et passait inaperçue au milieu de ses camarades), constituée pour l'occasion de seulement 20 élèves. Elle était scolarisée exclusivement avec son AVS, et ne venait pas en classe, pour ses divers soins et activités de rééducation, que deux après-midi par semaine.

Tout le monde, ses éducateurs, la psy du CMP qui la suivait, ses parents, était ravi de son retour, après quelques années de CLIS, dans le circuit "normal", disant qu'elle progressait, lisait, améliorait ses capacités en mathématiques… Pourtant, au bout de quelques mois, nombreux étaient les élèves, et leurs parents quand ils l'osaient, qui disaient que c'était mieux quand elle n'était pas là, que le climat était plus serein, ce qui était vrai (elle criait, parlait à haute voix, pouvait se fâcher…) ; évidemment, ils insistaient aussi sur l'acceptation de la différence, la tolérance, qui ont forcément été beaucoup "travaillées" en classe. J'ai insisté, en équipe pédagogique, pour qu'elle retourne dans une CLIS, non pas d'enfants autistes, mais d'enfants DYS : elle pouvait lire et comprendre une histoire simple, écrire sur son ordi (j'avais proposé cette solution vu ses difficultés à écrire, et l'ordi a été financé), mais avait du mal à se repérer dans l'école, craignait le monde dans la cour, et d'après les spécialistes serait incapable de suivre ensuite les apprentissages en histoire, géographie, sciences, bien trop abstraits pour elle.

J'ai rappelé qu'il fallait se poser la question de son devenir, de son avenir, et qu'à mon sens, sa scolarité devait lui permettre de gagner un maximum en autonomie pour sa future vie d'adulte : aller prendre un bus seule, acheter son pain sans se faire avoir sur le rendu de monnaie, lire son courrier, etc… Et ces choses-là, ce n'est plus en classe qu'elle allait les apprendre, surtout avec 24 ou 27 autres enfants, et un enseignant qui ne peut pas se démultiplier. Pour la faire progresser un maximum, il aurait fallu que je puisse m'assoir à côté d'elle pendant 15 minutes, plusieurs fois par jour. Mais pour les parents notamment, c'était un constat d'échec : le handicap de son enfant est difficile à accepter… L'équipe éducative s'est finalement rangée à mon avis, et l'enfant poursuit sa scolarité dans la filière spécialisée.

L'an prochain, j'aurai en classe de CP un enfant qui n'a même pas le niveau de fin de petite section (on pense qu'il connaît les 3 couleurs primaires, ne sait pas faire de puzzle, mais des encastrements, ne dessine pas, joue peu, et parle peu, sinon en répétant ce qu'on lui dit) : les parents ont refusé un maintien en GS, pourtant proposé par l'enseignante, la directrice, la psy scolaire, la psy de l'enfant, le médecin scolaire… Ils disent qu'il est un peu lent, et qu'il finira par se révéler... Il sera scolarisé à plein temps, avec une AVS à mi-temps. Il est très calme en classe apparemment, et ne fait pas grand chose : il ne devrait donc pas influer négativement sur le climat de classe. Ses camarades se le "prêtent" pendant les récréations, se plaignant ainsi à leur maîtresse cette année : "Maîtresse, Machine ne veut pas me prêter Bidule !"

Que vais-je pouvoir faire pour cet enfant, noyé parmi 26 ou 27 autres élèves ?! Je sais déjà que ce sera frustrant dans ma pratique de ne pas pouvoir dégager assez de temps pour l'aider à progresser (et pour qu'un diagnostic soit posé aussi), et d'avoir moins de temps pour ses camarades. Je sais que je vais devoir passer de longues réunions tout au long de l'année avec ceux qui l'accompagnent au quotidien, et que la relation avec les parents sera compliquée puisqu'ils n'acceptent pas de voir que leur enfant est différent de ses camarades.

Bref, on nous demande d'être éducateur et enseignant spécialisé, sans ressources, sans matériel adapté, sans formation, de passer du temps dans des réunions plus ou moins utiles (parce qu'il faut le dire : les pays ou les éducateurs du CMP n'ont pas forcément la même vision que la nôtre, puisqu'ils considèrent seulement l'enfant qu'ils suivent et ses éventuels progrès, mais pas du tout ceux qui sont là aussi, avec nous, toute la journée - quand je demandais comment réagir à tel ou tel comportement, on ne me proposait que des solutions possibles à mettre en place en face à face, mais pas avec d'autres enfants).

Essayer de scolariser chaque enfant handicapé c'est bien, mais ça ne suffit pas : il faut d'autres adultes, parfois à temps plein, des classes moins chargées, de la formation, des aides, du matériel… Il faut accepter que ce ne soit pas la solution pour chacun d'entre eux.

Je comprends que les parents d'enfants handicapés souhaitent que leur enfant soit pris en charge à l'école, et se battent pour cela ; mais j'aimerais aussi entendre des voix dénonçant les conditions dans lesquelles certains de ces enfants sont accueillis (ceux qui présentent des troubles du comportement notamment), et les conditions d'apprentissage de leurs camarades, qui doivent apprendre à se concentrer avec un enfant qui crie, qui tape du poing sur la table, ou qui les pince…

C'est ce que j'ai voulu dire dans mon post précédent (en page 2), et on aurait été "horrifiée" de mon message.

Dire que tous les handicaps ne sont pas scolarisables est choquant apparemment (et on serait des mauvais enseignants à le dire).

Sans doute que toutes les économies qui ont été réalisées sur les fermetures de clis et autres structures adaptés n'est pas choquant...

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Tous les enfants handicapés ne sont pas scolarisables.... Certains pas du tout et relèvent de structures spécialisées, d'autres le seront avec AVS, Sessad ..., d'autres auront une scolarité ordinaire sans réel souci .... Le seul moyen de le savoir est d'essayer ( dépasser sa peur du mot Handicap qui ne veut rien dire et ne peut pas résumer à lui seule une personne) et d'aviser quant à la continuité. La maternelle a donc une place importante mais malheureusement, pas suffisamment d'aides (de tous ordres).

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Tous les enfants handicapés ne sont pas scolarisables.... Certains pas du tout et relèvent de structures spécialisées, d'autres le seront avec AVS, Sessad ..., d'autres auront une scolarité ordinaire sans réel souci .... Le seul moyen de le savoir est d'essayer ( dépasser sa peur du mot Handicap qui ne veut rien dire et ne peut pas résumer à lui seule une personne) et d'aviser quant à la continuité. La maternelle a donc une place importante mais malheureusement, pas suffisamment d'aides (de tous ordres).

Sauf que quand on se rend compte après 3 ans de mater ou même dès 6 mois de PS que l'enfant n'est pas scolarisable et que les parents ne veuillent toujours pas l'entendre, on fait quoi ?

Ca fait plusieurs années que j'ai le cas d'enfant qui occupe l'atsem à temps plein faute de reconnaissance de handicap et d'avs.

  • J'adhère 1
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On se débrouille, on subit, on se fait parfois insulter par les parents .... nous avons le cas tous les ans mais nous comptons toutes les unes sur les autres et faisons des équipes éducatives souvent pour essayer de trouver des solutions et faire comprendre certain truc aux parents (pas facile en ZEP).

Je suis moi-même maman d'une enfant handicapée et j'arrive à désamorcer certaines situations mais ce n'est pas mon boulot !

L'EN nous laisse dans la m***, avec du bricolage de solutions. Tous les ans, en plus de nos classes difficiles, on a des profils d'enfants spéciaux .... L'an dernier fut le summum ! Mais notre chère inspectrice a été bien sympa de m'octroyer un AVS 3 jours avant mon inspection fin mai. Le reste de l'année, ce fut terrible. Je m'en suis sortie car c'était un élève autiste et que je connais (mais ce fut terrible quand même) et l'autre petit handicapé était calme (mais pas pu trop bosser avec lui) !

Franchement, l'école devient n'importe quoi et finalement, ne repose que sur nos frêles épaules .... que d'énergie à devoir toujours trouver des solutions pour tout en plus du boulot quotidien. Et au milieu de tout cela, il y a des enfants. Le problème de reconnaissance de handicap est un souci typiquement français car même avec un diagnostique, les démarches prennent un temps fou et on doit même se battre parfois pour l'avoir ! Les demandes d'AVS, une vraie corvée qui quand elle aboutit, n'est pas toujours satisfaisante car le recrutement est hasardeux. La problématique est très complexe ....

  • Confus 1
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On se débrouille, on subit, on se fait parfois insulter par les parents .... nous avons le cas tous les ans mais nous comptons toutes les unes sur les autres et faisons des équipes éducatives souvent pour essayer de trouver des solutions et faire comprendre certain truc aux parents (pas facile en ZEP).

Je suis moi-même maman d'une enfant handicapée et j'arrive à désamorcer certaines situations mais ce n'est pas mon boulot !

L'EN nous laisse dans la m***, avec du bricolage de solutions. Tous les ans, en plus de nos classes difficiles, on a des profils d'enfants spéciaux .... L'an dernier fut le summum ! Mais notre chère inspectrice a été bien sympa de m'octroyer un AVS 3 jours avant mon inspection fin mai. Le reste de l'année, ce fut terrible. Je m'en suis sortie car c'était un élève autiste et que je connais (mais ce fut terrible quand même) et l'autre petit handicapé était calme (mais pas pu trop bosser avec lui) !

Franchement, l'école devient n'importe quoi et finalement, ne repose que sur nos frêles épaules .... que d'énergie à devoir toujours trouver des solutions pour tout en plus du boulot quotidien. Et au milieu de tout cela, il y a des enfants. Le problème de reconnaissance de handicap est un souci typiquement français car même avec un diagnostique, les démarches prennent un temps fou et on doit même se battre parfois pour l'avoir ! Les demandes d'AVS, une vraie corvée qui quand elle aboutit, n'est pas toujours satisfaisante car le recrutement est hasardeux. La problématique est très complexe ....

100 % d'accord avec toi.

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Si ça peut aider : diriger les parents vers un SESSAD, il y en a dès qu'il y a un IME. Cherche l'IME le plus proche de chez toi et tu trouveras le SESSAD.

Il ont de supers éducateurs, mon fils (autiste Asperger) a vu sa vie changée par son éducatrice SESSAD. Ils ont aussi des psychologues (la leur est spécialisée comportementaliste autisme), des psychomot, des psychiatres, des pédiatres. Pourtant le SESSAD de mon fils est généraliste, pas du tout spécialisé autisme et la prise en charge est de qualité.

Ils arriveront à trouver une solution et à faire comprendre aux parents le handicap et la marche à suivre pour la suite (la scolarisation à l'école n'est pas toujours la meilleure solution).

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Si ça peut aider : diriger les parents vers un SESSAD, il y en a dès qu'il y a un IME. Cherche l'IME le plus proche de chez toi et tu trouveras le SESSAD.

Il ont de supers éducateurs, mon fils (autiste Asperger) a vu sa vie changée par son éducatrice SESSAD. Ils ont aussi des psychologues (la leur est spécialisée comportementaliste autisme), des psychomot, des psychiatres, des pédiatres. Pourtant le SESSAD de mon fils est généraliste, pas du tout spécialisé autisme et la prise en charge est de qualité.

Ils arriveront à trouver une solution et à faire comprendre aux parents le handicap et la marche à suivre pour la suite (la scolarisation à l'école n'est pas toujours la meilleure solution).

Le problème c'est que les SESSAD, comme beaucoup d'autres structures ont des listes d'attente longues comme le bras et que Mariine devra gérer son élève sans malheureusement. Je rejoins Mayre, si le PPS indique 18h par semaine uniquement avec une AVS, il faut t'en tenir là. Dès le début d'année tu contactes l'enseignant réfèrent pour qu'il récupère le dossier et ce sera à lui ensuite d'organiser les EE nécessaires pour la scolarisation de cet enfant.
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J'ai insisté, en équipe pédagogique, pour qu'elle retourne dans une CLIS, non pas d'enfants autistes, mais d'enfants DYS :

Je ne suis pas une pro des clis, mais par contre, je suis étonnée de lire que les élèves souffrant de troubles dys- peuvent intégrer des CLIS? pour moi, à la MDPH (mais bon, comme c'est départemental, ça peut probablement varier), ils ne prenaient que les handicaps "lourds" cognitifs/moteurs, pas les troubles des apprentissages...

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Si ça peut aider : diriger les parents vers un SESSAD, il y en a dès qu'il y a un IME. Cherche l'IME le plus proche de chez toi et tu trouveras le SESSAD.

Il ont de supers éducateurs, mon fils (autiste Asperger) a vu sa vie changée par son éducatrice SESSAD. Ils ont aussi des psychologues (la leur est spécialisée comportementaliste autisme), des psychomot, des psychiatres, des pédiatres. Pourtant le SESSAD de mon fils est généraliste, pas du tout spécialisé autisme et la prise en charge est de qualité.

Ils arriveront à trouver une solution et à faire comprendre aux parents le handicap et la marche à suivre pour la suite (la scolarisation à l'école n'est pas toujours la meilleure solution).

Le problème c'est que les SESSAD, comme beaucoup d'autres structures ont des listes d'attente longues comme le bras et que Mariine devra gérer son élève sans malheureusement. Je rejoins Mayre, si le PPS indique 18h par semaine uniquement avec une AVS, il faut t'en tenir là. Dès le début d'année tu contactes l'enseignant réfèrent pour qu'il récupère le dossier et ce sera à lui ensuite d'organiser les EE nécessaires pour la scolarisation de cet enfant.

On ne connait pas les listes d'attente. La SESSAD de mon fils a eu une attribution d'1 place supplémentaire 3 semaines avant son admission, on peut avoir de la chance...

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